Tourner la page du sarkozysme
La crise qui déchire l'UMP ne 
survient pas par hasard. Certes, elle est déclenchée par les scores 
équivalents qu'ont obtenus ses candidats à la présidencei un des tout derniers, François 
Fillon et Jean-François Copé. Certes, elle est le fruit d'ambitions 
individuelles féroces, mais la rupture s'explique par une division 
idéologique profonde au sein du parti conservateur. Elle trouve même ses
 racines dans la schizophrénie d'une grande partie des dirigeants de la 
droite, qui ne parviennent pas à conjuguer leur éthique et leurs 
ambitions personnelles.
Ainsi, Jean-François Copé, qui inventa le drame des enfants 
se faisant voler leur pain au chocolat pour ne pas avoir observé le 
jeûne du ramadan, passe pour l'héritier radical de Nicolas Sarkozy. Il 
incarne moins une résurgence néogaulliste du RPR de Jacques Chirac qu'un
 retour des jeunes loups de l'ancien Parti républicain, libéraux et 
droitiers. Mais M. Copé a fait équipe avec celui qui osa en premier 
émettre des critiques publiques contre la droitisation de la campagne de
 Nicolas Sarkozy en 2012 : Jean-Pierre Raffarin. Les libéraux 
centristes, comme l'ancien premier ministre Raffarin ou l'ex-ministre de
 l'éducation Luc Châtel, ont rejoint M. Copé, pour reconquérir le 
pouvoir. Ils savaient que leur champion devrait ménager une large place à
 un pôle centriste pour rassembler toute la droite. Ce faisant, ils 
n'ont pas mené l'indispensable clarification idéologique.
L'équipe de François Fillon apparaît plus traditionnelle, 
plus provinciale, plus consensuelle. L'unique premier ministre de 
Nicolas Sarkozy se présente comme un orthodoxe en économie, un modéré 
sur les sujets de société. Mais celui qui se disait dès 2007 " à la tête d'un Etat en faillite "
 n'a jamais eu le courage de claquer la porte de Matignon en raison du 
laxisme budgétaire de Nicolas Sarkozy, ou pour protester contre la 
dérive sécuritaire, évidente depuis l'été 2010 avec le discours de 
Grenoble sur les Roms et la déchéance de la nationalité des assassins de
 policiers. François Fillon est bloqué au centre par l'UDI de Jean-Louis
 Borloo.
" Nous sommes en train de devenir l'écurie présidentielle du Front national ou de Jean-Louis Borloo. Au choix ",
 a résumé l'ancien ministre de l'agriculture Bruno Le Maire, qui n'a pas
 choisi entre M. Fillon et M. Copé. Le péril sera encore plus grand pour
 la droite si François Hollande continue de s'affranchir de son aile 
gauche et instille une dose de proportionnelle aux législatives, rendant
 possible une alliance au centre.
Nicolas Sarkozy n'est pas le grand gagnant de cette guerre 
fratricide. Il en est la cause. C'est lui qui a franchi, lors de sa 
campagne présidentielle pour 2012, les bornes de la droite fréquentable.
 Nicolas Sarkozy, faux retraité de la politique, est présenté comme un 
recours.
C'est oublier l'équation qui fit son succès en 2007. Il 
était parvenu à réconcilier le centre et la droite populaire. Mais il a 
échoué, se montrant incapable de réaliser la rupture promise, tandis que
 son tempérament, qui a crispé toute la société française, l'a 
disqualifié. Nicolas Sarkozy n'a guère plus de chances de revenir, 
durablement et avec succès, dans la course que n'en avait son adversaire
 de 2007, Ségolène Royal.
Si elle veut se reconstruire, l'UMP doit commencer par un 
inventaire sérieux des années Sarkozy et une redéfinition de valeurs 
communes. 
© Le Monde
Personne en parle, aucune communication.
RépondreSupprimergrosse réunion cette après midi à la maison de quartier DARCY, car samedi 1er novembre le ministre de la ville sera dans les lieux.Il faut que tous soient nickel.
"Un grand journaliste est mort"... et on dirait que ça n'inspire pas grand monde, ici.
RépondreSupprimerEst-ce parce que son métier, lui aussi, aujourd'hui, n'inspire plus personne ?
Condoléances à toute sa famille.
les élus abrutis de gauche et de droite qui nous gouvernent veulent supprimer l'oreillette téléphonique dans la voiture.ben voyons,pourquoi pas la radio, ou les passagers, ou les enfants qui nous distraient en roulant .ils subissent l'influence des lobyistes qui leur graissent la patte.eux s'en foutent ,ils ont des chauffeurs avec des " bleux " en moto devant eux et des sirenes. et ils roulent sans respecter les limitations de vitesse.alors maintenant ,les cons , lachez nous les baskets et arrêtez de cumuler.
RépondreSupprimerVu dans autant vous le dire de ce jour,
RépondreSupprimerC'est chaud à courcelles !!