4. Les immigrés coûtent-ils cher à la France?
C'est un des thèmes de prédilection traditionnels de Marine Le Pen. «L'immigration peuple la France d'ayants droit pour qui, bien souvent, la seule affinité avec notre pays se limite aux avantages matériels qu'il leur procure», écrit-elle dans son programme. Jean-François Copé, lui-même descendant d'immigré, ne s'est pas privé de reprendre l'argument ("le coût social pour le contribuable est tellement élevé qu'il y aura un moment où on ne tiendra plus le coup financièrement, parce que c'est du déficit et qu'on n'y arrive plus")
"D'aucuns vont jusqu'à laisser entendre que les avantages offerts par le système de protection sociale français constituerait l'une des principales motivations de l'expatriation des migrants". En fait, peu de candidats à l'émigration sont au courant des avantages sociaux que peut leur offrir leur nouveau ou futur pays d'accueil.
Selon la MIRE, le centre de recherches du ministère de la santé, des affaires sociales et du travail, suivant le montant des prélèvements effectués par l'État et le niveau des prestations perçues: «globalement la contribution au budget des administrations publiques des immigrés, en 2005, était positive et de l'ordre de 12 milliards d'euros. (...) Si on ramène ça par immigré, grosso modo la contribution nette d'un immigré, en 2005, était de 2.250 euros alors que celle d'un natif était de 1.500 euros». Plus un étranger est hautement qualifié, plus son apport aux finances publiques est élevé...
Un autre expert ajoute: «Les études montrent que le solde est plutôt positif: ils dépensent en moyenne plus en impôts qu'ils ne bénéficient d'aides sociales. L'impact est d'autant plus positif que les migrants sont qualifiés.»
En tenant compte des perspectives démographiques, et notamment du vieillissement de la population, il ajoute que, sans les immigrés, il sera plus difficile de payer les retraites et de financer la branche maladie. «Nos résultats sont sans ambiguïté. Si on compare avec immigration et sans immigration, on voit bien que l'immigration a un apport au financement de la protection sociale puisque sans immigration, en 2050 ce n'est pas 3% du PIB en plus qu'il faut trouver pour financer la protection sociale, c'est quelque chose de l'ordre de 4,3%. Ça montre bien que l'immigration réduit le fardeau fiscal lié au phénomène du vieillissement démographique.»
Cela ne fait que confirmer ce que l'on savait déjà, en France et ailleurs
5. Les immigrés font-ils baisser les salaires?
La présidente du FN répète que l'immigration est «poussée par le grand patronat pour qui elle est une délocalisation à domicile qui lui permet de compresser les coûts salariaux». Là encore, Marine Le Pen est rejointe par la droite. En effet, Hervé Morin, ancien ministre de la défense et président du Nouveau Centre, est sur la même longueur d'onde (au fait qu'en pense son allié, JL Borloo?): «les flux migratoires pèsent sur le pouvoir d'achat, parce qu'ils pèsent sur les salaires.» Ce présupposé est pourtant sans fondement.
Certes, d'un point de vue théorique, selon l'économiste Joël Oudinet, "les salaires baissent pour les emplois substituables", mais il en va différemment , pour "les emplois complémentaires qui voient leurs revenus s'accroître". En outre, les «autochtones» ne sont pas les premières victimes d'éventuelles baisses de salaire: «La concurrence se joue essentiellement entre les anciens immigrés et les nouveaux arrivants, indique l'économiste. Ce sont donc les premiers qui voient leurs salaires baisser. Parce qu'ils se retrouvent dans les mêmes secteurs: construction, restauration, commerce, services, ménage... Dans toute l'Europe, ce sont les immigrés qui font tourner ces secteurs-là.»
Mieux même, deux chercheurs avance que la présence d'immigrés sur le marché de l'emploi aurait, en réalité, plutôt un effet positif sur les revenus des natifs: «une croissance de 10% de l'immigration entraînerait une hausse de l'ordre de 3% des salaires des natifs»!
Alain, je suis complètement hors sujet mais je ne peux m'empêcher de signaler dans la VDN d'aujourd'hui, un article intéressant sur la façon dont la ville de Douai gère son éclairage public. Qu'en est-il à HB ? Y a t'il des bonnes pratiques à observer chez les voisins et à reproduire à l'échelle d'HB ? Sans doute ....
