Les 2 "affaires" héninoises en cours vues par La Voix du Nord

Pour ceux qui penseraient que j'élucubre en parlant de ces affaires récentes (qui viennent après celles de Birembaut, Kalyps, la légionelle, la police municipale, le trail...), voyez ce qu'en dit (ou laisse entendre) P. Wallart, pourtant tenu à une certaine "objectivité"...Je rappelle que, mis à part La Voix du Nord et moi-même, aucun autre média (notamment de la blogosphère) ne fait état de ce climat délétère et pourri...Et encore, je ne parle pas de l'échec des négociations sur le réglement intérieur (le maire et le DGS ont même réussi à faire l'unanimité des syndicats contre eux, alors qu'ils étaient divisés jusqu'alors), ni sur les régimes indemnitaires, réforme pourtant promise depuis 3 ans  tant ils sont iniques! 

L'un de ces blogs poussant même (tout en faisant fi d'un droit élémentaire: le droit à l'image) le ridicule, l'inconscience et le soutien aveugle au Maire, jusqu'à écrire, à propos de ce que j'écris: "scoops quotidiens aussi superficiels que bien souvent invérifiables et dont la très grande majorité (AA: des lecteurs) se contrefiche éperdument [...] et nous offre [...] des moments de fous rires et de pur plaisir". La démocratie mérite nettement mieux que cela! Mais Hénin a les démocrates qu'elle mérite...

Enfin, je voudrais rappeler que, à l'instigation du PS et d'autres partis de gauche, en 2008, l'union sacrée autour de G. Dalongeville s'était produite: chacun restant silencieux sur la gestion du maire sortant pour ne pas faire gagner le FN. On a vu ce qu'il s'en est suivi...Ce silence est une nouvelle fois en train de s'installer et on est prêt à tout accepter. J'avais déjà dénoncé cette illusion en 2008 et je réitère le même avertissement, aujourd'hui: ce n'est pas en se taisant que l'on respecte la démocratie, mais c'est en la faisant vivre! 

La Voix du Nord 4 janvier 2013 

Qui est « in », qui est « out » ?

Pas de trêve des confiseurs dans les couloirs de l'hôtel de ville d'Hénin-Beaumont où ces festivités de Noël auront eu une surprenante saveur pimentée.

Tout a commencé le vendredi précédant Noël dans des circonstances quelq'ue peu confuses qui ont amené, en fin d'après-midi, le DGS et son directeur des affaires financières à en venir aux mains. Une affaire qui, bien qu'elle se soit jouée dans la plus stricte intimité, aura aussitôt généré un énorme buzz en ville. Et aura rapidement été suivie de conséquences pour le DAF qui s'est vu infliger une suspension à titre conservatoire, avant qu'un conseil de discipline ne sanctionne ou non officiellement les faits. Dont il reste à établir les tenants et aboutissants... Nous y reviendrons dans une toute prochaine édition.

Une mise à l'écart qui a eu rapidement des conséquences, le chef de service ayant vu son portable professionnel réduit au silence dès vendredi dernier. Et a bien failli ne plus pouvoir avoir accès à son bureau puisque les services techniques avaient reçu comme consigne d'en changer le barillet. Las, un vilain bois ayant par trop gonflé aura finalement rendu cette opération impossible !

En attendant, hier matin, alors que le DAF est arrivé en mairie, comme si de rien n'était, il a eu le droit à un curieux comité d'accueil, le DRH ayant alors demandé la présence d'un huissier pour faire officiellement comprendre au cadre suspendu qu'il n'était pas le bienvenu à son poste. Une affaire empoisonnée (une de plus !) qui pourrait bien connaître très rapidement de nouveaux développements. Quant à la préparation du budget 2013, maintenant qu'il est privé de maître d'oeuvre, elle a déjà une conséquence directe : le retour en force du cabinet Kalyps en mairie depuis quelques jours.

