La Voix du Nord : édition LHD du 6/7/2018.
Beaucoup de monde en ce 5/7/2018, rue Elie Gruyelle, dans les locaux de l’immeuble des salles Lumière (là où se sont succédés plusieurs restaurants polonais). C’est ici que monde politique, associatif, presse, curieux se sont retrouvés pour inaugurer le Chemin de la Mémoire, initiative de la Métropole Lens-Hénin-Douai.
Rappelons qu’il s’agit de garder trace des lieux qui ont jalonné la vie politique héninoise de la première décade de ce siècle, avec les implications locales, régionales et nationales que l’on connaît.
Le Président a rappelé, brièvement et sobrement, les dérives du Maire durant les années 2001/2009, les conséquences politiques qui s’en sont suivies : « après ce big-bang, rien ne fut plus comme avant ».
Il rappela brièvement que la rénovation d’Hénin-Beaumont était pratiquement terminée, que le tramway était le symbole de cette ère nouvelle, au même titre que l’écoquartier Sainte-Henriette, et sa gare internationale TGV. Il mentionna combien Le Louvre-Lens et Euralens furent déclencheurs .
Le Maire d’Hénin-Beaumont prévint : « ce plongeon dans le passé, à travers cette visite des lieux historiques de la descente aux enfers héninoise, nous permettra à tous d’éviter de renouveler les errements passés ». Pudiquement, il ne s’étendit pas sur le séisme politique qu’entraînèrent les révélations de G.Dalongeville et les profondes modifications des paysages politiques…
Nous laisserons le plaisir à nos lecteurs de s’arrêter dans les différentes stations du calvaire héninois. Nous en avons retenu 6.
La visite inaugurale eut lieu dans le recueillement, mais un recueillement apaisé : il est vrai que aucun des participants politiques n’avaient vécu, en tant qu’élu, le tsunami de 2009/2010…Certains crurent reconnaître, dans la foule, des protagonistes de cette affaire, mais il faut signaler que ces derniers se firent très discrets, probablement de peur des réactions à leur présence. Ceux qui avaient favorisé et protégé Dalongeville, et qui avaient du ensuite le payer, judiciairement ou politiquement, étaient quand même venus, mus par on ne sait quel besoin d’expiation…
Les salles de cinéma du lieu qui avaient fermé en 2008, venaient de rouvrir au public, faisant d’HB un pôle culturel central de la Métropole. Nous vîmes beaucoup d’émotion sur le visage de l’ancien adjoint à la culture de Dalongeville, qui avait dû, la mort dans l’âme, se faire hara-kiri, en fermant au public, les lieux…
Nous passâmes rapidement devant ce qui fut, naguère, le siège local d’un parti d’extrême-droite, disparu de la scène politique aujourd’hui. Maturité citoyenne oblige, personne ne fit de commentaires… Le Maire exprima l’idée d’en faire un musée de l’Immigration…D’aucuns suggérèrent un lieu consacré à la Fraternité.
Un peu plus loin, sur le trottoir d’en face, beaucoup se recueillirent devant un immeuble qui fut, pendant quelques mois, le siège du Parti Socialiste. Nombre d’entre eux se souvinrent combien de fois ils eurent envie de se défouler sur la photo géante de G. Dalongeville, en devanture…
Aujourd’hui, le lieu a été transformé en Maison de la Citoyenneté. Un ancien Président de Région, ému, y déposa, discrètement, une rose…
Retour vers le centre-ville, où le Maire nous fit visiter son bureau que lui et son prédécesseur n’avaient pas osé modifier. C’est là qu’opérait le maire détesté et nous vîmes, dans les yeux de 2 anciens députés, la colère et la nostalgie entremêlées : certes, ils avaient été les soutiens de l’ex-maire maudit, avaient fréquenté ce bureau et ils ont payé pour cela, mais ils n’avaient de cesse de répéter qu’ils avaient dénoncé dès qu’ils surent…
Passage obligé dans ce qui fut un restaurant de standing, le Cèdre Bleu, cédé pour rien à un des protagonistes de l’affaire, qui en retira peu de temps après, une belle plus-value…L’exploitant suivant, auréolé de sa fameuse frite de Bollaert, ne resta pas plus longtemps…Aujourd’hui la Mairie hésite : un hôtel de luxe ? Des appartements de standing ? Un ex-Président associatif célèbre, parrain de Dalongeville en 2001, souffla bien : un CAT ? Mais il comprit aux regards de ceux qui l’avaient reconnu, que cette idée était saugrenue, émanant de lui…
Quelques voix s’élevèrent pour suggérer un Musée du PS Pas-de-Calais, mais encore une fois l’idée fit un flop !
Tout ce beau monde embarqua dans le tramway en direction de Douai, pour une réception dans une petite auberge, qui abrita, en son temps, des ébats non politiques (d’affaires, oui), sous la houlette d’un autre protagoniste célèbre de l’affaire, dont le nom fait également partie de l’histoire socialiste, comme le firent remarquer avec humour, trois anciens parlementaires socialistes, qui furent tous, à un moment donné ou un autre, dalongevilliens…
Chemin de la Mémoire donc : pour ne pas oublier combien le citoyen doit être attentif à traquer la corruption, la cupidité et le pouvoir chez ceux qui nous gouvernent.
