Tout d'abord, quelques excuses d'avoir laissé ce blog sans intervention depuis le 29/4, mais les ordinateurs ont aussi leurs faiblesses et n'ont cure des engagements pris d'écrire 2 fois par semaine...
D'autre part, ce blog continuera à parler de sujets locaux et régionaux, mais également de thèmes qui nous intéressent tous en tant que citoyens français et habitants de la planète. La Voix du Nord relevait récemment que je me consacrais dorénavant, sur mon blog, à la politique nationale. Râté! Depuis le 17 mars, lendemain du 2ème tour des municipales, j'ai abordé 7 thèmes touchant notre territoire héninois ou régional, sur 14 sujets au total!
- Les médias sont très prolixes aujourd'hui sur mai 68, et ceux qui ont vécu cette période sont régulièrement interrogés sur ce qu'ils ont fait à cette époque ou ce qu'ils en pensent. Ce fut mon cas, l'an dernier, pour un journal estudiantin (à diffusion confidentielle), et je me permets de vous restituer cet interview.
Que faisiez-vous en mai 1968?
- AA: J'étais étudiant à Lille, en droit
Comment vous situiez-vous, politiquement?
- AA: Issu d'une famille bourgeoise, ouverte et laïque, j'étais effrayé par De Gaulle, l'homme politique: la présidentialisation du régime et l'affaiblissement du Parlement me rappelaient trop les expériences allemande, italienne et espagnole des années 30. Heureusement, De Gaulle et ses successeurs n'ont jamais utilisé ces pouvoirs exhorbitants ( quand on pense à l'article 16 de la Constitution, il y a de quoi frémir!) : crédit leur soit donné...
Mes études (sciences politiques et droit) m'avaient enfermé dans un carcan conservateur, mais, dès cette époque, j'étais fortement indigné par toutes les formes d'injustices.
En d'autres termes, mon moule culturel ne me portait pas vers le gauchisme et, vu d'aujourd'hui, j'étais plutôt centre gauche. En effet, j'avais beaucoup lu sur Marx et Jaurès, et cela retentissait fortement à mes oreilles. D'autant plus que Sartre et Camus m'avaient particulièrement conquis alors que je trouvais Raymond Aron très réactionnaire.
En d'autres termes, mon moule culturel ne me portait pas vers le gauchisme et, vu d'aujourd'hui, j'étais plutôt centre gauche. En effet, j'avais beaucoup lu sur Marx et Jaurès, et cela retentissait fortement à mes oreilles. D'autant plus que Sartre et Camus m'avaient particulièrement conquis alors que je trouvais Raymond Aron très réactionnaire.
Je rappelle, en outre, que l'influence de Marcuse était alors très forte: sa critique de la société était pour beaucoup de jeunes de l'époque une révélation et je ne suis pas sûr que l'on ait bien mesuré l'importance de cet écrivain étatsunien sur les évènements de 68, en France et à l'étranger. Par contre, je suis passé complètement à côté d'Illitch et Gorz que je ne découvris que bien plus tard. Quant à Jacques Ellul, professeur de droit, il avait attiré mon attention, mais j'avais complètement "zappé" son rôle de précurseur de l'écologie politique!
Bref, je devais plutôt être SFIO d'esprit, bien qu'aux élections législatives de juin 1968, raz de marée gaulliste s'il en fût, j'avais voté, la majorité étant alors à 21 ans, à Béthune, pour le candidat communiste, figure locale et brave homme, plutôt que pour le candidat gaulliste parachuté quelques jours avant les élections et qui, pourtant, l'emporta facilement...
A suivre
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