AA: il y a en effet beaucoup de questions à se poser sur cette affaire:

- personne n'ayant été présent lors de cette soit-disant rixe et les déclarations des 2 protagonistes étant contradictoires, on peut se demander sur quels éléments on s'est basé pour suspendre un seul des 2 cadres. J'avais proposé, dans les heures qui ont suivi les faits, que tous les 2 soient suspendus, puisqu'on ne savait pas qui avait raison. Evidemment, comme il s'agissait du DGS, qui se révèle comme le véritable décideur dans cette mairie, il n'en était pas question...

- étonnant qu'un arrêté ait pu être pris, alors que la délégation générale du Maire, en son absence, revenait expressément, au 1er adjoint.  On comprend que le Maire puisse se méfier de G. Bouquillon, mais il ne lui a pas retiré sa délégation de signature, à ce que je sache. Il conviendra donc de vérifier la légalité de cet arrêté, que le Préfet, dans ce cas, peut faire annuler.

- nul doute que le personnel communal sera choqué d'apprendre que l'on peut être suspendu sans preuve et que le DGS est véritablement intouchable et omnipotent. On se doute bien que, sur le fond, le DAF va exercer un recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif, ce cas relevant bien de la plus grande iniquité et du non-respect de la présomption d'innocence. Nous ne sommes pas loin des "lettres de cachet' sous l'Ancien Régime où le Roi de France pouvait envoyer au cachot qui bon lui semblait!

- enfin, je rappelle toutes les suspicions que j'ai déjà évoquées sur le cabinet Kalyps (retenu, semble-t-il, pour pallier à la défection du DAF), qui, non seulement a déjà profité de marchés "saucissonnés" (pour échapper aux procédures de marché publics: plusieurs lots de moins de 4000 euros), mais, dans un des lots évoqués, n'a toujours pas adressé ses conclusions, plus de 18 mois après la fin de sa mission (marché entièrement payé, bien entendu). Savoir qu'il est de nouveau attributaire d'un marché important (quelle procédure a été mise en place pour le désigner?) alors qu'il n'a pas terminé la précédente mission,ne peut qu'exacerber nos doutes. A toutes fins utiles, s'il venait à quiconque de s'effaroucher de ce qui précède, il faudra bien que le cabinet Kalyps fasse état des soi-disant entretiens avec les responsables des services concernés: cela risque d'être très difficile pour lui...Mais nous y reviendrons prochainement.

Pendant que le DAF est momentanément persona non grata en mairie, il en est un qui y a désormais u nall access, c'est Kevin Joriatti. Car, si la création de son poste a été retirée de l'ordre du jour du conseil municipal, le nouveau directeur des sports a finalement été nommé par simple arrêté (provisoirement on l'imagine) sur une base qui pourrait être le poste de responsable de pôle laissé vacant par Marco Bernalicis.

Le nouveau directeur de service est bien arrivé ce mercredi au service des sports où il a commencé à prendre ses marques. Et organisera en début de semaine prochaine sa première réunion de service.

AA: Rappelons que M. Bernalicis avait sous sa responsabilité la culture, le sport et la jeunesse. Je ne suis pas sûr que le jeune Joriatti ait une quelconque compétence en matière de culture...Bien sûr, il s'agit d'imposer ce candidat par tous les moyens alors qu'il n'est pas fonctionnaire, que d'autres candidats se sont manifestés sans avoir été entendus et que l'arrêté pris ne l'a pas été à la suite de la procédure adéquate (le précédent arrêté, susceptible également de recours, recrutant K. Joriatti, de mi-novembre à mi-décembre, pour s'occuper des 3 jours du trail, était tout aussi illégal, la recrue ayant quand même été payée 4000 euros pour ces quelques jours de travail).

On peut donc légitimement se poser la question de pourquoi ce forcing. Quel intérêt a le DGS de faire embaucher à tout prix K. Joriatti? Pourquoi le maire se laisse-t-il imposer tous ces diktats, malgré toutes les préventions qui lui sont fournies? Qu'y a-t-il entre le Maire et le DGS pour que l'un obéisse à l'autre? Qu'allons-nous découvrir, dans quelque temps? Qui tient qui? Telle est la question à l'ordre du jour.