Ecologie......

 Quelques informations relevées dans les médias:

La France face aux impacts du réchauffement

La ministre de l'écologie s'engage à faire adopter, d'ici six mois, un plan d'adaptation au changement climatique.

Menée sous l'égide de l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc) et selon le modèle du Grenelle de l'environnement, la consultation avait abouti, le 15 juin, à un rapport comprenant 202 recommandations. Celles-ci passent en revue tout l'éventail des problèmes que le réchauffement promet d'aggraver, en matière de ressources en eau, d'agriculture, de santé, de biodiversité, d'urbanisme, de risques naturels ou d'infrastructures. Pourtant, quels que soient les efforts entrepris pour économiser le CO2, " on sait que le réchauffement est inéluctable, et que le climat en France dans les années qui viennent sera très différent de ce qu'a connu notre génération ", rappelle le glaciologue Jean Jouzel, En France, les modèles établis par Météo-France évaluent ce réchauffement de 0,8 °C à 1,8 °C en 2050 et de 1,5 °C à 4,1 °C en 2100. Or un réchauffement de seulement un degré Celsius correspond à un déplacement climatique du sud vers le nord d'environ 180 km. Le gouvernement vient de confier à M. Jouzel la mission d'affiner des scénarios de référence : comment le niveau de la mer, la pluviométrie ou les événements climatiques extrêmes risquent-ils d'évoluer ? " On ne peut s'adapter que si l'on sait où l'on va. Mais plus on s'oriente vers de petites échelles géographiques et des données plus complexes que les températures moyennes, plus les incertitudes sont grandes ", prévient le scientifique. Quoi qu'il en soit, " construire une infrastructure sans se poser la question de savoir ce que le réchauffement va y changer dans vingt ans, ce n'est plus possible ", a expliqué Mme Kosciusko-Morizet. " Le premier enjeu de ce plan national, c'est de faire entrer la problématique d'adaptation dans toutes nos décisions publiques ", a-t-elle ajouté. Reste que beaucoup de mesures coûteraient très cher, comme le déplacement des routes côtières menacées par l'érosion : le patrimoine des routes nationales menacées par une élévation d'un mètre du niveau de la mer est évalué à 2 milliards d'euros. Selon des estimations de la Banque mondiale et des Nations unies, l'adaptation au changement climatique coûterait à la France jusqu'à 5 milliards d'euros. " Le ministère de l'écologie peut-il vraiment porter des réformes pareilles en période d'austérité, alors même que son périmètre vient de rétrécir ? ", Le plan devra clarifier ce qui relève de l'Etat et des collectivités, du public et du privé. Il devra surtout décider quel niveau de risque la France est prête à assumer. La relance du Grenelle, entre volontarisme et scepticisme La réactivation des groupes de travail du Grenelle de l'environnement, prévue du 25 au 30 novembre, aura lieu dans un contexte difficile. La réduction du périmètre du ministère de l'écologie a renforcé la méfiance qui existait depuis plusieurs mois chez les écologistes. La perte de la direction de l'énergie, passée à l'industrie, celle du titre de ministre d'Etat et le recul du ministère dans la hiérarchie gouvernementale inquiètent. " C'est un affaiblissement de nos politiques environnementales, reconnaît Bertrand Pancher, député UMP de la Meuse, et l'un des rapporteurs de la loi Grenelle 2. " Du coup, certains sont sceptiques sur les retombées à attendre de la reconstitution des groupes de travail d'octobre 2007 (climat, biodiversité, gouvernance, santé et environnement, déchets). La Fondation Nicolas Hulot, qui a suspendu sa participation au suivi du Grenelle après l'abandon de la taxe carbone, s'abstiendra. Les Amis de la Terre également. D'autres organisations veulent saisir l'occasion. " Serge Orru, directeur du WWF: Nous espérons un regain. " " Le Grenelle a besoin d'un nouveau souffle," "Je fais le pari de la confiance ", renchérit Allain Bougrain-Dubourg, porte-parole de la Ligue de protection des oiseaux. Le Nord veut se reboiser Région la moins boisée de France (7 % contre 28 % en moyenne nationale), le Nord-Pas-de-Calais veut doubler ses surfaces forestières dans les trente ans à venir. Ce plan vise à améliorer l'environnement et la qualité de vie des habitants, mais aussi à développer une filière bois.