Douze ans de descente en enfer du PS héninois (63): "Gérard Dalongeville n'a plus d'avenir politique"

Pendant que Gérard Dalongeville et ses co prévenus ruminent leur rancoeur derrière les barreaux (on ne reviendra pas en détail sur l’affaire héninoise et ses méandres qui fera l’objet d’un retour approfondi peu avant la tenue de ce procès très attendu…), le PS a très rapidement pris ses distances avec les socialistes héninois ayant, lors du fameux conseil du 6 avril 2009, voté la destitution de Marie-Noëlle Lienemann. Après que les consignes de la fédération aient été une première fois bafouées lors du vote du budget, là, Catherine Génisson ne peut plus se permettre de se laisser une nouvelle fois marcher sur les pieds. D’autant que l’interpellation de Gérard Dalongeville clarifie les choses et lui facilite la tâche. Les élus PS héninois se retrouvent donc de facto exclus du Parti socialiste. Parmi les bannis, Gérard Dalongeville, bien évidemment, mais aussi le secrétaire de section, Jean-Pierre Chruszez, Annick Genty ou encore Micheline Rudi, et ce pour une période de deux ans. En même temps, la section PS héninoise est mise sous tutelle et va rapidement disparaître des écrans de contrôle. Trois ans et demi plus tard, cette section est d’ailleurs toujours suspendue dans le vide, dans le même état qu’au 7 avril 2009 ! AA: et pourtant, Pierre Ferrari et moi-même avions proposé de remonter une section, fort des 140 adhérents potentiels qui nous suivaient. Mais, il est vrai que nous n'étions pas dans la ligne de la Fédé!  Une mise hors jeu de Gérard Dalongeville dont Albert Facon se réjouit alors sans modération, se laissant même aller à quelque confidence pour expliquer : « Lors de l’élection à la présidence de l’agglo, je suis fier d’avoir refusé ce qu’il me proposait à deux heures de l’élection, c’est-à-dire d’embaucher quelqu’un de son cabinet (AA: JP Chruszez...pourtant AF en a fait d'autres! Par ex, soutenir Dalongeville contre le candidat officiel socialiste, Darchicourt, en 2001, pour évincer et prendre la place de ce dernier à la tête de la CAHC!)). D’autres l’ont accepté ! » Et le Courriérois de lancer alors un jouissif : « Gérard Dalongeville n’a plus d’avenir politique ! » Il ne pouvait alors s’imaginer que, trois ans plus tard, toute honte bue, et un Rose mafia sous le bras, ce dernier rêverait encore de redevenir le maître d’Hénin-Beaumont... AA: c'est pour cela que je regrette que P. Wallart ne nous cite pas quelques affaires tordues, pour que ceux qui croient encore en l'innocence de GD, soient convaincus de ce qu'a pu faire l'ancien maire.

Pendant qu’Albert Facon jouit de sa revanche, Marie-Noëlle Lienemann, elle, entend bien reprendre la main. Ce qui lui est aujourd’hui rendu impossible du fait du vote qui, le 6 avril, lui a retiré sa qualité d’adjointe. Alors, l’élue socialiste espère désormais récupérer sa qualité par voie de justice, via un référé suspensif susceptible de « casser» la décision des élus héninois. Des plans qu’au parti socialiste, tout le monde ne partage guère, l’élue héninoise n’étant plus depuis longtemps dans les petits papiers de Daniel Percheron qui fera des pieds et des mains pour la faire sortir de la liste socialiste en vue des élections européennes après avoir escamoté sa vice-présidence à la Région. AA: MNL aura donc tout perdu dans son passage dans le nord, à Béthune, Lille et Hénin. Elle a su, ensuite, miraculeusement, rebondir sur ses pieds en devenant sénatrice...

Autre ennemi qu’a à affronter l’ancienne ministre que le président du MRC 62, Jean-Marie Alexandre, qui, le 6 avril, donna le feu vert à ses troupes pour un vote anti-Lienemann. Après l’incarcération de Gérard

Dalongeville, il est l’un des rares à ne pas condamner ouvertement l’ancien maire. Et, lorsqu’on lui cite le nom de Marie-Noëlle Lienemann, le maire de Souchez rétorque qu’il ne voit pas pourquoi il aurait volé au secours de quelqu’un « qui ne fait pas ce qu’il faut pour la rendre plus sympathique aux uns et aux autres ». AA: en ce domaine, c'est l'Hôpital qui se moque de la Charité, encore que MNL est sympathique et à l'écoute...!

Côté majorité municipal, les premières semaines de la vie sans Dalongeville ne changent rien au fossé qui

sépare la première adjointe en disgrâce et une équipe qui a voté sa destitution. Et continue à la battre froid. Jusqu’à l’officialisation de la suspension puis de la révocation de Gérard Dalongeville, fait inédit dans la vie politique hexagonale.. Là, Jean-Bernard Deshayes, qui ne maîtrise plus les événements (AA: quand les a-t-il maîtrisés?), donne rendez-vous à Marie-Noëlle Lienemann, pour lui proposer la place de maire. Mais elle, comme Pierre Ferrari, n’ayant désormais plus aucune confiance dans le dernier carré des fidèles à Gérard Dalongeville, refuse la proposition. AA: je rappelle que JB Deshayes est cet adjoint à la culture qui, lors du 1er mandat de GD, a osé demander, sur ordre du maire, de récupérer le fichier des abonnés de la Médiathèque aux fins de propagande électorale.

Elle a déjà un autre plan en tête !

PASCAL WALLART

AA: voyez:
-les supputations de ces jours-là: http://alpernalain.blogspot.fr/2009/04/alors-que-g.html

-un article du Monde du 16/4: http://alpernalain.blogspot.fr/2009/04/paru-dans-le-monde-ce-jour.html