Que pouvons-nous faire pour éviter la catastrophe annoncée? 3 types de réponses ont cours aujourd'hui:
- l'adaptation au système: le développement durable
- la révolution individuelle: la simplicité volontaire
- le changement de système: le post-capitalisme
1- Le développement durable
Cette solution est celle adoptée par les Etats, aujourd'hui. Elle tourne autour de 2 idées:
- après l'imprimerie (diffusion de la connaissance), la machine à vapeur (la révolution industrielle), l'informatique (l'ère de la communication), nous sommes entrés dans la quatrième étape du développement de nos sociétés modernes (précédé par d'autres grands évènements (le feu, le fer, le Dieu unique...): les technologies vertes. L'Homme prend en compte l'épuisement des ressources naturelles, qu'il a exploitées depuis ses origines, et décide de reconvertir le fonctionnement des sociétés, en tenant compte de l'environnement. Dorénavant, les énergies proviendront de ressources renouvelables: soleil, vent, eau, terre. Quant à l'exploitation des ressources non renouvelables, le plus souvent, polluantes, il conviendra de ne pas les gaspiller, tout en réduisant les consommations et en recyclant .
- face aux grandes inégalités sociales, ce changement de paradigme doit s'accompagner d'une nouvelle approche de la société et tenir compte, non seulement des inégalités de revenus, mais également de l'épanouissement de l'Homme (formation, connaissance, culture...)
Nous restons donc dans un monde où l'on mêle libéralisme économique, développement humain et respect de l'environnement.
2- La simplicité volontaire ou sobriété heureuse (je me suis fortement inspiré de l'article de Wikipédia)
C'est un mode de vie consistant à réduire volontairement sa consommation, ainsi que les impacts de cette dernière, en vue de mener une vie davantage centrée sur des valeurs "essentielles".
Cet engagement personnel et/ou associatif découle de multiples motivations qui vont habituellement accorder la priorité aux valeurs familiales, communautaires et/ou écologiques.
Idée reprise depuis tout temps, en commençant, par exemple, par les Esséniens, les Epicuriens, Saint-François d'Assises, jusqu'à aujourd'hui avec Ellul, Illitch, Rabhi, en passant par l'indhouisme et le bouddhisme, la simplicité volontaire consiste à rechercher le bonheur dans l'amélioration de la véritable « qualité de vie ». Elle s'oppose donc au discours économique et social dominant qui tend à considérer tout progrès technique et développement de la consommation comme des améliorations de la qualité de la vie. La philosophie de vie est née de l'opinion que la consommation n'apporte pas le bonheur et accroît l' aliénation (voir Ilitch particulièrement).
Beaucoup estiment que, dans la société de consommation, on consacre son temps à gagner toujours plus d'argent ("pour gagner plus"!) pour satisfaire des besoins matériels de plus en plus nombreux qui pourtant ne seront jamais satisfaits en raison de leur renouvellement incessant, incités par la publicité . Dans cette perspective, la quête du bonheur par la consommation est donc une course sans fin dont ils préfèrent sortir.
Il s'agit donc d'une démarche volontaire individuelle et qui n'apporte pas de solution collective, quelle que soit la justesse de cette réflexion et des modes de vie que beaucoup pratiquent.
La démarche collective est la mise en pratique de la "simplicité volontaire"
3- Le post-capitalisme
J'ai pris ce terme plutôt que celui de révolution, galvaudée par ses connotations dévoyées (révolutions, qui n'en sont pas, mais plutôt prétextes à un dictateur de s'imposer) ou sanglantes.
En outre, quand des partis politiques parlent de lutter contre l'ultralibéralisme ou les excès du libéralisme, c'est, dans l'esprit, de rester dans la société capitaliste.
J'entends donc, ici, révolution comme changement complet de système économique, dans le cadre démocratique.
Je vous engage à voir le nouveau film de Mickael Moore, "Capitalism, a love story": critique du capitalisme américain qui ne profite qu'aux riches: on se dit qu'il va basculer, après des constats criants de lucidité (pouvant d'ailleurs s'appliquer aux autres pays occidentaux), vers un nouveau système économique. Las, la seule solution, pour notre cinéaste, c'est la...démocratie!
Tenant compte des constats de ceux qui prônent la simplicité volontaire, des critiques du système capitalistes (Marx est de retour?), de l'épuisement des ressources, il s'agirait d'inventer un nouveau système économique, qui dépasserait le capitalisme.
Il convient de rappeler que l'idée de changement de système, qui nous paraît relever plus de l'idéalisme que de la prise en compte des réalités, repose également sur le fait que rien n'est immuable: la preuve, nous en avons déjà changé plusieurs fois (le troc, le colbertisme, le commerce triangulaire, le communisme, par exemple) sans que ceux-ci ne nous satisfassent. Ce n'est pas le lieu ici de récapituler les méfaits du capitalisme, mais nous sommes tous d'accord qu'il engendre injustices et désastres écologiques .
Le capitalisme: le moindre mal? Ce serait certainement douter de l'Homme.
Le capitalisme peut-il se réformer lui-même? On peut en douter: il n'y a qu'à voir comment, à peine nous sommes sortis (?) de la crise, les banques ont repris leurs mauvaises habitudes, confirmant l'impuissance des Etats.
Comment continuer à vivre dans un système largement imparfait dans lequel, face à quelques nantis, se débattent des centaines de millions d'êtres humains dans la misère? Faut-il accepter que, dans un pays comme la France, des millions de pauvres regardent certains s'en mettre plein les poches?
Faut-il espérer qu'une catastrophe planétaire oblige à reconstruire sur des bases plus justes? L'Homme est-il capable de se remettre en cause? Les hommes sont-ils capables de concorde universelle?
