En feuilletant le Canard...

Pour vous faire patienter jusqu'à ce soir...

- "Brice Hortefeux a su trouver les mots pour consoler Sarko de son score du premier tour: "Très régulièrement, le candidat en tête ne gagne pas".

L'ancien ministre de l'Intérieur parle d'or. Mais il oublie de rappeler que, depuis 2007, Sarko a théorisé qu'il faut être largement en tête au premier tour pour l'emporter au second. Et qu'il avait crié victoire en mars quand les cours des sondages s'étaient inversés et le plaçaient devant Hollande."

- "Lors de son premier meeting entre les deux tours, le 23 avril à Saint-Cyr-sur-Loire, dans la banlieue de Tours, Sarkozy a prévenu: "Je n'accepterai pas de prendre de leçons de morale de personne (sic), et certainement pas d'une gauche qui voulait installer M. Strauss-Kahn à l'Elysée!"

C'est avec le même enthousiasme que, le 1er novembre 2007, le même Sarko a fait installer le même DSK à la tête du FMI. Lors d'une réunion publique à Lagord, près de La Rochelle, en septembre 2008, il s'en félicitait: "Je suis devenu leur directeur des ressources humaines, c'est qu'ils ont des talents, mais ils ne les connaissent pas. Donc, Kouchner, avec moi, Strauss-Kahn à New-York avec un bon salaire..."

Cherchez l'erreur!"

- "Argument du ministre Laurent Wauquiez (Libération 20/4): "Hollanchon, c'est un repoussoir absolu, c'est le cauchemar pour les électeurs centristes".

Pas sûrs qu'ils rêvent tous de Lepenkozy".

- " Marine Le Pen annonce qu'elle vote blanc...Personne ne la soupçonnait de voter noir".

- "Il accentue sa drague désespérée des électeurs frontistes: Nicolas Sarkozy en pleine marinade."

- "Noix d'honneur décernée avec radiation et tsunami au président-candidat qui a dû avouer qu'il avait inventé une visite de la centrale de Fukushima sinistrée alors qu'il ne s'était rendu qu'à Tokyo. Mais, pourquoi avoir inventé cette fable? Réponse de Sarko: "Ecoutez, parce que dans les meetings ça faisait mieux de dire "J'ai été à Fukushima" que de dire "J'ai été à Tokyo pour parler de Fukushima". Ca passait moins bien, voilà".

Une phrase comme celle-là, ça passe même à la postérité."

- [Après les résultats du 22/4], "Sarkozy s'en est allé vendre à ses troupes cette fine analyse:

"Le système médiatique a décrété qu'il n'est pas très chic, pas à la mode de dire qu'on va voter pour moi. Il y a une telle pression pour dire que tout ce que je propose, que tout ce que je suis est effroyable que les sondés n'osent pas avouer leur choix. C'est pour cette raison que les sondages ne bougent pas."

Suspense: quel nouvel argument Sarko va-t-il inventer le 6 mai au soir?"

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