samedi 30 novembre 2013

A Hénin-Beaumont...


- Petit rappel au maire d'Hénin-Beaumont : l'affichage libre est régi par les articles L. 581-13, R. 581-2 et R. 581-3 du code de l'environnement. Les communes sont tenues d'informer (directement ou sur demande) les citoyens des emplacements d'expression libre disponibles sur leur territoire. Le moment est peut-être venu de mettre cette information sur le site de la ville pas très fourni. On rappellera que la ville d'HB doit disposer de 22 mètres carrés d'emplacements, au minimum. On se souvient que le maire avait enjoint le FN de ne pas continuer à faire de l'affichage sauvage et d'utiliser les emplacements d'expression libre.
Mais c'est là où je veux en venir, la ville démonte actuellement ces panneaux : trois sont pour le moment entreposés aux services techniques. Je n'ai pas vérifié mais la rumeur m'informe que ce serait ceux des places Semard (gare) et Carnot et ?. Mais peut-être s'agit-il là d'un entretien périodique ou de réparations ponctuelles... Cela tombe bien : il y avait des affiches FN sur lesdits panneaux...

- Petite "binaissade" qui court la ville.  Le maire descend du perron de la mairie et salue un homme qui passait par là. "Mais je vous reconnais, nous nous sommes vus, il y a peu" s'écrie-t-il tout heureux de reconnaitre quelqu'un... "Euh... je ne crois pas" répond le brave homme. "Mais si, vous étiez avec votre épouse !". "Non, ce n'est pas possible" hoquète notre homme... Le maire : "je me souviens bien de vous et votre épouse, je vous assure". "Mais je suis le curé de la paroisse"... Même si cette binaissade n'est pas vraie, c'est tout comme !

- La CGT Territoriaux a fait fort dans son tract destiné au personnel. Pour donner le ton, le syndicat proclame que "comme pour l'ensemble de la population on nous a TOUT promis pour RIEN nous donner en définitive ou si peu !". De rappeler que lors des voeux au personnel, en janvier 2012, le nouveau DRH promettait des "monts et merveilles" : organigramme, fiches de poste, équité des primes, règlement intérieur, projets de service... Rien de cela n'a été fait... D'après le maire lui-même, il y aurait 751 agents travaillant à la ville. Il me semble qu'ils étaient 700 en 2009, chiffre que l'on assurait trop élevé à l'époque...
On a dû provisionner 290 000 euros dans le budget 2013 pour faire face, éventuellement, aux condamnations qui pourraient être prononcées lors des différents recours de membres du personnel, contre la Ville. On sait que le maire vient d'être désavoué 2 fois après avoir pris des mesures disciplinaires inadéquates (la soi-disant rixe entre le DGS et le Directeur financier, les agissements d'un chef de service) qui donnent lieu à des réclamations pour les préjudices subis. Des mises au placard d'agents donnent également lieu à des actions judiciaires pour harcèlement moral... La note pourrait être très lourde !


vendredi 29 novembre 2013

Dernière minute à Lens


On se rappelle que le bureau national du PS avait désigné Sylvain Robert, maire en place, comme tête de liste aux élections municipales à Lens. Arnaud Sanchez, secrétaire de la section PS, qui avait également fait acte de candidature, avait demandé que les militants lensois soient consultés. Un refus prévisible lui avait été donné, entraînant la démission de Arnaud Sanchez des instances socialistes. Ce soir, à 18H30, les militants PS ont rendu leurs cartes d'adhérents et ont demandé, à cette occasion, à Arnaud Sanchez de se présenter aux municipales...
Au printemps dernier, Guy Delcourt, député-maire de la ville, démissionnait de son mandat majoral et avait transmis le flambeau à Sylvain Robert. Certains voyaient là une façon d'assurer la légitimité du successeur, face à des militants socialistes plutôt favorables à leur secrétaire de section...
Il y a quelques semaines, le jeune maire se prenait les pieds dans le tapis en affranchissant, sur la machine à timbrer de la ville, des lettres d'invitation à une réunion socialiste. Il a rapidement réparé cette erreur en remboursant la ville, mais l'affaire ne devrait pas en rester là, A. Sanchez ayant déposé plainte. On parle beaucoup, à Lens, de ce qui pourrait être qualifié, par la justice, de détournement de fonds publics...

Supplique à E. Binaisse et G. Dalongeville pour sauver l'honneur d'Hénin-Beaumont


La Voix du Nord rappelait mardi que la lutte fratricide entre la majorité de la majorité et sa minorité avait transformé l'"Alliance Républicaine" en "Désalliance républicaine". A tel point que les 2 morceaux de cette majorité vont probablement partir en listes séparées aux prochaines municipales. Pire encore, on ne voit pas comment elles pourraient se regrouper dans un éventuel second tour, sous la houlette de l'un ou de l'autre leader : le maire Eugène Binaisse et le 1er adjoint Georges Bouquillon... Si ce dernier est suffisamment rétabli pour mener campagne, on ne voit pas comment concilier des positionnements antagonistes et personnels qui sont allés très loin. GB a critiqué, à plusieurs reprises, à voix basse, puis crescendo, le manque de projets de l'équipe du maire et son absence de démocratie interne. E. Binaisse a préféré ne jamais répondre à ces critiques. Il a, deux ou trois fois, annoncé des projets, sans que personne n'y ait crû. Et, en effet, ces vœux pieux n'ont jamais débouché, renforçant l'idée d'impuissance de son équipe...
Alors, effectivement, on se demande encore pourquoi, ni l'un, ni l'autre des protagonistes n'a pris de décision, soit en retirant les délégations de l'autre, soit en démissionnant en ce qui concerne G. Bouquillon. Cela aurait, au moins, provoqué une crise que les urnes auraient pu trancher, à chaud, alors qu'aujourd'hui, on en est à attendre des élections dont l'issue est de plus en plus inéluctable. Cela démontre, au-delà du scandale Dalongeville, la médiocrité de la classe politique héninoise. Certes, quelques jeunes auraient pu la renouveler, mais, soit par des erreurs de positionnement en 2008, soit par absence sur le terrain, ou encore pour des circonstances familiales, sans parler de difficultés de positionnement, ces jeunes, donc, n'accéderont pas, pour l'instant, aux responsabilités municipales. On peut véritablement parler de vide politique. Et ce n'est pas la candidature ubuesque, irresponsable et fanfaronne de G Dalongeville qui masquera l'absence totale de solution de rechange après 13 ans de dérives.
J'ai été sévère depuis 4 ans avec E. Binaisse, mais je pense que c'était mérité tant son incapacité à revêtir les habits de maire a toujours été patente. Certes, il est mal entouré tant du point de vue politique que du point de vue administratif, mais les conseils pour pallier à ces 2 manques lui ont été prodigués ici, mais sans réaction.  A sa décharge, l'irresponsabilité absolue du PS, parti qui le soutenait comme la corde soutient le pendu. J'ai toujours pensé et je l'ai affirmé ici, que le parti socialiste avait décidé de "donner" HB au FN, pour des raisons qu'un jour l'histoire révèlera mais que j'ai suffisamment dévoilées.
On m'a, très récemment, raconté l'histoire de ce café-restaurant-scène-concert qui ferme ces jours-ci à Beaumont, le Mundakafé. Après que le couple d'exploitants aient écrit au maire, à plusieurs reprises, pour l'informer de certaines difficultés concernant la survie de ce seul lieu culturel sur Beaumont, après qu'il ait prévenu le directeur de cabinet et l'adjointe Caroline Troy qui venaient manger chez lui régulièrement, le maire s'est enfin présenté chez lui, alors que le règlement judiciaire avait été prononcé. Il a déclaré qu'il n'était pas au courant. Ce type d'histoires, on l'entend régulièrement à HB. Preuve supplémentaire des dysfonctionnements administratifs et du fossé entre élus et habitants. Il ne suffit pas de serrer quelques mains lors de manifestations : il faut aller au devant des gens et cela nos élus ne savent pas faire...
Pas de projet, dysfonctionnements, dissensions, incompétence, gestion trouble, etc. Je pense que la grande majorité des Héninois a bien compris la situation. 
Est-il encore temps de demander à ceux dont les égos démesurés ou dont l'entourage laissent espérer qu'ils ont des chances de gagner cette élection, de ne pas se présenter pour sauver HB de la honte? Le maire n'a aucune chance de gagner. Si Gérard Dalongeville, par miracle, était présent au second tour, il ne rassemblera pas des électeurs qui ne veulent pas choisir entre la peste et le choléra. Pour le premier, l'histoire retiendra qu'il aura agi avec sagesse en se retirant dignement. Pour GD, son retrait éviterait la double honte qui s'abattrait sur Hénin, à savoir une victoire qu'il aurait encore favorisée, et le constat qu'un certain nombre de voix ont été accordées au condamné en sursis qui a fait le malheur de la ville. 
Je ne sais si ces retraits seraient suffisants pour battre le FN, mais au moins le combat des républicains seraient dignes. Dans le cas contraire, il est fort à craindre que ceux qui les auront soutenus (partis et personnes) seront marqués du sceau de l’infamie pour longtemps... 









jeudi 28 novembre 2013

Pourquoi tant de candidats FN dérapent-ils ?


