Un anniversaire...
Les députés français et allemands se retrouveront demain au Bundestag pour célébrer en grande pompe le 50e anniversaire du traité de l'Elysée. Cette rencontre spectaculaire sera précédée d'un conseil des ministres commun à la chancellerie, autour d'Angela Merkel et de François Hollande, qui publieront à cette occasion une "déclaration du cinquantenaire" réaffirmant la volonté des deux pays de poursuivre cette collaboration à nulle autre pareille.
La volonté de de Gaulle et d'Adenauer de réconcilier les 2 peuples, 17 ans seulement après 1945, 44 ans après le traité de Versailles et 92 ans après 1870, n'a peut-être pas encore été appréciée à sa juste valeur...Qui imagine aujourd'hui que les 2 pays puissent se combattre, 68 ans après la capitulation de 1945, alors qu'elles le firent, naguère, 3 fois en 70 ans? Peu d'accords concrets, certes: quelques réalisations, en matière de défense (EADS, une brigade commune), peu de résultats en matière économique ou de politique étrangère, mais ce qui compte, c'est l'état d'esprit. Les responsables politiques n'ont cessé, depuis 50 ans, d'être en contacts réguliers, informels ou non. Sans cette bonne entente, l'Europe, déjà en mal d'efficacité, n'existerait pas...L'Allemagne et la France en sont les moteurs et aucune avancée ne peut se faire sans leur aval: bien entendu, on ne peut s'en satisfaire, car c'est largement insuffisant. Mais cela a, au moins, le mérite d'être!
A elle seule, cette entente justifie l'existence de l'Europe.
RépondreSupprimerN'en déplaise aux nationalistes de tous bords.
Soyons heureux de ne vivre aucune guerre, fusse-t-elle mondiale, comme ce fut le cas pour nos grands-parents. Et combattons celles et ceux qui voudraient remettre en question l'idée même de l'Union Européenne. Pas par les armes, mais par les urnes !
Tom Jericho.
Tom Jéricho est bien jeune ! pour ce qui me concerne, ce furent mes parents; pour toi aussi, Alain !
RépondreSupprimerIl nous est resté un brin d'esprit de résistance, en tout cas un refus catégorique de toute forme de soumission.
Et surtout, le fait que nos parents ont combattu un système totalitaire qui avait su imposer sa loi à l'Allemagne et à bien d'autres pays des "puissances de l'axe".
J'observe à travers vous, Tom Jericho, que cet état d'esprit résistant n'est pas mort!
Il fait simplement anomalie dans notre département; en tout cas, les tenants du pouvoir local font en sorte de l' éliminer depuis des lustres... au nom de la gauche, cela va de soi...
A 13h08
RépondreSupprimerNos grands-parents on fait la guerre de 14 vous savez. Ce qui fait que je ne suis pas si jeune que vous le croyez ;)
Tom Jericho.
Je suis déçu, Tom Jéricho; moi qui espérait encore voir souffler cet esprit de résistance chez des jeunes engagés à gauche...
RépondreSupprimerA vrai dire, ils sont ailleurs. Le peu qui y militaient ont été soit exclus, soit dégoûtés, et se retrouvent soit sous d'autres formes, soit ailleurs...
Je vais faire entendre un peu de dissonance...
RépondreSupprimerMais tout ça n'est justement qu'un état d'esprit.
C'est pas parce qu'on répète "nos amis allemands", qu'ils sont nos amis pour autant !
L'état d'esprit, n'est pas une cause, mais un effet. C'est un rapprochement , historiquement produit par la nécessité, pas par la volonté. C'est pour cela qu'il y a " Peu d'accords concrets (...) peu de résultats en matière économique ou de politique étrangère "
D'ailleurs , les divergences ont été visibles pendant la crise. L'allemagne , chef de l'austérité droitière, leader des "pays du nord". La France , chef du club des déficitaires, leader des pays du sud.
La France tournée vers le sud ( Union pour la Méditerrannée de Sarkozy, même discours chez Melanchon ) , et l'Allemagne vers l'Est ( Accords et contrats avec la Russie et la Pologne , ++ )
Alors si la nécessité a réussi a faire de la France et l'Allemagne des proches partenaires, elle peut aussi en faire des adversaires.
A 19H28: oui, le risque existe, d'où l'obligation de tisser des liens...Les réunions régulières entre les différents ministres des 2 pays font partie de cette "ardente" obligation...
RépondreSupprimerCe présent strictement gestionnaire de la crise européenne ouvre des failles dans la politique commune ( le danger des extrémistes fascistes notamment).
RépondreSupprimerCe retour "identitaire" et nationaliste, je n'en veux pas,
" car il y a des gens que j'aime à Göttingen"...
L'Europe ne devrait elle pas aussi et plutôt se mêler de culture?:
multilinguisme, pôles traduction
( modestement, nous manquons de traductices, teurs, dans les écoles pour l'accueil des parents d'enfants primo-arrivants. Là je sors de l'Europe, mais...), Erasmus pour tous, pourquoi pas?. Ce proframme Erasmus a bien failli définitivement passé à la trappe sous la gouvernance Sarkozy.
Les effets de la crise nous incite au repli. Les effets de la rencontre culturelle et linguistique sont toujours "défroissants" mais aussi créateurs d'emplois. Il nous manque le désir.
oups, programme,passer , incitent...
RépondreSupprimerMary, vous avez raison: on l'oublie trop souvent, l'Europe doit être culturelle ...ou ne sera pas!
RépondreSupprimer