Ce sera, aujourd'hui, la sixième fois en 19 mois que j'évoquerai l'éventualité que N. Sarkozy ne soit pas candidat à l'élection présidentielle (voir: http://alpernalain.blogspot.com/2011/04/chronique-dune-mort-annoncee.html )
Bien sûr, ce n'est toujours qu'une éventualité, mais cela relève, de moins en moins, de politique fiction!
Depuis avril 2010, première fois où j'évoquais le sujet, jusqu'à ce jour, les choses se précipitent de plus en plus précisément.
Pratiquement toutes les décisions prises ou envisagées par Nicolas Sarkozy ont été "à côté de la plaque". Pêle-mêle, citons: la réforme de la justice (suppression du juge d'instruction), le démantèlement des services publics (éducation, police, hôpitaux...), l'aberrant bouclier fiscal (la protection des riches), la fin puis la recréation des emplois aidés, l'insécurité de plus en plus grande, la hausse importante du chômage, etc. Le catalogue est impitoyable.
Alors qu'il avait promis une république irréprochable, jamais nous n'avions eu autant de scandales politico-financiers, jamais la France n'avait connu un tel abaissement des mœurs politiques: des ministres renvoyés, car pris la main dans le sac (Blanc, Alliot-Marie...), des atteintes à l'indépendance de la justice dans lesquelles sont impliqués des proches du Président.
Tout au long du mandat, ces échecs, scandales, dévoiements ont entrainé une désaffection de plus en plus grande des électeurs vis-à-vis de lui et les sanctions électorales se sont multipliées: municipales dès 2008, régionales et européennes en 2010, cantonales et sénatoriales en 2011.
Si encore, il y a quelques mois, certains umpistes espéraient en un sursaut de leur champion, les évènements catastrophiques de ces derniers mois, à savoir les affaires (Woerth, Karachi...), ont douché les minces espoirs. Or, il faut prendre une décision rapidement devant cette "mort annoncée".
Certes, certains se sont plus ou moins alarmés (Raffarin, Juppé), d'autres louvoient jusqu'au renoncement (Borloo), d'autres encore cherchent des troupes (Villepin), sentant bien qu'il y a un créneau à prendre. X. Bertrand, vexé d'avoir été évincé de la direction du Parti, commence à se sentir des ailes. Fillon regarde ailleurs. Les Morin et Bayrou reprennent espoir...Mais qui sera Brutus?
Qui le premier frappera et sonnera le tocsin? Je pense que les députés, qui viennent de voir le désastre sénatorial, chargeront les premiers. C'est une question de jours s'ils veulent renverser la vapeur et sauver leur circonscription...
Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, homme d'influence du groupe parlementaire à l'Assemblée, qui ne porte pas particulièrement Sarko dans son cœur, mais s'en accommodait, jusqu'à présent, pour briguer sa suite en 2017, doit mesurer le double danger qui le menace. Soit il porte le coup fatal, dès maintenant, et y va lui-même: mais un échec, fort probable, en avril prochain, l'élimine pour un bout de temps. Il est jeune (47 ans) et peut reporter ses ambitions à plus tard, mais l'homme bout d'impatience. Soit il met sur rampe de lancement un "vieux", comme Juppé (65 ans) ou Larcher (62 ans seulement...), en mal de présidence, avec l'espoir qu'un seul mandat, en cas de victoire, lui suffise. Mais le pari est dangereux...L'idéal pour Copé serait que la gauche, vainqueur en 2012, se plante sur un, voire deux mandats...et qu'il soit le recours.
Évidemment, on peut laisser Sarko aller au massacre, mais croyez-vous que les 330 députés de la majorité vont se laisser mener à l'abattoir sans réagir?
Il va falloir que JFC bouge dans les jours qui viennent s'il ne veut pas se faire déborder.
LE MEILLEUR CANDIDAT DE LA DROITE?: VALS.
RépondreSupprimerBelle analyse, mais juste un détail la candidature de Larcher ne semble vraiment pas crédible ... Par contre, Juppé garde tout son crédit.
RépondreSupprimerEnfin, il ne faut pas oublier que N. Sarkosy est un fin politique capable encore de rebondir en profitant de toutes les faiblesses de ses adversaires.
A 7H14
RépondreSupprimerSi Vals est considéré comme représentant la droite du PS, en est-il pour autant à la gauche de la droite?
A 7H29
Être le 2ème personnage de l'État, pendant plusieurs années, peut donner des idées...
Coppé aussi semble rattrappé par quelques affaires ! De Villepin lui semble jeter l'éponge. Boutin est tricarde d'office puisque trop étiqueté crétino - sarkozyste... Que reste - il ? Morin encore un ex-Sarkozystz, Bayrou et son charisme d'Huître, Fillon guère plus charismatique, Yade qui n'en finit plus de se chercher, De Viliers qui est hasbeen, Nihous et sa version écologie de droite, la droite ntionale proche, trés proche du FN ! Je pense que cette fois, celui que tous le monde, à gauche comme à droite, continue à faire semblant de ne pas connaître, et pourtant candidat déclarer pour son propre parti, à vraiment des chances pour emporter un beau nombre de suffrages aux élections présidentielles de 2012. Reste pur lui encore a acquérir les 2 centaines de signatures qui lui font encore défaut. Et là, l'UMP comme le PS mettent tout en oeuvre pour qu'il ne les obtient pas. Auraient - ils peur de son futur résultat ! Je ne vous cite pas le nom du candidat puisque vous aussi, bien que vous avez deviné de qui je veux parler, vous vous évertué à le classer comme quantité négligeable !
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