Ben oui, il y a comme une contradiction entre la banalisation que veut la direction du FN et les raisons pour lesquelles des militants adhèrent au FN. Que voulez-vous les fondamentaux du FN, c'est quand même la haine de ce qui n'est pas français, ni chrétien... 
Alors cela signifie-t-il que les candidats FN devront être vierges de toute idée ou bien seront-ils soumis à la pensée unique néolepeniste, le temps des élections ? Car si tout le monde doit se taire au FN ou respecter la Pravda éditée par la présidente, quel intérêt y aura-t-il d'adhérer à ce parti ? A l'UMP, on peut quand même dire ce qu'on pense des Arabes et des Rroms... La FN va-t-il perdre son âme (damnée) pour encore mieux tromper les électeurs, quitte à la retrouver (encore plus damnée) le jour où il accèdera au pouvoir ? Je pense que c'est le pari fait par Jean-Marine Le Pen...
Mais nous ne serons pas dupes...



Ces candidats que le FN écarte pour se dédiaboliser

Le Monde.fr | 28.11.2013

Plusieurs candidats d'extrême droite aux municipales de 2014 ont déjà été écartés pour dérapages, ces dernières semaines, par le parti, qui cherche à apparaître comme un parti normal.
  • Jean-François de Brugière et Taubira comparée à une guenon
Celui qui devait être deuxième de la liste FN à Saumur (Maine-et-Loire) a été suspendu, jeudi 28 novembre, pour avoir affiché son soutien, dans Le Courrier de l'Ouest, à l'une des fillettes qui avait accueilli Chrisitiane Taubira à Angers en criant « La gueunon, mange ta banane ». « Les Français sont des millions à n'avoir rien trouvé à redire aux paroles de cette gamine de 11 ans à Angers… pas plus que de Tintin se baladant en Afrique », avait-il alors déclaré. Des paroles qui lui ont valu, en plus de sa suspension, la saisie de la commission de conflits et de conciliation du parti et la perte de sa place sur la liste à Saumur.

  • Anne-Sophie Leclère compare Taubira à un singe
La candidate FN dans les Ardennes a été suspendue par le parti pour avoir tenu des propos racistes face à une caméra du magazine « Envoyé spécial » de France 2, diffusé jeudi 17 octobre. La candidate s'y était efforcée d'expliquer la publication, sur sa page Facebook, d'une photographie de la ministre de la justice, Christiane Taubira, à côté de celle d'un singe. Le vice-président du FN, Florian Philippot, avait déploré, sur I-Télé, « une erreur de casting ». Mme Leclère avait été candidate du FN aux législatives de 2012 dans la première circonscription des Ardennes. Elle y avait recueilli 16,76 % des voix.

  • Joris Hanser : le FN à Brignoles et « l'occupation nazie »
Ce membre du Front national, candidat aux municipales à Rixheim, dans l'est de la France, a été écarté de son parti, le 6 novembre, après une plaisanterie douteuse sur Twitter évoquant l'occupation nazie après la victoire du FN à une élection locale à Brignoles. Il avait auparavant soutenu, entre autres sur Facebook, que la colonisation avait été « une chance » pour l'Algérie. « Mon tweet sur Brignoles, c'était de l'humour, mais on ne peut pas rire de tout ce qu'on veut actuellement », a-t-il estimé, assurant n'être « ni homophobe, ni antisémite, ni raciste ». Le militant de 20 ans était cependant familier de ce type de dérapages sur les résaux sociaux, comme le révélait L'Alsace dans une enquête publiée au mois de janvier. Joris Hanser a, depuis, rendu confidentiels certains contenus de son compte Facebook qui ne l'étaient pas et choisi de sélectionner les internautes qui sont autorisés à le suivre sur Twitter.

  •  François Chatelain : un drapeau israélien brûlé
Investi pour les municipales à Neuville-en-Ferrain dans le département du Nord, il avait finalement été suspendu après avoir publié sur Facebook un drapeau israélien en train de brûler accompagné de la mention « Ici c'est la France ». Une publication que le parti avait jugé « en totale contradiction avec sa ligne politique ». Marine Le Pen avait elle-même annoncé, le 4 septembre, sa convocation devant la commission de discipline du parti en vue de son exclusion. Dans un communiqué, François Chatelain avait dès le lendemain présenté ses « excuses » et justifié que la publication visait « la politique d'un Etat, et non de la communauté juive, ni même la religion juive ».
  • André Kornman : le programme anti-délinquants trop violent
L'ancien candidat tête de liste du Front national à Strasbourg n'a pas été exclu, mais il s'est retiré après avoir présenté un programme contesté. Fin septembre, il a ainsi proposé l'usage de « chiens d'attaque » contre les délinquants ou d'expulser des logements HLM les familles de mineurs récidivistes s'il était élu maire. Un programme qui n'était pas du goût du bureau national du Front national, rapporte Rue89 Strasbourg. Un désaccord qui a poussé M. Kornman à renoncer à briguer la mairie, le 7 octobre.

Chapeau Monsieur Varin !


J'ose le dire et, si le (mauvais) jeu de mots pourrait offusquer, je vous livre telle quelle la première réflexion que j'ai eue lorsque j'ai entendu, hier soir, la décision du dirigeant de Peugeot de renoncer à ses indemnités dites "retraite chapeau".
Offusqué, je le fus comme tous ceux qui apprirent que le départ de son entreprise permettrait à Monsieur Varin de bénéficier d'une retraite dorée... Que ce soit 21 millions provisionnés pour compléter sa retraite, pendant 25 ans, à hauteur de 25 000 euros nets par mois ou je ne sais quel autre montant brut ou net, toutes ces sommes donnent le tournis à tous ceux qui sont payés au SMIC, ou sont au chômage, ou bien encore touchent le minimum vieillesse... Sans parler des ouvriers et employés de Peugeot dont la situation est précaire et qui font l'objet de plans sociaux ou autres limitations de revenus... Tout cela est indécent, même si contractuellement, on ne peut rien y faire... "Prends l'oseille et tire-toi", titre en français d'un des premiers films de Woody Allen, avait-on tendance à dire, hier.
Or, Monsieur Varin, après avoir justifié ses indemnités tout en les minorant, a décidé de renoncer à sa retraite-chapeau... Chapeau bas, donc, à M. Varin ! Car, non seulement il était dans son droit de bénéficier de cette retraite, même si sa gestion de Peugeot n'a pas donné de résultat probant, mais il aurait pu décider simplement de faire un geste en renonçant à une partie de ses avantages. Non, il a tout abandonné !

Et alors, comment va-t-il vivre durant sa retraite avec les maigres pensions, n'en doutons pas, que lui verseront les caisses de retraites ? Espérons qu'il a su épargner quelque peu, malgré un salaire de seulement 100 000 euros par mois, sans complément du fait de son renoncement (déjà !), l'an dernier, à la part variable de ses émoluments. Son épouse ou ses enfants pourront-ils subvenir à ses besoins ? Ne riez pas... Quand vous avez été habitué à un certain train de vie, la retraite venue, il est difficile de vivre avec des revenus amputés. Comment payer pour l'entretien de son logement principal et de ses résidences secondaires ? Fini les voitures avec chauffeur, les costumes sur mesure, les réceptions, le petit personnel, les week-ends à Prague, Barcelone ou Londres... Il faut se serrer la ceinture. Et l'on ne peut qu'admirer le geste de M. Varin... Je lui donnerais bien quelques petits conseils pour arrondir ses fins de mois : s'établir comme consultant (Peugeot doit bien avoir besoin de ses conseils, sinon un concurrent sera intéressé) ou donner des conférences. Si tout cela ne marche pas, il n'y aura alors qu'une seule solution : demander qu'un comité de soutien se charge de récolter de quoi assurer sa retraite. Je recommanderai comme cible de cet appel de fonds : tous ceux qui ont fait des déclarations courroucées, hier, notamment parmi ses collègues du patronat. Une sorte de caisse de secours, quoi !
En dernier recours, peut-être que le personnel de Peugeot serait prêt à mettre la main à la poche...

Le programme du FN toujours aussi peu crédible...

Commentaires AA dans le texte lui-même

« Le programme du FN produirait un profond et durable appauvrissement »

LE MONDE | Propos recueillis par

Trois experts ont été sollicités pour évaluer la crédibilité du programme économique du Front national. Voici des extraits de leurs réponses.

