"Mohamed Merah, dit « le Parigo », un boxeur qui a la tête sur ses épaules"
jeudi 16.02.2012, 05:13 - La Voix du Nord.
Rien à voir bien sûr avec le Mohamed Merah qui vient de faire la une des médias à Toulouse...L'actualité a quelquefois des ironies qui ne devraient pas faire sourire ce boxeur...Il avait fait la une du quotidien la semaine dernière, pour ses performances sportives, avant de voir son nom s'afficher dans tous les medias français et internationaux...Souhaitons-lui beaucoup de courage car son patronyme risque de lui porter préjudice alors qu'il n'est nullement responsable de cette homonymie...
"un boxeur qui a la tête sur ses épaules"...Je me souviens qu'il fut une époque où mes maitres (instit, parents...) me disaient: comme il ne peut avoir sa tête sur les épaules de quelqu'un d'autre, on dit: "un boxeur qui a la tête sur les épaules"...
Puisque j'y suis, continuons dans les choses désagréables: je n'aime ni la boxe, ni la corrida, ni les combats de coqs. Pourquoi "désagréables"? parce qu'il y a pas mal de fans de ces sports ou loisirs et, je sais, par expérience, qu'ils sont blessés quand j'évoque le sujet...Par comparaison, je cite souvent une pratique qui a, heureusement, cessé: les combats de gladiateurs, à Rome, entre hommes ou avec des animaux... Je sais bien que l'on me rétorquera que tout cela n'est pas pareil, mais que voulez-vous, j'ai horreur de la violence physique.
Moi, grand amateur de sports, ai toujours eu horreur de la boxe et pourtant les victoires de Cerdan, Halimi, Humez titillaient mon esprit chauvin...Ray Sugar Robinson ou Cassius Clay m'offraient des spectacles inoubliables, au Madison Square Garden, non pas sur le plan sportif, mais sur l'avant et l'après-match...La violence inhérente à la pratique de ce sport m'effraye: certes, on m'explique que ces boxeurs le veuillent bien et que cela les concerne personnellement...sauf que, à voir les spectateurs surexcités dans une salle, me fait penser aux Romains dans les stades, aux coqueleux dans les gallodromes ou aux afficionados dans les arènes. Ils se régalent de la violence, de la douleur des animaux et des hommes. Alors je sais bien que les boxeurs, tout comme le furent les cyclistes, trouvent là l'occasion unique de sortir de leur condition modeste, en accédant ainsi à une pseudo célébrité et à l'argent. Quoique je ne suis pas sûr que ce sport leur permette de bien gagner leur vie, en considération des souffrances endurées et des séquelles physiques, voire mentales. Par contre, les organisateurs et le staff (les managers, dit-on depuis longtemps) doivent s'en mettre plein les poches...A quand une enquête-vérité sur tout cela?
Au sujet des combats de coqs, il me souvient, lors de ma vie béthunoise, avoir demandé l'interdiction d'une manifestation qui devait avoir lieu à Verquigneul, commune associée à Béthune (après une procédure de fusion homérique). J. Mellick, alors maire, avait refusé ma demande et j'avais saisi le Préfet, la loi n'autorisant la pratique de ces combats que "dans les localités où la tradition est ininterrompue " (dans une vingtaine de gallodromes des départements du Nord et du Pas-de-Calais): or, non seulement il n'y en avait plus eu depuis plusieurs années à Verquigneul mais cette commune était devenue Béthune, où les combats n'existaient plus depuis plus de 20 ans...Ambiance, ambiance...Finalement, Mellick n'attendit même pas la décision du Préfet pour annuler la manifestation! Encore une fois, voilà bien une discipline où la vue de la souffrance passionne des gens et l'on peut raisonnablement se poser des questions sur les ressorts de ce besoin de jouir des blessures et de la mort de ces coqs. Cela, évidemment, a donné lieu à maintes études psychologiques et sociologiques, mais aussi à des tableaux et des photographies qui révêlent toute l'horreur ou l'admiration de la part des artistes...Le sang aurait, par ailleurs, une valeur symbolique très forte, mêlant puissance, vie, mort et violence et incarnant ainsi l'Homme...
J'ai assisté à une corrida dans ma vie, à Rosas (Catalogne), en 1968. Assisté est un bien grand mot, car j'en suis sorti, révulsé, au bout d'une 1/2 heure...Comme pour les coqs, la ferveur des spectateurs et la souffrance des taureaux m'avaient sidéré...Et je me pose toujours les mêmes questions sur la nature humaine...
J'ai bien conscience, par ce qui précède, d'avoir heurté certaines personnes favorables à la pratique de ces loisirs. Je les prie de bien vouloir m'en excuser, mais je ne comprends pas que l'on puisse faire souffrir des êtres vivants uniquement pour le spectacle. Je me demande (n'est-ce pas M.Guéant?), si notre civilisation occidentale est vraiment supérieure aux autres, elle qui engendre boxe, tauromachie, combats de coqs, Inquisition, Auschwitz, Staline, Srebrenica, Anders Behring Breivik, Mohamed Merah...
"Lorsqu'il y en a un, ça va, c'est lorsqu'il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes". AVEC CE GENRE DE PROPOS ON N AMÈNE PAS DE L APAISEMENT ET JE N ÉVOQUE QUE CEUX DE L EX MINISTRE DU KÉROSÈNE, CERTAINES PHRASES DE SARKO ET DE SON ENTOURAGE SONT AUSSI DANGEREUSES.
RépondreSupprimerEntierement daccord avec toi, Alain!Toute forme de violence est insupportable,ainsi que la cruauté envers les hommes et les animaux!
RépondreSupprimerje trouve ton analyse tres interessante: curieux, voire inquietant le fonctionnement de la nature humaine!
Entierement daccord avec toi, Alain!Toute forme de violence est insupportable,ainsi que la cruauté envers les hommes et les animaux!
RépondreSupprimerje trouve ton analyse tres interessante: curieux, voire inquietant le fonctionnement de la nature humaine!
le tirage au sort des conseillers de quartiers lundi aura t il lieu vu les nombreux repports
RépondreSupprimerje suis un adepte de votre blog et j'y laisse souvent des commentaires mais une seule chose me choque dans votre propos c'est le rapport avec la boxe que je considére comme un art voulu et non imposé, ne melangez pas tout bien que sur l'ensemble je suis en accord avec vos propos mais mettre la solution finale a coté de la boxe??????????? me semble disproportionné. CORDIALEMENT a vous
RépondreSupprimerA 10H50
RépondreSupprimerJ'ai prévenu que je risquais de choquer...Le "noble art" puisque c'est l'expression consacrée (!), me choque, parce qu'il est violent, et je ne suis pas sûr qu'il soit si "voulu" que cela...Au risque de vous choquer une nouvelle fois, c'est la même attitude évoquée pour justifier la prostitution: "si cela ne leur plait pas, qu'elles cessent ce métier..."
J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop...
Quant à la comparaison évoquée, notamment avec la solution finale, évidemment qu'elle est disproportionnée, mais c'était pour bien montrer que notre civilisation n'était pas la référence universelle comme le pense C. Guéant et cela dans tous les domaines...en commençant par la boxe, au bas de l'échelle des violences jusqu'au summum, la barbarie nazie...