samedi 14.05.2011, La Voix du Nord
Le bureau majoral tel que les enquêteurs l'ont laissé après leurs investigations.
Scène de Vaudeville à l'hôtel de ville d'Hénin-Beaumont en ce 7 avril 2009. Alors que des policiers-figurants sont en action sur le tournage des « Vivants et des morts », de vrais policiers sont eux en service, dans le bureau de Gérard Dalongeville où une longue perquisition a lieu ce mardi après-midi...
PAR PASCAL WALLART
Sur et autour du bureau du maire, les documents sont légion. Parmi le foultitude de notes (parfois même d'alertes) provenant de la Direction des affaires financières, quelques pièces croquignolettes sont exhumées par les enquêteurs. Entre autres, la proposition d'une société de surveillance héninoise d'une intervention forfaitaire pour... 825 000 E hors taxe!(AA: on suppose que c'est celle qui a obtenu les incroyables marchés dont on s'interroge toujours sur qui a bénéficié des contreparties).
Et puis, parmi les nombreux documents ayant trait à la fameuse résidence de Léon, une note de novembre 2007, émanant du directeur de cabinet d'alors de Gérard Dalongeville et expliquant de bien curieuses choses. Notamment que le gérant de la société L Invest, qui devait signer par la suite un compromis de vente du bâtiment « est toujours sur la même position et souhaite des contreparties ». (AA: là aussi...) Et le dir'cab d'évoquer également un acquéreur russe que devait rencontrer Guy Mollet, ou encore le souhait d'un dirigeant d'un grand groupe régional de BTP de rencontrer Gérard Dalongeville sur ce projet... Et puis, en tas, une série de notes alarmistes de la Trésorerie municipale, qui n'auront jamais transpiré hors des murs de ce bureau, et concernant des décisions, jugées comme irrégulières, qui ont été prises par l'adjoint à l'urbanisme dans le dossier brûlant des SCI Tilloy et du Pommier... (AA: et toujours la question de savoir, malgré toutes ces alertes, pourquoi les réactions ont tant tardé) ou encore les frais faramineux de déplacement des élus notamment en aéro-taxis.
En fin d'après-midi, la perquisition prend une autre tournure avec la découverte incidente d'un coffre-fort dont le maire nie avoir eu usage, l'ayant trouvé en l'état en 2001 lorsqu'il prit possession du bureau majoral. Devant ces dénégations, Gérard Dalongeville expliquant ne pas avoir les clés de ce fameux coffre, les enquêteurs feront appel à un serrurier qui, au bout d'une petite heure de travail, finira par ouvrir l'engin après un long perçage. À l'intérieur du coffre, deux simples enveloppes blanches marquées du sceau de la municipalité. Dans la première, huit mille euros en coupures de 100 et 500 euros dans la seconde, 5000 euros en billets de 100... Soit un total de 13 000 euros ! « Je n'ai jamais ouvert ce coffre. Je ne dispose pas des clés ni de la combinaison de ce coffre bien qu'il soit implanté dans mon bureau ! » donnera pour toute réponse un Gérard Dalongeville impavide et droit comme un « i ».(AA: pas besoin d'être grand clerc pour deviner qu'il s'agit de contreparties, certainement partielles, destinées aux principaux protagonistes..)
En début de soirée, le maire d'Hénin-Beaumont est exfiltré discrètement de l'hôtel de ville, les journalistes étant baladés dans les étages pendant que le premier magistrat était, en deux temps trois mouvements, engouffré dans un véhicule de police, direction le commissariat de Lens. Où, sur le coup de 21 h 30, il a droit à son premier interrogatoire hors perquisition, précisant notamment son parcours professionnel et d'élu, ses ressources ou encore la composition et le fonctionnement de son cabinet en mairie... Après une nuit en cellule que l'on imagine fort agitée, c'est dès 9 heures, le mercredi 8, que Gérard Dalongeville passe à nouveau sur le grill. Pour notamment préciser les missions exactes confiées à son ex-adjoint aux finances, Claude Chopin... mais aussi les siennes.