  • La sortie de l'euro et le protectionnisme français (par Charles Wyplosz, professeur à l'Institut des hautes études internationales de Genève)
Le programme économique du FN produit une impression touchante de nostalgie. Ses auteurs veulent recréer les années 1950, avant l'Europe et caractérisées par la planification à la française (l'Etat tout puissant), le protectionnisme… Après tout, ce fut le début des « trente glorieuses », ce quart de siècle mythique de croissance rapide et de chômage quasiment nul. Recommençons, donc. Mais on ne peut pas recommencer. La situation est aujourd'hui radicalement différente, il est probable que ces politiques ont en fait ralenti la croissance durant les « trente glorieuses » et, on sait pourquoi. S'il était appliqué, le programme économique du Front national produirait un profond et durable appauvrissement de la France.
Au sortir de la seconde guerre mondiale, en 1950, le revenu moyen de la France était environ la moitié de celui des Etats-Unis. Avec un niveau d'éducation similaire, la France ne pouvait que combler le décalage. Le rattrapage est un mécanisme spontané, sauf si l'économie est très sévèrement bridée, comme ce fut le cas dans le bloc soviétique.
Les mesures à présent prônées par le FN n'étaient pas suffisantes pour bloquer la formidable poussée des forces du rattrapage économique. Celui-ci reste incomplet aujourd'hui, avec un retard de 30 %, en raison des nombreux blocages qui continuent et qui attendent des réformes qui sont loin de celles avancées par le FN.
Le programme du FN ressemble à celui du général argentin Juan Domingo Perón et de ses successeurs : lors de son arrivée au pouvoir en 1946, le niveau de vie de l'Argentine était 20 % au-dessus de celui de la France, aujourd'hui il en est à la moitié. Protectionnisme commercial, interférence de l'Etat dans les affaires et le marché du travail, manipulation des prix, la ressemblance est incontournable.
Elle inclut aussi la prise de contrôle de la banque centrale et son utilisation pour financer les déficits publics et prêter à taux subventionné aux entreprises jugées d'intérêt national (ce qui recouvre en général de la corruption) : ce n'est pas par hasard si l'Argentine a connu des épisodes d'inflation, qui a souvent excédé 1 000 % par an, et détruit l'épargne des moins riches. C'est ce genre d'épisode qui a conduit des pays de plus en plus nombreux à accorder une indépendance totale à leurs banques centrales.

AA : Le protectionnisme présente 2 inconvénients majeurs :
- il provoque des mesures de rétorsion qui engendrent des difficultés plus grandes encore que ses rares avantages;
- il ne tient pas compte de la révolution des échanges internationaux dans tous les domaines : non seulement économiques, mais culturels, sportifs... la France a tout à perdre à se retrouver au banc du monde...
La nostalgie est la marque des conservateurs et de l'extrême droite. Certes le progrès ne présente pas que des avantages, mais ce que l'on attend des politiques c'est qu'ils sachent en minorer les effets négatifs...

  • Les promesses en faveur du pouvoir d'achat (par Jean-Marc Daniel, professeur à l'ESCP Europe)
Ce type de mesures est dans la droite ligne des relances redistributives que mettaient en oeuvre dans les années 1960-1970 les travaillismes anglo-saxons. Ces politiques ont une double ambition : recentrer la croissance sur la dynamique du marché intérieur ; améliorer le niveau de vie des plus défavorisés. Elles ont en général comme conséquence, en déplaçant l'équilibre épargne/consommation vers la consommation, de provoquer une forte inflation et des déséquilibres extérieurs importants auxquels deux réponses sont possibles : un « stop and go » comme le faisaient les Britanniques, c'est-à-dire après la phase de distribution une phase d'austérité ; une accentuation vers le dirigisme, avec blocage des prix et protectionnisme comme cela s'est produit en Australie et en Nouvelle-Zélande, jusqu'à ce que les travaillistes eux-mêmes libéralisent l'économie et généralisent la concurrence.

AA : les politiques de relance, non seulement diminuent l'épargne, mais surtout provoquent des importations supplémentaires et ne font qu'aggraver le déficit commercial... Rappelons-nous 1981en France...
 
  • La réduction du nombre d'étrangers entrant en France de 200 000 à 10 000 (par Nicolas Gravel, professeur d'économie à l'université d'Aix-Marseille)
Cet élément est le plus mythique de tous. Il est donc surprenant qu'il soit celui qui exerce, sur l'électorat, le plus fort pouvoir de séduction. La réalité est que la France n'est pas un pays qui séduit et qui attire les immigrants. (…) Les chiffres de l'OCDE montrent tout simplement que la France est bonne dernière, et de très loin, dans l'ensemble des pays européens de taille démographique comparable en matière d'entrée d'immigrants. La France stagne, depuis plus dix ans, à quelque 150 000 immigrants qui entrent sur son territoire par an, alors que le Royaume-Uni en accueille plus de 450 000 et que l'Allemagne dépassait, en 2011, les 800 000 immigrants. Même l'Italie et l'Espagne sont beaucoup plus ouvertes que la France.
Dans tous les pays – y compris en France – l'immigration est en augmentation sur la période. Comment pourrait-il en aller autrement dans le contexte de mondialisation ? Faut-il s'étonner qu'un nombre croissant d'hommes et de femmes aient envie de venir étudier, travailler, investir sur le continent européen ? L'arrivée d'immigrants est un signe évident d'attractivité d'un pays. L'Europe est attractive pour les immigrants, et la France… ne l'est pas. Voila la triste réalité. Le problème de la France n'est donc pas de freiner son attractivité auprès des immigrants. Il est plutôt de retrouver cette attractivité perdue.

AA : on répètera, une fois de plus, que la France pêche par son déficit en matière d'immigration. Pourquoi le FN continue-t-il à commettre la même erreur ? Parce que c'est plus facile de désigner un bouc-émissaire comme responsable de nos malheurs en matière économique. 5 millions de chômeurs = 5 millions d'étrangers, donc il suffit de "virer" ceux qui viennent prendre le travail des Français. Hitler, entre autres, nous avait fait déjà le coup avec les non-aryens et, en particulier, les Juifs. Ce raccourci est pratique : il permet de trouver une solution démagogique au chômage, en évitant de se poser les vraies questions...parce qu'on n'en connait pas les réponses.

En conclusion, sur le triptyque évoqué ci--dessus (protectionnisme, relance, immigration), rien ne tient. Mais le FN s'en fiche. Ses slogans (ses raccourcis) frappent l'imagination car ils sont simples et même simplistes:

- nous ouvrons nos frontières à tous les produits, alors qu'on pose des barrières aux nôtres...

- 200 euros en plus par mois aux moins favorisés...

- les étrangers prennent nos emplois...

A nous d'expliquer à ceux qui seraient séduits qu'ils sont bernés... Travail en profondeur qui n'a jamais été mené !


mercredi 27 novembre 2013

Hospitalisation de Georges Bouquillon.

Nous avons appris hier l'hospitalisation de G. Bouquillon, en chirurgie cardiaque, au CHR de Lille, pour un grave problème au niveau de l'aorte, heureusement décelé à temps..
Quelles que soient les divergences politiques, il convient de les ramener à leurs justes proportions dans ces circonstances où la vie est en danger.
Je souhaite donc que Georges Bouquillon retrouve rapidement la santé et prie, lui et ses proches, de bien vouloir croire en mon soutien moral.


L'argent n'a pas d'odeur ?


