mercredi 26 décembre 2012

L'Egypte: nouvelle théocratie?

 
ÉDITORIAL Le Monde 26/12/2013
La victoire en trompe-l'oeil du président Morsi

Si les résultats officieux du référendum sur la Constitution égyptienne, tenu les 15 et 22 décembre, sont confirmés par la commission électorale, le président Morsi aura remporté son pari. Mais à quel prix ? Certes, 64 % des Egyptiens ont donc approuvé le projet de Loi fondamentale qu'il leur a soumis, balayant ainsi les objections d'une opposition hétéroclite, qui rejetait tant le fond du texte - trop liberticide et d'inspiration trop islamiste - que la manière dont il a été imposé, c'est-à-dire en force et sans concertation.

Mais cette majorité est un trompe-l'oeil. Les résultats sont entachés de lourds soupçons de fraude, à tel point que le président de la commission électorale s'est défaussé, officiellement pour raisons médicales, entre les deux tours de scrutin. L'on a ainsi vu des bureaux de vote laissés sans supervision d'un juge, des présidents de bureau ralentissant les opérations de vote sciemment dans les quartiers réputés favorables à l'opposition, des bulletins de vote non numérotés, des électeurs intimidés, etc. Autant de pratiques qui rappellent les dérives passées du régime d'Hosni Moubarak.

Quelle valeur peut aussi avoir une consultation à laquelle à peine un tiers des électeurs ont participé ? L'adoption de la nouvelle Constitution, qui clôt symboliquement près de deux années de transition, a approfondi les divisions entre Egyptiens au lieu de les rassembler autour d'un projet commun. Il y a désormais les islamistes et les autres. Le président Morsi en porte la responsabilité.
Depuis le début de la campagne pour le référendum, il s'est davantage comporté en chef de parti qu'en président de tous les Egyptiens, bafouant l'Etat de droit et l'indépendance de la justice pour passer en force. Les Frères musulmans, dont il est issu, ont transformé la consultation en référendum sur Dieu : celui qui vote non à la Constitution n'est pas un bon musulman, a-t-on ainsi entendu dans les mosquées et les meetings politiques, attisant les craintes de ceux qui voient dans ce texte les prémices d'une théocratie.

Ce n'est pas le moindre paradoxe que, au moment où le président islamiste égyptien divise son pays, il reste populaire dans les chancelleries occidentales. Auréolé de son élection réellement démocratique en juin 2012, il tire encore les bénéfices de sa médiation entre Israël et le Hamas palestinien, lors de la guerre brève et violente qui les a opposés en novembre.
Il ne faudrait pas que les Egyptiens soient sacrifiés sur l'autel de la stabilité régionale. Les pays occidentaux, qui ont salué la transition démocratique égyptienne, ne rachèteront pas leur long aveuglement passé envers l'autocratie de M. Moubarak en ignorant celle qui pourrait bien être en train de se mettre en place sous la houlette de M. Morsi. Leur rôle est de rappeler que l'essence de la démocratie ne se résume pas à la victoire des urnes, mais tient aussi au respect de la minorité et des règles de l'Etat de droit.

Dans les turbulences qu'elle traverse, l'Egypte a plus que jamais besoin de l'aide financière internationale : cette dernière doit s'accompagner de conditions claires en matière de respect des normes démocratiques.

8 commentaires:

  1. "l'Egypte a plus que jamais besoin de l'aide financière internationale"
    rien à branler de l'egypte des roumains des grecs ou autre !!!!

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  2. le vatican vient de dévoiler ses archives partielles depuis ces 400 derniéres années.j'attend avec impatience celle du pape qui a visité les camps de contration polonais avec la musique de musiciens juifs déportés, sous l'ére des fachistes nazis,en 1942.pie 12,pius duodécimus. alias eugénio pacelli,né à rome,le 31 mai 1876 et mort le 9 octobre 1958,toujours à rome.j'ai l'impression que cette ville porte malheur aux papes.avec un petit entracte à avignon.il osa nous dire que tout allait bien dans ces camps.il est vrai que l'église est toujours du coté du manche ,même dans les dictatures de droite et de gauche.peut-etre le croiserais-je en enfer, si par malheur,j'en deviens le locataire.!!!.mr binesse grâce à vous ou à cause de vous,vos héritiers,vos descendants et les héninois ne pourront ,à cause de votre incompétence notoire consulter les archives locales que vous avez laissé piller 2 fois.vous ne laisserez aucune trace de votre passage hasrdeux à la mairie,grâce à l'aide de la mafia socialiste.sauf celle d'avoir casé votre gendre non officiel,dans une société de transport à la con. et d'avoir conserver ,contre vent et marée et indécrotablement un maitre nageur d'une insigne nullité.si par malheur nous nous croisons chez satan,évitez moi.je risque de vous en mettre une qui vous enverrait très longtemps chez le dentiste local.car mon grand-pére avec qui j'ai passé ce réveillon de noel,m'a encore répété invariablement." mort aux cons ".

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  3. Tant que les touristes peuvent se rendre sur les sites archéologiques, sans risquer de se faire tuer (c'est déjà arrivé), l'occident ne fera rien des affaires internes du pays.
    Dans le fond, ce n'est à nouveau qu'une simple histoire d'immobilisme, pour ne pas de dire de momification.

    Tom Jericho.

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  4. A 14:35
    Des centaines, des milliers de curés, prêtres... sont morts dans les camps ou fusillés lors des conquêtes nazis. Idem en Russie, ou dans les territoires conquis après la guerre.
    L'église a d'abord été au XX siècle une voix dissidente. Ses hautes instances se sont vautrées dans un tas de "trucs", c'est vrai, mais en bas, il y avait aussi des êtres admirables. Je ne mets pas tout le monde dans le même sac, ni en haut ni en bas. Pourtant, force est de constater que la religion n'entraine pas tous ses ouailles vers l'abandon, de ses valeurs notamment, ce qui est rassurant.

    Pour les archives... ;)

    Tom Jericho.

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  5. BARAK EST D ACCORD POUR AIDER.......SI ON TROUVE DU PÉTROLE SOUS LES PYRAMIDES. signé CORDON

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  6. bon , y il a des commentaires !! "dors mon con "

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