(Extraits et synthèse des « petits dossiers de l’Observatoire régional de la Santé NPDC » n°18 ; voir www.orsnpdc.org)
Le NPDC se situe parmi les toutes premières régions de l’Union Européenne pour le nombre de ses naissances (9ème rang sur 274 régions) !
Alors qu’on s’est beaucoup intéressé à la mortalité, la natalité - caractéristique régionale marquée- semble ne pas surprendre outre mesure.
Pour tenter d’expliquer ce score durable de natalité, il faut donc prendre en compte le contexte régional, qui semble bien être un contexte particulier.
3 chiffres des composantes de la natalité régionale :
- Taux de natalité en 2004 :13,8 pour mille (plus fort dans le Nord que dans le PDC) contre 12,7 en moyenne nationale.
- Nombre théorique d’enfants par femme tout au long de sa vie : 1,95 (1,87) en France)
- Age moyen des mères à la naissance : 28,7 ans (29,6 en France)
Cette « anomalie » est encore inexpliquée. Il ne s’agit pas d’une surreprésentation de catégories sociales plus fécondes car la forte natalité ne se limite pas aux familles ouvrières, ni d’un faible taux d’activité des femmes, ni apparemment de la contraception (mais le recours à l’IVG est de14% inférieur à la moyenne nationale)
A noter que la mortalité infantile régionale a baissé de plus d’un tiers, en 2005, quasiment la valeur moyenne nationale. Le rattrapage est fait (mortalité périnatale pour 1000 naissances, en NPDC :1965 :32 ; en 1985 : 13, 1 ; 2005 : 10,2 ; contre respectivement, en France : 27,5, 13, 1, 10,4).
Pourtant il existe chez nous des facteurs aggravants : jeunesse des mères, nombre important de naissances multiples, plus de prématurité qu’ailleurs, des situations de précarité et d’autres pathologies encore, telle que l’alcoolisation.
De plus s’ajoute la démographie des professions de santé : 29 gynécologues obstétriciens pour 100 000 femmes de 15 à 49 ans contre 35 en France, soit 594 femmes de plus par médecin ! Mêmes constations pour les sages femmes et les pédiatres.
En conclusion, on a du mal à expliquer cette particularité. Effectivement, certains démographes s’étonnent de la vitalité de notre natalité, bien que l’environnement régional puisse ne pas sembler « favorable ». En règle générale, on constate, en effet, qu’en période de forte incertitude économique ou sociale, le nombre de naissances diminue. Cela n’a pas été le cas dans le NPDC aux pires heures de la crise régionale.
Deux réponses possibles à cette particularité :
- En France les familles déclarent qu’elles aimeraient avoir un enfant de plus. C’est peut-être ce que font les familles du NPDC.
- Pour répondre à cette particularité, le système de santé s’est adapté pour récemment privilégier, avant toute autre chose, la sécurité des mamans et des nouveaux-nés. La restructurations des maternités semblent ici avoir été accomplie, si ce n’est achevée à temps et sans bruit.
Voici un trait peu remarqué et pourtant remarquable : le NPDC est une région de naissances. Et parce qu’il ne s’agit pas d’une maladie, on peut y voir un signe véritable de vitalité… et de santé.
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