lundi 28 février 2011

Longuet revient! (Le Post.fr)

Gérard Longuet revient. Et avec lui une certaine idée de la droite. Du genre qui commence à l'extrême droite, passe par la lessiveuse giscardienne, fait dans le style moderne et décrispé, mais dans le fond, ne change en rien.

Gérard Longuet, ex-très jeune "faf", ex-jeune giscardien emblématique des années 80, ex-membre de la bande à Léo, ex-balladurien de choc, toujours suspect mais jamais condamné (qu'il s'agisse de financement politique occulte ou de magouilles immobilières personnelles) véritable miraculé judiciaire, avait fini par échouer au Sénat ces dernières années, ce qui, compte tenu de sa personne et de son action, relevait déjà de l'incongruité. 

Ces trois dernières années, Gérard Longuet s'est illustré à deux reprises, tenant des propos plus que révélateurs quant à ce qu'est son moi politique réel.

En 2008, dans un débat en commission sénatoriale, Longuet avait assimilé l'homosexualité à la pédophilie :  "C’est extrêmement réjouissant de savoir que l’on promeut en effet des formes nouvelles de sexualité dans l’école. Et qu’on combat en même temps la pédophilie. Y a quand même un moment où il faut savoir sur quelles valeurs on s’arrête, mais enfin..."

En 2010, alors que le nom de Malek Boutih circulait comme étant celui d'un possible président de la HALDE, Longuet avait considéré que celui-ci n'avait pas le physique de l'emploi, contrairement au président sortant, Louis Schweitzer : "La Halde ça veut dire que la France s’ouvre aux populations nouvelles. Louis Schweitzer, un vieux protestant, c’est parfait ! Il vaut mieux que ce soit un corps français traditionnel qui se sente responsable de l’accueil de tous nos compatriotes".

Entendons-nous bien : nous reconnaissons à chacun le droit aux erreurs de jeunesse, aux engagements exaltés, aux parcours entre ombre et lumière, aux errements d'extrême droite ou d'extrême gauche. Mais à la condition que, les années passant, le changement apparent soit le reflet du changement réel. Dans le cas de Gérard Longuet, le constat est clair. Le casseur d'Occident et de l'Oeuvre française est resté le même, troquant la barre de fer du nervi facho des 60' contre le costume Dior du notable de la droite classique, des 80' à nos jours. Mais la marque de fabrique de l'homme est demeurée intacte. Les déclarations récentes du désormais "ministre de la Défense contre les flux migratoires venus des pays arabes" le prouvent de la plus accablante des manières. Son "corps français traditionnel" sent le moisi, et son amalgame "homosexualité pédophilie", dont l'école ferait la promotion empeste le rance.

Qu'un fantôme tel que Gérard Longuet, entre esprit de Vichy et incarnation du Giscardisme, puisse devenir le ministre emblématique d'un président de la république qui avait dix ans lors de la création du groupe Occident est l'éclatant symbole de la décadence de la droite française. "Un truc de ouf" comme on dit aujourd'hui. Gérard Longuet est tout à la fois un homme du passé et un homme du passif, le symbole d'une droite décrépie et réactionnaire qui n'en finit pas de survivre, virus épouvantable qui empoisonne la droite depuis deux siècles et que ni de Gaulle ni Chirac n'ont réussi à éradiquer. Hélas...

PS : en bonus, une photo de jeunesse de Gérard Longuet, trouvée dans le livre de Frédéric Charpier "Génération Occident" (Seuil, 2005) où l'on voit le jeune Longuet aux côtés de Pierre Sidos, grande figure de l'extrême droite française au temps d'Occident.



http://medias.lepost.fr/ill/2011/02/28/h-20-2419681-1298881996.jpg

Pauvre Hénin-Beaumont: la descente aux enfers n'est pas prête de s'arrêter!

Nous avions cru boire le calice jusqu'à la lie.
Rappelons-nous que la France entière regardait de notre côté, en 2004, quand le maire d'alors augmentait les impôts de 85%, suite à des contrôles de la CRC, que cette dernière, ensuite, interrompit pendant 2 ans (grave erreur d'appréciation de la situation...): en effet, dans un avis du 23 juin 2006 elle se satisfaisait des résultats (compte administratif) de 2005 et considérait d'un bon œil le budget primitif (budget prévisionnel) de 2006 et ce n'est que le 12/12/2008 que la CRC se réveillait en sonnant le tocsin: une de fois de plus, les médias se précipitaient chez nous, puis vous connaissez la suite: maire embarqué, maire déchu, Hénin stupéfaite!

Rappelons-nous également qu'en 2008, le PS soutint, éhontément, Dalongeville, aux élections municipales, que Marion Le Pen débarquait à Hénin et se targuait, un peu plus tard, que le FN ait fait chuter Dalongeville, alors que ce dernier était confondu par les rapports (tardifs, certes) de la CRC et que seule la démission opportune d'élus permettaient de défaire la majorité. A noter que quelques derniers soutiens à Dalongeville et tous les élus FN ne démissionnèrent pas! La presse était alors constamment à HB, trompée par le faux discours des extrémistes. Les électeurs ne s'y trompèrent pas puisque le FN perdit, de peu, certes...Le maire nouvellement élu, fit un AVC, fut déclaré un peu plus tard, inéligible: toujours HB sous le feu de l'actualité!
Pendant cette période 2009/2011, alors que l'affaire Dalongeville est toujours à l'instruction, les révélations sur les incroyables turpitudes du Maire et ses acolytes sont régulièrement publiées par la presse, menu fretin avant ce qui sortira au procès, parait-il...Gorges chaudes médiatiques et HB sous la risée!

Et de nouveau, depuis début 2011, cette succession d'évènements qui projettent HB à la une: les terres agricoles vendues 10 à 30 fois plus chères que les prix du marché; la fuite de M. Le Pen d'HB, dont elle s'est servie de marche-pieds pour sa marche vers les Présidentielles de son parti et celles de 2012; le traitement inhumain réservé à une footballeuse d'HB; l'exclusion de P. Ferrari par le PS; la découverte, quelques jours après sa mort, d'une infirmière dépressive, mais dont personne n'a pu contre-carrer le funeste destin...Et nous nous enfonçons toujours plus...

Pauvre Hénin-Beaumont, ai-je titré. Comment arrêter cette spirale infernale?
S'il est vrai que l'incroyable escroquerie commise par G. Dalongeville est à l'origine de la ruine de la ville, et si le FN en a profité abusivement pour déclarer être celui qui a mis fin à ce cauchemar, et faire croire qu'il était le sauveur potentiel, je pense que la responsabilité de la municipalité actuelle est grande parce qu'elle n'a pas su arrêter cette infernale descente aux enfers.

La CRC, consciente de ses erreurs passées, a su imposer un plan très surveillé de redressement (nouvelle augmentation des impôts et surveillance des dépenses publiques), mais la ville l'a appliqué encore plus strictement, ne se laissant aucune marge de manœuvre pour investir quelque peu pour l'avenir: c'était pourtant une recommandation de la CRC.

