Ci-dessous l'éditorial du Monde du 07 décembre qui résume bien le triple non-sens du programme économique du FN:
- le soi-disant totalitarisme de l'Europe. On comprend que nous n'ayons pas la même perception de ce qu'est un régime totalitaire. En effet, si l'Europe est totalitaire, que dire de la Russie actuelle, du Chili de Pinochet ou de la Grèce des colonels, régimes que le FN admire ou devait admirer (vous remarquerez que je n'ai pas pris les exemples habituels des pays fachistes des années 30: Allemagne, Italie, Espagne!)
- la sortie de l'Euro qui doit se faire à plusieurs, selon le FN: sauf qu'aucun pays ne le demande, même pas la Grèce ou l'Espagne...
- le protectionnisme revendiqué haut et fort sans considération qu'une grande partie des Français travaille pour l'exportation!
La vérité, n'en déplaise à M. Le Pen, c'est que si la crise économique et financière nous frappe aussi durement, c'est parce qu'il n'y a pas assez d'Europe! Bien sûr, c'est plus difficile à faire passer que la démagogie du bouc-émissaire...
Nous aurons l'occasion d'y revenir de façon plus détaillée, sous peu.
Au fait, par "économie vaudoue" on entend ceci: dans les années 1980, Ronald Reagan retint les idées de certains conseillers de réduire l’impôt sur le revenu afin d’augmenter les recettes fiscales. En effet, on paierait moins d’impôts, et on travaillerait plus pour augmenter ses revenus. Ainsi, même si le taux d’imposition est faible, l’assiette de l’impôt augmentera tellement que les recettes de l’État seront accrues. Beaucoup d’économistes s'inscrivaient en faux contre cette théorie. Georges Bush (père), appela ce type d’idées « l’économie vaudoue », que certains assimilent à "farfelue". D'où l'expression "protectionnisme vaudou" (ou "fadaises") utilisé par Le Monde et promise à un grand avenir, n'en doutons pas.
Une petite musique monte ces jours-ci en France, qui préfigure le climat de la campagne pour l'élection présidentielle du printemps 2012. Elle voudrait nous faire croire qu'une bonne partie de nos difficultés ont une cause principale et une seule : l'euro - voire, plus largement, notre appartenance à l'Union européenne (UE). On l'entend parfois sur les violons de la gauche de la gauche, cette musique, et tous les jours jouée avec allégresse sur ceux de la droite de la droite. C'est le cœur du discours économique et social que tient le Front national (FN), ce parti qu'on a trop tendance à oublier entre deux échéances électorales. Il n'est jamais trop tôt pour dire la dangerosité de ce " programme" et dénoncer la part d'illusionnisme qu'il recèle.La vice-présidente du FN, Marine Le Pen, fait ces jours-ci salle comble en stigmatisant " l'Union européenne totalitaire ", en prônant " une sortie groupée et concertée de l'euro ", enfin en lançant un mot d'ordre : " le protectionnisme ! " (voir Le Monde du 4 décembre). En matière de totalitarisme, on souhaite à Mme Le Pen de n'avoir à connaître dans sa vie, et dans la nôtre, que celui qu'incarnerait la lente et laborieuse édification de l'Europe communautaire. Pour organiser une sortie " concertée " de l'euro, ensuite, encore faudrait-il qu'il y ait des candidats : ni l'Espagne ni la Grèce, gouvernées par des sociaux-démocrates, ni l'Irlande, pilotée au centre, n'en ont émis le vœu, alors que ces pays sont astreints à de drastiques mesures d'austérité budgétaire. Reste le protectionnisme, dans le triptyque cher à Mme Le Pen. Ici, pas de fondamentalisme idéologique: le débat nous paraît légitime. Curieusement, on peut en discuter à Londres et à Washington, pas à Paris, où, à peine le sujet est-il esquissé qu'on interrompt la discussion d'un péremptoire : " Le protectionnisme, c'est la guerre. " Historiquement, rien n'est plus faux : l'Europe très libre-échangiste du début du XXe siècle a connu la Grande Guerre, et celle, plus protectionniste, de la fin des années 1930, le deuxième conflit mondial. Mais la réalité de la France de 2010 est celle d'un pays où un salarié sur quatre travaille pour exporter et dont l'essentiel du commerce extérieur se fait au sein de l'Union européenne. Autant dire qu'imaginer un protectionnisme hexagonal destiné à préserver l'emploi en France est une énorme fadaise. Cela relève de l'économie vaudoue et se traduirait par des centaines de milliers de chômeurs en plus. Ce qui est vrai, c'est que la Chine, l'Inde, le Brésil, bref les économies émergentes, sont des marchés qui, eux, se protègent, quand leurs produits envahissent les nôtres à des prix qui doivent beaucoup à une politique de subventions plus ou moins déguisée. Les Etats-Unis osent menacer de répliquer - s'il le faut en prenant d'horribles mesures protectionnistes. Pas l'UE. Elle a tort. C'est à ce niveau, celui de l'Union, qu'il faut se battre pour des conditions de concurrence loyales. Ce qui suppose, Mme Le Pen, plus d'Europe, pas moins. |
93 945 habitants. C'est désormais le nombre d'habitants que compte la commune de Dunkerque après la fusion - association avec les villes de St-Pol-sur-mer et de Fort-Mardyck. Dunkerque devient la 3 ème ville de la région. Un poids-lourd tant économique que politique. A titre de comparaison, Lens compte 36 000 habitants, Liévin 33 et Hénin 26. De quoi faire réfléchir ....
