Hollande plaîrait aux classes populaires

AFP
11/01/2012
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François Hollande "dispose d'un soutien potentiellement élevé chez les catégories populaires", loin devant Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen, qui sont quasiment à égalité, la candidate FN ayant beaucoup progressé auprès des ouvriers, selon une étude de l'institut CSA.

Une compilation des enquêtes mensuelles de CSA en octobre, novembre et décembre 2011 auprès de 2.700 personnes, dont 912 issues des catégories populaires (ouvriers et employés), donne "un léger avantage" à la droite sur la gauche (46% contre 43%), pour un rapport de force égal (45-45) chez l'ensemble des électeurs. Ces résultats, aujourd'hui, s'expliquent "par le score élevé de Marine Le Pen chez les ouvriers et employés": 22%, soit six points de plus que sa moyenne nationale.

Dans ces catégories, François Hollande recueillait, à cette période 34%, comme sa moyenne nationale, et Nicolas Sarkozy 23% (contre 26% en moyenne). Toutefois, le chef de l'Etat "conserve un pouvoir d'attraction non négligeable auprès des femmes et plus particulièrement des personnes les plus âgées" dans les milieux populaires, avec un score moyen de 34% chez les 65 ans et plus.

Cette empathie chez les personnes les plus âgées met en évidence, souligne CSA, "un clivage important opposant ouvriers et employés en activité à ceux arrivés à la retraite", les premiers étant plus favorables à François Hollande, les seconds à Nicolas Sarkozy.

Chez les actifs des catégories populaires, François Hollande est surtout concurrencé par Marine Le Pen. La candidate du Front national y recueille 25% d'intentions de vote, et jusqu'à 29% chez les chômeurs, mais tombe à 17% chez les retraités. Elle "se tient en embuscade: c'est elle qui, par comparaison au score de son père en 2007, enregistre la plus forte progression potentielle" chez les ouvriers, avec un score de 29%. A l'inverse, Nicolas Sarkozy "accuse une chute sévère" dans cette fraction de l'électorat, avec 18% d'intentions de vote contre 26% au 1er tour de la présidentielle 2007.

D'autre part, le "positionnement politique" des milieux populaires est "très proche de celui du reste de la population. 46% des employés et ouvriers s'identifient à un parti classé à gauche, 5% au centre (MoDem) et 41% à droite (47, 6 et 39% respectivement pour l'ensemble des Français). Néanmoins, relève CSA, "le poids de l'extrême droite y apparaît beaucoup plus important que dans le reste de la population", puisque 17% des ouvriers et employés se déclarent proches du FN, contre 11% de l'ensemble des électeurs.

AA: - J'aimerais savoir pourquoi le chef de l'Etat "conserve un pouvoir d'attraction non négligeable auprès des femmes"? Il est vulgaire, inculte et brutal... Toutes choses que les femmes exècrent...

- On sait que le discours démago de MLP a du succès auprès des classes dites populaires...La dénonciation plutôt que les propositions, on connait cela depuis longtemps. D'autant plus que les projets évoqués par le FN ne tiennent pas dès que l'on aborde le fond des sujets (nous y reviendrons...). Si un parti "normal" (comme le PS) avait vraiment la volonté de contrer le FN, il commencerait par aller au devant de ces populations et leur ferait des propositions telles qu'elles prouveraient l'inanité de celles du FN.

- Quelle sera l'attitude des électeurs ouvriers et employés ayant voté FN lors du 1er tour, dans un second tour Hollande/Sarkozy?

- Quel est le vote des chômeurs? On en parle peu: est-ce parce qu'il est le même que celui de la catégorie socio-professionnelle dont ils sont issus? Un chômeur de longue durée vote-t-il de la même façon qu'un jeune "sans emploi"? Un cadre au chômage vote-t-il comme un cadre en activité?