Extraits du Monde du 20/4/2011
Aux États-Unis, extraire le gaz de schiste a nécessité 2 500 produits chimiques
C'est un nouveau revers pour l'exploitation des gaz de schiste, contestée aux Etats-Unis comme en France. Publié samedi 16 avril, un rapport d'enquête de la commission de l'énergie et du commerce de la Chambre des représentants américains souligne l'utilisation de nombreux produits chimiques pour les forages par hydrofraction (méthode récemment élaborée pour permettre une exploitation rentable de cet hydrocarbure). Qui plus est, le rapport, dont les conclusions sont alarmantes, porte sur les années 2005-2009, période où ces forages étaient numériquement très inférieurs à ce qu'ils sont devenus.
" Il a été extrêmement inquiétant de découvrir la nature et la quantité des produits injectés dans les sols, comme le benzène et le plomb, sans que les populations soient informées que leur santé pouvait en être affectée ", a expliqué Diana DeGette, membre de la commission.
Pour fracturer la roche, les 14 grandes compagnies de services travaillant pour l'industrie pétro-gazière ont injecté sous forte pression plus de 780 millions de gallons (près de 3 millions de tonnes) d'eau mélangée à 2 500 produits divers (dont beaucoup de sable), parmi lesquels 750 produits chimiques. Ceux-ci vont " de produits communs (acide citrique, sel) à d'autres extrêmement toxiques (benzène, plomb...) ", lit-on dans le rapport.
Les enquêteurs ont trouvé au moins 22 produits connus pour être soit " cancérigènes " et soumis comme tels à la loi sur l'eau potable propre, soit désignés comme " dangereux et polluants " par la loi sur l'air propre.
" Dangereux et polluants "
En tout, 650 d'entre eux sont " potentiellement " nocifs. Dans 1,5 % des cas, il a été retrouvé l'un des quatre composants de la liste dite BTEX (benzène, toluène, ethylbenzène et xylène). Dans 342 forages, il a été fait usage de méthanol, considéré comme un polluant de l'air dangereux. Autre produit à risques (destruction des globules rouges, dommages de la moelle osseuse), le butylglycol a été particulièrement utilisé au Texas, Etat qui, avec le Colorado et l'Oklahoma, arrive en tête des forages les plus polluants. Ces informations n'étaient pas divulguées par les sociétés de forage qui se retranchent derrière la notion de secret commercial.
Le coût de la disparition des chauves-souris américaines se chiffre en milliards de dollars
L'animal, qui joue un rôle d'insecticide, est décimé par un champignon
La disparition progressive des chauves-souris américaines risque d'affecter l'économie des Etats-Unis. Pour les écosystèmes, ces petits mammifères jouent le rôle d'un insecticide naturel. Leur raréfaction, selon une étude publiée le 1er avril dans la revue Science, pourrait coûter des milliards de dollars à l'agriculture américaine d'ici quelques années.
La maladie qui décime les chauves-souris nord-américaines, dite " syndrome du nez blanc " ou SNB, en a déjà tué plus de 1 million. C'est en hiver qu'il fait le plus de dégâts, lorsque les chauves-souris hibernent au fond des grottes et des mines abandonnées.
Les animaux atteints du SNB présentent une croissance fongique blanche sur le museau, d'où le nom du syndrome qui lui est associé. On ne sait pas comment agit le champignon, mais l'hypothèse la plus étayée aujourd'hui est qu'il déclencherait une déshydratation massive évoluant vers la mort. Si le SNB ne menace pas la santé humaine, il pourrait toutefois avoir des conséquences non négligeables pour les cultures et les écosystèmes.
Les chauves-souris participent à la pollinisation des plantes, leur guano entre dans la composition de l'engrais naturel, et, surtout, elles sont de grandes consommatrices d'insectes. Alliées de poids dans la lutte biologique contre les ravageurs des cultures, elles permettent d'économiser des quantités considérables de pesticides.
Combien précisément ? Les chercheurs ont calculé que les agriculteurs américains économisent en moyenne, chaque année, grâce aux chiroptères, 22,9 milliards de dollars d'insecticides (près de 16 milliards d'euros). "Ces estimations, précisent-ils, concernent uniquement le coût des pesticides dont les chauves-souris permettent de se passer. Elles ne comprennent pas les répercussions qu'aurait, sur la santé et sur l'environnement, l'emploi supplémentaire de ces produits."
Après une recherche rapide sur la toile:classement écologique des régions; je découvre que notre région est classée au 22ème rang.
RépondreSupprimerPourriez-vous nous donner les références?
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