Quelques jours de réflexion avant de commenter l’annonce de l’augmentation de 10% des impôts locaux décidée par le Préfet...
Evidemment après celle de 85%, en 2004, c’est lourd à digérer…Beaucoup de choses ont été écrites et les commentaires fleurissent à Hénin et ailleurs. Il n’y a pas grand chose à ajouter à l’ire générale. Embauches clientélistes, en période électorale ; manque de rigueur dans la gestion ; gabegie…le diagnostic a déjà été fait, je n’y reviendrai pas.
Je me bornerai à quelques observations :
- Bien sûr, les commentaires de l’homme de la rue sont souvent gênés. Une majorité d’entre eux a voté pour Gérard Dalongeville, il y a peu, en toute connaissance de cause…puisque que, lors de l’élection municipale, on connaissait déjà la situation financière de la ville.
- Que les Héninois aient cru que Marie-Noëlle Lienemann imposerait ses vues, ou qu’ils n’aient pas jugé crédibles les autres listes en présence, revient au même, aujourd’hui. Le Maire élu, sauf hypothétiques espoirs, est en place pour plus de 5 ans.
- La question est donc : que faire pendant ces années prochaines, alors que tout bouge autour de nous ? La Région Nord-Pas-de-Calais se développe (seule région française, par exemple, à voir le nombre de touristes augmenter), le Bassin Minier se réveille, la Communauté d’Agglo a des objectifs ambitieux, même sans Hénin, représentant pourtant 20% de sa population ! Nous ne pouvons rester à la traîne !
- Depuis mars dernier, rien n’a été fait ; s’il devait y avoir de nouvelles élections (je n’y crois pas beaucoup, sauf démission d’un tiers des conseillers municipaux…), ce ne serait pas avant de longs mois : on ne peut pas continuer ainsi à attendre et supputer!
- La confiance envers le Maire (et son équipe ?) étant fortement ébranlée, c’est le moins que l’on puisse dire, seule une autre attitude de la majorité doit être définie. Regagner la confiance et faire avancer la ville par des projets bien identifiés, cela, bien entendu n’est pas chose facile ! Néanmoins, je ne connais pas d’autre solution que d’aller à la rencontre des habitants, de faire part des projets municipaux, de tenir compte des avis citoyens, quitte à changer les priorités, bref de redonner goût à la politique (ce n’est déjà pas simple en France, encore moins chez nous !).
Je ne vois pas d’autre voie pendant ces 5 ans et demi à venir : on peut s’en désoler (et j’en suis le premier…), mais il n’y a rien d’autre à faire. Tous ceux, aujourd’hui, qui se lamentent, à juste titre, doivent aussi tenir compte de la réalité : il y va de notre responsabilité à tous ! Nous savons qu’il est facile de pleurer, mais compliqué d’agir !
En tous les cas, nous nous emploierons à tenter de convaincre nos édiles !
De retour de vacances, j'ai le sentiment de relire le même scénario à Hénin : Un déficit à résorber, des augmentations d'impôts, et il faut TOUS faire face ... porter la responsabilité... BEL AVENIR .. à nouveau ...
RépondreSupprimerSi,avec le recul, aux moment des élections, on peut dire que les habitants connaissaient la situation, Cela ne peut être que partiellement vrai. Vous savez que très très peu de citoyens savent lire et analyser un budget municipal. Ce serait un bel effort de démocratie de vulgariser ses informations. La ville de Lens le fait très bien et depuis de nombreuses années sur son site Internet. Pourquoi pas Hénin ?
D'autre part, il faut objectivement reconnaître que la situation financière de la ville est grave. Que le préfet soit amené à prendre des décisions autoritaires,correctives mais indispensables montre bien la difficulté actuelle de l'équipe municipale à redresser la barre et à définir un projet municipal pour les 5 années à venir (Pourtant, c'était somme toute cela l'ambition première de l'élection de mars, comme dans toute élection municipale digne de ce nom).
Alors, bien-sûr sans projet, le seul mot d'ordre incontournable sera : il faut se serrer la ceinture en attendant des jours meilleurs..... BON COURAGE ....
On est vraiment de plus en plus loin de la noble idée pour Henin-Beaumont d'être la ville phare de l'agglomération.