Mais là ou les élus ont failli, c'est de ne pas avoir joué le jeu de l'information et de l'espoir, tout en ne respectant pas des valeurs d'honnêteté.
Sur ce dernier point, non seulement on apprit que l'équipe majoritaire (aussi bien les instigateurs que les complices passifs) s'était accoquinée avec le Front National, avant les élections, mais on eut le désagrément de constater des dérapages, dont le plus célèbre est la tentative de s'octroyer une augmentation de leurs indemnités de plus de 30%...

Je passerai rapidement sur ce qu'il paraissait pourtant évident de faire pour gagner la confiance des habitants: aller vers eux, leur expliquer les contraintes, les projets, en somme faire son boulot d'élu. On a compris aujourd'hui que les élus majoritaires ont, en fait, peur du contact avec les citoyens...Il est incroyable, par exemple, que devant un projet aussi important que le tramway, nul n'ait songé à aller vers les gens pour leur expliquer et recueillir leur avis. Une pseudo-concertation a eu lieu (défense de rire), avec quelques personnes ...désignées par la Mairie. Tout cela est éloquent pour comprendre le fossé qui continue de s'élargir entre les élus et les administrés.

Le pire de tout est l'absence de vision de l'avenir afin de donner un peu d'espoir. Tout ce qui a été rappelé précédemment (les différentes affaires) fait penser que l'on ne s'en sortira pas!  Il n'était pourtant pas difficile d'imaginer que, pour effacer, petit à petit, les traces des traumatismes, il fallait traiter ses concitoyens en adultes: non seulement leur parler, leur expliquer, mais aussi les impliquer dans la construction de leur avenir. J'avais, quelques jours après les élections, proposé de consacrer quelque argent à des études (qui auraient d'ailleurs été financées en presque totalité) sur l'avenir de la ville: façon de préparer les années moins maigres, de faire participer les habitants et de changer le climat morose (et même plutôt délétère) régnant en ville.

Si la responsabilité de Dalongeville est totale, celle de ses successeurs est grave pour ne pas avoir suscité la confiance, ni tenté de faire vivre la ville. Non seulement cette dernière est ruinée et délabrée, mais elle n'est même plus respectée, alors que c'est la ville-centre de l'Agglo. Et que dire des négociations (secrètes, bien sûr) qui vont modifier le paysage intercommunal: le pouvoir faible, à HB, ne permettra pas à notre ville d'avoir droit à la parole. Comme pour le tramway, les élus n'auront même pas le courage d'aller à la rencontre de leurs concitoyens. Et pourtant leur extrême faiblesse pourrait être compensée par le soutien de la population.
Mais y a-t-il un seul responsable politique de la majorité qui en ait conscience...

Sera-t-il encore temps de redresser la barre en 2014, alors que d'importantes décisions auront dû être prises, dans les 3 ans qui viennent, par un pouvoir communal inconscient et incompétent? 
Faudra-t-il pendre les responsables haut et court?

dimanche 27 février 2011

JPK en a marre de la Soginorpa: il s'expatrie au Soudan!

Sur Le.Progres.fr, voici ce que l'on trouve:

3 Questions à Xavier Breton, député de l’Ain, en mission au Soudan du 24 février au 4 mars.. « Quel rôle la France jouera-t-elle au Soudan ? »

 Pourquoi ce voyage ?

J’ai répondu à l’invitation de l’ONG Caritas et du Comité catholique contre la faim et pour le développement. Cette mission fait suite au referendum d’autodétermination du pays de janvier. À 95 %, les Soudanais ont opté pour l’indépendance du Sud-Soudan. Reste des dizaines de points non-résolus : la délimitation des frontières, la question de la citoyenneté, la répartition des ressources pétrolières et le partage des 35 milliards de dollars de dette. Autant de problématique qu’un pays comme la France doit cerner, pour éventuellement agir.

Qu’allez-vous faire sur place ?
Avec Jean-Pierre Kucheida, député socialiste du Pas-de-Calais, nous rencontrerons des figures institutionnelles, politiques et religieuses des deux zones. Dans le Sud, nous irons visiter un camp de réfugiés. Ils ne doivent pas être oubliés.
Appréhendez-vous cette mission ?
Un peu, oui. Nous entendons toujours parler du Soudan en terme de difficultés. Humainement cela risque d’être prenant. Pourtant il est nécessaire de se demander quel rôle nous pourrons jouer à l’avenir pour ces deux peuples, sans le surestimer, ni le sous-estimer.
Propos recueillis par Amandine Robert

 

J'ai donc imaginé les mêmes questions à notre courageux député et anticipé ses réponses... 

 Pourquoi ce voyage, Monsieur le Député Kucheida?

 Le Sud-Soudan va acquérir son indépendance alors qu'il manque de tout: ainsi le logement est rare. J'imagine pouvoir mettre en place une Société que l'on pourrait appeler 3 S: Soginorpa Sud Soudan. Je mettrai ainsi nos compétences à disposition de ces pauvres gens. Le reste du Soudan est très riche en pétrole et j'essayerai de solliciter un prêt de sa part pour financer le logement social au Sud-Soudan. Avec nos spécialistes financiers, nous pourrions faire fructifier cet argent et développer notre savoir-faire en la matière. Je vais même faire embaucher pas 3 S notre futur ex-Directeur Général libéré de ses fonctions à la Soginorpa France. Il pourra également négocier les prix des terrains désertiques auprès des bédouins pour aménager l'espace urbain futur (je suis géographe de formation): nous achèterons ces terres au prix fort, pour que les vendeurs puissent ensuite acheter les habitations futures. Je vais, pour cela, créer SSA (Sud-Soudan Adevia): je vous enverrai, dans quelques mois, un Président pour qui je vais d'ailleurs immédiatement commander le véhicule de fonction, étant entendu que son frère, qui arrive demain, pourra lui servir de chauffeur.


Qu'allez-vous faire sur place?

Je vous l'ai dit: préparer le terrain pour les 2 sociétés précitées. Mon fils, Frédéric, Directeur Général de sa propre société d'ingénierie, m'accompagne d'ailleurs pour rencontrer les entreprises susceptibles de faire les travaux: ils pourront ainsi se mettre d'accord sur les modalités financières. 

 Appréhendez-vous cette mission?

Non, pas du tout! A vrai dire, si les conditions se révèlent propices, j'envisage même de m'installer définitivement au Sud-Soudan. Vous savez, en France, je sens que mon avenir sera difficile, pour des tas de raisons. Mes amis commencent à me tourner le dos, je ne sais pourquoi. L'ingratitude de tous ceux avec qui et pour qui j'ai travaillé me déçoit. J'en suis arrivé à penser que si on met en cause l'immense travail que j'ai entrepris pour ma région minière, moi, fils et petit-fils de mineur, je le dis tout net: je saurais moi aussi me montrer ingrat envers ceux à qui j'ai fait profiter de mon expérience. 

Il est donc fort possible que je vienne habiter ici pendant quelque temps.
Pour répondre à votre question, donc: je devrai quitter la France et c'est au Sud-Soudan que je m'installerai sans l'ombre d'une appréhension.

 

samedi 26 février 2011

Brèves d'humour

Repérées sur le site du Monde.fr (par un dénommé Hervé Le Tellier, dans une rubrique intitulée "Papier de verre") quelques "brèves" d'actualités, sous une forme humoristique.