RépondreSupprimeraprès avoir lu la voix du nord de ce matin,il y a quelques anciens élus de beaumont,qui ne vont plus dormir.
RépondreSupprimerquand je vous parler de la
MAFFIA P.S 62 ,j'étais en dessous
de la vérité.
et maintenant ses barons tremblent.
Pistes cyclables : le coup de pouce du tramway
RépondreSupprimerL'agglomération manque cruellement de pistes cyclables et ce ne sont pas les usagers de deux-roues qui diront le contraire. Alors que la plupart des villes françaises ont fait leur révolution il y a déjà bien longtemps, les nôtres se montrent encore bien timides. Cela pourrait changer grâce au... tramway. En effet, la loi impose lors de la réalisation d'une ligne de tramway, de matérialiser à côté une bande cyclable. Par conséquent, le syndicat mixte des transports Artois-Gohelle va lancer un schéma cyclable d'agglomération auprès des 115 communes de son périmètre. Un projet assurément moins lourd à porter que le tramway, moins onéreux et pas moins utile.(source vdn 09/12/10).
Oui mais attention à la différence entre une piste et une bande cyclable !!!.
Une piste cyclable est une section de chaussée spécifique dévolue exclusivement aux cyclistes. Elle est matériellement isolée des voies de circulation des véhicules motorisés, et distincte des trottoirs en ville. À signaler toutefois que dans certaines villes (Paris en particulier), certaines pistes cyclables, matérialisées par deux bandes blanches, sont tracées sur un trottoir, mais ce type d'équipement est source d'incidents et d'accidents dus aux conflits d'usage entre cyclistes et piétons.
Alors que la bande cyclable est une voie contiguë à la chaussée, réservée aux cyclistes. Elle est délimitée par des bandes blanches peintes au sol. Cette signalisation pouvant être complétée par des pictogrammes « vélo » et des flèches indiquant le sens de circulation.
Une « bande cyclable » fait partie intégrante de la voie à laquelle elle est accolée. Elle en constitue simplement une file de circulation supplémentaire.
L'avantage de la bande cyclable est de favoriser la mixité des modes sur une même chaussée tout en réservant un espace de circulation spécifique aux cyclistes. Sa position en tant que file de circulation de la voie principale permet aux cyclistes d'être mieux pris en compte par les véhicules motorisés aux intersections. La différence de vitesse de pointe entre cyclistes et véhicules motorisés reste cependant une importante source d’accidents. Un inconvénient lié à cette configuration est que les véhicules motorisés en profitent pour stationner illégalement, occasionnant un danger pour les cyclistes qui sont alors obligés de se déporter dans le flux motorisé pour les contourner.
Les bandes cyclables sont donc plutôt adaptées à des aménagements d'itinéraires comprenant de nombreuses intersections, à condition que la voie flanquée de la bande cyclable soit prioritaire à ces intersections. Sans cette condition, une bande cyclable n'a que peu d'intérêt.
On peut aussi trouver des bandes cyclables sur des liaisons interurbaines, elles sont alors destinées à sécuriser la pratique du cyclisme sur route dans des zones prisées par les cyclistes mais où le trafic routier est néanmoins important. Ceci permet alors aux conducteurs de véhicules motorisés d'être moins surpris lorsqu'ils arrivent derrière un cycliste, et surtout de pouvoir effectuer un dépassement en toute sécurité. Cependant une largeur insuffisante peut devenir source de dangerosité : le cycliste ne peut se permettre un écart, pour éviter un piéton qui descend du trottoir ou qui traverse à l'improviste, ou lorsque la bande cyclable longe une file de voiture à l'arrêt (cas d'une portière qui s'ouvre, ou d'une voiture qui sort de stationnement).