Car, parmi de nombreuses interrogations, les enquêteurs se demandent pourquoi le maire attestait jusqu'alors personnellement, sur certains dossiers, du service fait et du bon à payer alors que cette tâche peut être aisément déléguée à un chef de service (AA: fausse naïveté du journaliste!)... D'autant qu'en expliquant son mode de fonctionnement, Gérard Dalongeville venait de laisser entendre que ses multiples activités ne lui laissaient pas le soin de suivre tous les dossiers comme il eût aimé le faire. « J'ai signé ces documents pour ne pas retarder certaines procédures et notamment certains règlements après m'être assuré du service fait ! » Et lorsque l'enquêteur demandera s'il y avait donc carence des différents services de la mairie (AA: et des élus? Certes il s'agissait de marionnettes qui ne se posaient pas beaucoup de questions, y compris MN Lienemann, bien trop occupée par ailleurs), G. Dalongeville n'hésitera pas à lâcher : «On peut l'interpréter de cette façon !» (AA: quelle lâcheté!)
À suivre
Sur et autour du bureau du maire, les documents sont légion. Parmi le foultitude de notes (parfois même d'alertes) provenant de la Direction des affaires financières, quelques pièces croquignolettes sont exhumées par les enquêteurs. Entre autres, la proposition d'une société de surveillance héninoise d'une intervention forfaitaire pour... 825 000 E hors taxe!(AA: on suppose que c'est celle qui a obtenu les incroyables marchés dont on s'interroge toujours sur qui a bénéficié des contreparties).
Et puis, parmi les nombreux documents ayant trait à la fameuse résidence de Léon, une note de novembre 2007, émanant du directeur de cabinet d'alors de Gérard Dalongeville et expliquant de bien curieuses choses. Notamment que le gérant de la société L Invest, qui devait signer par la suite un compromis de vente du bâtiment « est toujours sur la même position et souhaite des contreparties ». (AA: là aussi...) Et le dir'cab d'évoquer également un acquéreur russe que devait rencontrer Guy Mollet, ou encore le souhait d'un dirigeant d'un grand groupe régional de BTP de rencontrer Gérard Dalongeville sur ce projet... Et puis, en tas, une série de notes alarmistes de la Trésorerie municipale, qui n'auront jamais transpiré hors des murs de ce bureau, et concernant des décisions, jugées comme irrégulières, qui ont été prises par l'adjoint à l'urbanisme dans le dossier brûlant des SCI Tilloy et du Pommier... (AA: et toujours la question de savoir, malgré toutes ces alertes, pourquoi les réactions ont tant tardé) ou encore les frais faramineux de déplacement des élus notamment en aéro-taxis.
En fin d'après-midi, la perquisition prend une autre tournure avec la découverte incidente d'un coffre-fort dont le maire nie avoir eu usage, l'ayant trouvé en l'état en 2001 lorsqu'il prit possession du bureau majoral. Devant ces dénégations, Gérard Dalongeville expliquant ne pas avoir les clés de ce fameux coffre, les enquêteurs feront appel à un serrurier qui, au bout d'une petite heure de travail, finira par ouvrir l'engin après un long perçage. À l'intérieur du coffre, deux simples enveloppes blanches marquées du sceau de la municipalité. Dans la première, huit mille euros en coupures de 100 et 500 euros dans la seconde, 5000 euros en billets de 100... Soit un total de 13 000 euros ! « Je n'ai jamais ouvert ce coffre. Je ne dispose pas des clés ni de la combinaison de ce coffre bien qu'il soit implanté dans mon bureau ! » donnera pour toute réponse un Gérard Dalongeville impavide et droit comme un « i ».(AA: pas besoin d'être grand clerc pour deviner qu'il s'agit de contreparties, certainement partielles, destinées aux principaux protagonistes..)
En début de soirée, le maire d'Hénin-Beaumont est exfiltré discrètement de l'hôtel de ville, les journalistes étant baladés dans les étages pendant que le premier magistrat était, en deux temps trois mouvements, engouffré dans un véhicule de police, direction le commissariat de Lens. Où, sur le coup de 21 h 30, il a droit à son premier interrogatoire hors perquisition, précisant notamment son parcours professionnel et d'élu, ses ressources ou encore la composition et le fonctionnement de son cabinet en mairie... Après une nuit en cellule que l'on imagine fort agitée, c'est dès 9 heures, le mercredi 8, que Gérard Dalongeville passe à nouveau sur le grill. Pour notamment préciser les missions exactes confiées à son ex-adjoint aux finances, Claude Chopin... mais aussi les siennes.