Je le répète, une nouvelle fois : j'aime le foofball. Non seulement je l'ai pratiqué au Stade Béthunois jusque l'âge de 17 ans (j'ai joué contre les fameux cadets de Billy-Montigny où figuraient Georges et Bernard Lech, mais je ne me souviens plus si Hédé jouait...), mais je fus très tôt (ah Wisniewski, Louis, Habitzl, Aurednick, Johnson...) et reste un supporter des "Sang et or". Aussi les 2 descentes du club m'ont fait mal. La dernière ne fut pas suivie d'une montée rapide comme la première et l'on pensait même que le club allait disparaître dans les tréfonds du football français, Gervais Martel ayant lui-même perdu la main. Soit dit en passant, je connais peu le mythique président lensois. Par contre, je connais bien, et depuis longtemps, son frère Gilles qui habite Hénin. Mais j'ai surtout apprécié le père, Georges, ingénieur des Houillères, avec qui nous avons fait équipe, il y a près de 45 ans, au bridge. (il constituait avec son partenaire, une des toutes meilleures paires du Nord). Cela pour dire que c'était un homme de caractère, un peu bourru, passionné, comme semble l'être son fils, Gervais... 
Le tempérament de ce dernier lui a permis de convaincre André Delelis et Daniel Percheron (pourtant pas très copains ensemble, bien que "camarades" l'un et l'autre), de pérenniser le club : subventions, aide pour trouver des sponsors, travaux au stade. Guy Delcourt n'avait pas cette passion pour le foot, ce qui est ennuyeux quand on est maire de Lens, de la même façon qu'il ne crut pas au Louvre. Mais, poussé, violé même, par D. Percheron, il dut se soumettre aux impératifs sportifs et financiers. Si je vous raconte cela, c'est pour démontrer que l'on peut être "footeux" et lucide comme je le suis (footeux et ambitieux comme le furent Delelis et Percheron, non footeux et détaché comme Delcourt). Je suis, en effet, perplexe sur le devenir du RCL.
G. Martel a repris les rênes du club et sa passion pour Lens l'a conduit à trouver un financeur qui puisse épurer les dettes et investir dans un grand club. Et comme Monaco et le PSG, il s'est tourné vers les "rois du pétrole". Il a déniché un certain Hafiz Mammadov, un des hommes les plus influents et les plus riches d’Azerbaïdjan, dont la fortune s'est bâtie sur le pétrole, le BTP et le transport. L'Azerbaïdjan est une dictature pour laquelle on utilise le mot démocrature quand on parle d'un semblant de démocratie... Au père Aliyev a succédé le fils, et le pays, indépendant depuis la fin de l'URSS, tire 50% de son budget du pétrole. Comme dans les autres pays nés de la fin de l'empire soviétique, des fortunes personnelles ont proliféré dans des conditions que l'ont peut imaginer. Ces hommes riches ont bien sûr profiter des hommes politiques en place avec tout un système qu'on qualifiera de mafieux. 
Hafiz Mammadov est un de ces hommes-là. Passionné de foot, il est propriétaire du FC Bakou et a investi dans des clubs européens (FC Porto et Atletico Madrid), probablement pas par amour du foot uniquement, mais pour des intérêts économiques (et personnels) bien compris.
Je ne sais comment il faut qualifier l'argent investi à Lens, faute d'éléments sur la manière dont il a été acquis mais il y a de fortes chances que l'industriel azéri a dû bousculer certaines règles pour bâtir son empire industriel et ce qui est plus ennuyeux, c'est que cet argent ne profite pas aux Azéris. 
J'ai relevé, par ailleurs, dans Wikipédia, qu'à l'occasion de l'Eurovision de 2012 "les médias envoyés sur place pour couvrir l'Eurovision ont rapidement constaté de nombreuses atteintes aux droits de l'homme telles que la répression violente de manifestation par les autorités, la mise en détention illégale de journalistes, les faux procès mis en place par l'actuel dirigeant, les éventuels trucages des élections. Des opposants au régime qui cherchaient à attirer l'attention sur la situation de leur pays se sont fait violemment réprimer par les autorités et des journalistes étrangers ont été tabassés.
Malgré tout, les habitants interrogés par les médias n'ont rien pu dire au risque de violentes représailles et l'Union Européenne de radio-télévision a refusé purement et simplement de parler de la politique menée dans le pays."
 Le président G. Martel a confirmé qu'il ne veut pas mélanger  "sport et politique". C'est ce qu'ont dit les dirigeants monégasques et parisiens à propos des "investissements" qatari et russe... Mais cet argent d'origine douteuse, venant d'un pays si peu démocratique, et qui va servir à redorer le blason de ces clubs français, faut-il l'accepter ? Je sais bien que poser la question m'expose à être critiqué pour ma naïveté ou surtout mon manque de réalisme. L'argent a-t-il une odeur ? Poser la question me semble fondamental, ne serait-ce que parce que les milliers de supporters lensois et autres sont à mille lieux de se demander s'il vaut mieux faire péricliter le foot à Lens pour des raisons humanitaires en refusant cette manne. Cela signifie qu'en acceptant de sauver le club, on se moque bien que la démocratie, les droits de l'Homme, les conditions de vie en Azerbaïdjan ne nous préoccupent pas. Valeurs, démocratie, morale : que pèsent-elles face au bonheur de milliers de personnes? Gervais Martel est devenu un superhéros alors qu'il doit se po;;;ser des questions d'ordre moral,. mais certainement qu'il mesure combien il fait d'heureux parmi les amoureux du football. Quel homme politique osera s'opposer à ce que l'on sauve le Racing, même si les valeurs dont il se réclame sont bafouées ? 
Comment peut-on demander plus de transparence dans la gestion des affaires publiques ou dénoncer le contournement des règles des marchés publics ou la corruption puisque l'on accepte que les millions azéris proviennent de telles pratiques... Décidément le monde du football (et celui d'autres sports...) est bien malade et fait désespérer de l'avenir de nos sociétés.
Une image m'a sidéré, samedi, lors du match Lens-Chateauroux, honoré de la présence du sponsor azéri. C'est celle des 30 000 spectateurs criant : "Hafiz, Hafiz", heureux de la probable remontée de leur club en Ligue 1. Et il faudrait leur parler de morale, alors que leur joie est au zénith ? Il faudrait leur dire que Hafiz n'en a rien à faire d'eux et qu'il est venu à Lens, ce jour-là, parce qu'il ne pouvait faire autrement ?

mardi 26 novembre 2013

Que les choses soient claires !


Les élections municipales approchent et l'on peut prévoir à Hénin-Beaumont, comme partout ailleurs, bien évidemment (je pense à Lens, par exemple, mais on peut citer également Courcelles ou Montigny, pour ne prendre que le territoire de l'ex-bassin minier), une ambiance exécrable qu'il sera difficile de juguler.
En ce qui me concerne, à HB, les choses sont claires et ma position devrait être connue, car je n'en ai pas changé ces dernières années. Autant le répéter pour lever quelques ambiguïtés que je sens émerger.
Je n'accorde aucune confiance à 3 listes qui semblent devoir se présenter :

- au Front National, bien sûr. Dont la démagogie, la haine, la fausse banalisation et l'incompétence préfigurent ce que serait sa gestion communale. A ceux qui sont tentés d'accorder leur confiance au FN, pour punir les politiques actuels, je dis qu'ils s'en mordront les doigts rapidement : on les aura pourtant prévenus.
- au maire actuel, responsable, non seulement de la montée du FN, parce qu'il n'a pas su donner un minimum d'espoir à ses concitoyens. Aucun projet n'a été, ne serait-ce qu'élaboré, durant ce mandat. De forts soupçons pèsent sur la gestion communale qui, sans atteindre les summums de son prédécesseur, pose question. Même l'équilibre financier, dont se prévaut la majorité municipale, trouve son origine dans les contraintes imposées par la Chambre régionale des comptes à l'équipe précédente. Enfin, cette majorité s'est divisée en 2 et le fossé paraît tellement grand que même une réconciliation de second tour ferait sourire.
- à G. Dalongeville qui a fait tellement mal aux Héninois. Il faut être irrespectueux envers la population pour oser se présenter alors que l'on a été condamné à 3 ans de prison ferme pour nous avoir bernés et avoir ruiné notre ville. Même s'il a fait appel de cette décision, l'éthique minimum serait de s'abstenir de se présenter... de toutes les façons, il n'a aucune chance de gagner... Si, par miracle, il terminait deuxième au soir du premier tour, une grande partie des électeurs ayant voté pour d'autres listes que celle du FN, ne lui accorderont pas leurconfiance... à juste titre et leur abstention profitera au FN.
- Dalongeville comme Binaisse sont des repoussoirs qui ouvrent grand le chemin de la mairie au FN. Ils ne feront pas un score suffisant pour être seconds au premier tour. A condition qu'il y ait un minimum de rassemblement pour obtenir le sésame du second tour en devançant les 2 citées précédemment. Il est probable que si les listes Front de gauche, MRC et Ferrari s'allient, elles y arriveront... Bien sûr, si Dalongeville dépasse les 10 % il pourrait se maintenir et favoriserait le FN, dans le but de créer le chaos et qu'il devienne un jour le recours le jour où... Ce calcul machiavélique l'enfoncerait, pourtant, encore plus...

Cela étant, si la configuration d'un rassemblement a minima se confirmait, il faudrait que :
- le maire sortant ne se représente pas. Il a déjà ruiné nombre d'espoirs placés en un renouveau en 2009. Je propose donc un appel à Eugène Binaisse pour qu'il ne se représente pas. Une telle décision de sa part serait un geste inestimable. Faut-il créer un comité de soutien à sa non-candidature ?
- ceux qui aspirent à rassembler au soir du premier tour derrière un leader qu'il reste à désigner, ne soient pas frileux pendant la campagne. Ils doivent dénoncer les visées du FN, bien sûr, mais aussi la faillite de la majorité actuelle, sinon ils ne seront pas crédibles dans leur démarche. Épargner la gestion actuelle en se refusant à en voir les graves travers ne pourrait que leur porter préjudice.
En refusant de parler de Kalyps, des vols dans les archives, des pompes funèbres, des 600 emplois de Kiabi refusés d'un revers de main, du vandalisme toléré du Cèdre bleu, de la gestion déficiente du personnel, etc, tout prétendant à la mairie en 2014 perdrait toute chance de convaincre des électeurs potentiels. 

lundi 25 novembre 2013

Qui croyez-vous ?

