Est-il légitime d'attaquer ce sondage? La commission des sondages, l'autorité publique de régulation du secteur, doit se réunir mardi matin pour "étudier à la loupe"cette enquête. Mais, a priori, le nombre de personnes interrogées est conforme aux exigences.
"Un échantillon de 600 personnes, ce n'est pas rare pour des sondages sur les élections législatives ou municipales", estime Mattias Guyomar, secrétaire général de la commission des sondages. Un avis partagé par Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos, qui juge que "c'est une bonne taille d'échantillon. C'est tout à fait normal et solide".
Le politologue Roland Cayrol, ancien sondeur, abonde dans le même sens:"Idéalement, il serait bien d'avoir des échantillons aussi important que pour la présidentielle [souvent autour de 1000 personnes], mais 600, c'est bien. Dans le passé, sur les législatives, certains étaient descendus jusqu'à 300 ou 400, ce qui était une folie. Là, l'effort est méritoire."
Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'IFOP dénonce en retour des attaques de Mme Le Pen la "mauvaise foi" du FN. "Nous n'avons, par exemple, jamais mis à égalité Mme Le Pen et M. Mélenchon pendant la campagne présidentielle", assure-t-il. Pour lui, l'enseignement majeur du sondage sur Hénin-Beaumont, dans une circonscription où le PS est très fragilisé, après les soupçons de malversations de l'ancien maire Gérard Dalongeville, est "l'inversion du rapport de force au sein de la gauche par rapport à la présidentielle".
Lors du premier tour de la présidentielle, François Hollande avait obtenu 28,8% des suffrages dans cette circonscription, contre 14,9% pour M. Mélenchon. La faiblesse locale du PS semble donc jouer en faveur du candidat du Front de gauche.
Pour autant, il ne faut pas prendre cette étude -à l'instar de tous les sondages - comme une prédiction des résultats des 10 et 17 juin, mais comme un instantané, à un moment donné. La taille limitée de l'échantillon interdit en sus de regarder précisément les résultats, tant par catégories d'âge que par catégories socio-professionnelles, ou encore par canton.
"Nettement plus cher"
Cela risque fort d'être le cas pour l'ensemble des études publiées sur des circonscriptions, où les échantillons ont peu de chance, pour une raison de coût, d'être plus importants. "Faire ces études locales revient nettement plus cher", convient M. Dabi. L'IFOP, pour le Journal du dimanche, a prévu d'ausculter deux circonscriptions chaque semaine.
La facture s'allonge pour plusieurs raisons: de telles enquêtes ne peuvent être menées par Internet et elles ne peuvent être couplées à d'autres questions, pour répondre en même temps aux exigences de plusieurs clients. Il n'est donc pas possible, comme disent les sondeurs, de faire des sondages "omnibus", moins onéreux.
Pierre Jaxel-Truer.
Le blog de Pierre Jaxel-Truer et Thomas Wieder, journalistes au Monde
Quelle tristesse la conférence de
RépondreSupprimerpresse de Kemel où Génisson frisait
la crise de nerfs.Cerise sur le
gâteau: Binaisse qui s'assoupit
pendant les discours.
Pitoyable!
même Marie-Noelle Lieneman a annoncé il y a 10 minutes sur LCP lors des infos de 22 hOO dont elle était l'invitée....je la cite que "Jean-luc"(bien sûr Mélenchon) incarne les valeurs du peuple de gauche !
RépondreSupprimerelle a même souligné" qu'elle allait dans le sens de ses propos quand celui-çi fustige Marine LE PEN d"être sur ses terres" à Hénin-beaumont !
en tout pas une réelle volonté de lieneman de soutenir Kemel...c'était flagrant !
étonnant...non ?
On aurait aimé que Marie-Noëlle Lienemann s'exprime ainsi lorsqu'elle était dans le Pas de Calais... Or elle y a couvert nombre de turpides presque jusqu'à la fin. C'est toujours facile de dénoncer après coup mais c'est devenu une habitude chez cette dame.
RépondreSupprimer