- Notre ambassadeur en Tunisie, "sarcowboy", à peine nommé, doit s'excuser auprès des médias d'avoir été "spontané". Notre nouvelle devise : grossièreté, spontanéité, sarkozité.
AA: et MAM ajouterait: fidélité, invité, entêté!

- Une petite fille égyptienne a été prénommée Facebook. Le plus incroyable ? On compterait encore quelques enfants en Tunisie qui appelleraient leur maman MAM.
AA: vous verrez qu'en France aussi, MAM deviendra populaire...

- "Nous nous battrons, la Libye gouvernera l'Afrique et même le monde", déclare Kadhafi. Et pourquoi pas ? Le Jockey Club de Neuilly gouverne bien la France. 
AA: et même le monde: G20 en cours (hum! j'ai 20 ans court...)

- Le colonel de hussard Villepin, qui rencontre demain notre président, rend sa carte de l'UMP. Selon nos sources, toute la région Est de l'UMPye serait déjà libérée.
AA: et la région ouest: islam et où?

- Delarue, de nouveau sur de bons rails, explique aux jeunes les dangers de la cocaïne. Il commence sa tournée à Quimper, bien sûr : "C'est nous, les gars de la narine".  
AA: chez nous les Ch'its, c'est bye bye la marine...

Pour me faire pardonner de ce qui précède:et pour vous parler du conflit sanguinaire entre Hutus et Tutsis, au Rwanda, et rester ainsi dans l'humour (noir) politique, ci-dessous cette jolie fable africaine: 

                      Une fermière du Rwanda,
                      Qui était Hutu de surcroît,
                      Quitta sa case et sa smala
                      Pour le marché de Kampala.
                      Elle voulait honorer sa tribu
                      D'un beau chapon gras et dodu..
                      
                      Mais elle était peu fortunée,
                      Et le marchand Tutsi, rusé,
                      Refusa de baisser le prix
                      Du chapon par elle choisi..
                       
                      Me le donnerais-tu,
                      Dit la cliente Hutu,
                      Contre une gâterie 
                      Sur ton beau bengali ?
                      
                      A voir, dit le vendeur,
                      De cette gâterie quelle serait la valeur ?
                      Vaudrait-elle un chapon ?
                      Il m'en faudrait la preuve pour de bon.
                       
                      Aussitôt la bougresse s'enfouit sous le boubou,
                      Et vite fait jaillir la sève du bambou.
                      J'ai gagné le chapon, s'exclame l'innocente,
                      La bouche encore pleine du produit de la vente.
                       
                      Que nenni lui répond le volailler acerbe.
                      Tout comme la figure, le chapon tu as perdu,
                      Car comme le dit notre si beau proverbe :
                  
                      
                      "Turlute Hutu, chapon point eu". 
  
      
 

vendredi 25 février 2011

Soginorpa: le début de la fin?


Je confirme donc l'information que je donnais, hier soir:
- Le DG de Soginorpa partira officiellement le 15 mars et sera "immédiatement" remplacé. Le nom du successeur n'est pas officiellement annoncé mais il s'agit d'un homme du Conseil Régional (Dominique Soyer), actuel Directeur Général Adjoint chargé de l'Administration et des Finances.

- Je maintiens que Jean-Pierre Corbisez, actuel Président de l'Agglo de Hénin-Carvin, serait le successeur désigné de JP Kucheida. J'utilise le conditionnel pour le cas où la divulgation de cette information entraînerait un revirement complet (du PS?) dans cette nomination!
Le départ prématuré de JPK sera certainement maquillé pour qu'il ne perde pas la face. Mais la concomitance avec tout ce qui a pu être dévoilé ces dernières semaines ne trompera personne...
Vous pouvez vous référer à la presse quotidienne de ce jour qui titre:
- Nord-Eclair: Soginorpa : "l'embarras de M. Kucheida."
- La Voix du Nord: "Jean-Pierre Kucheida confirme la nécessaire évolution de SOGINORPA mais il sait qu'il se trouve en terrain miné"

En ce qui me concerne, je vous livre, ci-dessous, ce qui me semble essentiel dans l'analyse faite par la Chambre Régionale des Comptes.


1- Concernant le cœur de ses activités, la Soginorpa a tout faux :

-         par rapport à ses propres objectifs, elle n’atteint que 20% du nombre de logements neufs qu’elle s’était proposée de construire. Ainsi en 2009, seuls 48 logements neufs ont été fournis au lieu des 300 annoncés en matière de plan locatif social. Hors ce type de logements conventionnés, Maisons et Cités Habitat n’a livré, en 2009, que 84 logements au lieu des 500 annoncés.
-         Le nombre de cessions et de destructions de logements est plus important que prévu (1/3 en plus) et la diminution du parc est largement supérieure à ce qui était prévu (moins 4900 fin 2009 alors que l’objectif était de 3300 en moins).
-         Beaucoup de retards dans les travaux de réhabilitation à des coûts de plus en plus importants. Le plan de rénovation complète devait se terminer en 2012 : il est à craindre que cette échéance ne soit repoussée au-delà de 2019

2- D’autre part, on ne peut qu’être surpris de certaines pratiques :

-         des cessions de logement à des coûts largement inférieurs au marché (au-delà de 40% en moins pour une partie analysée par la CRC). Aucune consultation de France Domaine n’a été pratiquée. Toutes les interprétations sont possibles…
-         alors que des cessions à l’euro symbolique (!) à des collectivités devaient s’interrompre vu l’incertitude juridique de ces opérations douteuses, il y en eût pourtant encore 297 en 2006 et 2007 !

3- Je ne m’appesantirai pas sur les procédures d’achat dont la CRC fait une critique qui mériterait des approfondissements…Néanmoins je citerai une seule phrase laissant penser que la CRC ne nous a pas tout dit : « S'agissant des opérations de réhabilitations, Ies procès-verbaux de la Commission d’Appel d’Offres  présentent des carences susceptibles de remettre en cause Ia fiabilité et la validité des informations y  figurant, et plus largement de I'ensemble de la procédure suivie. » Qu’en termes délicats ces choses-là sont dites ! En ajoutant : « La validité du PV et la régularité de la tenue des réunions sont dès lors sujettes à caution. » ou « il est pour le moins surprenant que plusieurs versions signées des procès-verbaux circulent ainsi au sein de Soginorpa, dont certaines très incomplètes. » Par ailleurs, les procès-verbaux de la CAO sont manifestement rédigés très postérieurement à la tenue de la réunion (parfois plus de deux rnois). » Ou: « Dans quelques cas, I'attribution des marchés s'est exercée après des retraits d'offres dans des conditions mal justifiées."

 Inutile d’insister, vous avez compris de quoi il s’agit. Nous espérons que la justice sera saisie et pourra aller plus loin !

4- Autre anomalie de gestion soulevée par la CRC : 7 personnes ont été licenciées pour un montant total d’indemnités de 1 220 000 euros (98 000 pour la moins élevée, 355 000 pour la plus haute), en sus des indemnités légales. Soit ! Mais :
  • il n’y a aucune pièce, dans les dossiers, « attestant du caractère réel et sérieux de la cause du licenciement »
  • le CA n’a pas donné son autorisation préalable obligatoire aux transactions

5- J’ai déjà analysé les graves irrégularités financières. Pour mémoire : résultats 2008 non fiables (il y avait une perte importante, mais des artifices ont permis de sortir un résultat positif), gestion financière spéculative aboutissant à des pertes latentes de 150 millions d’euros.

