Au sujet de l'élection présidentielle...

1- Les mensonges de Sarkozy:

- François Hollande demande au Président : "Avez-vous reçu les parlementaires de la majorité à l'Elysée ?"

" Non", répond M. Sarkozy, avant de convenir que c'est arrivé, mais en ajoutant : "Il y avait aussi des centristes." Etonnant ce mensonge, alors que ces réunions sont de notoriété publique. C'est à classer dans cette série de mensonges qui fait que quand un enfant est pris ainsi sur le fait, il commence par nier l'évidence. Ce fut le cas également avec la dénégation concernant l'appartenance de Berlusconi au PPE (Parti populaire européen) au sein du Parlement européen, regroupement des partis de droite (dont l'UMP). Il avait récemment été pris, la main dans le sac, au sujet de sa soi-disant présence à Fukushima après la catastrophe. Antérieuremet, il avait signalé avoir été à Berlin le jour de la chute du mur. Ces 2 "souvenirs" avaient été démontés par des journalistes. Cette propension à mentir effrontément pose question: combien de fois a-t-il essayé de nous flouer et nous ne nous en sommes pas aperçus? Cet homme par ses mensonges factuels n'est pas crédible...Imaginez que, contre toute attente, il gagne dimanche: comment pourrons-nous supporter ses discours, pendant 5 ans?

- M. Hollande poursuit: "Jamais vous n'êtes allé à l'hôtel Bristol avec M. Woerth pour collecter des fonds ?" Et Sarkozy de répondre, catégorique : "Non !" Et pourtant, la présence de Sarkozy est avéré (photo sur le quotidien du Parisien de l'époque, reprise partout depuis hier) et confirmé, naïvement, par des participants. On a appelé ces réunions: "les cocktails du 1er cercle" qui réunissent des donateurs versant annuellement de 3000€ à 7500€ (maximum autorisé par la loi). Cela a rapporté 9 millions par an, quand même. La présence de N. Sarkozy, en personne, attire les généreux donateurs. Généreux? Rappelons que l'on peut déduire 66% de ses impôts pour ce type de dons...

Lors d'une de ces réunions, Sarkozy s'est fendu d'une de ses sorties favorites: "Moi, je parle au peuple, pas aux élites..."

2- Le vote blanc

Certains (leaders, citoyens) ne souhaitant pas choisir entre les 2 candidats déclarent qu'ils vont voter "blanc". Ce qui est tout à fait leur droit. Mais je suis obligé de leur dire qu'en agissant ainsi, il favorise le candidat qui gagnera! Je ne suis pas mathématicien, mais je pense que l'exemple ci-dessous, est parlant. Je rappelle que le vote blanc (comme le vote "nul") n'entre pas dans le résultat qui est calculé sur le nombre de suffrages exprimés, déduction faite des votes blancs et nuls. Pour cette raison, le résultat de dimanche sera annoncé sur la base 100 (50/50, 51/49, 52/48, etc)

Admettons que le résultat de dimanche, avant soustraction des votes nuls et blancs, soit, pour simplifier, de 54/46 et qu'il y ait un vote blanc, le résultat deviendra 53,5/45,5  soit un score en pourcentage de 45,5/99, soit 45,96%   et de 53,5/99, soit  54,04%. On voit donc que le vote blanc a fait gagner 0, 04% au candidat gagnant, alors qu'il a fait perdre 0,04% au perdant.

Ainsi quand Marion Le Pen assure qu'elle votera blanc, elle ne fait qu'accentuer la victoire d'un des 2 candidats. Et comme elle sait à l'avance que Hollande vaincra, elle favorise le candidat socialiste sans avoir besoin de dire qu'elle vote pour lui!
Plus franche apparait la position de F. Bayrou qui appelle, à titre personnel, à voter Hollande. Il sait que son parti est traversé par des choix répartis entre les 2 candidats et il ne veut pas casser le Modem. Bien sûr, l'avenir de ce parti n'est pas assuré et on ne voit pas comment les adhérents (et sympathisants), de droite, apparemment majoritaires, vont pouvoir soutenir le gouvernement de gauche nommé par Hollande...En tous les cas, une chose est sûre: Bayrou ne sera pas le premier Ministre de Sarkozy...De Hollande? Pas jouable pour le socialiste...Alors quel avenir pour François Bayrou?