Ce qui suit n'est pas un gag! Vous trouverez, ci-dessous, un article qui vient de paraître dans un célèbre magazine dit "féminin"...
Hénin-Beaumont
Plus belle la vie...
Vivre à Hénin-Beaumont, ça ne vous fait pas rêver? Et pourtant, quatre femmes nous expliquent pourquoi elles sont chevillées à cette ville qui leur garantit une exceptionnelle qualité de vie. Par Sophie Chegaray.
Pas une Ch'timie qui ne sache situer Hénin-Beaumont sur la carte Michelin, à la croisée des autoroutes A1 et A26, avec sortie directe sur l'un des plus grands Auchan du Monde. Autour de l'hypermarché gravitent cinquante-cinq enseignes. Certains jours, les "shopping addicts" des villes environnantes sont plus de quinze mille à s'y croiser.
Il y a un an, de l'autre côté de la route nationale, a jailli une autre zone commerciale tout aussi phénoménale: Maison plus, gigantesque rencontre familiale de l'ameublement et de la décoration intérieure avec 19 magasins dont IKEA est le fer de lance. Folie des grandeurs? Certainement pas, car Hénin-Beaumont est l'épicentre d'un foyer de 350 000 consommateurs: Lens n'est qu'à onze kilomètres, Douai à treize, Arras à vingt-cinq.
26 000 Héninois.
Au milieu de cette effervescence commerciale, Hénin-Beaumont dresse, non sans une certaine arrogance, le dôme romano-byzantin de son église Saint-Martin. Comme la cathédrale de Chartres, on l'aperçoit à des kilomètres à la ronde. La mairie est de la même veine imposante. Mais le centre-ville, avec ses petites maisons à deux étages et ses rues en courbe, est particulièrement humain. Manifestement, les 26 000 Héninois ne manquent de rien. N'étaient-ce les Houillères dont elle ne peut oublier la fermeture et Métaleurop avec "ses patrons voyous" qui ont mis au chomâge 800 métallos, Hénin-Beaumont, ébouriffée deux fois par semaine par son marché animé, est la seule ville du Pas-de-Calais à voir sa population augmenter. Son jeune Maire, Gérard Dalongeville, y met tout son coeur d'homme de gauche. Mais le Front National est là qui veille avec Marine Le Pen en personne à lui demander des comptes. Plus belle la vie? Au bord des eaux d'Hénin-Beaumont comme dans le vieux port de Marseille, les avis de tempête sont récurents. Fin de l'article.
Cet article est agrémenté de 4 superbes photos: Le centre ville (j'ose dire que la photo a été retouchée); le géant de la ville; le bord des eaux; la cité Foch; Gérard Dalongeville, maire réélu.
Les 4 femmes citées en titre, font l'objet de mini-articles :
- Isabel Peichert, Présidente d'Hénin-Industries. "Les enfants vont partout à pied en toute sécurité".
- Luce Chojnicki, commerçante.
- Valérie Vanaecker, experte en automobile: "Entre Hénin et la Défense, je n'hésite pas!"
- Candie Herbert, la passion du foot. "Ici, c'est dans les coeurs que le soleil brille."
Ce panégyrique est paru dans Marie-Claire, numéro de février (!), dans le supplément régional et n'est pas annoncé comme un publi-reportage!
Outre les erreurs ponctuelles (ce n'est pas la A26, mais la A21), la journaliste (?) a tout simplement oublié d'écrire que:
- après plusieurs hausses d'impôts locaux sévères (+ 84% en 2004, + 10% en 2008) nous savons déjà que HB, en quasi-faillite, sous "tutelle financière" du Préfet, subira en 2009 une nouvelle augmentation qui en fera certainement une recordwoman toutes catégories de la pression fiscale.;
- la Chambre régionale des comptes a établi ses quartiers en mairie depuis plusieurs mois. Quant aux brigades financières, à la recherche de "fraudes "(dixit un quotidien régional), ses interrogatoires font bruisser les rumeurs les plus diverses sur l'avenir du Maire et de certaines entreprises...
- le centre ville est dévasté: quelques rares commerces (de qualité, certes) tentent de survivre, dans une ville qui ne fait plus l'objet de travaux depuis quelques années... A comparer avec l'ode sur les temples de la consommation qui fait baver la journaliste en début d'article...L'église Saint-Martin citée se délabre, faute de travaux, pourtant annoncés et claironnés depuis plusieurs années.
- les habitants éclateront de rire, ou plutôt esquisseront un sourire amer, quand ils liront "qu'ils ne manquent de rien"! Le revenu moyen par habitant doit être un des plus bas de France, et je ne parle pas du taux de chômage...
Si vous souhaitez prendre contact avec le magazine pour lui dire ce que vous pensez: redactionweb@marieclaire.fr ou sur son site(pour que les autres lecteurs en profitent) : www.marieclaire.fr.
A moins que vous ne pensiez aussi qu'avec Bergues, HB doive devenir également un site incontournable du tourisme dans le Pas-de-Calais!
Hénin-Beaumont
Plus belle la vie...
Vivre à Hénin-Beaumont, ça ne vous fait pas rêver? Et pourtant, quatre femmes nous expliquent pourquoi elles sont chevillées à cette ville qui leur garantit une exceptionnelle qualité de vie. Par Sophie Chegaray.
