Quelques explications avant de prendre connaissance de cet éditorial sur un évènement qui termine un XXème siècle de génocides (Arméniens, Juifs et Tsiganes, Khmers, Tutsis) augurant mal d'un XXIème débuté par la fin du génocide en RDC (Congo ex-Zaïre)...
- rappelons qu'en 1994, l'Armée patriotique rwandaise met fin au génocide des Tutsis par la majorité des Hutus (l'attitude de l'armée française, sur place, ayant fait l'objet de suspicions sinon de soutien, tout au moins de passivité...). Leur chef, celui qui allait devenir le Président Kagamé, toujours en place, est, de manière prouvée, celui qui a oeuvré dans le massacre des Hutus réfugiés en RDC, afin de les empêcher de reconstituer une rebellion; ces crimes ont été commis pendant la période de 1996 à 1998;
- à noter que toutes les enquêtes menées sont importantes pour ne pas laisser tous ces crimes impunis. Mais aussi pour empêcher le négationnisme en cours tendant à dire qu'il n'y a pas eu de génocide des Tutsis, mais des massacres (afin de mettre fin aux procès en cours sur ces crimes contre l'humanité, de plus imprescriptibles).
- En 1997, Laurent-Désiré Kabila qui avait mis fin au règne despotique et sanguinaire de Mobutu, avait refusé toute enquête internationale dans son pays. C'est son fils, Joseph, arrivé au pouvoir après l'assassinat de son père, en 2007, qui a autorisé la continuation des travaux qui viennent de donner lieu au rapport dont il est question. C'est pendant la période de 1998 à 2003 que d'autres massacres, commis par 8 armées nationales africaines, et 21 groupes armés irréguliers ont été perpétrés au Bas-Congo. On estime que 3,8 millions personnes ont été tuées lors des 2 périodes;
- enfin, rappelons que le Tribunal pénal international ne peut être saisi, puisque les faits se sont produits avant sa constitution (2002), d'où la volonté de créer un tribunal "ad hoc" pour juger les faits;
On ne peut qu'être sidérés par les malheurs subis par la population congolaise qui a payé cher la folie de Mobutu et de ses successeurs. N'oublions pas que ce pays est un des plus riches du monde en ressources minières et possède une terre très fertile.Le pillage systématique de ses richesses, la mise en pièces de l'état et la non-gestion du pays se sont déroulés, depuis l'indépendance de 1960, dans l'apathie internationale, peu encline à ne pas bénéficier de l'exploitation éhontée du pays...
Le Monde- Editorial
28.08.10
A quand un tribunal pour le Congo ? Après plusieurs années de travail, le rapport du Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HCDH) des Nations unies dresse enfin la liste incontestable des crimes et massacres commis en République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) pendant une décennie placée sous le signe du feu.
Les concepteurs de ce texte ont décidé de se pencher sur la période 1993-2003. C'est celle où furent commis les crimes et massacres les plus graves. Depuis, l'impunité n'a pas cessé, et les Congolais sont encore martyrisés. Que faut-il pour que ce drame d'une ampleur exceptionnelle mobilise ce qu'il faut bien appeler la "communauté internationale" - l'ONU, ses agences spécialisées, les grandes puissances du Nord et du Sud émergent, ces pays qui, souvent, sont les premiers à exploiter les richesses minières de la RDC ?
Le rapport du HCDH ne révèle que peu de chose. La plupart des actes recensés étaient connus. La nouveauté est de réunir l'ensemble de ces faits, de préparer le terrain pour de futurs procès et d'envisager de qualifier certains actes de "génocide".
S'il est un génocide reconnu dans la région, c'est celui des Tutsi dans le Rwanda voisin en1994. Il a fallu du temps pour que s'impose l'idée de l'ampleur de ce dernier crime. Il s'agissait là, non de massacres aveugles, mais d'une tentative claire de faire disparaître un groupe humain. Les responsables de ce projet répondent aujourd'hui de leurs actes devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), installé à Arusha, en Tanzanie. Cette juridiction est pleine d'imperfections. Certains "génocidaires" continuent de lui échapper. Mais mieux vaut cette justice rendue tant bien que mal à Arusha que l'injustice permanente à laquelle demeurent condamnées les victimes congolaises.
L'expérience des fins de conflits récents montre qu'il n'y a pas de retour à la paix sans une manière de justice. La Sierra Leone, déchirée pendant une guerre marquée par des atrocités, a bénéficié, dans le cadre d'un processus de paix, d'un tribunal spécial. L'ex-Yougoslavie est à peu près dans le même cas. Au Cambodge, les procès des anciens Khmers rouges ont commencé.
Partout, des mécanismes judiciaires ou parajudiciaires tentent d'aider les survivants à faire le deuil de crimes inhumains. Pourquoi la RDC, ce pays grand comme l'Europe de l'Ouest, qui sert de terrain de jeux meurtriers depuis deux décennies aux Etats de la région, Rwanda en tête, échapperait-il à cette règle ? La réponse, jusqu'ici, a été éludée, en partie en raison de l'ombre gigantesque du génocide commis à ses portes, au Rwanda.
Il est grand temps de prendre en compte les crimes d'une ampleur historique perpétrés en RDC. Le rapport de l'ONU offre la base pour que soit constitué un tribunal, avec un appui international, pour que soient jugés ceux qui en sont les auteurs. Il est grand temps de rendre un semblant de justice aux centaines de milliers de Congolais tombés sur le sol de ce pays martyr.
le pcf héninois rejoint l alliance républicaine pour la manif comment l AR peu aller avec les collabos de gégé vous verz la meme chose en 2014
RépondreSupprimerVous écrivez n'importe quoi!
RépondreSupprimerLa Ligue des Droits de l'Homme a lancé un appel national pour cette manif, ce dernier étant relayé par un appel départemental, auquel différentes organisations ont répondu, dont le PC et l'AR, et une quarantaine d'autres organisations.
Par contre un appel local "Sarkozy/Le Pen: mêmes combats" signés par une vingtaine d'organisations héninoises ne l'a pas été par l'AR, pour des raisons qui nous échappent...
david noel et ferrari adjoints a vie de dalongeville
RépondreSupprimerles habitants pouraientt manifester contre ces 2 la en priorite
la liste d'un "nouvel élan pour hénin" qui a permis de faire gagner la liste de l'A.R.avec l'apport de ses 17% d'électeurs,comportait de nombreux élus compétents,de nombreux professionnels d'expérience,de nombreux présidents d'associations rodés.c'est tout ce qui manque à ces ediles qui ont trahi les promesses d'union pre-électorales.
RépondreSupprimermanipulé par un des plus grand manipulateur ,supérieur à son professeur(J.M.A),ils sont dans l'impasse et sont incapables de gérer la 6é ville du pas de calais,correctement ,sans l'aide quotidienne du préfet.ils s'en foutent.pour eux le principal ,c'est de passer à la caisse.
et dire ,que cela n'a été possible que grace à l'aide de la maffia socialiste du pas de calais.
aidés et appuyés,par
- GENISSON
- FACON
- PERCHERON
- MOUTON
- ALEXANDRE
- sans oublier CORBISEZ,qui osa dire le soir du premier tour des élections :retirez vous,
au lieu de préconiser l'union des compétences.
comme on dit chez nous,JPC.
tin r'passera par min gardin...
le nouvel elan,un groupe surtout ultra pretentieux tres imbu(et nimbus).
RépondreSupprimervivement les elections qu ils regagnent la terre ferme
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