Lu dans le Canard

 Comme d'habitude, le Canard Enchaîné a fait fort dans l'humour politique...

- Transparence des élus.  Hollande en fait tout un fromage : "Désormais, c'est moi...l'édam de fer !".

Décidément il n'a pas digéré le décès de Maggie...

- Débat musclé sur le "choc de moralisation" politique Ça tourne au Cahuzac de noeuds !

Mais Hollande a plus d'un tour dans son sac...

- Le mur du çon. Percuté par Eva Joly, avec ses lunettes vertes, qui a déclaré, sur BFM TV (8/4) : "Mon patrimoine est complètement transparent. J'ai déclaré jusqu'à mes kayaks; ils valent cher parce qu'ils sont en carbone." Transmis à Hollande, qui rame aussi mais n'a pas déclaré son pédalo.

Ils traverseront peut-être l'Atlantique ensemble, mais Valérie T pourrait ne pas voir ça d'un bon oeil...

- Tajine sauce hollandaise. Jean-Yves Le Drian avait fait savoir au chef de l'Etat en conseil des ministres que le jeune dromadaire qui lui avait été offert à Tombouctou, "égaré" pendant quelques jours, "avait été retrouvé" et qu'il se portait bien, ainsi que "sa famille d'accueil". Hélas, un grand malheur est, semble-t-il, arrivé. Un télégramme diplomatique, marqué du sceau "confidentiel" et transmis le 5 avril au ministère de la Défense, à Matignon et à l'Elysée, suggère cette issue dramatique : "Plusieurs médias maliens font état de la fin tragique du dromadaire offert au président de la République. Il aurait fini en tajine au profit de la famille d'accueil à laquelle il avait été confié."

On redoute une plainte de Brigitte Bardot contre Hollande, qui aurait dû accueillir ce pauvre dromadaire dans les jardins de 'Elysée.

D'autant plus qu'il pouvait être facilement transporté du Mali vers la France avec les kayaks et le pédalo...

- De Valérie Pécresse (ITélé 3/4): "Malheureusement, il y a en politique beaucoup de gens honnêtes..." Un lapsus malheureux.

Et heureusement, il y a des gens malhonnêtes : on attend ce prochain lapsus...

- Coup de tabac pour Marine. Comme au temps de papa, "tête haute, mains propres". Mais aujourd'hui, profil bas. Après un début en fanfare au cours duquel elle n'a pas hésité à demander la démission du gouvernement et la dissolution de l'Assemblée, Marine Le Pen a été contrainte de choisir le registre défensif. Plusieurs journaux ont révélé, mercredi 3 avril, que le compte de Cahuzac en Suisse avait été ouvert par un de ses proches, Philippe Péninque. Ancien du GUD, groupuscule de l'extrême-droite musclée, cet avocat est resté un intime de la patronne du FN, tout en demeurant, comme quelques autres fachos, l'un des grands potes de Cahuzac.

Interrogée sur RTL le 3 avril, la Présidente du FN jouait moderato cantabile : "Ouvrir un compte à l'étranger, ce n'est pas un délit". Et d'accuser : "Le système cherche à m'associer à cette affaire par un biais ou par un autre, ce qui est absolument délirant." Délirante, aussi, l'idée que Marine n'ait pas été mise au parfum par son ami et conseiller. Et pourtant, toutes ces années, elle n'a rien dit. Un brin gênée peut-être ?

Dans la foulée, Marine Le Pen défendait l'honneur du parti, le lendemain sur LCI : "Le FN n'a jamais été mis en cause ! Jamais ! Dans aucune affaire !" A  croire que Pierrette, sa maman, a oublié de l'affranchir sur ce secret de famille : Jean-Marie Le Pen s'est fait, lui aussi, ouvrir un compte au pays du chocolat. C'est même Pierrette qui a lâché le morceau, en 1992, racontant que son mari avait planqué au moins 40 millions de francs (soit 6,10 millions d'euros) à l'UBS de Genève. Le magot était alors cogéré par un éditeur français, Jean-Pierre Mouchard, trésorier de l'association de financement du FN, Cotelec. La somme sera ensuite transférée sur un compte à la banque suisse Darier. Toujours selon les commérages de son ex, Le Pen rapatriait son pactole en France par petits morceaux, en téléphonant d'une cabine publique. Il indiquait alors le nombre de "petits nègres" qu'il voulait transférer, cette délicate unité de mesure correspondant à 10 000 francs (soit 1500 euros).

Selon sa fille préférée, Le Pen n'a, en outre, "jamais fraudé le fisc". C'est un peu vite dit, car, en décembre 2005, le Conseil d'Etat l'a condamné pour "son intention de se soustraire à l'impôt et donc sa mauvaise foi". Une société immobilière contrôlée par le fondateur du FN lui louait à prix d'ami sa somptueuse villa de Saint-Cloud. Il a dû payer un redressement de 130 000 euros.

Un peu cher, pour un contribuable irréprochable.

Tel est pris qui croyait prendre ? L'arroseuse arrosée ? Il faut tourner sept fois sa langue..?