Nord-Eclair 4/9/12
André Delelis, l'ancien maire de Lens, est décédé ce matin, à son domicile de Lens. Il avait 88 ans et souffrait, d'après son épouse Suzanne qui l'a retrouvé inanimé au réveil, de problèmes respiratoires depuis quelques temps déjà.
"Ma seule consolation est qu'il puisse être parti sans souffrir pendant son sommeil", concèdait-elle il y a quelques minutes.
Conseiller général, régional, député, sénateur et même ministre de Mitterrand, André Delelis,« autodidacte sans complexes », comme il le disait dans nos colonnes en novembre dernier, a collectionné les mandats. Mais son préféré était inconstestablement celui de maire de Lens.
Élu pour la première fois en 1966, il a tiré sa révérence en 1998, juste après la coupe du Monde au stade Bollaert et le titre de champion de France des Sang et Or, son deuxième amour après la politique. D'ailleurs, hier soir, signe que quelque chose n'allait pas, "il n'a pas regardé le foot à la télé, il s'est endormi avant la fin du match", confie Suzanne.
Gaëlle Caron
André Delelis était né le 23 mai 1924 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais).
Maire de Lens (Pas-de-Calais) de 1966 à 1998, il a également été député socialiste du Pas-de-Calais de 1967 à 1981 avant d'être ministre du Commerce et de l'Artisanat des deux premiers gouvernements Mauroy de 1981 à 1983 puis sénateur du Pas-de-Calais de 1983 à 1992.
Personnellement, j'en garde le souvenir d'un homme de caractère et attachant. C'était un des rares hommes politiques du Pas-de-Calais à s'être opposé à la main-mise de D. Percheron sur la Fédération du Pas-de-Calais.
Je l'avais vu, la saison précédente, au stade Bollaert, fidèle au poste, malgré les déboires du club...
Il vivait mal le fait que son successeur (qui avait été son poulain) n'ait pas la même passion que lui pour le Racing...
Il vivait mal le fait que son successeur (qui avait été son poulain) n'ait pas la même passion que lui pour le Racing...
Nous avons perdu un grand monsieur...
Un vrai mineur,un vrai socialiste,un vrai Maire,un Grand Homme nous quitte
RépondreSupprimeraujourd'hui.Vous pouvez méditer Mr Binaisse....Et surtout restez modeste
comme vous l'écrivez..
Je l'ai eu au téléphone il y a 3 mois au moment des élections législatives.
RépondreSupprimerDésabusé, il conservait un regard perçant et dispensait une analyse sans concession sur la tournure du parti socialiste dans le Pas de Calais .
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il conservait cette capacité d'analyse de militant parfaitement informé de la situation.
Je conserverai de lui le souvenir du député qui me fit visiter l'assemblée nationale en 1969 et qui participa à mon éducation politique.
Un grand homme politique qui s est battu pour sa ville et qui aimait ses habitants ou du moins les respectait! Je l ai rencontré l année dernière et nous avons discuté: il avait du mal à se reconnaitre dans ce que devenait le PS62! CP
RépondreSupprimerIl convient de préciser sur ce blog,qui, à n'en pas douter, est aussi lu à Lens qu'André Delelis s'est senti trahi par celui qu'il a placé sur la rampe de lancement et qui est son successeur à la Mairie; vous savez le dénommé Delcourt, député qui n'entend pas se soumettre aux règles militantes sur le cumul des mandats. Il faudra aussi qu'un jour la presse développe les vrais raisons d'un cumul qui se traduit par un cumul d'indemnités dépassant l'entendement... et n'imaginons pas que le plafonnement soit respecté !
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