6- Je voudrais revenir sur une anomalie grave : la non-utilisation de fonds de l’ ANAH (Agence Nationale de l’Habitat). Cette aide publique de 20% des travaux a été versée de 2002 à 2009, sans qu’il n’y ait de corrélation avec la réalisation des travaux. Or, la Soginorpa n’a pas effectué le nombre de réhabilitations de logements prévu. On peut estimer que 50% des travaux ont été réalisés et que la moitié de la somme versée par l’ANAH n’a pas été utilisée, soit près de 80 millions d’euros. La Soginorpa ne pourra pas rembourser cette somme, vu ses résultats catastrophiques…Qui disait que la gestion était saine ?

Marc-Philippe Daubresse, député-maire de Lambersart, ancien Ministre, et ancien Président de l’ANAH précisait hier dans Nord-Eclair : « J’ai émis, quand j’étais Président, beaucoup de réserves sur la Soginorpa » dont il qualifie la gestion de « sulfureuse » !

Un comité est né à Hénin-Beaumont pour accélérer la naturalisation de Mataluu

 AA: voir mes commentaires à la fin de l'article

jeudi 24.02.2011, 05:10 - La Voix du Nord

 Mataluu auprès de ses parrain et marraine : Soeur Marie-Pierre et Alain Alpern. Mataluu auprès de ses parrain et marraine : Soeur Marie-Pierre et Alain Alpern.


L'histoire de Mataluu n'a pas grand-chose à voir avec certains cas de demande de naturalisation désespérés et dictés par l'urgence d'une imminente reconduite aux frontières. Non, pour ce jeune Togolais résidant à Hénin, la situation est tout autre. Intégré dans la vie associative, ayant de la famille sur le territoire, une ascendance prestigieuse et, surtout, étant désormais marié à une Française, Mataluu Makata a, a priori, un dossier en or. Sauf qu'il s'est déjà fait retoquer une fois par la préfecture. Désormais, un comité le soutient...
PAR PASCAL WALLART

Mataluu, les habitués des pages sportives ont déjà dû noter son nom avec attention. Car, ce jeune Togolais, arrivé en France depuis 2006 et vivant désormais à Hénin-Beaumont, s'est déjà fait remarquer à de multiples reprises pour ses qualités physiques au RC Lens athlétisme (ce sprinter, spécialiste du 100 m, a même été distingué au trophée des sportifs lensois en 2008).
Un gars bien dans sa peau, par ailleurs licencié en sciences économiques et gestion à L'IAE de Lille qui, en sus, a choisi de s'investir dans son club. À telle enseigne qu'on lui a même, pendant quelque temps, confié un poste en CDD. « Pendant un an, j'ai été agent de développement, chargé de la recherche de partenaires pour le club... » explique Mataluu qui, pour des raisons financières, a toutefois vu sa mission s'arrêter. Ce qui n'a pas pour autant stoppé son investissement personnel puisqu'il exerce aujourd'hui le poste de secrétaire du club. Un club qui croit tellement en lui qu'en 2009 il appuie une première demande de naturalisation du Togolais. Qui échoue... Et pourtant, ce dernier a avec la France des liens privilégiés. De par son grand-père, tout d'abord, qui a été élève à Saint-Cyr, est sorti major de sa promotion à l'école de gendarmerie de Melun... et fut même décoré de la Légion d'Honneur. Lorsque Mataluu quitte Lomé, « c'est parce que, dès tout petit, je rêvais de la France », un rêve déjà devenu réalité pour plusieurs membres de sa famille établis à Paris, Lyon ou Bordeaux. Sans compter un oncle, praticien ayant pignon sur rue à Noyelles-sous-Lens... Une carte de visite qui n'a pas suffi ! 

Deux ans après, la détermination du jeune homme n'a pas changé mais sa situation elle, oui. Et pas qu'un peu. En effet, depuis de nombreux mois, Mataluu a rencontré Ludivine, une jeune Héninoise. Le coup de foudre matérialisé, en décembre dernier, par un mariage. Une union en prévision de laquelle le jeune Togolais et sa promise ont dû subir un feu nourri de questions en mairie, histoire de déterminer s'il n'y avait pas mariage blanc en la matière. Un souvenir qui fait rire un peu jaune Mataluu qui a dû passer sous ces fourches caudines bien éloignées de sa réalité : « Avec les parents de Ludivine, c'est extraordinaire comme j'ai été vite accepté... D'ailleurs, cet été, j'ai emmené ma belle-mère, en compagnie de ma future épouse, à Lomé, afin de rencontrer ma famille ! » Désormais marié, et donc devant voir sa carte de séjour renouvelée automatiquement jusqu'à une naturalisation qui, selon les textes, deviendra automatique après 4 ans de vie commune, tout pourrait donc aller pour le mieux pour l'Héninois... Eh bien pas vraiment puisque le fait de ne pas être naturalisé reste aujourd'hui une barrière infranchissable pour que Mataluu réalise son projet professionnel. Car le jeune licencié rêve d'intégrer l'administration française... D'où l'engagement de nouvelles démarches pour demander à nouveau cette naturalisation. Mais cette fois-ci avec un sérieux coup de mains puisqu'un comité de soutien s'est constitué pour l'épauler dans cette tâche. Il a même été porté officiellement sur les fonts baptismaux la semaine dernière, en présence des deux parrains de Mataluu, Alain Alpern et la soeur franciscaine, Marie-Pierre. Un parrain confiant en « l'indice d'installation durable » de son filleul, et notant combien il est important qu'« il ait choisi de demander la nationalité française plutôt que de l'acquérir de droit ». Le dossier devrait partir dans les prochains jours en préfecture. Ne reste plus qu'à croiser les doigts pour lui et s'armer de patience puisque la réponse ne devrait pas être connue avant... un an !  


Commentaires AA:


- La sœur Marie-Pierre et moi-même (qui avons en commun des valeurs universelles, même si nos spiritualités sont opposées) tenons à remercier les associations suivantes qui nous ont apporté leur soutien:
Soleil 59/62, RE.PER.E.S, ASC, RC Lens Athlétisme, CRAO, Amicale Laïque Hénin, 
Ainsi que les citoyens Anne, Jane, Fatiha, Jean-Eric.
Les hommes politiques suivants nous soutiennent également: Nesredine Ramdani (UMP), Christine Coget (Modem), David Noël (PC), Pierre Ferrari (Divers gauche).
Qu'ils en soient tous remerciés.

- Le Maire d'Hénin-Beaumont, sollicité, n'a pas cru utile de soutenir un de ses concitoyens.
On peut d'ailleurs se poser des questions sur l'intérêt qu'il porte à l'ensemble des habitants, quand on entend la façon dont il s'est comporté vis à vis de la joueuse de football camerounaise opérant à Hénin-Beaumont, dans un club de Ligue 1: des promesses non honorées (quelles qu'en soient les raisons), et aucune intervention personnelle auprès du Préfet.

