Les socialistes entendent cibler le vote des ouvriers
Comment faire pièce à la montée de Marine Le Pen ? La question agite les socialistes, qui ne sont pas forcément d'accord sur la stratégie à adopter. Mais tous sont conscients, à commencer par François Hollande, de la menace que fait peser sur leur part du marché électoral l'installation de la candidate du FN dans l'opinion.
" L'extrême droite se situe dans les sondages à un niveau que nous n'avons jamais connu, y compris en 2002. C'est-à-dire plus haut que celui de Jean-Marie Le Pen le 21 avril 2002. Tous les ingrédients d'un vote de colère sont là ", a récemment concédé au Point le candidat à la présidentielle, qui estime que sa " responsabilité est d'aller chercher ces électeurs et de traduire leur désarroi dans une démarche d'espoir ".
Commentaire d'un dirigeant du PS : " François a beau être sur une ligne référendaire anti-Sarko, ce n'est pas au point d'abandonner tout regard sur la configuration politique, comme l'avait fait Lionel Jospin. "
L'ex-premier secrétaire du PS était en 2002 trop proche de l'ancien premier ministre pour n'avoir pas retenu les leçons de son élimination. " Il n'a rien oublié de nos expériences passées. Nous menons bien une stratégie de premier tour ", souligne Pierre Moscovici. Pour le directeur de campagne de M. Hollande, cependant, le président de la République sortant doit demeurer le principal adversaire. " Le FN n'est pas au centre du jeu politique dans ce pays. L'enjeu de 2012, c'est l'alternance entre la politique de Nicolas Sarkozy et une politique différente. Il ne s'agit pas de se positionner par rapport au FN, mais aux Français. "
A moins de quatre mois du scrutin, et tandis que les sondages donnent Mme Le Pen entre 17 % et 21 % environ au premier tour, plusieurs socialistes s'alarment pourtant d'un glissement de terrain politique, d'un affrontement bipolaire vers une triangulaire présidentielle. " La réalité s'impose : ils sont trois pour deux places, estime Malek Boutih. Or on retrouve le même symptôme qu'en 2007, celui de l'obsession de Sarkozy. Mais il faut se sortir Nicolas Sarkozy de la tête et se concentrer un peu sur Marine Le Pen. La stratégie basée sur l'alternance automatique présente le risque considérable de ne pas être au second tour. " L'ancien président de SOS-Racisme met en garde : " On ne contournera pas la bataille de chiens du premier tour. "
Faut-il donner directement la réplique à l'héritière de Jean-Marie Le Pen ? Pour Martine Aubry, pas question. " Il ne faut pas parler de Marine Le Pen, estime la première secrétaire du PS. Ça ne sert à rien. Ce n'est pas le sujet. C'est quand on est mauvais que Marine Le Pen réussit. " La patronne du parti a, sur ce point, précisé sa position lors du dernier bureau national du PS, forte de sa ligne de conduite lilloise : " Dans ma ville, le FN était à 17 % ou 19 %, mais j'ai fait un choix. Ne jamais en parler, ne jamais leur répondre. Plus on les met au coeur du jeu, plus on fait leur campagne. Il faut être là où l'on doit être, auprès des classes moyennes et des classes populaires, des gens qui se sentent oubliés. "
C'est tout l'enjeu du rapport de forces électoral entre François Hollande et Marine Le Pen : la captation du vote des salariés et ouvriers, celui de " la France qui souffre ", qui s'était porté en 2007 sur Nicolas Sarkozy et pourrait ne plus y revenir. Le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis, auteur d'une récente étude sur " Le national-populisme en Europe ", résume : " Les couches populaires sont très hostiles au chef de l'Etat. Mais il y a un danger : c'est que Marine Le Pen canalise les déçus du sarkozysme et les empêche de se cristalliser sur François Hollande, pourtant seul candidat capable de battre Sarkozy au second tour. "
Une stratégie qu'a semblé confirmer la candidate du FN lors de son meeting du 11 décembre à Metz, portant ses coups autant à gauche qu'à droite, et s'adressant aux " oubliés " et aux " invisibles ".
" L'électorat populaire ne sera pas oublié ", assure Pierre Moscovici, directeur d'une campagne qui va voir M. Hollande continuer à arpenter inlassablement, en janvier 2012, le terrain des usines. Pour le reste, Manuel Valls, responsable de la communication de M. Hollande, évacue : " Pas de stratégie particulière, pas de cellule particulière et pas besoin de passer des heures à en débattre : il faut décrédibiliser le programme de Mme Le Pen. "
Mme Aubry a tout de même confié à l'historien et dirigeant du PS Alain Bergounioux un " travail d'analyse critique " de la candidature Le Pen. Avec une difficulté, selon M. Bergounioux : " La différence avec Nicolas Sarkozy, c'est que le FN n'a pas gouverné, et qu'il ne peut y avoir de confrontation bilan contre projet. "
David Revault d'Allonnes
© Le Monde
si marion lepen n'est pas née et n' a pas grandi à hénin beaumont,elle grossit et prend la place de présidente du f.n.à hénin beaumont.grace et à cause de percheron ,de ses parrains et de ses barons.dalongeville lui a permis une sur mediatisation excessive et une montée extraordinaire de son parti dans la 14 e .
RépondreSupprimerune confirmation des erreurs impardonnables de ce ps 62/59 qui bat le ps 13 de guerini à plat de couture et celui de georges fresche, va se vérifier dans notre région,aux présidentielles,aux législatives et surtout aux municipales.
j'espere que les coupables et les responsables se suicideront au gaz.au moins,ils ne paieront pas la facture.
Quand ouvrira le local du faux Mrc acheté par la dourgeoise bourgeoise ?
RépondreSupprimerOUVRIERS?? ENCORE UN GROS MOT POUR LES SOCIALISTES.
RépondreSupprimerPOGNON TRICHERIES COMTE ET DUC.... QUELLE MUSIQUE CES MOTS POUR LE PS.
RépondreSupprimerPEUT ON ETRE MAIRE D UN BOURG DU LIEVINOIS ET MAIRE PAR PROCURATION D UNE VILLE DE 26OOO HABITANTS ET OUI AVEC UNE AMIE BOURGEOISE.
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