Le début de la fin d'Hénin-Beaumont: de nombreux responsables, dont le PS et le MRC (1)

La situation politique à Hénin-Beaumont est dramatique. En effet, face à un FN dont l'emprise sur la ville est patente, la majorité municipale dérive complètement : son incapacité à gérer la ville est de plus en plus voyante tant les élus, néophytes et dépassés pour la plupart, n'ont pas su prendre la mesure de l'état pitoyable dans lequel G. Dalongeville l'avait laissée. Nous n'insisterons pas la-dessus, tant l'adage populaire "Ne tirons pas sur l'ambulance" est vrai.

La situation politique est, je le répète, dramatique. En effet, des débuts de stratégie s'ébauchent en vue des élections municipales de 2014 et confirment que le tapis rouge est bien déroulé pour le FN. La scission est, en effet, officieuse entre le Maire et son premier adjoint. Les stratégies se dévoilent à l'aune de cette séparation. Examinons-les telles qu'elles apparaissent, aujourd'hui: 

1- D'un côté le Maire, Eugène Binaisse.

Il est en partie responsable de la situation: ayant prétenduement annoncé lors de son élection qu'il "tendait le bras" à l'opposition non élue, promesse non réalisée, il a commis beaucoup d'erreurs:

- il n'a pas su écarter des cadres fidèles à Dalongeville, provoquant l'ire du personnel qui, en grande majorité, s'oppose à lui,

- notamment, il a conservé le DGS nommé par Dalongeville. Ce dernier ne pouvait pas ne pas ignorer les malversations de l'ancien maire et devra donc, un jour, payer. Son autorité est contestée, on s'en doute, mais, de plus, il a fait prendre des décisions aberrantes au maire: on citera, à titre d'exemple, la fermeture de la régie des Pompes Funèbres...Sa propension à faire faire des études, sans rapport s'ensuivant, est stupéfiante...Nous y reviendrons, en temps et en heure, avec exemples à l'appui;

- sa maladresse est proverbiale et je renvoie à la presse de lundi relatant son discours de voeux (http://alpernalain.blogspot.com/2012/01/faut-il-en-rire-ou-en-pleurer_31.html). Exemples passés sous silence: alors que le Maire de Roubaix, sollicité comme invité d'honneur, s'est désisté, on a fait appel à un ancien sportif émérite, mais très, très controversé (de plus dalongevillien fidèle). Et le Maire d'Hénin de lui dire publiquement: "Mais non tu n'es pas un bouche-trou!". Pas passée inaperçue, sa gaffe sur "la mairie qui tombe en ruines"...

- ce maire est pris entre 3 feux: son opposition interne du MRC, le FN qu'il considère comme un parti comme les autres (il a d'ailleurs salué nommément, lors des voeux, les conseillers régionaux FN présents en les remerciant de leur venue!) et surtout le PS: son allégeance à ce dernier peut surprendre, mais certains cadres socialistes auprès de lui, son gendre en passe de reprendre la section et qu'il a fait entrer au Syndicat mixte des Transports, perpétuant ainsi la tradition de népotisme du PS, son coach personnel, toutes ces personnes sont  l'oeil socialiste auprès de lui...

- on citera, pour mémoire, les graves erreurs commises dans le cadre de vols de dossiers ultra-sensibles (concernant la gestion Dalongeville et mettant en cause, probablement, des procédures illicites). Sa culpabilité évidente (absence de dépôt de plainte ou dépôt tardif, ainsi que l'absence de mesure de sécurisation des lieux) entraine de surcroit une infraction grave: l'entrave à l'exercice de la justice (puisque la justice enquête sur ces fameux dossiers, opportunément subtilisés). Si le maire était poursuivi et condamné, une sanction d'inéligibilité pourrait être prononcée.

- cette proximité avec le PS et d'éventuels accords avec d'autres partis de gauche (PC, PRG, EELV) voire le Modem (le Maire, ancien adhérent, est resté proche des représentants locaux du Modem) reproduiraient un classique "front républicain" dont les gens sont las car il a, jusqu'à présent, préservé le système mis en cause aujourd'hui à travers différentes affaires (dénoncées d'ailleurs par ces composantes). Il est fort à parier que le FN sorte vainqueur d'un duel avec une telle union factice.

A suivre