 

AA : Entre le repenti Cléré et celle (M. Le Pen) qui oppose ses dénégations, qui faut-il croire ? A chaque fois qu'un dérapage intervient au FN, à savoir une attitude raciste d'un militant ou sympathisant, je résume cela par : "Chassez le naturel, il revient au galop". Les efforts de banalisation de son parti, par M. Le Pen, sont souvent désavoués (volontairement ?) par ceux qui laissent leurs pulsions éclater au grand jour.
Moi, j'aurais tendance à croire ce M. Cléré : en effet, pourquoi reviendrait-il sur son engagement auprès du FN alors qu'il a été désigné tête de liste frontiste quelques mois plus tôt ? Sa réputation est une deuxième fois sali... Il n'avait rien à gagner, bien au contraire, à revenir sur sa désertion...

La réaction du leader du FN est violente et l'on peut comprendre que de telles accusations puissent ruiner la crédibilité de son parti, auprès de ceux qui se laissent abuser...



"Croix nazies" et "propos xénophobes" : un ex-UMP parti au FN fait machine arrière

Le Monde.fr avec AFP |
Lorsqu'il a été exclu de l'UMP en mai pour avoir noué une alliance avec le Front national pour les municipales de 2014 dans sa ville de Gamaches, dans la Somme, Arnaud Cléré a adhéré au Siel (Souveraineté, indépendance et libertés), une composante du Rassemblement bleu Marine (RBM), dirigé par la présidente du FN. Mais un peu plus de six mois plus tard, il a décidé, dimanche 24 novembre, de faire machine arrière, "choqué" par les "tatouages de croix nazies" qu'il a vu et "des propos xénophobes, homophobes" qu'il a entendu. Un choix qu'il a annoncé sur le réseau social Twitter :
"J'ai fait une erreur de penser qu'on pouvait associer les genres, entre UMP et FN. Je ne me reconnais pas dans ce parti-là", a expliqué M. Cléré à l'AFP, confirmant des propos tenus auprès de Rue89. "Les idées, les propos qu'on peut recueillir lors de réunions FN, xénophobes, homophobes, etc. sont effectivement toujours là, et ça, ça me choque", a poursuivi cet éleveur de 34 ans, actuellement sans mandat électif.
Lors d'une réunion des têtes de liste à Hénin-Beaumont à la mi-octobre, M. Cléré dit avoir entendu "ce genre de propos à tort et à travers dans des discussions banales". "Il y a deux personnes (...) qui étaient tatouées avec des croix nazies sur leur bras. Quand j'écoutais Marine Le Pen, je pensais que ce genre de personnage n'existait plus au Front national et malheureusement je l'ai vu de mes yeux", a-t-il raconté.
Le secrétaire général du FN, Steeve Briois, a rétorqué qu'aucune des têtes de listes présentes ce jour-là n'exhibait de tatouage nazi. "Nous tenons à la disposition des journalistes les photographies des 130 têtes de liste présentes lors de la réunion interne d'Hénin-Beaumont", insiste-t-il. M. Briois a indiqué que le FN engagerait des poursuites pour diffamation contre M. Cléré.

"SOUS LA DICTÉE DE M. COPÉ"
Arnaud Cléré a expliqué avoir "demandé pardon" et demandé sa "réintégration à l'UMP" dans une lettre à son président, Jean-François Copé. "Il m'a fait comprendre qu'il n'y avait pas vraiment de raison qu'on ne retravaille plus ensemble", selon lui. "J'ai de bonnes chances d'être réintégré à l'UMP, mes colistiers issus de la droite saine sont soulagés et moi aussi. J'ai un poids en moins sur le thorax", dit-il aussi dans Rue89.
Dimanche matin, M. Copé avait cité le cas de M. Cléré en exemple sur Europe 1, affirmant que "la droite et l'extrême droite, ce n'est pas pareil". C'est "terrible d'en arriver à faire écrire une lettre à un candidat d'une ville de 3 000 habitants", a réagi Mme Le Pen dimanche soir sur BFM-TV, affirmant que "cette lettre a été écrite sous la dictée de M. Copé".
"Cette liste RBM aura lieu avec tous ses colistiers", a affirmé la présidente du FN. "Arnaud Cléré témoigne d'un comportement erratique qui ruine sa crédibilité personnelle et disqualifie ceux qui l'enrôlent aujourd'hui sous leur bannière", a réagi pour sa part Paul-Marie Coûteaux, président du Siel.

Un week-end culturel...


Je viens de passer samedi et dimanche à Paris et je me suis retrouvé plongé dans mes préoccupations quotidiennes.

Samedi, j'ai assisté à une pièce "Terreur-Olympe de Gouges". Il s'agissait du procès, en pleine Terreur (au cours duquel elle fut condamnée à être guillotinée), de cette femme, figure de proue des féministes, qui la proposent, aujourd'hui, pour être panthéonisée ! Olympe de Gouges, quasiment illettrée, femme libre et... libérée, mit sa vie en péril pour avoir défendu ses idées. Songez qu'elle commença par prendre la défense des filles-mères et des bâtards. Elle écrivit la première déclaration des droits de la Femme. Elle lutta pour l'abolition de l'esclavage, pour le droit de vote des femmes, le droit au divorce, l'union libre, la création de maternités, d'orphelinats destinés aux enfants des rues, d'ateliers nationaux employant des chômeurs, de foyers d'accueil pour les mendiants. Elle proposa même un impôt sur le luxe servant à redistribuer son produit en prestations sociales... Elle fit part de sa haine envers Robespierre et refusa la mort du roi ("la révolution n'a pas été faite pour verser le sang"). Une grande partie de la pièce se situe pendant son procès face son accusateur, le fameux Fouquier-Tinville.
Pour quoi se battrait-elle aujourd’hui, puisqu'une grande partie de ses utopies d'hier sont devenues réalités ?
Des États-Unis du Monde ? De la fin de la faim sur terre ? De réduire l'éventail des revenus ? D'un monde décarbonifié? De la déracisation (néologisme pour "fin du racisme")? De la laïcité universelle ? De l'éradication des intégrismes et de l'intolérance ?  Rendez-vous dans 2 siècles pour faire un bilan...

- Dimanche matin, au Grand Palais, 200 photos du grand Depardon. Comment ce photographe a promené son appareil à la recherche des hommes, certes, mais aussi de leur environnement. Que ce soit sous les bombes à Beyrouth ou en Amérique du Sud, l'artiste a su rendre le quotidien des malheurs du monde mieux qu'une caméra... Il a souvent fixé des tables (d'intérieur, de café, de restaurant) sur son objectif pour rendre compte de la guerre et de la misère.
Nombre de chiens photographiés illustrent la solitude de l'Homme...
Ce voyage de Depardon à travers les lieux de désespérance rappellent que nous n'en avons pas terminé avec les guerres et la violence. Songez aux viols comme armes de guerre en Libye, au début de génocide en Centrafrique, aux guerres civiles au Soudan et en Syrie, sans parler des luttes intestines meurtrières en Irak et en Afghanistan. Quand en aurons-nous fini avec ces affrontements dont pâtissent les plus faibles ? Combien de Depardon nous faudrait-il pour nous faire prendre conscience de ces drames quotidiens ?

- Les mêmes interrogations à l'occasion de l'exposition "Regards sur les ghettos" (visible jusqu'au 28/9/2014), au Mémorial de la Shoah, à travers 500 photographies, peu connues, des ghettos. Je rappelle que l'invasion de la Pologne en septembre 1939 marque le début de la Seconde Guerre mondiale. Dans les territoires annexés à l'Est, l'armée allemande rassemble les habitants juifs dans des ghettos très vite surpeuplés et insalubres. Un nombre considérable de photographies de ces ghettos est conservé aujourd'hui dans des centres d'archives ou chez des collectionneurs privés. Que sont ces images ? Propagande ? Témoignage ? Dénonciation pour l'Histoire. Les réponses sont en partie données par le contexte de leur réalisation, la personnalité de leurs auteurs et bien sûr dans la lecture précise des clichés. Ce temps des ghettos est considéré comme la première étape du processus génocidaire  de la population juive d'Europe centrale, puisqu'ils furent majoritairement liquidés en 1942-43 et leur population conduite vers les centres de mise à mort pour y être assassinée.
Génocide qui s'inscrivait dans l'antisémitisme latent des siècles précédents et qui atteint son paroxysme avec les nazis. Prenons garde, aujourd'hui, de ne pas suivre le même chemin quand les Musulmans servent de boucs-émissaires de tous nos malheurs, selon certains racistes qui ne cachent même plus leur haine des différences... Tout un mouvement d'extrême-droite européen (dont le FN en France) fait feu de tout bois pour stigmatiser des êtres humains qui propagent une foi différente du sien. Cela ressemble fort à l'antisémitisme décrit ci-dessus. Cette haine de l'Autre est inscrite dans un autre combat de ces extrémistes, celui contre l'Europe : encore une fois, "restons entre nous et bannissons ces étrangers" crânent-ils... L'Histoire nous a pourtant appris que c'est en s'ouvrant vers les autres (l'Antiquité, les grandes découvertes, les échanges commerciaux et intellectuels...) que l'on progresse...