- Certes, ce n'est pas le Maire le principal responsable de la situation déplorable dans laquelle s'est retrouvée Rigoberte M'Bah. J'ai bien noté que le Président du club avait déclaré qu'il n'avait rien à se reprocher: « Nous avons tout fait pour lui venir en aide, pécuniairement et moralement. Pour monter son dossier, on lui a trouvé un contrat de travail, un logement, j'ai payé du linge, je lui ai donné de l'argent...". N'empêche que l'on peut se poser des questions sur cette équipée dans le Sud-Ouest où elle fut livrée à la police, sur les 50 euros versées par semaine, sur l'absence de couverture médicale, sur son logement dans des conditions indécentes, etc. Tout cela nous fait douter de la dignité dans laquelle on a accueilli cette joueuse internationale et nous serons attentifs à ce que la justice dira...Les termes "esclavage moderne" ont été prononcés et écrits par les médias, le comité de soutien et  le CSP 59: rien n'est venu démentir qu'il en fût autrement.

- Le tribunal administratif de Lille a décidé, hier après-midi, d'annuler l'arrêté d'expulsion pris à l'encontre de Rigoberte M'Bah.
La jeune femme va désormais bénéficier d'un titre de séjour provisoire, et pourra engager une nouvelle demande de régularisation auprès de la préfecture du Pas-de-Calais. Soyons sûrs que le comité de soutien continuera à être vigilant!


                                                                                                                     
                                                                                                        

jeudi 24 février 2011

Les rodomontades de Jean-Pierre Kucheida


JPK roule des mécaniques depuis quelques jours, mais la machine infernale est en route.
Qu'on en juge!

- Il avait annoncé que seul lui pouvait mettre fin aux fonctions de son Directeur général, Dominique Déprez, et qu'il avait le temps pour en décider. Il vient finalement de précipiter les choses: "M. Dominique Deprez quittera ses fonctions le 15 mars 2011, et sera immédiatement remplacé" a-t-il annoncé ce jour.
Le remplaçant serait Dominique Soyer, actuellement Directeur Général Adjoint, chargé de l'administration et des Finances.

- D'autre part, un départ précipité de JPK de la Présidence de Soginorpa se ferait beaucoup plus rapidement que prévu. Serait pressenti pour le remplacer: Jean-Pierre Corbisez...

Soginorpa : un nouveau rapport accablant (Nord Eclair)

Commentaires AA, après les 2 articles

Deux rapports confidentiels et provisoires de la Chambre régionale des comptes sont arrivés hier matin dans les boîtes mail des salariés de la Soginorpa.


Ambiance survoltée assurée...
FLORENCE TRAULLÉ

Hier matin, les salariés de la Soginorpa ont eu une drôle de surprise en ouvrant leur boîte mail : ils y ont trouvé les deux derniers rapports provisoires de la Chambre régionale des comptes (CRC) sur la gestion de leur société et sur Epinorpa, l'établissement public régional à caractère industriel et commercial qui détient la totalité des actions de la Soginorpa, gestionnaire des 62 000 logements miniers dont elle a hérité quand Charbonnages de France a disparu du paysage.

« Ça a bloqué les machines car plein de gens se sont connectés en arrivant au boulot. Ils sont "émerveillés" » , ironise Claude Buquet, secrétaire du Comité central d'entreprise, qui n'a pas du tout aimé le mail envoyé lundi par le directeur général, Dominique Deprez, dans lequel il s'offusquait de ce que « le délégué central syndical de la CFDT diffuse sur l'intranet de la société des extraits de rapports provisoires de la Chambre régionale des comptes ». Et de rappeler que « ces rapports sont non seulement provisoires mais aussi confidentiels » et que « leur divulgation est pénalement sanctionnée ».
La réponse de Claude Buquet n'a pas tardé. Ce ne sont plus des extraits qui circulent, mais les rapports provisoires in extenso. « Il m'a menacé, c'est ma réponse et c'est une bombe. Mais maintenant que c'est diffusé en interne... », lâche Claude Buquet.
Hier, en fin de matinée, un salarié de la Soginorpa nous confirmait qu'il « y a de l'ambiance ici » et assurait que la direction générale était « en réunion de crise » et préparait une riposte. Contacté, le service communication de la Soginorpa nous répondait que Jean-Pierre Kucheida, le député-maire de Liévin et président tant de la Soginorpa que de l'Epinorpa, n'était pas joignable. Idem pour Dominique Deprez, le directeur général dont les jours, selon nos informations, sont comptés à ce poste.

Reproches

Le nom de son successeur circule déjà mais ce dernier ne souhaite pas qu'il soit rendu public tant que sa nomination n'est pas officielle. Elle le sera rapidement. Selon un élu socialiste, le choix de ce successeur à Dominique Deprez relève de la décision de Jean-Pierre Kucheida et, vu la réputation de « pur financier » du futur directeur général de la Soginorpa, il y voit « le premier bon réflexe de Kucheida dans cette situation complètement pourrie ».
Les deux rapports provisoires de la CRC ont été adressés à la Soginorpa et à l'Epinorpa qui, selon Dominique Deprez, y ont répondu mi-février.
Réponses qui, selon lui, « doivent aboutir à la correction d'inexactitudes, d'interprétations erronées et au retrait de certaines observations infondées faites par la Chambre ».
Nous avons pu consulter ces deux rapports, à rapprocher de celui divulgué en septembre sur la gestion de la Soginorpa, au sujet duquel Jean-Pierre Kucheida affirmait dans nos colonnes : « la Soginorpa et une des entreprises les plus saines de la région ». Ce n'est pas exactement l'avis (provisoire) des magistrats de la CRC qui alignent une série de reproches. Pour n'en citer que quelques-uns : Réhabilitation. La Soginorpa « atteint à peine 20 % des objectifs fixés ces dernières années » en matière de rénovation des logements miniers. Les travaux ont pris du retard « surtout pour les plus lourdes » et « les coûts de réhabilitation ont plus que doublé par rapport aux objectifs depuis 2002 ».
Une situation jugée « préoccupante ». D'ailleurs, l'échéance pour la rénovation du parc Soginorpa a été repoussée à plusieurs reprises. À ce rythme, pour la CRC, le programme de réhabilitation du parc de logements miniers, initialement prévu pour 2012, est « repoussé au mieux à 2019 ». Quant aux retards pris dans les programmes de construction de logements de remplacement pour ceux qui sont détruits, ils sont qualifiés de « considérables ».
Achats et choix des prestataires. La CRC a scruté les procédures d'achat et les modalités de sélection des prestataires de la Soginorpa. Elle « ne parvient pas à susciter une concurrence vertueuse et efficace pour la maîtrise de ses coûts ».
Sur l'attribution des marchés, elle pointe des « entraves aux principes d'égalité de traitement des candidats et de transparence des procédures » et estime que les procédures de mise en concurrence doivent être « réformées ». Malgré de récentes (2010) modifications, « de nombreux dysfonctionnements subsistent ».
Situation financière. Ils concluent leur rapport (provisoire) par une analyse de la situation financière de la Soginorpa qu'ils estiment, là encore, « préoccupante ». w
Epinorpa : « Les comptes auraient été fiables et sincères si... » Si la CRC trouve que le conseil d'administration d'Epinorpa pourrait être plus précis quant au contenu du mandat confié à son président, Jean-Pierre Kucheida, elle s'est surtout intéressée aux comptes de l'Epinorpa. Et se dit « préoccupée ». Créé par la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) de 2000, l'Epinorpa, présidé par Jean-Pierre Kucheida, le député-maire socialiste de Liévin, a racheté la totalité des actions de la Soginorpa, présidée par le même Jean-Pierre Kucheida. Pour acquérir ces actions, l'Epinorpa a contracté un emprunt obligataire de 458 millions d'euros qui doit être remboursé en 2014. Pour cela, « Soginorpa devra pouvoir attribuer à l'Epinorpa des dividendes suffisants à partir de ses réserves et disposer d'importantes liquidités », observe la CRC. Or, à ce jour, poursuivent les magistrats, « si les liquidités nécessaires sont disponibles (elles sont en partie financées par l'emprunt) » les réserves et les dividendes susceptibles d'être distribués par Soginorpa à son actionnaire unique, Epinorpa, étaient encore insuffisants au 31/12/2009, à hauteur de 260 millions d'euros », De quoi soulever « des interrogations » et nécessiter de « redéfinir les modalités de réalisation de ce remboursement ». Pour les magistrats de la CRC, « les comptes produits par Epinorpa auraient été fiables et sincères s'ils avaient fait apparaître les provisions pour risques, correspondant aux contrats d'échanges de taux d'intérêt. Et ce, d'autant que ces provisions ont été déclarées fiscalement et ont amené l'État à rembourser une créance de 50 millions d'euros à Epinorpa ». De ce fait, Epinorpa s'est retrouvé avec une trésorerie excédentaire et a donc accordé (décision en juin 2009) une subvention de 25,5 millions à Soginorpa. Une opération intéressante pour cette dernière qui, selon la CRC, « a pu afficher ainsi un résultat comptable positif de plus de 328 000 euros » . Sans cette subvention, les comptes de la Soginorpa auraient été déficitaires pour la première fois depuis 2002. Cette subvention pourrait être assimilée à une aide publique économique, contraire à la réglementation européenne. Donc, remboursable.  Fl.T. 





