Comme le savent les lecteurs fidèles de ce blog, la Soginorpa (Société de gestion immobilière du Nord-Pas-de-Calais), chargée de gérer les 62 000 logements miniers, est une filiale de l'Epinorpa (établissement public de gestion immobilière du NPDC), sorte de holding contrôlée par la Région, présidée par l'incontournable Jean-Pierre Kucheida qui l'a quittée depuis juin 2012. AA : le successeur de JPK est Jacques Vernier, polytechnicien, maire UMP de Douai, homme affable et dynamique. Mais que la Sogi, pièce maîtresse du dispositif politico-administratif-financier socialiste, soit maintenant présidée par un homme de droite, ne peut que poser question. Certes, les relations Percheron/Vernier ont toujours été cordiales, mais cette transmission cache quelque chose : "patate chaude" contre service rendu ? Partage du pouvoir ? Qu'a derrière la tête le macchiavélique Percheron pour se défausser ainsi ?
Rappelons que les élus du Pas-de-Calais avaient pris, dans les années 90, le contrôle de la gestion du logement minier par le biais d'une société d'économie mixte, la Sacomi, présidée par JP Kucheida. Après la dissolution des Houillères, ces élus veulent récupérer ce patrimoine pour avoir la maîtrise de leur politique urbaine : logements vétustes, routes, voierie, terrains de sport... tout est à faire ! Conserver la population et attirer des classes moyennes, voilà le credo de Percheron et Kucheida. La récupération du logement social a donné un pouvoir considérable aux élus.
Le rapport de la CRC du 8/7/2011 (que j'avais dévoilé dès janvier, sous sa version provisoire, mais qui ne fut pas modifiée) avait révélé des anomalies dans les appels d'offre et une gestion à risque, "gestion complexe, voire opaque, en raison de l'ingéniérie financière mise en oeuvre, dont certains aspects sont aujourd'hui prohibés en raison de leur nocivité". Les" swaps" consistaient à proposer d'abord des taux attractifs, en début de prêt, se transformant ensuite en taux variables indexés sur des indices monétaires ou boursiers. En fonction de l'évolution de ces indices, les taux peuvent baisser ou... remonter, dans des proportions parfois considérables. Résultat : au 31/12/09, une ardoise de près de 57 millions d'euros.
Quant aux anomalies dans l'absence d'appels d'offres et de sélection des entreprises (pas les mieux-disantes), on peut se poser des questions : financement politique ? Enrichissement personnel ? La justice s'y penche...
L'expert-comptable mandaté par le comité central d'entreprise a souligné les difficultés rencontrées dans l'exercice de sa mission, du fait d'une "attitude défensive" de la direction de la Sogi, société "à finalité politique, gérée par des politiques". "Là où nous devrions avoir une logique économique avec une rationalité économique, nous avons parfois des décisions politiques qui n'obéissent pas à la rationnalité économique".
Dans la "galaxie" du logement minier, la planète Epinorpa-Soginorpa n'est pas seule : outre "Maisons et cités", enseigne commerciale de la Soginorpa et présidée, évidemment par JPK, la Centrale foncière régionale (CFR) vite fermée du fait d'un scandale dont on parlera plus loin, Pas-de-Calais Habitat, Adévia gravitent sous la houlette d'un petit groupe d'hommes inféodés aux barons tel l'ancien DG de la Soginorpa, Dominique Deprez. La PJ de Lille écrit que pendant sa direction, "il semble que les relations familiales et personnelles aient une part importante dans les motivations d'embauche", en citant des cas avérés (rapport sur la Sacomi dans les années 90). Ainsi ce chef de projet PS, embauché à temps partiel pour une mission d'assistance et de conseil et dont la note de synthèse contient une page de transmission, une page d'introduction et 4 pages de plan, le reste étant constitué de 37 pages recto-verso de photopies tirés du journal Le Moniteur. A cette époque également, les enquêteurs constatent 245 000 euros de travaux dans le logement de fonction de Dominique Déprez "faits susceptibles de poursuites pénales des chefs d'abus de confiance". AA: on sait que le dossier Sacomi a été classé sans suite... Aujourd'hui, D. Déprez a été remplacé par Dominique Soyez, un homme de D. Percheron, puisqu'il fut le Directeur général-adjoint administratif et financier du Conseil régional. AA : Le nouvel homme fort de la Sogi a réussi à faire basculer le syndicat majoritaire CFDT, pourtant à l'origine de beaucoup d'informations sur le fonctionnement de l'entreprise. Claude Buquet, son secrétaire, a longuement été interrogé par la police judiciaire et je ne serai pas surpris que la justice trouve là matière à exercer des poursuites...
LE POISSON......SURTOUT CHYPRIOTE...EST BON POUR LA SANTE( les murs)signé MIGOYAN.
RépondreSupprimerIdem chez Adevia qui va couter bien cher aux contribuables. On parle de 25 M €. Vivement les elections que ces voyous rendent enfin des comptes
RépondreSupprimerVoyez sous le post "La Fédé Chap 6: Les bannis (3)" un commentaire de Stella Duneufjardin ainsi que ceux qui ont suivi...
RépondreSupprimerle dictionnaire de laurent baffie.
RépondreSupprimermèche : touffe de cheveu qui peut donner un air très méchant si elle est associée à une petite moustache,
méditer : rentrer à l'intétieur de soi,
contraire : sodomiser,
peut on espérer que la justice des hommes leur demande de rembourser sur leur deniers et avoirs, biens personnels a voir le caractère délibéré de mauvaise gestion...?
RépondreSupprimerj'en doute fort;ils ont mis a l’abri leur descendant sur le compte de nos parents mineurs....!