Plutôt que de soulever, à plusieurs reprises, des polémiques, j'ai préféré tout rassembler en une seul fois (de 2 épisodes...). Sur plusieurs des sujets suivants, je suis probablement souvent à contre-courant de la pensée dominante. Mais, bien entendu, ce n'est pas une raison de ne pas s'exprimer...
- le maire gifleur: les mouvements de soutien enflent de partout pour soutenir ce maire de l'Avesnois qui a giflé un gamin de 16 ans qui était en train de commettre une grosse bêtise (escalade d'une grille et insultes). Le maire a été condamné et a fait appel. Même si je peux essayer de comprendre ce maire excédé, je ne peux pas approuver que l'on se fasse justice soi-même: la France est un état de droit et nul, fut-il maire, n'a le droit de se substituer à la justice. Et d'ailleurs, c'est bien parce qu'il est 1er magistrat qu'il se doit de montrer l'exemple, en règlant les problèmes de sécurité dans le cadre de ses compétences, parmi lesquelles ne figure pas le pouvoir régalien de la justice. Puisque le maire n'a pas de pouvoir en la matière, mais l'a quand même exercé, qui empêche n'importe quel citoyen d'agir de même? Quel recul de la civilisation! Il est vrai que certains pensent que les civilisations sont inégales: c'est vrai, Monsieur Guéant, que la nôtre est encore imparfaite, surtout quand elle laisse la justice privée s'exercer. D'ailleurs quels sont les 2 partis politiques qui soutiennent publiquement ce maire justicier? L'UMP et le FN...Stratégie électorale?
- la consommation de tabac: même en prenant en compte les taxes (13 milliards d’euros) ainsi que les retraites non versées du fait de la mort prématurée des personnes (environ 5 milliards), le coût net du tabagisme en 2005 représentait en France plus de 47 milliards d’euros, soit 3 % du PIB. En somme, le tabac coûte l’équivalent d’un impôt indirect annuel de 772 euros à chaque concitoyen (Centre National contre le tabagisme). Que les fumeurs décident, par leur consommation, de réduire leur durée de vie est leur problème, mais que la société doive supporter les coûts de sécurité sociale et le tabagisme indirect (pas seulement l'exposition des enfants), il y a là un problème sociétal à prendre à bras le corps...malgré son coût électoral! Augmenter les taxes n'est pas la panacée, même si de fortes augmentations réduisent la consommation. En effet, les plus gros fumeurs se retrouvent chez les personnes aux revenus précaires et modestes...Néanmoins, ces hausses sont inéluctables si l'on veut faire cesser ce scandale, pire encore que l'amiante ou le sang contaminé...encore faut-il tenir compte de l'environnement social.
- la consommation excessive d'alcool est également un fléau pour notre société: non seulement, elle serait la cause d'un tiers des accidents de la route (avec le coût exorbitant engendré par ceux, responsables ou non, qui sont handicapés à vie ou qui meurent laissant des proches à la charge de la société), mais de nombreux drames ainsi que des déchéances humaines ne peuvent nous laisser indifférents. Il ne s'agit pas d'interdire l'alcool (heureusement!), mais bien, outre la nécessaire prévention, de prendre des mesures mettant fin à l'alcoolisation festive, mondaine ou permanente. Et là encore, il faut dissuader par les taxes: encore faut-il que ces dernières servent à juguler ce fléau...Il ne s'agit pas d'empêcher la consommation de vins et d'alcool qui est un des charmes de la vie, il ne s'agit pas non plus de mettre à bas une partie importante du savoir-faire français, mais bien de résoudre un problème de santé publique. Et que ce dernier soit souvent le résultat de la misère, du stress ou du mal-être ajoute à la complexité. Peut-on imaginer une solution dans des taxations différenciées, en fonction de la quantité d'achats? Probablement, mais sans oublier (comme pour le tabac) la dimension sociale de l'alcoolisation...
- les accidents de la route ont bien diminué depuis une quarantaine d'années malgré l'augmentation du parc automobile: 15 000 morts par an au début des années 70, moins de 4000 aujourd'hui, en sachant que le nombre de blessés a également été réduit dans presque les mêmes proportions. C'est encore de trop! Même si j'en suis une victime impénitente (2 stages de conduite et toujours 4 points sur mon permis à points!), je considère que l'on ne peut pas se passer d'une politique répressive, comme celle qui existe actuellement (j'étais contre l'assouplissement des mesures récentes concernant le permis à points): la peur du gendarme va de pair avec une politique de prévention. Je pense même que les amendes ne sont pas assez dissuasives, en matière de vitesse et d'alcoolisme au volant! Mais pour que cette politique soit crédible, il faut consacrer le montant des amendes aux aménagements routiers et à l'amélioration des transports en commun (je pense surtout au train) et cesser l'hypocrisie qui consiste à mettre sur le marché des véhicules de plus en plus rapides: quand bridera-t-on les moteurs? Quand instituera-t-on l'obligation des limiteurs de vitesses sur les véhicules? etc.
A suivre
Un pavé dans la mare, mais tellement vrai.
RépondreSupprimerMais depuis 1968, il est interdit d'interdire
Mais l'ancien vert que tu es à oublier de parler du "chichon", et que dire de la drogue au travail, qui va devenir un fléau également
Je crains que tant que nos politiques ne nous permettrons pas mieux que la rigueur, austérité et travail à la chaîne , qu'il faille se réfugier dans des paradis artificiels
Z.
Je ne vois rien sur le canabis et autres stupéfiant qui eux ne sont pas institué par l'Etat mais que Mme Joly et ses sbires promettent de légaliser ! Chasser un mal par un autre est-ce la vision politique des écolos ?
RépondreSupprimerA 9H39
RépondreSupprimerOui, c'est vrai, j'ai oublié d'en parler!
En effet, devant l'échec des politiques en la matière, je suis pour la légalisation du cannabis au même titre que l'on accepte les autres drogues que sont l'alcool et le tabac.
Au moins, on éliminera une partie de la pègre qui règne sur les trafics!
Sinon il n'y a pas d'autre alternative que d'interdire toutes les drogues: tabac, alcool, cannabis. Mais cela me parait très difficile: vous vous rendez compte se passer d'un chablis ou d'un bon Bourgogne...D'autre part, un petit tarpé de temps en temps, c'est moins pire qu'un paquet de cigarettes par jour, à vie!
petit rappel; pour la période 1992 à 2002: 7O OOO MORTS DUS A L ALCOOL sur une zone qui s étend de DOUAI à BETHUNE. Rassurez vous avec la misère qui touche la population de ce secteur, ces chiffres sont largement dépassés;De plus si on ajoute les autres dépendances...
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