Le combat des élus pour le patrimoine minier
Ce fut une longue histoire, elle a déchiré communistes et socialistes mais, au bout du compte, l'énorme patrimoine minier des Houillères est resté dans le domaine public. Une victoire à l'époque. La Soginorpa a été créée pour le gérer. Ils se sont battus entre eux et contre ceux qui voulaient que le patrimoine immobilier des Houillères reste dans le giron de Charbonnages de France (CdF) ou passe au privé. Les communistes voulaient qu'il soit récupéré au franc symbolique, les socialistes étaient plus réalistes sur l'évaluation financière mais se sont battus pour que le patrimoine des mineurs soit racheté au plus faible prix et que les élus régionaux soient décisionnaires sur l'avenir de ce patrimoine (CdF possédait 115 000 logements en 1965). Finalement, après évaluation réalisée par Laurent Fabius, alors Premier ministre, un prix est fixé « au doigt mouillé » à hauteur de 1,3 milliard de francs. Ce n'était, objectivement, pas grand-chose même si l'habitat minier était déjà fortement dégradé et qu'on savait qu'il faudrait investir lourdement pour le rénover. À sa création en 1985, la Soginorpa était une société civile immobilière, filiale des Houillères. Ses statuts évolueront. En 2009, elle ne compte plus que 62 651 logements, ce qui en fait tout de même le premier bailleur social de la région. Démolitions, ventes, la tendance à la réduction du nombre de logements se poursuit sans ralentir, notamment depuis 2002, date de la reprise de la Soginorpa par les collectivités locales, via Epinorpa, censé définir la stratégie. Fl.T.


Quelques remarques suite à cet article:

- Il s'agit là de la première brèche dans le mur de silence (certains parlent d'omerta) dans lequel se retranche JP. Kuceida, mais également le PS62. Il y aura encore beaucoup de travail pour fissurer ce mur...

- Voici ce qu'osait encore répondre JPK à Nord Eclair, en septembre 2010, à la suite du 1er rapport CRC:
"N E: Les magistrats financiers reprochent pourtant à la Soginorpa d'avoir joué et pris des risques importants avec l'argent public.
  Je n'ai pas été informé de ces transactions (AA: mensonge, j'en ai la preuve). Je faisais pleinement confiance au directeur financier de l'époque et à Jacques Vernier, le vice-président en charge des finances depuis 2002 (également maire UMP de Douai et conseiller régional, ndlr). Un polytechnicien quand même ! Heureusement, j'ai eu de l'intuition et fin 2008, début 2009, quand j'ai compris qu'on était un peu léger sur certains placements, de ma propre initiative j'ai demandé des audits et des expertises. Vu leurs conclusions, j'ai décidé de recruter un nouveau directeur financier. Et nous avons fini par régler une situation qui, c'est vrai, aurait pu être critique." 
Rappelons qu'à ce moment-là JPK sait qu'une perte de 150 millions d'euros a été actée et s'est traduite par un remboursement d'impôts de l'État d'un montant de 50 millions! D'autre part, à relire les compte-rendus de CA, JPK ment: à plusieurs reprises, il fait état de la gestion financière de qualité des collaborateurs.

En fait, comme je l'ai écrit hier, non seulement l'UMP était présente au CA, mais le FN aussi (même si son représentant est passé, en cours de mandat, de Marion Le Pen chez Carl Lang: il a bien été désigné par le FN!). Le premier n'a fait qu'encenser la gestion du DG, Polytechnicien, comme lui (flatterie récurrente de JPK!), le second n'a jamais dit un mot, même quand les pertes dues à la spéculation furent actées.

- Si l'on joint ce dossier à ceux, aussi "accablants", soulevés (pas encore officiellement) par la CRC concernant Adevia et CFR, la gestion du clan JPK est édifiante. Aussi édifiante que le silence couard des élus de l'Agglo Lens-Liévin ( PS, PC, Verts, MRC) qui ont pris connaissance, samedi dernier, de ces 2 derniers rapports mettant en cause des élus (dont JPK qui préside cette assemblée, pour favoritisme au bénéfice de son fils, dossier maintenant entre les mains du Parquet de Lille) et aucun de ces élus n'a osé poser une question! Peut-être est-ce dû au fait que JPK est le grand dispensateur de programmes de logements dans leurs communes...
Comment appelle-t-on ce manque de courage de tous ces élus de droite et de gauche? Complicité?