La bande cyclable n'est plus en France (depuis le décret 98-828 du 14 septembre 1998) un équipement que les cyclistes ont l'obligation d'emprunter, sauf cas particuliers signalés par un panneau « équipement cyclable obligatoire ».
(source wikipedia).
Enfin, à ce jour toutes les études réalisées sur la pertinence des aménagements cyclables en ville montrent une élévation de la dangerosité de circuler pour les cyclistes.
Hénin Beaumont est elle prête pour combiner le "vélobustram" ?
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RépondreSupprimerJe vous envoie divers arguments amenant la contradiction des arguments qu'expose le "Monde" du 07/12/2010.
RépondreSupprimer1/ Argument 1 : Une commission non élue qui impose à 461 millions d'habitants des réglements visant à privilégier les intérêts des multinationales financières, ne peut être à mes yeux, un modèle de démocratie. Le terme "totalitarisme" sied beaucoup mieux à cette dictature de la finance mondiale.
2/ Argument 2 : S'il est vrai que les gouvernants ne désirent pas sortir de la monnaie unique, respectant ainsi leur lien de sujetion au système ultra - libéral mondialisant, les peuples eux, dans leur grande majorité, le désire fortement. Mais l'UE ne les écoute pas !
3/Argument 3 : S'il est vrai également que de nombreux salariés en France travaillent pour l'export, ils n'est pas moins faux de dire que d'autres salariés, beaucoup plus nombreux, exercent uniquement pour le marché intérieur français. Beaucoup d'entre eux ont vu leur entreprise se délocaliser pour des pays pratiquant le dumping social. Ils sont restés sur le carreau.Et travailler dans l'exportation ne protège pas de ces pratiques. De nombreuses entreprises, pourtant florissantes, n'ont -elles pas fermées du fait de la décision de groupes financier désirant de la rentabilité immédiate ? Pour rappel dans notre secteur nous avons eu à subir les fermetures successives de Sublistatic; Métaleurop ou Samsonite qui était des sociétés saines, spécialisées dans l'exportation. L'UE n'a rien fait pour arrêter ce massacre !
4/ Argument 4 : Nous faire croire que la crise économique et financière est la résultante d'un manque d'Europe relève de l'escroquerie intellectuelle lorsque l'on sait que 70 % de la législation en France relève aujourd'hui de l'UE. Cette même UE soumise au lobbies financiers légifèrent surtout dans le sens de ceux-ci et non dans celui des citoyens.
5/ Argument 5 : Enfin pour conclure, je conteste le fait que l'intelligentsia euro - béate associe toujours les arguments précédemment exposés à ceux du FN. La technique est connue. On identifie ces arguments au FN donc ces arguments sont mauvais. Sauf que, ces arguments existaient déjà avant et étaient l'apanage de partis comme l'Argos, DLR, le Parti de Gauche, le MRC ou encore le Comité Valmy (J'en oublie trés certainement). Des mico - partis à qui l'on ne donne pas ou peu la parole où que l'on caricaturise à l'excès. Le Fn s'est contenté de pillé ses idées pour les faire sienne mais l'air ne fait pas la chanson ! Ces argument sont simplement l'expression d'une sagesse populaire et non celle d'un pseudo populisme auquel les pseudos - élites voudraient rattacher ce qui la professent en dehors du FN.
A 15H13
RépondreSupprimerVos arguments sont, bien sûr, entendables. Permettez quelques rapides remarques...
Argument 1: Le Parlement est maintenant élu au suffrage universel et a presque autant de pouvoir que la Commission. Si cette dernière était élue au suffrage universel, les mêmes crieraient au fédéralisme!
Argument 2: les gouvernants de chaque pays sont désignés démocratiquement. On ne peut donc pas dire que le peuple n'est pas écouté. Comment sait-on que les peuples ne veulent pas de l'euro?
Attention à la contradiction entre 1 et 2...
Argument 3: amputer le déficit commercial en supprimant les exportations serait encore pire!
Argument 4: tous les grands textes votés ces derniers mois n'ont rien à voir avec l'Europe: retraites, Hadopi, réforme des collectivités locales, dépendances...Ne pas confondre avec celles qui doivent être plus conformes au droit européen et comme nous avons du retard...Mais heureusement qu'il y a l'Europe pour la présence de l'avocat lors d'une garde à vue, empêcher la suppression du juge d'instruction, etc... Je rêve d'une Europe fiscale pour empêcher le dumping par exemple (ex de l'Irlande)...
Attention de ne pas sombrer dans la naïveté et de ne pas alimenter les fonds de commerce d'hommes politiques en recherche de notoriété...les élections présidentielles approchant!