La Voix du Nord 2/8/2012
L'été 2002 est celui de tous les déchirements au PS héninois où Daniel Duquenne et son mentor, Pierre Darchicourt, deviennent chaque jour un peu plus chien et chat.
Une situation qu'à distance, René Albert et Micheline Rudi, plus activistes que jamais dans leur volonté de refonder une section socialiste « dédarchicourtisée », observent en se frottant les mains. Tant cette guérilla interne pourrait servir leur cause... Dans ce combat interne, Daniel Duquenne peut alors compter sur Albert Facon (ce ne sera pas toujours le cas !) (AA: il faudra un jour écrire un livre sur les trahisons de l'ex-député: Darchicourt, Dalongeville, Duquenne, Corbisez, des maires de la CAHC, Alexandre..., la liste est loin d'être exhaustive. Il n'y a que Percheron...pour l'instant!) qui appuie la motion de défiance prise au cours de l'été en commission administrative, afin de dénoncer toute éventualité de retour du maire d'Hénin-Beaumont au sein du PS (AA: on a vu ce que cela a donné quelques années plus tard). Le député s'en porte garant (AA:!) assurant que lors des municipales « le PS aura une tête de liste bien à lui, et ce sera un vrai socialiste, je peux vous l'assurer ! » Un Courriérois d'autant plus motivé qu'il fulmine alors d'avoir, dans les pattes, deux recours en annulation de l'élection législative... téléguidés par des proches de Dalongeville !
Pendant ce temps-là, dans les coulisses fédérales, c'est un plan B de reprise en mains de la section d'Hénin qui s'esquisse alors que l'on apprend qu'une mission de pacification pourrait être confiée à Nathalie Samadi, qui fut proche de Jacques Mellick... avant de se rapprocher de Marie-Noëlle Lienemann. AA: Nathalie Samadi débarqua à Béthune, un beau jour, comme cadre de direction à l'Hôpital de Beuvry (Béthune à ce moment), elle habite Lille, aujourd'hui et a rejoint le Conseil Général. Intelligente, elle s'imposa rapidement à la section socialiste de Béthune, auprès de J.Mellick et dans les instances fédérales. Elle ne resta que très peu de temps dans la ville de Buridan...
Une rumeur non dénuée d'intérêt lorsqu'on sait les liens d'amitié qui persistent entre l'ex-homme fort béthunois et Gérard Dalongeville. De là à imaginer que la jeune femme ait tout d'un cheval de Troie qui, une fois en place, faciliterait le retour du fils prodigue au bercail socialiste, toute honte bue...AA: ce qui prouve bien la duplicité du PS qui, d'un côté, refuse d'envisager une réintégration éventuelle, et d'un autre côté, dans les coulisses, essayent de trouver une solution pour le récupérer. En fait, le PS n'a d'yeux que pour les gagnants et fait tout pour les attirer. Voyez, aujourd'hui E. Binaisse, maire d'Hénin, de sensibilité centriste, anti-Dalongeville et anti-PS: le parti socialiste lui fait plus que les yeux doux, et jusqu'à il y a peu, voyait en lui le candidat de 2014, à tel point que le Maire ne jure plus que par le PS (il faut dire que ce dernier l'a ligoté en plaçant, à ses côtés, des sbires à lui!) Au coeur de cet été bien chaud politiquement, un autre nom circule pour remettre la section héninoise sur de bons rails, celui d'Annick Genty, fraîchement débarquée du conseil municipal car invalidée, mais toujours très active au niveau fédéral. Où elle siège au Bureau... Des options qui, bien évidemment, contrarient au plus haut point le duo Rudi-Albert. Surtout que, depuis un an, Serge Janquin fait la sourde oreille à ses insistantes propositions...
Un DGS trop zélé !
Et à la mairie d'Hénin, me direz-vous ? Eh bien l'ambiance n'est curieusement guère plus réjouissante que, rue Elie-Gruyelle, du côté de la rose héninoise. En effet, depuis l'hiver 2001 et le logique départ de Daniel Duquenne vers le conseil régional, c'est Richard Gonzales qui a pris en mains la Direction générale des services. Chevènementiste émérite, M. Gonzalez devait a priori former un duo idéal avec Gérard Dalongeville.
Sauf qu'en quelques mois, les nuages commencèrent rapidement à s'assombrir au-dessus de M. Gonzalez, un peu trop critique avec son patron et qui n'hésite pas à le faire savoir. Ce qui lui vaudra quelques mois d'humiliations en série (un classique du management dalongevillien dont souffrirent plusieurs chefs de service, mais aussi une dir'cab et un certain nombre d'élus). Résultat des courses, à l'été 2002, la Ville n'a plus de DGS, M. Gonzales étant en pleine dépression après un épisode particulièrement éprouvant, le jour de la fête de la Musique où Dalongeville lui passe un savon carabiné dans son bureau, hurlant tellement fort que les services comme les visiteurs n'auront rien pu manquer de cette méga-engueulade.