Pierre Ferrari contre le PS : le dossier est-il ou non de la compétence des référés ?


jeudi 24.02.2011, 05:10 - La Voix du Nord
  Hier après-midi, chaque partie était bien évidemment confiante...
Ils sont venus, ils étaient tous là, les fidèles du « Nouvel Élan » mais aussi les militants PS héninois qui, au côté de Pierre Ferrari, assignaient en référé leur parti afin qu'il respecte ses statuts en recréant une section à Hénin-Beaumont. Une procédure en forme de cri du coeur face à laquelle les avocats du parti ont logiquement plaidé l'irrecevabilité, le judiciaire n'ayant pas à interférer avec la vie interne d'un parti politique. PAR PASCAL WALLART
henin@info-artois.fr
Pour qui la peau de banane ? Car, en mettant le parti socialiste face à ses démons héninois, Pierre Ferrari, sait que sa fuite en avant a désormais dépassé le point de non-retour. Et que, si le 27 mars prochain, il ne réussit pas le tour de force de piquer le mandat de conseiller général à Jean-Marie Picque (les vainqueurs ont toujours raison !), ses capacités à encore rebondir seront plus que limitées.
Hier, avec l'appui pragmatique de Serge Defosse et la verve de Patrick Drancourt, ses deux avocats, le jeune Héninois entendait mettre en plein jour les contradictions de ce PS qui ne veut plus de lui et n'arrive pas à se sortir du bourbier héninois. Quitte à ne pas respecter ses statuts et faire la sourde oreille aux demandes répétées des militants voulant rouvrir l'officine socialiste en ville. Un PS pris en faute, ce que les avocats de M. Ferrari veulent faire acter par la Justice en lui demandant de contraindre le parti à recréer la section héninoise sous astreinte d'une amende de 500 E par jour de retard à partir de la notification de la décision.
Une demande impensable pour les avocats du PS, Maîtres Baudelot et Warmé qui expliquent, mordicus, que ce n'est pas le rôle d'un tribunal d'interférer avec la vie interne d'un parti politique. D'autant qu'il y a des instances ad hoc pour régler ce type de conflits. Et que, dans le cas héninois, on peut comprendre que la « fédé » ne réponde pas aux attentes des amis de M. Ferrari « compte tenu de la situation politique héninoise où il n'y a pas de sérénité, pas de rassemblement, pas de désir d'union au sein du PS local ». En gros, le discours des « conseils « du PS sera sur le mode, « laissez le PS gérer le PS », Maître Baudelot osant même arguer de « la séparation des pouvoirs » avant de convenir que le terme n'était pas trop approprié. Quant à Pierre Ferrari, il en prendra pour son grade, taxé d'avoir un « ego surdimensionné » et même, d'« escroquerie intellectuelle et abus de confiance pour avoir frauduleusement utilisé du papier à en-tête de la fédération ». Rien que ça...
La forme l'emportera-t-elle sur le fond ? On le saura le 16 mars.

Lettre à mes enfants, à l'étranger

Mes chers enfants,

Je pourrais titrer ce courrier de ce jour: "Ébranlements à tous les étages" ou "secousses démocratiques en cours".
En effet, l'onde de choc de ce qui se passe dans certains pays arabes aujourd'hui pourrait avoir un effet positif au niveau de la France et à celui du territoire dans lequel j'habite. Je m'explique, même si certains aspects paraissent optimistes...

Une véritable prise de conscience a poussé certains peuples à se rebeller contre l'ordre établi dans leurs pays respectifs. Révolution est bien le mot, même si on ne peut comparer avec les Révolutions américaine ou française. Certes, des ressemblances avec les révolutions de 1848 (avortée) et 1989 (écroulement du rideau de fer) sont possibles, mais celles que nous vivons font chaud au cœur de tous les démocrates, même si le gouvernement français a réagi en décalage, et que le Front National, enfermé dans son délire anti-musulman, a parlé du bout des lèvres...
Ainsi, un homme tout-puissant (un dictateur) a été balayé (Kadhafi ne devrait pas y échapper malgré sa folie meurtrière), son système corrompu, assoiffé d'argent (ses proches, ses amis...) a été abattu par un soulèvement de citoyens que l'on croyait, jusque là, dociles. Malgré les appréhensions de certains (arrivée au pouvoir des islamistes, antisémitisme et anti-israelisme menaçant), je pense que la démocratie va triompher à travers la laïcité (celle des vrais laïques de notre payx, pas celle du FN, ni même la laïcité dite "positive" de Sarkozy).

Voilà comment des révolutions apparaissent (et, espérons, se propagent), mettant à bas des dictatures basées sur l'argent et le fatalisme des opprimés, et aspirant aux valeurs démocratiques

Tout ce que j'espère, c'est que ce tremblement de terre (positif) atteigne la France! Non pas que nous vivions en dictature, mais parce que nous sommes dans un pays dont les fondements, que je viens de rappeler, sont plus ou moins mis en cause. Je les reprends un par un:
- la démocratie est mise à mal, sous Sarkozy, par les atteintes à la liberté d"expression (le Président nomme le Président du CSA, garant de cette liberté; fait virer les Guillon et autre Porte; porte plainte contre ceux qui osent le brocarder...), les atteintes à la séparation des pouvoirs ou à la décentralisation (affaiblissement du Parlement, annulation des moyens budgétaires propres des collectivités, volonté d'intervenir dans les affaires judiciaires, initiative de supprimer le juge d'instruction), etc.
- l'argent (rappelez-vous d'ailleurs le bling-bling) est le moteur du régime: Fouquet's, bouclier fiscal, affaire Bettancourt, augmentation délirante du salaire du Président, privilèges aux riches, etc.
- les proches rivalisent d'appétit pour le luxe et profitent, également, de privilèges: les appartements des ministres Copé, Lagarde, Gaymard, Estrosi...les cigares de Blanc, les voyages de Joyandet, etc
- le népotisme (Jean Sarkozy) semble naturel...
- on ne se bat plus en France comme on pouvait le faire auparavant: la réforme des retraites, le démantèlement de l'éducation nationale passent facilement, les Français n'ayant plus les moyens (chômage, perte de pouvoir d'achat, contrats précaires) de se rebeller.
Faudra-t-il attendre le verdict des urnes?

La révolte des Tunisiens, des Égyptiens et des Libyens pourrait avoir des effets dans le département du Pas-de-Calais (!) car les causes sont, peu ou prou, les mêmes. Reprenons-les, là aussi:
- la démocratie: connaissez-vous beaucoup de villes ayant mis en place des instances consultatives de la population dans le 62? Hénin-Beaumont est caricaturale à ce niveau: on ne fait même pas semblant. Les élus ont peur des habitants et ne vont pas à leur rencontre. La Mairie vient, par exemple, de se défausser d'une promesse d'aider une jeune footballeuse camerounaise sans-papier, exploitée, dans des conditions effroyables, par les dirigeants du club. Elle a renié sa parole d'aider cette jeune fille et les médias se sont saisis de cette affaire pitoyable pour clouer au pilori, une nouvelle fois, la ville. Dans le même état d'esprit (les citoyens= rien à f...): le Maire, invité à apporter son soutien à la demande de naturalisation d'un habitant étranger de la ville (possédant une carte de séjour valable), et marié à une Héninoise, n'a même pas eu la courtoisie d'y répondre...
- la cupidité: tout le monde s'interroge sur le cercle fermé qui dirige le Parti Socialiste omnipotent dans ce département et ses relations avec l'argent: tel élu ayant fêté, en son temps, son premier milliard de francs, des transactions foncières ahurissantes et des appels d'offre trafiqués (rapports CRC), des élus cumulards (mandats et fonctions), des emplois fictifs, du clientélisme à la Ben Ali, etc
- privilèges non dénoncés par la nomenklatura politique, quel que soit le parti;
- ne parlons pas ici du népotisme et du favoritisme: ce mail ne passerait alors pas la censure d'Internet, vu sa longueur...
- quant au fatalisme de la population...on est passé du paternalisme des Houillères au paternalisme des partis politiques enrégimentant tout leur monde dans des associations, des opérations de clientélisme, des menaces, des réseaux (éducation populaire, handicap, logements sociaux, aides sociales...) propres à casser toute initiative...
Serons-nous capables de nous lever contre ce qui pèse sur nos aspirations à vivre notre citoyenneté et nos valeurs?