Car, parmi de nombreuses interrogations, les enquêteurs se demandent pourquoi le maire attestait jusqu'alors personnellement, sur certains dossiers, du service fait et du bon à payer alors que cette tâche peut être aisément déléguée à un chef de service (AA: fausse naïveté du journaliste!)... D'autant qu'en expliquant son mode de fonctionnement, Gérard Dalongeville venait de laisser entendre que ses multiples activités ne lui laissaient pas le soin de suivre tous les dossiers comme il eût aimé le faire. « J'ai signé ces documents pour ne pas retarder certaines procédures et notamment certains règlements après m'être assuré du service fait ! » Et lorsque l'enquêteur demandera s'il y avait donc carence des différents services de la mairie (AA: et des élus? Certes il s'agissait de marionnettes qui ne se posaient pas beaucoup de questions, y compris MN Lienemann, bien trop occupée par ailleurs), G. Dalongeville n'hésitera pas à lâcher : «On peut l'interpréter de cette façon !» (AA: quelle lâcheté!)
À suivre
Tant que les choses ne sont pas claires concernant DSK, je ne publierai pas de commentaire accusateur...Attendons d'en savoir un peu plus.
RépondreSupprimerCela est valable pour le commentaire de 9H33 tout à fait déplacé!
Il est inculpé de tentative de viol. Pourquoi le cacher, M Alpern ?
RépondreSupprimerJe dis simplement: attendons d'en savoir un peu plus...
RépondreSupprimerAvec une mise en circulation de l'euro au 1 er Janvier 2002 et ne pas voir ouvert un coffre depuis 2001 où l'on retrouve pourtant 13000 euros, ce n'est plus Dallas, c'est XFILES !!!!
RépondreSupprimerJ.
Tout individu a droit a la présomption d'innocence !
RépondreSupprimer2 paramètres :
1. Les USA mettent en garde a vue même pour un excès de vitesse de 10 km/heure
2. Un faux témoignage de ce type aux USA est passible de 20 ans de prison et est sévèrement condamné... Quel intérêt à mentir, même pour de l'argent....
C'est tout ce qu'on peut dire a ce jour....
J.
Plusieurs commentaires nouveaux n'ont pas été publiés par moi car ils relèvent de la malhonnêteté intellectuelle ou de la provocation.
RépondreSupprimerLa moindre des choses face à une affaire aussi énorme qui pourrait aussi bien être un coup monté ou une affabulation, c'est de faire attention à ce qu'on écrit ou dit. A ce titre Debré et Le Pen, quelle que soit l'avenir de cette affaire, se sont discrédités par leur manque de discernement et leurs déclarations à l'emporte-pièce. Le reste de la classe politique attend d'en savoir plus pour commenter: c'est le moins que l'on puisse demander à des responsables politiques...
"quel que soit l'avenir" Monsieur le professeur! vous avez bel "aire"!
RépondreSupprimerIl faut reconnaître, Alain, que tout cela tombe vraiment mal ....
RépondreSupprimerLB
Quelque soit la vérité sur l'affaire DSK, c'est pitoyable.
RépondreSupprimerCela empêche de parler de la magnifique victoire de Lille en Coupe de France et heureusement de la descente en Ligue 2 de Lens à l'image de la déchéance du Bassin Minier vis à vis de la Communauté Urbaine de Lille
Roy Rogers
A LB
RépondreSupprimerQuel que soit l'avenir de cette affaire, il est sûr que les choses ne se présentent pas bien:
- si l'affaire se dégonfle (pas de preuve contre lui, machination ou affabulation): cela laissera des traces car, malheureusement, certains diront qu'il n'y a pas de fumée sans feu: c'est le cas d'un commentaire non publié. Et l'on rejoindra le cas Fabius qui, dans l'affaire du sang contaminé, a été relaxé et malgré cela, sa carrière politique avait été brisée.
- si la culpabilité de DSK était retenue, les conséquences fâcheuses sont inévitables, non seulement pour lui, mais aussi pour le PS si celui-ci se divise sur cette affaire...
