lundi 25 avril 2011

Jean-Marie Le Pen sera-t-il suspendu du FN ?

Tiré du blog "Droite(s) extrême(s)" http://droites-extremes.blog.lemonde.fr


Actuellement en vacances à plusieurs milliers de kilomètres de Paris, Marine Le Pen voit, pour la première fois, depuis son accession à la tête du parti, son président d’honneur de père contester l’une de ses décisions.
A ce titre, il s’agit du premier test grandeur nature pour savoir de quelle marge de manœuvre dispose Marine Le Pen par rapport à l’ancien patron du FN.

Invité du Blog Politique sur LCI, diffusé vendredi 22 avril, Jean-Marie Le Pen, a critiqué le choix de sa fille, d’exclure un élu du parti, le conseiller régional de Rhône Alpes, Alexandre Gabriac,  pour une photo où il faisait le salut nazi. M. Le Pen a jugé cette réaction précipitée.
“La présidente qui se trouve à l’extérieur de l’Europe pour l’instant devra peut-être réétudier la question avec le rapport de la commission (des conflits du FN) qu’elle ne connaît pas”, a-t-il indiqué.
“Je pense que c’est une réaction rapide et qu’elle ne possédait peut-être pas tous les éléments d’information”, a-t-il poursuivi, ajoutant: ”selon, moi, il n’y a pas motif à exclusion”. 
Et de conclure, un brin vachard : “la présidente, qui dans ce domaine-là a des responsabilités statutaires, peut très bien aller du moins informé au mieux informé (…) on peut faire appel de sa propre décision”.

Proche de Bruno Gollnisch et de l’Oeuvre française (groupuscule antisémite et pétainiste), Alexandre Gabriac avait été convoqué mardi 19 avril devant la commission des conflits du parti, dont M. Le Pen est membre, et cette instance avait préconisé un blâme. Mais la présidente du FN, depuis son lieu de vacances en Thaïlande, a décidé de l’exclure.
Mercredi, Bruno Gollnisch s’était déjà dit “extrêmement étonné”, faisant valoir que “la commission (des conflits), dans sa grande majorité, (n’avait) trouvé aucune preuve de la réalité de ces photos”.
En tous cas, Marine Le Pen qui, depuis son élection, s’était refusée à commenter les sorties de son père, pourra difficilement ignorer celle-ci. En effet, le président d’honneur du FN critique une sanction disciplinaire qu’elle a prise en fonction du pouvoir discrétionnaire que lui confère les statuts, en tant que présidente.

Jurisprudence Navarranne
Problème : en novembre 2010, Jean-Marie Le Pen avait demandé la suspension d’Amaury Navarranne, un proche de Bruno Gollnisch, de ses responsabilités départementales et de lui retirer son investiture pour les élections cantonales car ce dernier avait…critiqué une sanction disciplinaire.

M. Navarranne avait qualifié de “répression scandaleuse” l’exclusion du FN d’Edouard Le Bourgeois, autre jeune partisan de Bruno Gollnisch, pour des propos tenus sur un site internet. La décision à l’encontre de M. Le Bourgeois avait été prise par la commission de discipline présidée par… Jean-Marie Le Pen. La contester équivalait à un crime de lèse-majesté.
“M. Navarranne a attaqué vivement la décision de la commission de discipline, confiait alors Jean-Marie Le Pen à “Droites extrêmes”. Le responsable régional mariniste chargé de faire exécuter la sanction contre M. Navarranne avait, lui, indiqué :  “Quand on s’attaque aux instances dirigeantes du mouvement et à Jean-Marie Le Pen, on est intransigeants. Il a dépassé toutes les limites.”
La suite des évènements sera en tous cas révélatrice de l’équilibre des pouvoirs entre présidente et président d’honneur (un poste créé sur mesure pour Jean-Marie Le Pen) au FN. Reprenons: le président d’honneur du FN qui siège en commission des conflits du FN est désavoué par la présidente qui ignore la recommandation de cette même commission. Du coup le président d’honneur désavoue à son tour la présidente. Qui cèdera le premier ?

2 commentaires:

  1. SI LE FRONT NATIONAL EXCLUT LES PORTEURS DE PENSEES NAZIS ...OU VA T ON?

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  2. Le juge Pichoff est-il tombé dans un traquenard ?
    Est-il tombé aux oubliettes ?
    Qui embarrasse-t-il ?

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