Enfin, comment ne pas terminer sur cette autre similitude...Beaucoup de pays étrangers regardaient  les dictateurs tunisien, égyptien, libyen, comme des boucliers face à l'islamisme envahisseur. Ils les ont soutenus, malgré les graves entorses aux Droits de l'Homme...On voit, à l'heure actuelle, que ces préventions n'avaient que des objectifs économiques: le pétrole et les revenus personnels des tyrans investis dans nos pays occidentaux!
Chez nous, les islamistes, c'est le ...Front National. Pour faire peur à ceux qui seraient tentés de renverser l'ordre établi, on exhibe la menace FN. Or, cette dernière n'existe que parce que des personnes ne voient plus, à tort, bien sûr, leur avenir que dans ces intégristes malhonnêtes, comme les Égyptiens auraient pu être tentés de se jeter dans les bras des intégristes musulmans (Les Frères Musulmans). On voit bien qu'il en est tout autrement, maintenant que les populations arabes ont retrouvé leur fierté si longtemps enfouie dans l'oppression et les menaces: elles recherchent la démocratie, le respect et la justice sociale et foin des islamistes!
Pareil en France; si nos élus sont honnêtes, crédibles et au service des citoyens, la tentation FN sera balayée. Les Français sont clairvoyants et pas besoin de leur brandir un épouvantail pour choisir qui les représentera le mieux.
Puisse l'exemple arabe nous servir de modèle...

Je vous embrasse.

mercredi 23 février 2011

Aux armes (démocratiques), citoyens!

Je l'ai dit et répété, notre système de représentation politique, dans le Pas-de-Calais, est complètement à revoir.
Non seulement, le PS, parti largement majoritaire, a mis en place une organisation clientéliste, qui lui permet d'être inexpugnable (voir les structures que je dénonce depuis fin janvier), parce que les élus lui sont redevables des prébendes qu'il distribue, mais tous les autres partis politiques (PC, Verts, MRC, PRG, UMP, Modem, FN), également, n'osent lever le moindre petit doigt devant l'omniprésence de certains socialistes qui régimentent les opérations.
2 exemples sont explicites à ce sujet:

1- J'ai fait état, samedi, de la réunion du conseil communautaire de la Communaupole (Agglo Lens-Liévin) au cours de laquelle étaient mis à l'ordre du jour les rapports de la Chambre Régionale de  Comptes concernant les sociétés ADEVIA et CFR (l'Agglo est actionnaire directe de l'une, indirecte de l'autre). L'une est société d'aménagement; l'autre, instrument d'achats fonciers, aurait été dissoute 2 ans après sa naissance, pour gabegie financière.
Les rapports sont étonnants: des élus dont JPK (Président de l'Agglo) sont montrés du doigt pour favoritisme dans les attributions de marchés, les 2 derniers Présidents (Dagbert, l'actuel, maire de Barlin, l'ancien, Lemaire, maire de Bully) sont nommément cités pour des irrégularités graves qui pourraient avoir des conséquences pénales. Je passe sur les nombreux manquements (voir sur Adevia mes articles des 29/1, 31/1, 2/2, 3/2, sur CFR , ceux des  4/2, 10/2, sur Kucheida: ceux des 7 et 13/2) qui auraient dû susciter des remarques ou des questions de la part des délégués présents, représentant le PS, le PC, le MRC, les Verts...Rien du tout. Aucune remarque sur les faits graves reprochés par la CRC. Vous avez bien lu: aucune intervention! Ah, j'oubliais que le maire communiste s'était fendu d'un " Ce serait bien qu'Adévia se recentre sur son coeur historique et qu'elle n'aille pas s'étendre dans le Nord, en France ou peut-être ailleurs" (sic!) et JM Alexandre (MRC), selon La Voix du Nord "a pris acte de ce rapport « point à la ligne » tout en relevant qu'il n'y avait point de procureur ni d'avocat dans la salle. Pas la peine d'en rajouter, donc.". Quel courage, ces élus de gauche! Peut-être n'avaient-ils pas lu le rapport ou bien avaient-ils peur de froisser 2 des élus présents (JPK, F. Lemaire).
Bien sûr, ils devaient avoir en tête que les rapports concernant Soginorpa/Maisons et Cités, non officiels pour l'instant (voir un premier article sur ce blog le 14/2), sont encore plus cinglants et peut-être tremblaient-ils de ne plus pouvoir bénéficier des bontés (construction de logements dans leur commune) de la part du grand manitou,  JPK

2- Justement, l'Epinorpa (Président JPK), actionnaire à 100% de la Soginorpa (Président JPK) et de Maisons et Cités (Président: JPK) . Dans le Conseil d'administration, en plus des élus de gauche y siégeant, l'UMP et le FN étaient représentés. Jamais aucun de ces élus n'a émis le moindre commentaire sur les 150 millions de pertes latentes évoquées par la CRC (et avalisées par l'Entreprise pour obtenir le remboursement du trop-payé d'impôts!). Le 14 février, j'ai cité les propos de J. Vernier, Maire UMP de Douai, marquant son plein accord  avec les paroles rassurantes de JPK. Dans les compte-rendus des CA, en ma possession, aucune intervention du représentant du FN sur les placements spéculatifs ou les pertes financières...
Tous ont avalisés la gestion catastrophique du groupe, sans piper mot!

Que conclure de ces 2 exemples?
- Tous les partis politiques, sans exception, ont avalisé toutes les dérives financières, les irrégularités dans les procédures et la mauvaise gouvernance. Aucun n'a jamais protesté.
- Connivence? peut-être.....Aveuglement? certainement. Incompétence? oui, si on admet que jamais personne n'a posé de question, ne serait-ce que pour exercer sa curiosité naturelle. Pourquoi personne n'a-t-il demandé, devant une matière aussi complexe, une assistance technique d'un cabinet indépendant, comme peuvent le faire les syndicats? 
- Croyez-vous qu'aujourd'hui un seul des partis politiques cités puissent demander des sanctions contre les responsables? INon, car ils sont co-responsables et c'est pour cela que personne ne les entend...Au FN qui demande des comptes sur Adevia, on répondra: et Epinorpa/Soginorpa? A l'UMP: votre Président de la Commission des Finances (J Vernier) a tout approuvé et même défendu les placements spéculatifs. Quant aux partis de gauche, on préférera se taire devant leur manque de courage...

Quand allons-nous donner un grand coup de balai pour remplacer ces élus irresponsables, parce que soit cumulards (pas le temps de voir les dossiers), soit incompétents, soit de connivence, soit trop bien installés? Quand allons-nous demander des comptes, sur leur mandat, à nos élus? Quand allons-nous exiger que la politique ne soit plus l'affaire de professionnels? Quand allons-nous vivre la démocratie véritable, celle où les élus n'ont pas de privilèges, mais des devoirs, celle où chaque citoyen peut, s'il le souhaite, participer aux affaires publiques, cette démocratie où les élus sont au service de l'intérêt général?
Nous voyons, en ce moment, que quand un peuple décide de prendre en main sa destinée, il triomphe de tous les systèmes opprimants...Pourquoi n'en serions-nous pas capables?