- l'adaptation au système: le développement durable
- la révolution individuelle: la simplicité volontaire
- le changement de système: le post-capitalisme
1- Le développement durable
Cette solution est celle adoptée par les Etats, aujourd'hui. Elle tourne autour de 2 idées:
- après l'imprimerie (diffusion de la connaissance), la machine à vapeur (la révolution industrielle), l'informatique (l'ère de la communication), nous sommes entrés dans la quatrième étape du développement de nos sociétés modernes (précédé par d'autres grands évènements (le feu, le fer, le Dieu unique...): les technologies vertes. L'Homme prend en compte l'épuisement des ressources naturelles, qu'il a exploitées depuis ses origines, et décide de reconvertir le fonctionnement des sociétés, en tenant compte de l'environnement. Dorénavant, les énergies proviendront de ressources renouvelables: soleil, vent, eau, terre. Quant à l'exploitation des ressources non renouvelables, le plus souvent, polluantes, il conviendra de ne pas les gaspiller, tout en réduisant les consommations et en recyclant .
- face aux grandes inégalités sociales, ce changement de paradigme doit s'accompagner d'une nouvelle approche de la société et tenir compte, non seulement des inégalités de revenus, mais également de l'épanouissement de l'Homme (formation, connaissance, culture...)
Nous restons donc dans un monde où l'on mêle libéralisme économique, développement humain et respect de l'environnement.
2- La simplicité volontaire ou sobriété heureuse (je me suis fortement inspiré de l'article de Wikipédia)
C'est un mode de vie consistant à réduire volontairement sa consommation, ainsi que les impacts de cette dernière, en vue de mener une vie davantage centrée sur des valeurs "essentielles".
Cet engagement personnel et/ou associatif découle de multiples motivations qui vont habituellement accorder la priorité aux valeurs familiales, communautaires et/ou écologiques.
Idée reprise depuis tout temps, en commençant, par exemple, par les Esséniens, les Epicuriens, Saint-François d'Assises, jusqu'à aujourd'hui avec Ellul, Illitch, Rabhi, en passant par l'indhouisme et le bouddhisme, la simplicité volontaire consiste à rechercher le bonheur dans l'amélioration de la véritable « qualité de vie ». Elle s'oppose donc au discours économique et social dominant qui tend à considérer tout progrès technique et développement de la consommation comme des améliorations de la qualité de la vie. La philosophie de vie est née de l'opinion que la consommation n'apporte pas le bonheur et accroît l' aliénation (voir Ilitch particulièrement).
Beaucoup estiment que, dans la société de consommation, on consacre son temps à gagner toujours plus d'argent ("pour gagner plus"!) pour satisfaire des besoins matériels de plus en plus nombreux qui pourtant ne seront jamais satisfaits en raison de leur renouvellement incessant, incités par la publicité . Dans cette perspective, la quête du bonheur par la consommation est donc une course sans fin dont ils préfèrent sortir.
Il s'agit donc d'une démarche volontaire individuelle et qui n'apporte pas de solution collective, quelle que soit la justesse de cette réflexion et des modes de vie que beaucoup pratiquent.
La démarche collective est la mise en pratique de la "simplicité volontaire"
3- Le post-capitalisme
J'ai pris ce terme plutôt que celui de révolution, galvaudée par ses connotations dévoyées (révolutions, qui n'en sont pas, mais plutôt prétextes à un dictateur de s'imposer) ou sanglantes.
En outre, quand des partis politiques parlent de lutter contre l'ultralibéralisme ou les excès du libéralisme, c'est, dans l'esprit, de rester dans la société capitaliste.
J'entends donc, ici, révolution comme changement complet de système économique, dans le cadre démocratique.
Je vous engage à voir le nouveau film de Mickael Moore, "Capitalism, a love story": critique du capitalisme américain qui ne profite qu'aux riches: on se dit qu'il va basculer, après des constats criants de lucidité (pouvant d'ailleurs s'appliquer aux autres pays occidentaux), vers un nouveau système économique. Las, la seule solution, pour notre cinéaste, c'est la...démocratie!
Tenant compte des constats de ceux qui prônent la simplicité volontaire, des critiques du système capitalistes (Marx est de retour?), de l'épuisement des ressources, il s'agirait d'inventer un nouveau système économique, qui dépasserait le capitalisme.
Il convient de rappeler que l'idée de changement de système, qui nous paraît relever plus de l'idéalisme que de la prise en compte des réalités, repose également sur le fait que rien n'est immuable: la preuve, nous en avons déjà changé plusieurs fois (le troc, le colbertisme, le commerce triangulaire, le communisme, par exemple) sans que ceux-ci ne nous satisfassent. Ce n'est pas le lieu ici de récapituler les méfaits du capitalisme, mais nous sommes tous d'accord qu'il engendre injustices et désastres écologiques .
Le capitalisme: le moindre mal? Ce serait certainement douter de l'Homme.
Le capitalisme peut-il se réformer lui-même? On peut en douter: il n'y a qu'à voir comment, à peine nous sommes sortis (?) de la crise, les banques ont repris leurs mauvaises habitudes, confirmant l'impuissance des Etats.
Comment continuer à vivre dans un système largement imparfait dans lequel, face à quelques nantis, se débattent des centaines de millions d'êtres humains dans la misère? Faut-il accepter que, dans un pays comme la France, des millions de pauvres regardent certains s'en mettre plein les poches?
Faut-il espérer qu'une catastrophe planétaire oblige à reconstruire sur des bases plus justes? L'Homme est-il capable de se remettre en cause? Les hommes sont-ils capables de concorde universelle?
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