Richard Gonzales, qui ne communiquait déjà plus avec son maire que par post-it interposés, finira par lâcher officiellement la barre en octobre, laissant un siège vacant. Et un maire fermement décidé à ne plus avoir de DGS trop zélé dans les pattes... AA: ce qui explique les dérives de ces années là...
PASCAL WALLART
vous ne trouvez pas que c'est un peu lourd et surtout tres tres long ces com bak. Si je le lisai au début, j'avoue ne plus le faire depuis le numéro 5, de meme avec votre blog. excusez moi de ma franchise mais sacez que dès que ce sera fini je redeviendré un lecteur assidu de votre blog
RépondreSupprimerOui d'autant plus qd la serie s'appele "la decente aux enfer du ps" et que finalement on parle surtout de la vie politique d'hénin. mrc, prg etc... pour moi ce n'est que de la polémique
RépondreSupprimerJe ne partage pas du tout le commentaire de 6:17. Alain, cette analyse commentée est instructive et le travail journalistique de Pascal Wallart est vraiment du bel ouvrage.
RépondreSupprimerDifficile de contenter tout le monde.
RépondreSupprimerDans les prochains jours, je démarre une série sur les privilèges des députés qui sera publiée en parallèle avec les articles de PW, quoique ce dernier va les suspendre, pour cause de congés...
A 7H44: le PS est au centre de tout cela, les autres partis ne sont que des satellites que l'on utilise pour les besoins de satisfaire ses envies de pouvoir...
RépondreSupprimerJe pense que cela explique les velléités actuelles des uns et des autres...
Et ça va accoucher de quoi? D'une souris , comme d'habitude !
RépondreSupprimerSur le commentaire de 6h17, pour ma part, je respecte le travail d'investigation mené par A.Alpern sur ce blog. Qui d'autre pour oser crier les vérités qu'il s'agisse d'henin-beaumont ou alentours. Un commerçant spécialisé en vente de ballons et proche du maire Eugène Binaisse m'a confié le pire sur AA, des propos que je ne tiendrais pas ici mais qui reflètent un état d'esprit qui perpétue certaines pratiques malhonnêtes mise en place par Dalongeville. Quant au journaliste Pascal Wallart, ses moeurs en mairie sont connus. Ni plus ni moins qu'une girouette qui fait d'henin-beaumont son fond de commerce destiné à un public de lecteurs gogos.
RépondreSupprimerA OOhO1: ayant connu plusieurs journalistes et chefs d'édition de La Voix du Nord, j'ai pu mesurer la difficulté de leur fonction. Etablir des liens avec les élus en place, sans se les mettre à dos, tout en donnant l'information qui permet aux lecteurs de se faire une opinion, c'est presque la quadrature du cercle. Cela est encore plus compliqué de nos jours:
RépondreSupprimer- La Voix est en position de monopole pour l'info locale
- la pub est une ressource vitale pour cette presse et il ne s'agit pas de se mettre à dos les annonceurs!
Dur, dur le journalisme local et surtout à HB...Si on compare avec d'autres éditions(et notamment à une très proche), nous ne sommes pas les plus mal lotis! N'oublions pas le travail fait par la rédaction héninoise pendant le mandat de Dalongeville, à tel point qu'elle se fit taper sur les doigts par sa direction, qui faisait l'objet de pressions politiques pour que cessent les critiques contre Dalongeville...
J'ai connu un journaliste à Béthune en pointe pour dénoncer les méthodes mellickiennes: il s'est retrouvé rapidement envoyé dans une autre rédaction, sans pouvoir s'occuper de politique, dans une grande ville de la métropole lilloise(s'il me lit, j'en profite pour lui envoyer mes salutations).
Monsieur Alpern, vous avez raison d'argumenter sur le difficile métier de journaliste dont les investigations peuvent parfois déranger au plus haut sommet. Seulement, la presse comme vous le mentionnez n'est pas aussi libre que le citoyen lambda peut l'imaginer. Les liens entre les journalistes et les politiques sont très étroits en France. Prenons l'exemple de notre Président FH ou encore du Ministre du redressement AM et leurs compagnes. Biensur que la presse est instrumentalisée! On ne nous dit pas tout... Seulement, ce qu'il est bon de savoir.
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