2- Les biens culturels
- la révolution est beaucoup plus rapide dans la presse. La plupart des médias écrits joue encore sur les 2 tableaux avec une édition papier et une édition numérique souvent très enrichie. La qualité de certains sites (Le Monde, Médiapart...) préfigure ce que sera l'avenir proche : la fin du papier en ce domaine... Le nombre d'utilisateurs augmente sans cesse et bien des anciens qui ne jurent que par "le papier que l'on sent au bout des doigts" se sont mis au numérique. Avant 10 ans, vous n'irez plus chercher votre journal chez votre marchand. Non seulement le Net permet de suivre l'actualité minute par minute, mais il possède une qualité encore méconnue, à savoir l'interactivité. Comme sur les blogs, vous pouvez commenter les articles, donner votre avis, réagir. Cela pourrait redonner goût à la politique pour tous ceux qui sont désenchantés. La démocratie y gagnera, parce que l'information circule. En effet, aujourd'hui, on souffre de la rétention d'infos par les politiques et du monopole d'une presse régionale astreinte à une certaine retenue pour ne pas mécontenter ses financeurs. Le passage au numérique de la presse pourrait être donc une nouvelle respiration de la démocratie. Les autres avantages du numérique sont également déterminants : les liens, les archives, les revues de presse...
- les livres numériques, notamment en France, ont encore du mal à s'imposer, malgré le confort de lecture, nettement amélioré... Je pense que c'est dû aux prix qui devraient normalement être plus bas, mais qui, en réalité, aujourd'hui, ne sont pas un argument décisif. Il est vrai que la librairie est encore un lieu convivial où l'on peut feuilleter les livres avant de se décider d'acheter. L'évolution prendra plus de temps que pour la presse...Le tout-numérique ce n'est pas pour tout de suite et le prix sera un facteur déterminant de rupture. Évidemment, cette évolution rendra indispensable une redéfinition du rôle des médiathèques : celles-ci devraient constituer un pôle d'échanges et de convivialité. En matière scolaire, l'enseignement devra s'adapter à la fin de la sacoche bourrée de livres, mais aussi de gommes et de crayons... Outre l'apprentissage de la lecture et des matières enseignées qui devraient être révolutionnés (on n'enseignera plus l'histoire de la même façon, par exemple), qu'adviendra-t-il de l'écriture ? Aura-t-on encore besoin d'écrire de façon manuscrite dans 20 ans ? Probablement pas...
- quant aux cinémas et aux théâtres, il est fort probable que l'on va assister, là aussi, à des révolutions. Avec le développement des "home-cinémas", le "ciné chez soi" va se développer, mais aussi le "ciné partagé" : dans les immeubles collectifs, une salle commune pourra être aménagée pour des projections de films. De même la convivialité consistera à inviter des amis chez soi pour des séances cinémas. Quel sera alors le sort des multiplexes actuels ? On peut imaginer une reconversion en retransmission sur écran géant de compétitions sportives ou de spectacles (théâtre, concerts...). Aujourd'hui, certaines salles se sont lancées dans la retransmission d'opéras avec des affiches exceptionnelles. Mais il n'y aura plus besoin d'autant de salles.
Cette évolution éventuelle des multiplexes pourrait se traduire également par un abandon des lieux pour une installation dans les centre-villes, et, donc, même phénomène que pour les hypermarchés, avec les conséquences que celles évoquées précédemment.
Quant aux théâtres, peut-on imaginer leur disparition ou leur reconversion? Comme pour tous les spectacles vivants (concerts notamment), on peut difficilement imaginer que la comédie (au sens large) disparaisse, malgré la concurrence des retransmissions...
- je mettrai les musées sur le même plan que les spectacles vivants : même si les visites virtuelles vont se développer, leur disparition à moyen terme est improbable. Au contraire, le numérique devrait enrichir les expositions et attirer un nouveau public, de jeunes notamment. On le voit avec le succès du Louvre-Lens (on vient de dépasser les 300 000 visiteurs alors qu'il a ouvert au public le 12 décembre dernier !)
LOUVRE LENS? PETIT JOUEUR! CINÉMA ESPACE LUMIÈRE 500 000 ENTRÉES DE PUIS DÉCEMBRE 2010! signé SR71
RépondreSupprimerLa question des services payants sut Internet va se poser. Ex : pour accéder aux articles complets de la VDN, il faut s'abonner en ligne, idem pour de nombreux articles de Libé.fr, Médiapart est un site payant.
RépondreSupprimerLe coût sera un frein à la circulation de l'information.
les conneries du jour,tirées du livre « le dictionnaire de laurent baffie « .à ne pas confondre avec les binaissades quotidiennes.
RépondreSupprimerCheval : le cheval c'est comme une belle fille : quand on monte dessus,on regarde tout le monde de haut,
chèvre : poupée gonflable du légionnaire,
Je vous cite : "on souffre de la rétention d'infos par les politiques et du monopole d'une presse régionale astreinte à une certaine retenue pour ne pas mécontenter ses financeurs. Le passage au numérique de la presse pourrait être donc une nouvelle respiration de la démocratie."
RépondreSupprimerCe n'est mon sentiment. Les financeurs eux, seront toujours là, sous forme de pubs notamment. Il n'y a juste que la page qui change (papier/web), la pub reste. Les moyens de pression aussi.
Tom Jericho.
Il me paraît peu probable que la presse régionale censure les réactions de ses lecteurs. Si elle le fait, en dehors des cas de diffamation, nul doute que cela se saura via les blogs...
SupprimerDe plus, si un quotidien s'amusait à cela, je vois très bien des mini-journaux numériques s'ajouter aux blogs...