Belle initiative pédagogique, en tous les cas !
En montant à bord du tramway direction Douai, n'oublions pas de faire une petite halte à la Cahc passage obligé dans l'inauguration du Chemin de la Mémoire !!! .
RépondreSupprimerOlivier.
c'est un vrai pélerinage que tu nous proposes là alain, St jacques de compostelle a des inquiétudes a avoir si "ce projet" voit le jour
RépondreSupprimersinon j'ai eu l'occasion d'aller faire une visite guidée, organisée par le syndicat d'initiative de lens liévin, du patrimoine minier
le guide était un historien petit fils de mineur polonais.
un remède à l'obscurantisme :
l'histoire de la maison des syndicats témoignage des combats de nos anciens suite à la catastrophe de courrières.
le fait aussi que les mineurs étaient les seuls à avoir fait grève pendant l'occupation allemande et le prix qu'ils ont payé pour cela.
quand je lis les propos de jeanmarie Lepen à propos de cette période, ça me révulse.
souvenons nous!
t et m
Extraordinaire voyage , et j'en rajoute des louches et des louches sur le mirobolant projet ; le miracle des miracles ; Brel y attendait Madeleine , de la gare de Lille on y emmenait les ouvriéres vers les "lainières " on l'appelait le Mongy , etc oui mais c'était sur les grands boulevards , sur la "grand place " , à cette époque les gens étaient censés et ne faisaient pas passer dans une ruelle une machine nécéssitant un passage cinq fois supérieur , ils réflechissaient eux , c'est une image , mais y ayant vécu vous me faite penser aux décideurs Bretons , qui il y a 30 ans décidèrent contre l'avis de beaucoup d'implanter l'élevage porcin de façon industrielle et critiquaient ceux qui ne voulaient pas voir l'avenir et refusaient les créations d'emplois ; évidemment qu'il s'agit de problémes lointainement voisins pais la méthode est la même et je crains que ;;;;;
RépondreSupprimerun seul mot : BRAVO
RépondreSupprimerMonsieur Le MAIRE, ne tardera pas à se rendre compte des risques qu'il prend en laissant de coté la gestion des ressources humaines. Jamais les notes de services non remplacées le management et encore moins le manager, et jamais un élu à eu autorité sur un agent ceci relève de fonctionnement de base d'une collectivité ! Même GD ne joué pas à ce jeu dangereux ! que notre bon Maire n'oubli pas que sans les employés municipaux, aucune politique municipale ne peut être effectuée !
La base, c'est au moins de connaitre ses employés et pour les connaitres il faut encore désirer les rencontrer, ne pas annoncer en réunion que vous serez disponible pour ensuite refuser catégoriquement toutes les demandes de rdv !
celà fait des années que nous sommes la cible des élus héninois, " nous les responsables" et quoi encore ? c'est vous qui décidez les élus, élus par nous également ne l'oubliez pas !
un seul constat, ce n'est pas comme avant avec GD, une politique autoritaire, c'est encore pire car là on est carrément ignoré ! sauf certain qui se sont vu promulgé dans les tres hautes sphères héninoises comme ça du jour au lendemain ! là fameuse baguette magique !!
et le dernier point fort, peut être ce qui est censé nous motiver ? A ce jour plus de nomination, même avec une reussite à un concours (pourtant notre seul moyen d'évolution) et les avancements de grades retardés !
merci merci, grace à vous nous finirons notre carrière au plus bas ! gace à vous des héninois serons encore plus dans la galère !
Merci,
On pourrait aussi passer par Bethune , là où Alain ALPERN n 'a pas laissé un souvenir imperissable !
RépondreSupprimerD 'ailleurs avec les élections regionales qui arrivent je lui conseille de chercher un autre passe temps que la politique ...
IL est temps de se reconvertir car les VERTS , les VRAIS ! seront de retour en force au conseil régional.
A Anonyme de 10H34.
RépondreSupprimerJe pense que vous êtes très mal informé! Je vous mets au défi de trouver des Béthunois (hormis chez les mellickiens!)qui ont une opinion négative sur moi...
Evidemment ceci décrédibilise tout votre commentaire...
Je retrouve d'ailleurs le commentaire que m'a adressé le Maire de Béthune et publié sur mon blog le 16 avril dernier:
"J'ai connu Alain ALPERN en arrivant à Béthune à la fin des années 80. Nous avons travaillé ensemble lorsque j'étais directeur de cabinet à la mairie de Béthune. Je peux témoigner de sa probité et de ses valeurs de démocrate animé par l'idée de servir les autres. La vie politique dans le Pas-de-Calais, je peux en témoigner, n'est pas un long fleuve tranquille. Quand on est à gauche et que l'on veut trouver sa place pour être le plus utile à la chose publique, les parcours sont parfois chaotiques. Et ce qui pourrait apparaitre ailleurs comme de l'opportunisme n'est souvent dans notre département que preuve de courage politique"
Stéphane SAINT-ANDRE
Maire de Béthune
A Olivier: cette halte à la CAHC signifierait:
RépondreSupprimer- soit que HB est devenu le siège de la nouvelle Métropole
- soit, dans le cas contraire, que l'immeuble n'est plus qu'un lieu de souvenir.
Enfin cela suppose que le tram passe par là, ce qui n'est pas obligatoire...