Le PS à Hénin-Beaumont...

Le Parti Socialiste estime toujours que l'existence d'une section dans une ville de 26 000 habitants n'est pas nécessaire alors que:

- il a soutenu éhontément G. Dalongeville qui a mis la ville en quasi-faillite, et qu'à ce titre, il  a un blason à redorer;

- la ville est ruinée et présente un aspect désolant;

- la majorité en place est incompétente (le Maire en est tellement conscient qu'il a réclamé, en catimini, au PS départemental et au PS national une aide en moyens humains; lui qui n'appartient à aucun parti, il s'est même déplacé, à Paris, seul, pour ne pas indisposer ses colistiers du MRC!);

- le Front National, avec à sa tête Marion Le Pen, est aux portes de la ville.

Toute une série de questions nous assaillent:

Que nous cache le PS pour agir ainsi?  Peur de révélations de Dalongeville? Et  donc  de désigner une de ses proches comme suppléante aux cantonales, pour le calmer?  Peur de Facon, le député fossoyeur du parti sur la circonscription, et l'un des plus mauvais députés de France d'après plusieurs sites Internet, mais également de ceux qui examinent ce qu'il a apporté au territoire? Qu'aurait découvert la majorité actuelle héninoise (composée de chevènementistes, de socialistes et de Verts) dans les affaires de la ville et que la justice n'aurait pas découvert? D'ailleurs, pourquoi cette majorité a-t-elle conservé l'encadrement du maire déchu alors que ces cadres connaissaient les turpitudes de G.Dalongeville et se sont, au mieux, tus, au pire, ont collaboré? Le PS, effrayé par la possibilité de révélations, espère-t-il l'étouffement ou la prescription d'affaires pas très claires?

Est-ce pour cela que le PS62 semble jouer la carte du pire? A savoir la victoire du FN? Sinon, n'aurait-il pas appelé, depuis longtemps, à mettre en place une stratégie contre cette peste brune qui, à partir d'Hénin-Beaumont, s'étend sur les communes de l'arrondissement (où partout le FN est à plus de 30%), le chancre s'étendant sur tout le département, à tel point que le FN en est devenu le 2ème parti!

Il faut la transparence, sinon la suspicion continuera à peser...Ni G.Dalongeville avec un passé sulfureux et un avenir judiciaire aux conséquences graves pour beaucoup, ni la majorité élue actuelle coupable de relations honteuses avec le FN, ne peuvent apporter ce renouveau que les Français commencent à entrevoir dans le pays, sauf dans le Pas-de-Calais! Il faut, certes, donner un grand coup dans la fourmilière et c'est ce à quoi certains s'attèlent ...

Pour nous, il est clair, je le répète, que nous ne voulons ni de Gérard Dalongeville, ni du Front National, ni de ceux qui ont collaboré avec ce dernier...

Et ce n'est pas en nous taisant, comme nous le recommandent certains, que nous rétablirons la confiance des citoyens en attente, à juste titre, d'éthique et de véritable démocratie! Nous n'avons rien à perdre à aller jusqu'au bout!

La Voix du Nord du 11/9/2010

Une section socialiste héninoise ? Ils sont au moins trois groupes de militants à en revendiquer la paternité : les amis de Pierre Ferrari, les anciens proches de Gérard Dalongeville et une partie des militants de l’Alliance républicaine. Trois pères pour un bébé dont la « fédé 62 » se refuse à faciliter la (re)naissance… Quitte à faire de cette gestation de 17 mois un précédent dans la vie du parti.
PAR PASCAL WALLART
henin@info-artois.fr

Les sourcils en accent circonflexe, Pierre Ferrari tempête encore et encore: « Ça fait un an qu’on travaille
Alain et moi, pour remonte cette section, et là on en a plus qu’assez ! » Son alter ego, dans cette quête,l’ancien conseiller régional, Alain Alpern, est tout aussi remonté : « On estime, je pense justement, qu’on ne peut plus bafouer les militants socialistes comme la fédé le fait aujourd’hui. Nous, dès demain, on est en mesure de faire vivre une section de 60 à 70 militants ! » Oui mais, le duo héninois a beau frapper encore et encore à la porte de la « première » fédérale, Catherine Génisson, seul un silence pesant sanctionne leur requête.« Et pourtant, après un an d’absence de la section, les statuts du parti nous permettent de proposer désormais cette renaissance ! » Pas si simple. Car, actuellement, pour faire renaître la maison socialiste à Hénin, le lobbying fonctionne à plein, tous azimuts, des disciples de Daniel Duquenne qui, forts de leur arrivée aux « affaires » aimeraient logiquement animer cette section, aux ex-collaborateursde Gérard Dalongeville qui n’ont toujours pas rendu les armes…et préparent un hypothétique retour de l’enfant prodigue. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, le rapport de force semble favorable à la mouvance Ferrari-Alpern… et que ça n’arrange pas grand monde dans l’appareil fédéral ! Avec, en sus, l’affaire du ticket Picque-Mouy en guise de goutte d’eau qui fait déborder le vase, Pierre Ferrari en appelle désormais à la patronne du PS, Martine Aubry :« Moi, je me bats pour que MartineAubry prenne directement les choses en mains. Il faut bien prendre en considération qu’Hénin n’est rien d’autre que le laboratoire de Marine Le Pen et que c’est un peu fort que le PS n’ait pas de stratégie claire pour contrer ça dans la région même de Martine Aubry ! » 

Candidature dissidente ? 

Ces cantonales qui se profilent font déjà hurler nos deux militants.« C’est quand même scandaleux que seule la section de Montigny soit consultée pour le choix du ticket socialiste. Nous, aujourd’hui, on a une section officieuse et on veut être consultés. D’ailleurs, si rien ne bouge, on ne s’interdit pas de présenter une candidature que certains nommeront dissidente. Mais, comme, pour nous, l’organisation de cette élection n’est pas légitime…» Une épreuve de force pour laquelle les deux Héninois disposent toujours d’un appui inconditionnel, « celui de Guy Delcourt qui est le seul à assumer son soutien depuis le début. Il a même fait des propositions à Catherine Génisson qui n’a bien évidemment pas donné suite ! »