Carnets du dimanche

1- C'est la fête à Christine !

Quelques tweets de Christine Boutin, ancienne antipacsiste viscérale et aujourd'hui, vent débout contre le mariage gay:

- "Quand on est Democrate et Républicain le vote à mains levées du #senat #mariagegay est une injure sans limite". Mais Christine, le vote à mains levées est de droit, sauf demande contraire, mais tes copains de l'UMP n'ont pas bougé...

-  "Panique au #GVT (AA : gouvernement) : OJ (AA: ordre du jour) accéléré pour #mariagegay : acceleration les colères multiples et grandissantes du peuple de France guerre civile". Oui, on en a assez de tes amis de Civitas et il faut en finir avant qu'un gosse ne soit touché !

- "Si #Référendum ! Le #MariageGay doit être une des questions posées sinon , on coche NON à tout ! #resistance". On t'a expliqué, Christine, que le recours au référendum pour une question sociétale est illégal !

- "Sur quelle autorité s'appuie ce gouvernement pour présenter aujourd'hui un texte de changement de civilisation ?" Euh...le peuple français a voté pour lui, il y a moins d'un an...

- #MariageGay : Tout s'explique ! le trésorier @fhollande qui aurait des comptes aux îles caïmans est aussi le directeur du magazine #Tetu (AA : magazine des gays). Là c'est très fort, Christine. Tu as tout compris à la politique...En fait, c'est vrai, c'est le cosmopolitisme judaïco-maçonnico-homosexuel qui gouverne la France.

En dehors des tweets : suite à un passage sur Canal plus d'Audrey Pulvar et Roselyne Bachelot celles-ci se moquent d'elle :

"Existe-t-il plus homophobe qu'un ancien ministre et une journaliste singer des lesbiennes pour m'offenser? Moi je m'en fous de leur niaiserie". Peut-être que tu refoules ton homosexualité, Christine...

2- Trois chanceux :

A toute chose malheur est bon, le scandale Cahuzac a permis à trois hommes politiques d'échapper à la vindicte :

- "Le mieux servi par la chance est, sans conteste, Jean-François Copé. Voilà huit jours, il s'apprêtait à vivre des moments pénibles. Publié peu auparavant, le livre de Carole Barjon et Bruno Jeudy (Le Coup monté, Plon, 210 p., 14 €) disséquait par le menu la manière dont il s'est emparé de la présidence de l'UMP, le 18 novembre 2012. Annonce de sa victoire alors que la moitié des bulletins n'avaient pas été dépouillés, oubli des résultats de trois départements d'outre-mer, pressions sur l'arbitre supposé de la régularité du vote : tout démontre une manipulation et une conception pour le moins " bananière " de l'élection.

C'est pourtant le même qui, dès l'explosion de la bombe Cahuzac, a pris le ton de circonstance pour jouer les pères la morale, dénoncer ce " mensonge d'Etat ", exiger que le président " s'en explique devant les Français " et clouer au pilori cette " gauche donneuse de leçons ". Le même qui, ensuite, a carrément accusé François Hollande de " devenir le chef d'un gang, le chef d'un clan ". Jugement d'expert, assurément !" Je me demande si, finalement, JFC ne joue pas pour Sarko ou Fillon. En effet, en sabotant sa propre candidature, en faisant tout pour être un des hommes politiques français les plus détestés (et détestables), il prépare le chemin pour N. Sarkozy ou, à défaut, F. Fillon. 

- "Autre chanceux, le sénateur socialiste et toujours président du conseil général des Bouches-du-Rhône : Jean-Noël Guérini. Le 2 avril au matin, il était en garde à vue, avec son frère Alexandre, dans les locaux de la gendarmerie de Marseille. Déjà mis en examen dans un dossier concernant l'attribution et l'exploitation de décharges d'ordures, les deux frères devaient être entendus dans une autre affaire, portant sur des malversations financières de grande ampleur sur des marchés publics. " Dossier à caractère mafieux ", avait souligné le juge d'instruction pour justifier sa demande de levée de l'immunité parlementaire du sénateur.

Un malaise et une hospitalisation ont mis un terme à sa garde à vue et lui ont permis, provisoirement, de passer entre les gouttes. Mais il ne fait pas de doute que, ce jour-là, la grande arnaque de M. Cahuzac a opportunément éclipsé les truanderies marseillaises." Mais on continue à trucider à qui mieux mieux à Marseille: n'y voyez aucune intention malveillante de ma part. La "bonne Mère" (rien à voir avec le maire, Jean-Claude Gaudin) continue de veiller sur Marseille...

- "Dans un tout autre registre, le grand rabbin de France peut, également, remercier l'ancien ministre du budget. Accusé de plagiat, notamment dans son ouvrage Quarante méditations juives (Stock, 2011), Gilles Bernheim s'en était défendu avec énergie. Le 3 avril, au plus fort du séisme Cahuzac, il a fini par reconnaître sa " terrible erreur " d'avoir confié une partie des recherches et de la rédaction de ce livre à un étudiant. " J'ai été trompé. Pour autant je suis responsable ", a-t-il admis.

Ses ennuis ne sont pas terminés pour autant. Trois jours plus tard, le ministère de l'éducation nationale a confirmé un autre soupçon : cela n'enlève rien à sa hauteur de vues reconnue, mais M. Bernheim n'est pas agrégé de philosophie, comme il s'en prévalait jusque-là. L'indignité de M. Cahuzac n'aura pas lavé le grand rabbin de la honte qui l'accable ; mais elle en a sans doute atténué l'impact immédiat." Ne croyez pas, maintenant, que n'importe qui peut devenir grand rabbin de France : d'abord, et c'est le plus difficile, il faut être juif (et probablement, circoncis); ensuite, il faut savoir lire les prières à défaut de connaître l'hébreu; enfin, on demande, à défaut d'être agrégé en la matière, un minimum de connaissances philosophiques. Et même avec tout cela, vous n'êtes pas sûr de décrocher le job ! 

(tiré d'un article de Gérard Courtois dans le Monde du 15/4)