jeudi 15 septembre 2011

Interview (imaginaire) de François Bayrou

Rappel: A un peu moins d'un an des élections présidentielles de 2012, il m'a paru intéressant d''imaginer des questions et réponses adressées à 12 hommes et femmes politiques qui seront directement ou indirectement engagés dans ces élections: N. Sarkozy(31/5), M. Aubry (1/6), JL Borloo (3/6), N. Hulot (10/6), M. Le Pen (5/7), JL Mélenchon (23/8), D. de Villepin (30/8), F. Hollande (7/9), F. Bayrou, S. Royal, F. Fillon, E. Joly.


AA: François René Jean Lucien Bayrou, vous vous définissez comme un véritable centriste, c'est-à-dire ne penchant ni à droite, ni à gauche. Pouvez-vous nous précisez cette conception très difficile à tenir dans notre système politique?

François Bayrou: C'est le seul moyen de répondre à ceux qui ne se reconnaissent plus dans le débat démocratique. Nous sommes, depuis le début, convaincus qu'il n'y aura pas de réponse juste, à la crise de la France, portée par la logique du bloc contre bloc. Les Français en ont assez et les derniers scandales qui touchent et la droite et la gauche ont le don d'éloigner encore plus les Français de ceux qui leur disent qu'ils incarnent des valeurs. Étant au centre, je dis aux uns et aux autres, pourtant: "Ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise".

AA: même avec le Président N.Sarkozy?

FB: Concernant le Président de la République, je n'admets pas ses méthodes pour représenter à lui seul un bloc: le chantage, le débauchage, les menaces vont à l'encontre de ce que représente la démocratie pour moi.
D'autre part, je considère que Nicolas Sarkozy a choisi ce qui est pour moi l'erreur politique par excellence, il a choisi de faire campagne sur les thèmes de l'extrême droite. Or, quand vous faites campagne sur les thèmes de vos concurrents, vous leur apportez des voix.
Je ne me retrouve pas dans la politique de l'UMP et plus particulièrement dans celle de son mentor.

AA: et vis-à-vis du PS, vous paraissez plus conciliant?

FB: Je pense que le programme du Parti socialiste est déplacé et dépassé. En tout cas, tellement loin des préoccupations réelles du pays. Je ne dis pas que, comme pour l'UMP, je ne me retrouve pas sur certaines options, mais j'estime que 2012 se jouera sur la cohérence et l'authenticité. La cohérence c'est de ne pas faire comme F. Hollande, que j'apprécie par ailleurs, et qui assure un jour être conscient qu'il ne faut pas être dépensier et qui le lendemain propose de créer 60 000 emplois dans l’Éducation Nationale! L'authenticité, c'est de dire aux Français la vérité, comme je l'ai fait depuis longtemps.

AA: Vous êtes toujours candidat à la Présidentielle. N'avez-vous pas peur d'un trop-plein de candidats au centre ?

FB: Je pense que je serai le seul vrai candidat du centre. Borloo n'ira pas plus loin, parce qu'il ne saura pas résister à Sarkozy; Villepin, maintenant débarrassé de l'affaire Clearstream, n'est pas un homme du centre, il est gaulliste; de plus, il traine trop de casseroles, comme son erreur d'avoir conseillé à Chirac de dissoudre, en 97, l'Assemblée Nationale. Je pense que les Français ont compris l'impasse à laquelle le système des 2 blocs les conduisait.

AA: Vous, européen convaincu, ne pensez-vous pas que les dangers qui guettent l'euro signeront la fin de l'Europe?

FB: Je suis convaincu que seul plus d'Europe peut sauver l'euro et donc l'Union européenne. Il nous fait être solidaire avec la Grèce et affermir la gouvernance économique pour prendre en charge l'endettement général. Si nous y arrivons, et je suis persuadé que nous y arriverons, nous prouverons que l'avenir des pays européens est dans l'Europe. Mais pour cela, une fois de plus, je répète qu'il faut tenir le langage de la vérité aux Français. Les responsables politiques doivent avoir assez d’honneur, de responsabilité et de sérieux pour dire au pays : "maintenant, nous nous engageons devant vous, et à partir de 2012, on va écarter les dérives, au sein de la République (les abus de pouvoirs, les affaires sombres dans lesquelles on vit depuis des années, quelque parti que ce soit), ainsi que les dérives du point de vue des déséquilibres du pays." Voilà le langage que je tiendrai aux Français au lendemain de l'élection présidentielle, s'ils m'accordent leur confiance.

5 commentaires:

  1. UNE FRANCE DE PROPRIETAIRES...PLUS DE SDF...LE PLEIN EMPLOI..ECT. RESULTAT: DES MILLIERS D EMPLOIS SUPPRIMES DANS L ENSEIGNEMENT MAIS MAINTENANT ON SE FAIT UN PLAISIR DE VISITER LES PRISONS APRES AVOIR BOUFFER AVEC LES POTES DU FOUQUET's. PLUS DE 9 000 000 DE PAUVRES EN FRANCE MAIS QUI A PIQUE LES VALISES DE BETTENCOURT? LES PROPRITAIRES DE MAISONS A 100 000 EUROS..Y EN A PAS OU TRES PEU. LE PLEIN EMPLOI: TRAFICOTAGE DES CHIFFRES A..B..C MAIS PLUS DE 5 000 000 DE CHOMEURS ET BAYROU QUI A MIS NICOLAS1ER EN PLACE EN NE CHERCHANT PAS L ALLIANCE QUI AURAIT PU EMPECHER DE PLONGER TANT DE FRANCAIS DANS LE DESESPOIR ET POUR CERTAINS SE TOURNER VERS L EXTREME....CONNERIE. REFLECHISSEMENT.

    RépondreSupprimer
  2. Intéressant cet interview imaginaire. On est à deux doigts de la réalité, tant par les termes que les idées.

    LB

    RépondreSupprimer
  3. Plutôt complaisante avec Bayrou cette interview imaginaire.

    RépondreSupprimer
  4. J'avoue que la contradiction entre les 2 derniers commentaires me rassure...

    RépondreSupprimer
  5. Pour information:

    Un des candidats déclarés, Pascal Déquéant, à l'élection présidentielle (j'avais repris les noms de ceux qui s'étaient déclarés, la semaine dernière dans un commentaire sous l'interview de F. Hollande) m'a écrit sous le même entretien, ceci:

    "Bonjour, je suis sur la liste des candidats officiellement déclarés mais je n'ai pas la "chance" de figurer parmi les douze interviewés. Je me propose de répondre à toutes les questions qui permettront de faire connaître mon programme. Merci."

    Je lui ai répondu: "Pourquoi pas?"

    RépondreSupprimer