Enfin, je rappelle qu'une inculpation n'est pas preuve de culpabilité, mais cette procédure ouvre des droits à la défense et au plaignant (probablement même chose aux USA qu'en France: accès de la défense au dossier, notamment)
Je salue la prudence de l'administrateur du blog, des déclarations, ni même une inculpation ne dont pas un coupable.
RépondreSupprimerIl eut été bon que la même prudence soit prescrite dans les dossiers locaux.
@ 19H22
RépondreSupprimerN'importe quoi !
Dans les dossiers locaux, les faits sont prouvés !
On aurait bien aimé, au contraire, qu'il y ait présomption d'innocence sur tous ces dossiers pourris (Adevia, CFR, Soginorpa, Epinorpa, Dalongeville...)
Mais non, on a beau se pincer pour se réveiller...ils sont bien là !
J.
en dehors de la justice, qui est garant de la véracité des faits dénoncés ?
RépondreSupprimerR
L'effondrement attendu du Racing Club de Lens est issue des certitudes et d'une non remise en question de ses dirigeants.
RépondreSupprimerIl est issue également du mépris des autres et d’une suffisance vis-à-vis des clubs voisins.
A côté de cela d'autres progressent dans la modestie, le travail et la construction à long terme.
Bravo le LOSC
Toute ressemblance avec nos institutions locales et politiques dans le bassin minier n'est que coïncidence.
Roy Rogers
A R,
RépondreSupprimerSi la femme de chambre en reste sur sa position et que DSK nie les faits (il va plaider "non coupable"), c'est parole contre parole. Sans élément complémentaire, je pense que la justice US fera comme la justice française, c'est-à-dire relaxera le directeur du FMI.
Mais si des preuves concrètes ( relevées dans la chambre, par exemple) ou même un faisceau d'indices tendent à la culpabilité du mis en examen (inculpé), ce dernier sera condamné.
Enfin, troisième possibilité: si la présumée victime se rétracte (pour quelque raison que ce soit), l'accusation tombe et l'inculpé...disculpé!
bravo, Alain pour la correction de votre blog!
RépondreSupprimerPar contre celui de l AR ne vaut pas plus que celui de ses amis, le FN§
bravo, Alain pour la correction de votre blog!
RépondreSupprimerPar contre celui de l AR ne vaut pas plus que celui de ses amis, le FN§
A 19H22
RépondreSupprimerJe ne comprends pas bien votre comparaison.
En effet, pour Dalongeville, les différents avis et rapports de la CRC étaient éloquents sur la gestion de la ville. Les critiques étaient, d'ailleurs, nombreuses sur quelques blogs héninois.
Bien sûr, même si on pouvait subodorer des malversations, nous n'avions aucune preuve (quoique...)et il était difficile d'accuser, sans preuve.
Attention de ne pas confondre des rumeurs avec des faits étayés.
Attention également de ne pas se méprendre sur la critique d'une politique: quand je critique ce que fait Sarkozy, c'est parce que j'ai devant moi des éléments: des faits, des décisions, des résultats. Si je disais que Rachida Dati était incompétente, c'était parce que ses interventions, par exemple, étaient claires sur son incapacité à gérer la politique de la justice. Je dénonçais mais je n'accusais pas la ministre de malversations. Heureusement la liberté d'expression existe encore.
Non, vraiment je ne vois pas ce que vous voulez dire!
A 21H52
RépondreSupprimerJe suppose que vous faites allusion aux commentaires sur le blog de l'AR
En fait, il est difficile de gérer objectivement les commentaires. En ce qui me concerne, j'ai pris comme principe de ne pas publier des commentaires diffamatoires: ce n'est pas toujours facile car cela peut être limite, mais je me base sur la jurisprudence.
Les 2 autres critères sont:
- ceux qui font le panégyrique du FN
- ceux qui sont incompréhensibles ou idiots.
J'en ajoute un troisième "quand nécessité fait loi" mais j'annonce la couleur: ce fut le cas aujourd'hui concernant DSK.
Cela dit les commentaires sur le blog de l'AR ne sont pas diffamatoires, mais ils mettent en cause indirectement la présomption d'innocence (et c'est votre reproche) et en outre ils sont d'un humour douteux (mais contre cela on ne peut rien faire!)