Le texte élaboré par les diplomates rassemblés à Cancun (Mexique) représente une avancée réelle dans la mobilisation internationale contre le changement climatique. Un an après l'échec de Copenhague, les négociateurs ont fait mentir ceux qui jugeaient que les Nations unies étaient disqualifiées.
Les bases du traité, qui sera signé à Durban en 2011, sont posées dans la décision de Cancun:
- limitation du réchauffement planétaire à 2 °C par rapport à l'époque préindustrielle. Comme l'effort des pays riches ne suffira pas à atteindre l'objectif, ce seuil de 2 °C implique que les pays émergents devront, eux aussi, s'engager à limiter leurs émissions qui seront analysées par des experts indépendants, d'une façon "non intrusive, non punitive et respectant la souveraineté nationale".
- la légitimité du protocole de Kyoto est réaffirmée (impliquant la volonté des pays riches de continuer à s'y conformer)
- création d'un "Fonds vert du climat", doté de 100 milliards de dollars (75 milliards d'euros) par an à partir de 2020.. Sa gouvernance sera assurée par un bureau de 24 membres composé à parité par des représentants des pays riches et des pays en développement. La nécessité d'engager 30 milliards de dollars (23 milliards d'euros) d'ici à 2012 est réaffirmée.
- d'autres mesures sur l'adaptation au changement climatique, le transfert de technologies propres, et la déforestation ont été confirmées, car elles sont le prolongement de mesures discutées depuis plusieurs années.
Un traité sur le climat, unissant la communauté internationale, devient un horizon crédible pour Durban.
En résumé, en attendant la concrétisation de tout cela à Durban, les points positifs sont:
- la confirmation de la lutte contre la déforestation ("puits de carbone);
- les mécanismes de transfert de technologies et de financement;
- la vérification des promesses, par des mécanismes de contrôle;
- confirmation de l'action multilatérale pour résoudre les problèmes liés au changement climatique.
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