Pas une Ch'timie qui ne sache situer Hénin-Beaumont sur la carte Michelin, à la croisée des autoroutes A1 et A26, avec sortie directe sur l'un des plus grands Auchan du Monde. Autour de l'hypermarché gravitent cinquante-cinq enseignes. Certains jours, les "shopping addicts" des villes environnantes sont plus de quinze mille à s'y croiser.
Il y a un an, de l'autre côté de la route nationale, a jailli une autre zone commerciale tout aussi phénoménale: Maison plus, gigantesque rencontre familiale de l'ameublement et de la décoration intérieure avec 19 magasins dont IKEA est le fer de lance. Folie des grandeurs? Certainement pas, car Hénin-Beaumont est l'épicentre d'un foyer de 350 000 consommateurs: Lens n'est qu'à onze kilomètres, Douai à treize, Arras à vingt-cinq.
26 000 Héninois.
Au milieu de cette effervescence commerciale, Hénin-Beaumont dresse, non sans une certaine arrogance, le dôme romano-byzantin de son église Saint-Martin. Comme la cathédrale de Chartres, on l'aperçoit à des kilomètres à la ronde. La mairie est de la même veine imposante. Mais le centre-ville, avec ses petites maisons à deux étages et ses rues en courbe, est particulièrement humain. Manifestement, les 26 000 Héninois ne manquent de rien. N'étaient-ce les Houillères dont elle ne peut oublier la fermeture et Métaleurop avec "ses patrons voyous" qui ont mis au chomâge 800 métallos, Hénin-Beaumont, ébouriffée deux fois par semaine par son marché animé, est la seule ville du Pas-de-Calais à voir sa population augmenter. Son jeune Maire, Gérard Dalongeville, y met tout son coeur d'homme de gauche. Mais le Front National est là qui veille avec Marine Le Pen en personne à lui demander des comptes. Plus belle la vie? Au bord des eaux d'Hénin-Beaumont comme dans le vieux port de Marseille, les avis de tempête sont récurents. Fin de l'article.
Cet article est agrémenté de 4 superbes photos: Le centre ville (j'ose dire que la photo a été retouchée); le géant de la ville; le bord des eaux; la cité Foch; Gérard Dalongeville, maire réélu.
Les 4 femmes citées en titre, font l'objet de mini-articles :
- Isabel Peichert, Présidente d'Hénin-Industries. "Les enfants vont partout à pied en toute sécurité".
- Luce Chojnicki, commerçante.
- Valérie Vanaecker, experte en automobile: "Entre Hénin et la Défense, je n'hésite pas!"
- Candie Herbert, la passion du foot. "Ici, c'est dans les coeurs que le soleil brille."
Ce panégyrique est paru dans Marie-Claire, numéro de février (!), dans le supplément régional et n'est pas annoncé comme un publi-reportage!
Outre les erreurs ponctuelles (ce n'est pas la A26, mais la A21), la journaliste (?) a tout simplement oublié d'écrire que:
- après plusieurs hausses d'impôts locaux sévères (+ 84% en 2004, + 10% en 2008) nous savons déjà que HB, en quasi-faillite, sous "tutelle financière" du Préfet, subira en 2009 une nouvelle augmentation qui en fera certainement une recordwoman toutes catégories de la pression fiscale.;
- la Chambre régionale des comptes a établi ses quartiers en mairie depuis plusieurs mois. Quant aux brigades financières, à la recherche de "fraudes "(dixit un quotidien régional), ses interrogatoires font bruisser les rumeurs les plus diverses sur l'avenir du Maire et de certaines entreprises...
- le centre ville est dévasté: quelques rares commerces (de qualité, certes) tentent de survivre, dans une ville qui ne fait plus l'objet de travaux depuis quelques années... A comparer avec l'ode sur les temples de la consommation qui fait baver la journaliste en début d'article...L'église Saint-Martin citée se délabre, faute de travaux, pourtant annoncés et claironnés depuis plusieurs années.
- les habitants éclateront de rire, ou plutôt esquisseront un sourire amer, quand ils liront "qu'ils ne manquent de rien"! Le revenu moyen par habitant doit être un des plus bas de France, et je ne parle pas du taux de chômage...
Si vous souhaitez prendre contact avec le magazine pour lui dire ce que vous pensez: redactionweb@marieclaire.fr ou sur son site(pour que les autres lecteurs en profitent) : www.marieclaire.fr.
A moins que vous ne pensiez aussi qu'avec Bergues, HB doive devenir également un site incontournable du tourisme dans le Pas-de-Calais!
On frise le ridicule chez "marie claire", mais ça ne coûte rien un tel article: personne n'ira vérifier ce qui y est écrit. Par contre, ça flatte les locaux qui liront cela chez le médecin, le dentiste ou le coiffeur et qui commenteront: "pourquoi aller voir ailleurs puisque nous avons tout chez nous"...
RépondreSupprimerLa réalité est quand même tout autre quand vous devez faire face au racisme ambiant ou à la difficulté pour les enfants de retrouver une école ou un collège où l'on bosse, voire même une ecole de musique ou une école d'art susceptible d'offrir le niveau de prestation qui peut être offert dans une autre collectivité de même importance.
Alors oui; pour ce qui concerne l'offre commerciale, on n'a pas à se plaindre ... en dehors de la ville; mais, si tout y était si merveilleux, pourquoi cette ville est elle repérée au titre des zones les plus défavorisées de france au titre de la politique de la ville ?
cimares