vendredi 14 septembre 2012

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (38) : « Il faudra que Gérard Dalongeville m'écoute un peu plus ! »




La Voix du Nord
PASCAL WALLART
13/09/2012


Fini le temps du mano a mano Facon-Urbaniak... En ce printemps 2007, Albert Facon apprend à composer avec l'arrivée d'une toute nouvelle challenger dont il découvre, jour après jour, la force de frappe. Une Marine Le Pen qui prend ses marques et fait déjà des premiers ravages au sein du paysage politique. Fin mai, elle annonce ainsi le ralliement à sa cause de Daniel Janssens qui fut secrétaire de la section PS de Leforest et premier adjoint de l'emblématique Gilbert Marquette. Un vrai coup de tonnerre dans le Landerneau socialiste, d'autant plus que la décision de M. Janssens (à qui la candidate confie la présidence de son comité de soutien) est une énorme envie de régler ses comptes avec Albert Facon (« Un carriériste qui veut arriver à ses fins à n'importe quel prix ! ») Au niveau de l'image du PS, l'effet de ce passage à l'ennemi est catastrophique. AA: malgré l'image de Facon et malgré l'avancée du FN, aucune autre défection de cadre moyen ne se produisit...ce qui rétrospectivement peut surprendre.

D'autant que, du côté d'Hénin-Beaumont, les rapports pour le moins pervers entretenus entre le député et Gérard Dalongeville n'arrangent guère les choses, comme s'en souvient Pierre Ferrari : « Ces législatives furent vraiment une campagne difficile parce que, face à nous, on s'est retrouvé avec une Marine Le Pen qui avait bien étudié sa carte électorale. Qui arrive à Hénin-Beaumont et va y faire une très belle performance... D'ailleurs, Albert Facon ne s'y était pas trompé parce qu'il nous avait déclaré pendant la campagne que s'il ne réalisait pas le score qu'il attendait à Hénin-Beaumont, il savait à qui il le devrait. Et c'était bien évidemment à M. Dalongeville qu'il faisait allusion, puisqu'on avait compris que la tactique du maire d'Hénin était que Facon fasse le score le plus réduit possible afin de l'affaiblir pour la suite des événements... AA: rappelons qu'hier PW faisait état de relations très cordiales entre Dalongeville et Urbaniak...Tous deux, même s'ils faisaient souvent bonne figure en public, ne se supportaient pas. Et pourtant, ils se flattaient parfois à l'extrême comme Facon l'avait fait de manière incroyable lors des voeux 2007... »

Pas d'initiative !

Et ce qui devait arriver arriva... Au terme du premier tour, le député socialiste ne devance la candidate FN que de 3,7 points. Mais, à Hénin-Beaumont, c'est Marine Le Pen qui passe devant Albert Facon (29,23 % contre 27 % pour le socialiste), performance qui fait hurler le Courriérois en rage face à cette déconvenue qui n'a pour lui qu'un seul coupable, qui se nomme Gérard Dalongeville. À qui il interdit carrément de prendre la moindre initiative pendant l'entre-deux tours, consigne que le « pugnace barbu » ne pourra s'empêcher de transgresser. Comme d'habitude.

« J'avais prévenu Gérard Dalongeville que si je n'arrivais pas en tête, c'est qu'il y avait un problème. Il y a donc un problème. Il faudra que les uns et les autres réfléchissent. On ne peut pas se dire de gauche et, pour des raisons de tactique politique, brouiller le jeu. Il faudra que Gérard Dalongeville m'écoute un peu plus ! », tempête un Albert Facon furibard face à cet électron libre sur lequel il n'arrive pas à avoir de prise... Une semaine plus tard, le député socialiste préservera son siège sans trop trembler (avec 58,3 % des suffrages) mais sans réaliser le score dont il rêvait pendant la campagne. Son talon d'Achille reste encore et toujours Hénin-Beaumont où les gens l'ont choisi du bout des lèvres avec seulement 55,46 % des voix et, déjà, le bureau de Beaumont qui bascule vers le camp frontiste.
AA: 5 ans plus tard le candidat socialiste réalisera dix points de moins au second tour des législatives sur Hénin et 7 à 8 points sur l'ensemble de la circonscription (qui avait été modifiée entretemps, ce qui semblait favoriser le PS, puisque 2 villes socialistes avaient été ajoutées: Carvin et Libercourt). On mesure ainsi le cataclysme en cours...et on ose à peine penser ce qu'il en serait advenu de l'élection si A. Facon avait été le candidat PS!
Un résultat calamiteux face auquel on imagine que les amis de Gérard Dalongeville vont faire profil bas. Que nenni puisque sur le blog Chiffon rouge, alors animé par Jean-Pierre Chruszez, on tire à boulets rouges sur Albert Facon et sa «non campagne », démolissant au passage l'action militante de MJS catalogués d'électrons libres. La hache de guerre est déterrée !

1 commentaire:

  1. WIKIPEDIA:Le stalinisme désigne l’idéologie et la pratique politique de Joseph Staline, puis, par extension, de ses partisans ou de ses émules, qualifiés de staliniens.
    Le stalinisme est caractérisé par le centralisme et l'emploi de la force, voire de la terreur, comme mode de gouvernement, accompagnés d'un culte de la personnalité organisé autour du principal dirigeant.

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