Quand je vous disais que la culture est une plongée dans la société d'aujourd'hui...
 

dimanche 24 novembre 2013

Le secret d'une photo et autres élucubrations au sujet d'un article sérieux...


23 novembre 2013
ÉDITORIAL
 
 
 
 
 Ukraine-Europe : le camouflet
 

Connu pour considérer la chute de l'URSS comme l'une des grandes catastrophes du XXe siècle, Vladimir Poutine n'a manifestement pas fait son deuil des bonnes vieilles tactiques soviétiques. Pour dissuader l'Ukraine de nouer un partenariat avec l'Union européenne, le président russe n'a reculé devant rien.
Menaces de représailles sur l'approvisionnement énergétique, sanctions commerciales, blocus des importations : la Russie a déployé toute la panoplie. Les dirigeants ukrainiens ont fait l'objet d'une assiduité particulière : M. Poutine a eu trois entretiens en deux semaines, fin octobre et début novembre, avec son homologue ukrainien, Viktor Ianoukovitch. Mercredi 20 novembre, c'est le premier ministre russe, Dmitri Medvedev, qui est venu rendre visite à son collègue ukrainien, Mykola Azarov. Le lendemain, M. Azarov a signé le décret mettant fin aux préparatifs de l'accord d'association de l'UE avec l'Ukraine.
La Russie a donc remporté une manche. Inutile de se voiler la face : la rupture de ces discussions à quelques jours du sommet de Vilnius est un grave revers pour l'Europe.
Ce sommet visait à donner un nouvel élan à l'effort d'intégration, dans l'orbite démocratique et économique européenne, de six pays qui ont fait autrefois partie du bloc soviétique (Ukraine, Biélorussie, Géorgie, Moldavie, Arménie, Azerbaïdjan), sans en faire pour autant de nouveaux membres de l'UE.
Cette dynamique dite du partenariat oriental a été impulsée par la Suède et la Pologne, anxieuses de ne pas voir les frontières de l'Europe figées sur son flanc est actuel. Invitée initialement à se joindre au partenariat oriental, la Russie a décliné : Vladimir Poutine préfère s'inscrire dans une logique de guerre froide.
Le président russe s'est employé à faire échouer cette initiative européenne, faisant miroiter aux candidats une union douanière avec la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan, et une hypothétique " union eurasienne ". La première a avoir cédé a été l'Arménie. L'Ukraine, beaucoup plus convoitée, est la deuxième. Seules la Géorgie et la Moldavie sont pour l'instant prêtes à signer l'accord d'association avec l'Union européenne.
Ce n'est, cependant, pas la fin de l'histoire. L'UE doit tirer les leçons de la gifle ukrainienne. Les négociateurs européens n'ont, certes, pas été servis par la personnalité du président Ianoukovitch, qui, essentiellement préoccupé par son maintien au pouvoir et le profit qu'il en retire, a joué sur tous les tableaux.
Mais surtout, l'Union n'a pas mené le combat qu'il fallait mener. Elle n'a pas retrouvé l'ambition qui lui avait fait embrasser les nouvelles démocraties de l'Est après 1989. Tétanisés par la fatigue de l'élargissement, les Etats-membres, à l'exception de la Suède et des pays d'Europe centrale, n'ont pas perçu l'enjeu géostratégique du partenariat oriental. Ils n'ont pas vu venir une diplomatie russe de plus en plus offensive. La chancelière Merkel a, certes, défendu le projet avec éloquence cette semaine devant le Bundestag, mais trop tard. Quant à la France, elle a été absente de ce débat.
La période de froid qui s'installe à présent entre Kiev et Bruxelles doit être mise à profit pour insuffler à l'indispensable projet de partenariat oriental le souffle, la perspective et la volonté politique qu'il mérite. 


Commentaires AA :

- Je me demande si l'échec des accords entre l'Ukraine et l'Europe ne vient pas d'une raison qui n'a pas été évoquée (dur d'avouer l'échec de la diplomatie !). Quand  l'équipe de France de football s'est inclinée à Kiev le 15 novembre, je m'étais bien dit qu'elle n'avait pas joué à son niveau. Ne cherchez plus la raison ! Il y avait ordre de Bruxelles de laisser les Ukrainiens gagner pour favoriser l'accord en cours de discussion... Quand on s'est rendu compte que les discussions tournaient à l'eau de boudin, on a dit aux footballeurs français de se (nous, les Européens) venger pour le match retour, le 19 novembre, et, là, nos joueurs s'en sont donnés à cœur joie en écrabouillant leurs adversaires... leur faisant payer la stratégie russophile de leurs dirigeants... D'où l'importance de bien suivre la diplomatie pour comprendre les ressorts des résultats sportifs.

- Concernant la photo de Poutine et de son homologue ukrainien : vous ne la trouverez pas sur le site du Monde, ni dans l'édition papier. Figurez-vous qu'entre sa diffusion en tête de l'article, vendredi fin de matinée sur Le Monde.fr, et la publication de l'édition du quotidien de vendredi 14H, elle avait disparu ! Mais j'en avais fait une copie tant elle m'avait surpris. Il est vrai que cette photo a été prise lors du long entretien entre Vladimir Poutine et Viktor Ianoukovitch, dimanche 27 octobre à Sotchi au cours duquel le président russe a exercé son pressing.
Elle montre le regard dans le vague de Poutine qui n'a cure de ce que lui raconte son homologue ukrainien ("Cause toujours" se dit-il probablement en russe). Mais un œil attentif notera que Poutine n'a pas de verre devant lui et qu'il lorgne, en fait, les 2 bouteilles devant son interlocuteur. L'une paraît être de l'eau et l'autre ressemble fort à une bouteille de vodka ! Alors, soit Poutine a soif et son regard trahit ce manque, ce qui serait parfaitement anodin. Soit, et là nous entrons dans les arcanes de la diplomatie secrète, il attend que Ianoukovitch ouvre la bouteille de vodka et s'en serve pour amoindrir ses défenses et lui faire renoncer à ses intentions de s'associer avec l'Union Européenne. Et, si mes informations sont exactes, les Russes ont fait cadeau aux Ukrainiens de 2 caisses de vodka qui furent éclusées avant même la fin des discussions. Il faut dire que l'on n'avait pas lésiné sur la qualité, puisque l'on avait sélectionné les marques russes les plus prestigieuses (Cristall, Flagman, Imperial Collection, Kauffmann, Moskovskaya vodka, notamment), mais surtout celle préférée de l'Ukrainien, la Zelvonava Marka ! Voilà comment se scellent les accords internationaux...

samedi 23 novembre 2013

Journée d'un râleur (retraité)


