lundi 23.05.2011- La Voix du Nord
La nuit de ce 8 mars (AA: avril?) 2009 est déjà bien avancée... alors que fusent les dernières questions des enquêteurs. Pour évoquer les fameux projets de Gérard Dalongeville autour de l'A1...
PAR PASCAL WALLART
Sont désormais exhumées les relations entretenues par le maire d'Hénin-Beaumont avec un entrepreneur du Loiret dont nous avons plusieurs fois, dans ces mêmes colonnes, évoqué l'intervention autour des pharaoniques projets de salle de spectacle, hôtellerie de luxe et pôle automobile, de l'autre côté de l'A1, mais aussi de ce qui devait être la Résidence de le Peupleraie.
Gérard Dalongeville explique qu'il est entré en relations avec ce consultant en programmes immobiliers via Jean-Michel Ruols et Rémy Julienne, sur le projet Sainte-Henriette.
Une rencontre providentielle pour ce consultant qui encaissera, de juin 2007 à janvier 2008, des honoraires de plus de 43 000 E pour des études qui finalement ne mèneront à rien. Encore une fois, l'enquêteur s'étonne qu'au vu de ces sommes et de l'énormité des projets, le DGS de la Ville tout comme le directeur des services financiers aient été tenus à l'écart. « Effectivement, je ne leur en avais pas parlé! » confirme le maire, assurant en revanche que son premier adjoint tout comme le directeur général adjoint en charge du développement étaient, eux, au courant.
Question non sans fondement que la raison ayant poussé Gérard Dalongeville à faire travailler cette personne sur un projet touchant une zone déjà concédée à Artois Développement, entité dotée d'un propre bureau d'études. Réponse alambiquée du maire : « La zone de la Peupleraie a été concédée pour partie à Artois Développement et ce après la réalisation des prestations de ce consultant ». Tiens donc !
Et là, nouveau coup de massue : « L'enquête permet d'établir que les facturations réglées par la mairie sont, comme dans le cadre de la société ATS (ndlr : les fameux avions-taxis) destinées à régler des prestations engagées par M. Mollet... Il y a là encore fausses facturations et détournement de fonds publics ! » Le maire d'Hénin s'arc-boute et lâche : « Je ne comprends pas. En aucun cas la ville ne s'est substituée à Guy Mollet pour le règlement de ce monsieur... » Et, face aux multiples piques de son questionneur, Gérard Dalongeville de se draper dans sa dignité et un savoir-faire qu'il revendique sans fausse modestie pour défendre la qualité des études demandées et très grassement payées : « J'ai une maîtrise de science-éco et, du fait de ma grand expérience dans ce domaine, je suis en mesure d'apprécier la qualité d'un travail réalisé sur le projet d'aménagenent d'une zone industrielle. Je n'ai jamais réalisé de plan d'aménagement mais j'en ai vu plusieurs dans le cadre de mes mandats municipaux.»
Sont désormais exhumées les relations entretenues par le maire d'Hénin-Beaumont avec un entrepreneur du Loiret dont nous avons plusieurs fois, dans ces mêmes colonnes, évoqué l'intervention autour des pharaoniques projets de salle de spectacle, hôtellerie de luxe et pôle automobile, de l'autre côté de l'A1, mais aussi de ce qui devait être la Résidence de le Peupleraie.
Gérard Dalongeville explique qu'il est entré en relations avec ce consultant en programmes immobiliers via Jean-Michel Ruols et Rémy Julienne, sur le projet Sainte-Henriette.
Une rencontre providentielle pour ce consultant qui encaissera, de juin 2007 à janvier 2008, des honoraires de plus de 43 000 E pour des études qui finalement ne mèneront à rien. Encore une fois, l'enquêteur s'étonne qu'au vu de ces sommes et de l'énormité des projets, le DGS de la Ville tout comme le directeur des services financiers aient été tenus à l'écart. « Effectivement, je ne leur en avais pas parlé! » confirme le maire, assurant en revanche que son premier adjoint tout comme le directeur général adjoint en charge du développement étaient, eux, au courant.
Question non sans fondement que la raison ayant poussé Gérard Dalongeville à faire travailler cette personne sur un projet touchant une zone déjà concédée à Artois Développement, entité dotée d'un propre bureau d'études. Réponse alambiquée du maire : « La zone de la Peupleraie a été concédée pour partie à Artois Développement et ce après la réalisation des prestations de ce consultant ». Tiens donc !
« J'ai une maîtrise de science-éco ! »
Autre étonnement de l'officier de police face à la complexité des dossiers confiés à un consultant qui n'aurait qu'un simple diplôme de comptable : « Je l'ai vu travailler sur ces dossiers d'aménagement conséquents et je peux vous dire que son travail était correct ! » Mais peut-être un peu moins ses relations, les enquêteurs évoquant la collaboration de ce intervenant avec Guy Mollet, sur un projet immobilier dans l'Aude.Et là, nouveau coup de massue : « L'enquête permet d'établir que les facturations réglées par la mairie sont, comme dans le cadre de la société ATS (ndlr : les fameux avions-taxis) destinées à régler des prestations engagées par M. Mollet... Il y a là encore fausses facturations et détournement de fonds publics ! » Le maire d'Hénin s'arc-boute et lâche : « Je ne comprends pas. En aucun cas la ville ne s'est substituée à Guy Mollet pour le règlement de ce monsieur... » Et, face aux multiples piques de son questionneur, Gérard Dalongeville de se draper dans sa dignité et un savoir-faire qu'il revendique sans fausse modestie pour défendre la qualité des études demandées et très grassement payées : « J'ai une maîtrise de science-éco et, du fait de ma grand expérience dans ce domaine, je suis en mesure d'apprécier la qualité d'un travail réalisé sur le projet d'aménagenent d'une zone industrielle. Je n'ai jamais réalisé de plan d'aménagement mais j'en ai vu plusieurs dans le cadre de mes mandats municipaux.»
"J'ai une maîtrise de science-éco". Au cinéma, cela ferait, sans conteste, une "phrase culte".
RépondreSupprimerDans la bouche de grands acteurs, cela peut devenir même succulent : B. Blier, J. Yanne, L. Ventura, J. Lefebvre, M. Constantin, etc .... Du pur Michel Audiard... Un régal ....
LB