Le FN a raison: ras-le-bol de la délinquance et notamment des multirécidivistes!

 Un multirécidiviste agresse un pasteur. Aucun commentaire du FN. 3 raisons au moins justifie ce silence:

- l'agresseur n'était pas musulman

- l'acte était raciste

- le délinquant est adhérent du FN.

Heureusement, les juges appliquent la loi...

 

 Nord-Éclair 26/2/2011 Édition Béthune

Deux ans de prison ferme et interdiction de séjour pour l'agression raciste du pasteur à Béthune

Jugé en comparution immédiate, le Béthunois de 33 ans, impliqué dans de multiples conflits de voisinage, a dormi en prison.

Début janvier, l'affaire avait surpris, ému et choqué. Junior Damaceno, le pasteur de l'église évangéliste baptiste, également connu comme musicien de l'harmonie et participant au projet « Kitchen circus » de la Comédie de Béthune pour la capitale régionale de la culture, était victime d'une agression xénophobe, en plein centre-ville.

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« Je remontais la place Joffre en direction de la Poste écoutant mon portable où ma femme avait enregistré une chanson que je dois apprendre pour une pièce de théâtre de la Comédie de Béthune. En passant devant une porte, j'ai entendu une voix d'homme qui proférait des insultes racistes. Ne sachant pas que cette personne s'adressait à moi, j'ai continué ma route. En arrivant au niveau du bd Kitchener, j'ai regardé en arrière, j'ai compris que les insultes m'étaient destinées. L'homme tenait quelque chose dans sa main (une ceinture il me semble). J'ai eu très peur. J'ai couru vers la Grand-place, en passant par la rue Albert 1er tandis que l'homme me poursuivait toujours. Je me suis réfugié dans la banque Société Générale », avait-il témoigné quelques heures plus tard.
Hier après-midi, l'agresseur avait à s'expliquer devant les juges dans le cadre de la procédure de comparution immédiate suite à son arrestation pour une autre affaire : il a provoqué des ecchymoses et des contusions multiples nécessitant trois jours d'ITTT à un automobiliste qui l'avait surpris dans sa voiture, un 4x4 BMW dont il a saccagé la carrosserie à coups de barre de fer. Cyril Roetynck, 33 ans, manutentionnaire, répondait de plusieurs agressions et dégradations sur fond de conflits de voisinage.
 

« Aucune remise en question » « Vous étiez un petit peu gai ou franchement rétamé ? », l'a interrogé le président en évoquant les excès de boisson du fier à bras. « Je ne me souviens pas », a-t-il répondu. Comme il ne souvient plus exactement des circonstances de l'agression du pasteur, sauf que « il ne paraissait pas Français, et ça me pose problème. Tous ces attentats qu'on voit à la télé, ça me fout hors de moi. » Poussé dans ses retranchements, il admettait : « Je suis raciste, d'accord, mais il ne faut pas en faire une maladie. » Et il revendiquait son appartenance au Front national se disant convaincu que sa condamnation ferait avancer la cause « vers la victoire ».

Effrayé par les discours d'un prévenu chez lequel il ne décèle « aucune remise en question, aucune auto-critique », le représentant du ministère public a requis deux ans de prison contre ce trentenaire déjà plusieurs fois condamné pour violences et menaces de mort. « Nous n'avons pas à nous immiscer dans ses opinions mais son comportement est totalement inacceptable », a-t-il poursuivi en demandant en outre cinq années d'interdiction de séjour.
L'interdiction de séjour ne fera que déplacer le problème, a plaidé la défense en soulignant que Cyril Roetynck, qui n'est jamais sorti de Béthune, n'avait aucun point de chute ailleurs. En mettant en avant « le terreau social difficile » sur lequel ce client « aux idées nauséabondes » a grandi, et le délire de persécution dont il souffre, l'avocat a demandé un accompagnement social.
Jugement : deux ans de prison ferme pour Cyril Roetynck. La peine est assortie d'une interdiction de séjour de cinq ans dans la juridiction du tribunal, les arrondissements de Béthune et de Lens. 

CH. L.