Je ne sais si cela vous arrive aussi, mais je râle à longueur de journée, sur tout et rien, à la fois...
Cela commence, bien sûr, dès potron minet, lorsque je m'éveille en pensant à ce que je dois faire durant la journée : tel coup de téléphone remis depuis si longtemps, mais qu'il faut maintenant assumer, telle démarche administrative via Internet mais faute de me souvenir de mon mot de passe... Puis les infos : ce matin, par exemple, sur France-Inter, on commence par le tueur parisien, l'enfant retrouvé mort je ne sais plus où, le bouchon provoqué par les routiers dans la région parisienne et puis, relégués à la fin, juste avant les sports, ce qui paraît pourtant de dimension plus large : les discussions sur le nucléaire iranien, le vote sur le cumul des mandats, les élections au Mali, le départ des ONG de la conférence de Varsovie (sur le changement climatique), les Philippines... ce qui conduit à s'interroger une nouvelle fois sur les priorités des médias. Zut, j'ai oublié d'acheter du pain ! Commentaires à valider et réponses éventuelles sur le présent blog : tiens, le veilleur frontiste a frappé ! Je valide ou pas ? Allez, soyons démocrate, mais répondons avec ironie...
Revue de blogs : je passe... Revue de presse : trop long de lire La Voix du Nord numérique. C'est moitié prix (et ça m'économise, en une année, de quoi faire un aller pour voir les enfants outre-atlantique), mais c'est long à lire et peu pratique : je leur ai déjà signalé, mais bon... Rien à voir avec l'édition numérique du Monde (j'économise le prix de retour du voyage) plus agréable à lire que l'édition papier. Bon, qu'est-ce que je vais pouvoir écrire pour demain ? J'ai bien lu, dans La Voix, les articles sur les policiers municipaux héninois ripoux, les querelles Union Commerciale/ Maire, mais rien de nouveau... La Jeanne de la Marine ? Manque de détails... Reportons (procrastinons) à cette après-midi... Vite la douche (encore froide !), il est temps de me bouger...
Quelques courses à Match : ah ces caissières bavardes ! heureusement elles sont sympa, mais enfin...Il y en a une que j'aime bien, mais elle n'est pas là... Ah, n'oublions pas le pain comme hier : chez Paul (solution de facilité, car il y a de meilleures boulangeries dans les parages) : 5 personnes avant moi ! Une seule vendeuse, les autres sont derrière à virevolter sans vérifier que la queue s'allonge... Pas le temps de râler pour faire remarquer une nouvelle fois que ce n'est pas très hygiénique de servir le pain de la même main que celle utilisée pour manipuler l'argent (il faut que j'écrive à la direction de Paul, à Monsieur Paul lui-même). Un p'tit café en passant chez Dino, juste le temps de serrer les mains des habitués, de reluquer la belle serveuse qui n'a cure de mon regard de mâle admiratif et il faut rentrer pour préparer le déjeuner (un sandwich fera l'affaire), regarder les infos télé (celles de Canal + les plus courtes : 10 minutes ça suffit). Un appel sur le fixe : appel masqué, je ne réponds pas. Dans la foulée, un deuxième appel commençant par 03 21, cela inspire confiance : "M. Alpern, je suppose, ici Magalie de Santé conseil..." "Je ne suis pas intéressé, au revoir". Je crois bien que c'est ce qui me fait le plus râler... Léger assoupissement, mais un troisième appel pour savoir si je suis bien propriétaire de mon logement provoque ma mauvaise humeur et je raccroche, en hurlant que je suis locataire, et sans dire merci, ni au revoir ! 
Allons écrire ce post : rien ne vient, malgré un bref coup d’œil sur les infos de dernière minute. Bon tant pis, je m'y mets ! Râleries d'un bloggeur solitaire (j'ai aimé JJ Rousseau et ses "Rêveries" pendant ces 10 promenades...), non: râleries d'une journée, car si je devais parler de ces automobilistes, vitres baissées et musique à fond, ou de ceux qui éternuent en vous envoyant leurs miasmes, sans parler du footballeur qui ne cesse de cracher par terre, je pourrais tenir une chronique hebdomadaire...
Terminé... Je relis et je programme pour demain... Bon, il me reste 3 heures pour lire mon livre en cours (Rifkin : je vous en dirai un mot) avant le diner et le match de foot, ce soir. Quoique pour ce dernier, j'hésite : Marseille ce n'est pas ma tasse de thé et puis les commentateurs sont nuls... Rien d'autre sur les autres chaînes : quelle télévision nous avons, je ne vous dis pas... Je vais en profiter pour appeler ceux à qui j'avais promis de m'entretenir avec eux...
 Quelle journée, mes amis !

vendredi 22 novembre 2013

Nouvelle lettre au maire d'Hénin-Beaumont


Monsieur le Maire,

L'attention des Héninois s'est portée ces derniers jours sur le vandalisme opéré dans le bâtiment du Cèdre Bleu, laissé à l'abandon depuis plusieurs années. Les photos que nous avons pu voir font penser au vandalisme perpétré dans la résidence Léon, que vous aviez critiqué, à juste titre, quand vous étiez dans l'opposition. A Hénin comme à Léon, il y a eu pillage systématique.
A plusieurs reprises, vous avez évoqué l'avenir de ce bâtiment, mais jamais il n'y eût de réflexion, ni de projet pour faire de ce lieu autre chose qu'un parking comme vous et votre opposition l'avez un temps envisagé.

Aujourd'hui, je vous pose plusieurs questions qui intéressent vos administrés :
- quelles furent les mesures prises pour prévenir l'anéantissement de l'immeuble telles que alarmes, gardiennage, visites régulières, rondes de nuit  ? Est-ce que des témoins ont assisté à la razzia opérée, qui suppose que la grille d'entrée ait été ouverte et que donc le cadenas ait été forcé. Je suppose que vos services techniques, prévenus, sont intervenus de suite pour sécuriser les lieux... Les Héninois aimeraient connaître les dates auxquelles vous avez été saisi...
- depuis la découverte du pillage, qu'avez-vous fait ? Quelles mesures provisoires ont été prises ? Avez-vous porté plainte afin qu'une enquête policière puisse rechercher les malfaiteurs ? J'espère que, contrairement aux vols dans les archives, vous avez fait le nécessaire très rapidement.

Il me paraîtrait opportun que vous puissiez répondre à ces questions dans votre prochain document de communication, afin que nous sachions ce qu'il va nous en coûter...

Alain Alpern

De notre observateur liégeois

Serge Jacquin est un chercheur liégeois en sociologie venu observer Hénin-Beaumont en vue d'une thèse... Il écrit, régulièrement, à son ami Boris (dit Beau) Haas, resté au pays et lui fait part de ses impressions. Il a promis de m'adresser certains de ces courriers en copie. Il m'apparaît intéressant de connaître le regard extérieur de ce sociologue et il m'a donné son accord pour que ses lettres soient publiées sur ce blog, quand je le jugerai utile. Voir sa première lettre datée du 11 novembre 2009 et les suivantes, celle-ci étant la douzième. Serge avait dû retourner pendant 2 ans à Liège et vient de revenir. Son constat est éloquent, car son objectivité ne peut être mise en cause...


Mon cher Beau, 

Revenu ces dernières semaines à Hénin, je dois t'avouer avoir trouvé la ville en plus mauvais état qu'en fin 2010, soit il y a presque 3 ans.
Toujours ces poubelles, à demeure, dans certaines rues de la ville, proches du centre. Rien n'a été fait depuis des années sur ce plan-là : un ami m'a même montré un tract émanant de la majorité actuelle alors dans l'opposition, et qui fulminait sur ces rues jonchées de poubelles, photos à l'appui. En Belgique, la responsabilité pénale du Bourgmestre serait mise en cause pour atteinte à la santé publique...
On a l'impression que cette ville vit sans être administrée. Je suis passé, l'autre jour, sur une place où venait d'avoir lieu une séance de cirque (je n'y ai pas assisté, faute d'information ...). Des trous avaient été laissés par les pieux de la tente. Plusieurs jours se sont passés et, au moment où je t'écris, rien n'a été entrepris alors que, vu le froid et le gel attendu, la siuation pourrait empirer et je ne te parle pas du danger pour les piétons de se blesser. Ce qui est étonnant, c'est que le maire (bourgmestre) habite à 50 mètres de cette place... et, en cas d'accident, sa responsabilité serait recherchée pour ne pas avoir pris, d'urgence, les décisions qui s'imposaient.

Cette impression que tout part à vau l'eau est confirmée par 3 friches commerciales et administratives laissées en complète déshérence, en plein centre ville ! L'une, ancien centre de sécurité sociale (les mutuelles de chez nous) est laissée à l'abandon, sans projet d’aménagement, alors qu'elle jouxte un supermarché de proximité très fréquenté. Une autre est ancien restaurant/salle de banquet de prestige complètement vandalisé. Ce qui est sidérant pour moi c'est qu'aucune étude n'ait été réalisée en vue de faire quelque chose de ces lieux particulièrement bien placés. Chez nous, la colère aurait grondé très rapidement et des associations se seraient emparées des dossiers pour faire pression. Quant à l'opposition (le fameux Front National, dont l’égérie nationale est cette Marine Le Pen dont on parle même en Belgique), elle est absolument inefficace sur ces dossiers (comme sur tant d'autres, d'ailleurs !). Cette impression d'abandon est confirmée par une troisième friche : celle d'un cinéma de centre ville, fermée à son arrivée par la majorité actuelle et dont la réouverture est annoncée régulièrement depuis 4 ans ! Par contre, cette ville a pris une décision, une seule, à son arrivée : elle a fermé les Pompes funèbres municipales pour cause de déficit... alors que, dans la foulée, 8 (je dis bien huit !) sociétés privées sont venues s'installer et sont toujours là 4 ans après ! Chez nous on se serait posé des questions sur la fermeture, dans l'urgence, de ce service public municipal... La justice se serait emparée du dossier. Il faut dire qu'ici la justice est bien silencieuse : on peut voler dans les archives (à 2 occasions !) sans que personne ne s'en émeuve alors que des dossiers, que l'on sait compromettants, ont disparu; on peut passer des marchés étonnants (sais-tu qu'une société dûment rétribuée, n'a toujours pas rendu de rapport près de 3 ans après avoir été missionnée !), et on regarde ailleurs. Et je t'épargnerai, pour ne pas faire bondir l'écologiste que tu es, l'état dans lequel on laisse une voie verte avec des dépôts d'ordures à ciel ouvert. Le bourgmestre serait déjà en prison, si cela se passait en Belgique, surtout que cela a été dénoncé, depuis quelque temps. Heureusement que ce Monsieur Binaisse (cela ne s'invente pas... ) n'est pas élu en Belgique...
Je me suis promené, l'autre samedi, dans un centre ville complètement déserté. Outre les friches déjà signalées, la situation fait peine à voir, car rien n'est fait pour tenter d'animer cette ville-centre, dans une aire de chalandise de 120 000 habitants ! Et tout le monde se tait...
Quand tu viendras me voir, tu seras sidéré par l'état de déliquescence dans lequel se trouve cette ville... Les gens ne bougent pas, sont las d'avoir eu 2 maires successifs incompétents et qui sont entièrement responsables de la situation, l'un pour avoir laissé un trou de 24 millions (comblé par des doublements d'impôts locaux), l'autre pour n'avoir eu aucun projet pour la ville. Pour te dire l'état de délabrement moral de la ville, l'ancien maire (condamné à 3 ans de prison ferme et qui a fait appel) se présente aux élections et il pourrait approcher les 15% de voix ! Comme, de plus, le favori des élections communales (municipales, dit-on ici), c'est le parti d'extrême droite cité plus haut, dont le seul mot d'ordre est l'insécurité (avec les boucs-émissaires désignés)... Aucun espoir de renouveau donc pour cette ville, dont je t'ai déjà dit combien elle était paupérisée...

