Débat de très grande qualité s'il en fut. Courtois, sympathiques, souriants, les 2 protagonistes (et non pas "impétrants", comme l'a dit, improprement, Montebourg, suivi par certains journalistes) ont vraiment donné envie que l'on en finisse avec l'ère Sarkozy. Bien sûr que ce débat était l'occasion pour chacun de se "vendre", mais les points de convergence voire même, à certains (rares) moments, de complicité, ont, certainement, donné envie, aux Français non encore convaincus qu'un changement est nécessaire, de faire confiance à l'un ou à l'autre, dans un second tour de Présidentielles.
Martine Aubry, sûre d'elle-même, fut un tantinet agressive, par moment, mais ce ne fut jamais blessant: certes, elle a insisté sur le financement des embauches dans l'éducation ou sur l'incongruité des contrats de génération, points troublants des propositions de FH. De même, a-t-elle beaucoup (trop?) insisté sur le fait que c'est elle qui a rassemblé le PS, a proposé les primaires, sur ses convergences avec les autres partis socialistes européens avec qui elle batit l'Europe de demain. Bien sûr, elle a lancé ses piques sur le fait que F. Hollande s'était converti depuis "quelques jours" au rassemblement que, elle, a toujours fait sien, ou qu'il était revenu sur certaines positions. Oui, on a senti en elle la femme autoritaire, mais sa fermeté passait très bien. Elle a beaucoup utilisé le pronom "nous" en début de débat, puis s'est convertie au "je" quand elle remarqua que François n'avait pas autant de retenue. Elle a parfois tenté de montrer sa différence en parlant d'une gauche "forte" (plutôt que "dure", comme malencontreusement utilisé précédemment) par rapport à la gauche "solide" évoqué par son concurrent. Et pourtant, on parlait de la même chose!
François Hollande, lui, a continué sur sa lancée des débats précédents: il n'a jamais répondu aux attaques de Martine. Tout juste tentait-il d'argumenter, très calmement et souvent avec brio. Il a ainsi "rectifié" ses positions plutôt floues sur le non-cumul des mandats (OK pour une application immédiate dès les législatives, avant même qu'une loi ne soit soumise au Parlement) et sur la règle d'or (l'application de la réduction des déficits suffira). Cet homme, qui n'a jamais été mon favori, m'a étonné, dans ce débat, par son calme et son redoutable sens de la pédagogie. Il a, par exemple, clairement expliqué ce que sera la réforme de la fiscalité (moins de niches, fiscalité écologique, impôt sur les sociétés abaissé pour celles qui réinvestiraient, augmentation de l'impôt sur les successions et abrogation des cadeaux sur l'ISF), alors que MA fut plutôt expéditive sur le sujet. Ce qui est de plus en plus patent chez FH c'est sa façon de se comporter en...François Mitterrand: sa façon de cligner des yeux comme un chat, son ton solennel, son discours charpenté...
En début de débat, David Pujadas essaya de semer la zizanie entre les 2 candidats en leur parlant de leur "inimitié" bien connue (voir l'article précédent du Monde qui avait fait le tour des rédactions et des...blogs!).
Réponse de Martine: "j'ai toujours eu des relations amicales et franches avec François". François: "j'ai du respect et de l'amitié pour Martine".
Et tout cela m'a paru bien sincère...
même sentiment général. Ce débat était très riche et tant sur la forme que la fond intéressant. On avait affaire à deux pointures qui ont su convaincre. Les points de convergence au final sont nombreux. Le choix se jouera néanmoins sur la personnalité des candidats. Là, il faut le reconnaître, il y a un vrai contraste.
RépondreSupprimerDe façon plus globale, ces primaires sont un bel exercice démocratique.
LB
Hélas je suis moins optimiste que toi Alain !
RépondreSupprimerJe n'attendais rien de Hollande, trop mou et mouillé avec les barons locaux, ce qui en dit long sur les compromissions a venir s'il était élu...
Martine Aubry, elle, donne l'impression qu'elle freine sa nature, ses sentiments alors que justement nous avons besoin d'un vrai chef, solide, intègre et un brin dictateur pour faire face aux défis a venir..,
Pour moi une occasion manquée, un débat trop terne et policé.... Il ne restera plus qu'à réessayer en 2017... Sauf si M Aubry est reconnue pour sa vraie valeur et lâche les chevaux !!!!!!
J.
allez jeter un coup d'oeil sur alter
RépondreSupprimerecho,ça vaut le détour.
Bravo mr Piret!
Oui enfin sur l'UE ils sont tous les deux d'accord, donc pas de protectionisme en vue et donc toujours la même chienlit économique imposée par l'ultralibéralisme. Je ne voterai pas Sarko, mais je n'inclinerai pas non plus sur l'un ou l'autre candidat du PS !
RépondreSupprimerje suis allé jeté un coup d'oeil sur alterecho. Mr Piret est passé au parti socialiste? ils ne parlent que d'eux et va jusqu'à donner son avis sur le choix du futur secrétaire de section
RépondreSupprimerL’impétrant est une personne qui vise à obtenir, de la part d’une autorité supérieure, une charge qu’il sollicite... alors pourquoi pas ?
RépondreSupprimermartine qui parle de morale.elle me fait rire. qu'a t elle fait dans le 62/59 pour la morale de ses barons ,de ses parrains,en un mot de ses complices qu'elle a couvert.
RépondreSupprimer"Une étude téléphonique sur la
RépondreSupprimermobilité ferroviaire le week-end".
Etude évaluèe à plus de 600 000 E
et proposée par la commission des
transports du Conseil Régional.
Malheureusement soulevé et dénoncé
par les représentants FN de
l'aberration du projet.
Percheron s'est bien-sur empressé
d'annuler cette proposition émanant
de cette commission.
Comment voulez-vous faire encore
confiance à cette mafia?
Vive Montebourg!
Taxes, taxes et augmentation des impôts... Rien de neuf en fait !
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