RépondreSupprimerLB
Alain
RépondreSupprimercomment comprendre l attitude servile du modem (qui , rappelons le, ne représente que quelques voix) envers la municipalité, alors qu'ils étaient les premiers à s élever contre elle?
Dois je comprendre que tout est bon pour s assurer une place?
Qui a parlé de girouette?
A 7h37
RépondreSupprimerJe suis levée à 5h les lumieres sont fermées A 22 h elles s"allument. Pas besoin d'aller voir ailleurs.LB Vous devez : pas encore levé à 5h et déjà couché à 22h belle vie quoi
Pour le l'UMP, comme futur allié, et pour le PS, comme repoussoir,le FN représente une chance : celle de n'avoir pas à se frotter au débat "dépassé" sur les moyens du changement de la société. C'est bien de tordre le coup aux préjugés sur l'émigration, mais il y faut aussi ouvrir des perspectives politiques à ceux qui se suicident socialement en les adoptant. Autre chose : la Bible est l'ouvrage le plus vendu au monde parce qu'on la trouve sur toutes les tables de chevet des chaînes hôtelières de luxe. Le Capital ne bénéficie pas du même traitement : il faut l'acheter...
RépondreSupprimerA LB
RépondreSupprimerSous le libellé "Projets pour HB", sur mon blog, on retrouve toutes les propositions que j'ai faites pour la ville.
Et notamment, à plusieurs reprises, j'ai donné des pistes sur les économies à réaliser en matière d'éclairage public. J'ai connu, et pour cause, les audits et réalisations dans plusieurs villes du NPDC: les économies sont au minimum de 30% et j'ai vu des cas à 60%! Car il ne s'agit pas (seulement) d'allumer et d'éteindre à bon escient, il y a des tas d'autres mesures, toutes simples pour la plupart, et à coût très bas.
C'est écologique et ça rapporte gros!
J'y reviendrai, promis!
A 10H04
RépondreSupprimerJe vous trouve un peu dur...
Rappelez-vous qu'une majorité a été élue en 2009 avec seulement 20% des suffrages exprimés. Après le reniement des accords passés antérieurement sur une fusion de liste au 2nd tour, en dépit de la menace du FN, le refus de travailler avec les bonnes volontés qui ont proposé leur aide, l'AR a décidé de gérer seule la ville avec les résultats que l'on connait, en 2 ans:
- le FN est passé d'un peu moins de 48% des voix à 56%
- aucun projet, aucun investissement (l'entretien de la voirie c'est du fonctionnement)
- même la résorption du déficit budgétaire dont la ville se glorifie aujourd'hui n'est pas de son fait (plus de 7 millions de déficit en moins après 4 mois de présence en mairie n'est pas à mettre à son actif: c'est une duperie que d'affirmer le contraire...)
Alors on peut comprendre que certains soient excédés et montrent leur frustration et proposent, à nouveau, d'apporter leur expertise à ceux qui ont fait fiasco...
C est de l humour, Alain cette vision des choses?
RépondreSupprimerPensez vous réellement que l 'ar accepte de se remettre en question et que certains le croient encore?
Alain,
RépondreSupprimerMerci pour ta réponse de 18:18. Je sais, bien-sûr, pour lire régulièrement ton blog, que ce sujet a déjà été abordé. Mais, pour autant, je pense que cette actualité doit inciter à réfléchir. L'article concernant Douai montre aussi une chose : une politique de développement durable, "tous azimuts", est une ambition de longue haleine. L'exemple de Douai l'illustre. Loos-en-Gohelle est un autre bel exemple. quand HB va t'elle, au delà des "soubresauts politiques", se lancer dans un ambition programme en la matière ? Un Agenda 21, un Grenelle local ... peu importe, l'appellation. C'est le projet qui compte.
C'est, avant tout une question de volonté et de persévérance .... C'est pour moi, ça, le vrai symbole de la politique.
LB
PS : Le commentaire de 13:19 me laisse pantois !!!
A 20H:
RépondreSupprimer- de l'humour: non...
- L'AR change: hum!
- certains y croient: oui...