Bien à toi
Serge.

jeudi 21 novembre 2013

Article de DailyNord





Alain Alpern, le blogueur engagé de Hénin-Beaumont


A Hénin-Beaumont, il est un blog qui  fait parler : celui d’Alain Alpern, ancien conseiller régional et vice-président de la même institution. Après avoir tenté de s’implanter politiquement dans la cité à l’époque de Gérard Dalongeville, il s’est résigné à lutter contre la déliquescence politique locale avec ses écrits. Sans grand succès ?
alain-alpern
Alain Alpern, dans un café à Hénin-Beaumont.


Jean-Pierre Kucheida demande à changer de table quand il se trouve trop près de lui au restaurant ; Daniel Percheron parle désormais de lui en des termes peu amènes… à Hénin-Beaumont, il n’y a pas que le Front National ou Gérard Dalongeville qui ne laissent pas indifférents. Il y a aussi Alain Alpern, 67 ans, blogueur bien informé de son état, et ex-homme politique. D’ailleurs, dans le Café de la Paix en face de la belle basilique où nous nous sommes donné rendez-vous, il est souvent interrompu. Une poignée de main par-ci, une poignée de main par là, et une oreille qui traîne : car à Hénin, bien plus qu’ailleurs, les discussions politiques enflamment même les bistrots : les Roms, l’Europe, le Front de Gauche, le Front National…

Une tentative d’implantation politique

Hénin-Beaumont, un contexte particulier. Qu’Alain Alpern connaissait de loin en débarquant ici en 2006. Il n’est alors pas un inconnu du monde politique. Adjoint au maire de Béthune (1997-2001), sa ville de naissance, cet ancien cadre d’une compagnie d’assurances est ensuite devenu vice-président au Conseil régional, sous l’étiquette des Verts. En 2006, donc, il décide de s’installer à Hénin-Beaumont, avec la bénédiction de Daniel Percheron, dit-il, et de s’y investir. Objectif sous-tendu : se présenter aux prochaines Municipales et faire une liste. Quitte à se faire des ennemis. Il n’y arrivera ni en 2008, ni en 2009 après la mise à l’écart de Gérard Dalongeville, rattrapé par les affaires.

 Parfois prescripteur d’infos

Parallèlement, en 2007, Alain Alpern se lance dans une autre entreprise. Monter un blog. « Je me suis dit qu’on pouvait aussi se poser comme observateur. Et notamment lutter contre le Front National via le blog». Bon, à ce titre-là, c’est évidemment un échec que reconnaît le blogueur, qui pense, sans le dire clairement, que Hénin-Beaumont est prête à être livrée à Steeve Brois en mars 2014. « Si Eugène Binaisse est candidat, la partie est fortement compromise»
Ce ne sont pas ses écrits qui vont arranger l’image de la municipalité héninoise. A intervalles réguliers, le sexagénaire distille des articles pour ses 1 500 à 2 000 lecteurs quotidiens. On y découvre essentiellement les méandres d’Hénin-Beaumont, mais pas seulement : l’ex-élu se permet quelques incursions dans le Bassin Minier en général, la région, voire la situation hexagonale. Bien informé, il est même parfois prescripteur d’infos, faisant concurrence aux médias régionaux. Sur la SOGINORPA, sur ADEVIA, sur l’affaire des affranchissements de la mairie de Lens également… « Ce blog est là pour informer les citoyens », assène-t-il.

Diffamations en cascade

Evidemment, l’affaire ne plaît pas à tout le monde. Certains l’accusent de faire le jeu du FN : « C’est leur leitmotiv depuis des années, reprend le bonhomme après avoir commandé un second café. Si les élus avaient fait leur boulot…» Preuve de son pouvoir de nuisance, Alain Alpern est aussi un habitué des procès en diffamation : douze en cours (7 au stade préliminaire, 1 gagné définitivement, 1 perdu définitivement, 2 en appel et perdus en première instance, 1 dernier gagné mais en appel). Des procès qui lui coûtent : « Je vais certainement être obligé de lancer un appel des fonds auprès des lecteurs !»
Quant à replonger dans le bain politique, devant les élus du peuple, il jure qu’on ne l’y reprendra plus. « Je ne participerai à aucune liste pour 2014, j’ai suffisamment critiqué Eugène Binaisse (le maire) pour son âge. Ce qui ne veut pas dire que je n’en soutiendrai pas une. Mais je vais surtout mettre des propositions sur mon blog.»

mercredi 20 novembre 2013

A propos du match France-Ukraine...

Ainsi donc, contre toute attente, l'équipe de France de football a battu l'Ukraine par un score suffisant pour se qualifier pour la phase finale de la coupe du monde au Brésil. N'attendez pas de moi que je vous parle de la rencontre que je n'ai pas vue... J'aimerais vous en entretenir d'une façon un peu différente...

1- Le moral des Français est remonté au beau fixe. Selon un sondage effectué ce matin (voir les références, ci-dessous : *), 63% des Français (les Françaises n'ont pas été interrogées) ont déclaré que, finalement, F. Hollande n'était pas un si mauvais Président que cela. Il faut dire que ces personnes avaient également entendu, sur France-Inter, ce matin, le 1er ministre annoncer que la réforme fiscale serait mise en place en 2015. Un double baume au coeur finalement ! 15% sont d'un avis contraire et les 22% restants attendent la coupe du monde pour se prononcer. Par famille politique : 94% des personnes de gauche portent aux nues  Hollande, 63 % des gens de droite sont contentes mais estiment que ce résultat est à attribuer à Sarkozy. 97% des sondés sympathisants du FN veulent que l'on retire Sakho, Pogba, Matuidi et Benzéma de l'équipe. A la question : pourquoi ? aucun n'a voulu répondre...


2- Si j'étais Président de la République, je me dépêcherai de nommer Didier Deschamps comme 1er Ministre afin de profiter de l'euphorie ambiante (de toute façon changer un homme lugubre, comme JM Ayrault, par un autre homme lugubre, ne modifiera en rien l'image du numéro 1 du gouvernement). Le Buster Keaton du foot pourrait ainsi s'éclater.
Je suggère que le ministère de la culture soit attribué à Ribéry et celui de l'intérieur à Evra (en souvenir de l'Afrique du Sud). Pendant la période de préparation pour le Mondial, Deschamps serait dispensé du poste de 1er ministre, mais pourrait percevoir les indemnités concernant la fonction politique... qu'il n'exerce pas.

3- Il conviendrait de demander des comptes à Manuel Valls, parce que, en visionnant les images du match, en replay, j'ai nettement aperçu, parmi les spectateurs au Stade de France, le tireur fou que l'on traque, en ce moment, à Paris. Comment a-t-il pu passer les contrôles policiers alors qu'il trimballait sa carabine ?

4- Une autre enquête devrait concerner le ministre de l'Intérieur : une spectatrice, transsexuelle, a dû s'acquitter de 227 euros d'amende parce que, lors d'un contrôle, à l'entrée du stade, son identité sexuelle figurant sur sa carte d'identité et son billet ne correspondait pas à son apparence physique. Avec le prix de la place (90 euros), c'est une soirée un peu chère même si la France a gagné... **

5- Dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, Vincent Peillon serait bien inspiré d'imposer le football comme matière obligatoire en dehors des cours. On formerait ainsi les vedettes de demain  !


* Sondage effectué par AA, ce 20 novembre, sur un échantillon aléatoire de 31 personnes rencontrées dans différents cafés d'Hénin-Beaumont.
** J'ai un doute : cela s'est peut-être passé à la SNCF, dans un train Paris-Lyon...