Tiré du blog "Droite(s) extrême(s)" http://droites-extremes.blog.lemonde.fr
Actuellement en vacances à plusieurs milliers de  kilomètres de Paris, Marine Le Pen voit, pour la première fois, depuis  son accession à la tête du parti, son président d’honneur de père  contester l’une de ses décisions.
A ce titre, il s’agit du premier test grandeur nature pour savoir de  quelle marge de manœuvre dispose Marine Le Pen par rapport à l’ancien  patron du FN.
Invité du Blog Politique sur LCI, diffusé vendredi 22 avril,  Jean-Marie Le Pen, a critiqué le choix de sa fille, d’exclure un élu du  parti, le conseiller régional de Rhône Alpes, Alexandre Gabriac,  pour  une photo où il faisait le salut nazi. M. Le Pen a jugé cette réaction  précipitée.
“La présidente qui se trouve à l’extérieur de l’Europe pour l’instant  devra peut-être réétudier la question avec le rapport de la commission  (des conflits du FN) qu’elle ne connaît pas”, a-t-il indiqué.
“Je pense que c’est une réaction rapide et qu’elle ne possédait  peut-être pas tous les éléments d’information”, a-t-il poursuivi,  ajoutant: ”selon, moi, il n’y a pas motif à exclusion”. 
Et de conclure, un brin vachard : “la présidente, qui dans ce  domaine-là a des responsabilités statutaires, peut très bien aller du  moins informé au mieux informé (…) on peut faire appel de sa propre  décision”.
Proche de Bruno Gollnisch et de l’Oeuvre française (groupuscule  antisémite et pétainiste), Alexandre Gabriac avait été convoqué mardi 19  avril devant la commission des conflits du parti, dont M. Le Pen est  membre, et cette instance avait préconisé un blâme. Mais la présidente  du FN, depuis son lieu de vacances en Thaïlande, a décidé de l’exclure.
Mercredi, Bruno Gollnisch s’était déjà dit “extrêmement étonné”,  faisant valoir que “la commission (des conflits), dans sa grande  majorité, (n’avait) trouvé aucune preuve de la réalité de ces photos”.
En tous cas, Marine Le Pen qui, depuis son élection, s’était refusée à  commenter les sorties de son père, pourra difficilement ignorer  celle-ci. En effet, le président d’honneur du FN critique une sanction  disciplinaire qu’elle a prise en fonction du pouvoir discrétionnaire que  lui confère les statuts, en tant que présidente.
Jurisprudence Navarranne
Problème : en novembre 2010, Jean-Marie Le Pen avait demandé la  suspension d’Amaury Navarranne, un proche de Bruno Gollnisch, de ses  responsabilités départementales et de lui retirer son investiture pour  les élections cantonales car ce dernier avait…critiqué une sanction  disciplinaire.
M. Navarranne avait qualifié de “répression scandaleuse”  l’exclusion du FN d’Edouard Le Bourgeois, autre jeune partisan de Bruno  Gollnisch, pour des propos tenus sur un site internet. La décision à  l’encontre de M. Le Bourgeois avait été prise par la commission de  discipline présidée par… Jean-Marie Le Pen. La contester équivalait à un  crime de lèse-majesté.
“M. Navarranne a attaqué vivement la décision de la commission de discipline, confiait alors Jean-Marie Le Pen à “Droites extrêmes”. Le  responsable régional mariniste chargé de faire exécuter la sanction  contre M. Navarranne avait, lui, indiqué :  “Quand on s’attaque aux  instances dirigeantes du mouvement et à Jean-Marie Le Pen, on est  intransigeants. Il a dépassé toutes les limites.”
La suite des évènements sera en tous cas révélatrice de l’équilibre  des pouvoirs entre présidente et président d’honneur (un poste créé sur  mesure pour Jean-Marie Le Pen) au FN. Reprenons: le président d’honneur  du FN qui siège en commission des conflits du FN est désavoué par la  présidente qui ignore la recommandation de cette même commission. Du  coup le président d’honneur désavoue à son tour la présidente. Qui  cèdera le premier ? 
SI LE FRONT NATIONAL EXCLUT LES PORTEURS DE PENSEES NAZIS ...OU VA T ON?
RépondreSupprimerLe juge Pichoff est-il tombé dans un traquenard ?
RépondreSupprimerEst-il tombé aux oubliettes ?
Qui embarrasse-t-il ?