"Vous dites tout et son contraire, Monsieur Mazzolini. Oui et non, Madame la Présidente" !
Cette audience a été consacrée aux sociétés I Clean et ISA. Mais elle a été marquée par ce qui restera un des grands moments de ce procès : l'intervention étonnante (et involontaire ?) de JP Chruszez...
I Clean (spécialisée dans le nettoyage) : la gérante est Madame Watteau, mais le véritable patron est M Mazzolini, personnage truculent et haut en couleur, de type mafioso ou parrain, et qui ne s'embarrasse pas de précautions oratoires : du brut de décoffrage, pas toujours très compréhensible dans ses propos, vu un accent dont ne sait qualifier l'origine. Il est également patron de ISA (surveillance, gardiennage), et, en fait, cogérant avec son fils (dont il ignorait qu'il possédait un Deug de droit...).
L'histoire de la mise en contact avec le maire d'HB est controversée : certes, il est admis que c'est Bartholdi qui a établi le contact et qui, lors du premier rendez-vous avec GD, entrera seul dans le bureau majoral, avant d'appeler Mazzo et W. Cette dernière a raconté qu'une facture aurait été établie de suite et l'on imagine, bien que ce soit contredit par les 2 comparses et GD, que les quelques minutes passées entre GD et Bartholdi, aient servi à autre chose qu'à des mondanités.
Toujours est-il que le maire semblait d'accord, dans la foulée, pour qu'une collaboration s'établisse. Madame W, que Mazzo qualifie, aujourd'hui, d'incompétente (il faut dire que la fin de leur relation privée, comme professionnelle, a laissé des traces), fait un tour des salles avec un responsable de la ville, avant d'établir une facture de 39 412,86 €.
Refus des services de mandater parce que certaines prestations n'ont pas été effectuées (salle Tételin où a eu lieu un incendie) ou parce qu'elles étaient inutiles (le personnel municipal faisant le travail). D'autres salles ont alors remplacé celles où la prestation était sans objet. Ce qui en dit long sur la valeur du devis et le sérieux de la prestation...
Sur ordre de GD, le paiement est quand même effectué. Et pourtant d'autres points posent problème :
- la surfacturation. Madame W estime la valeur réelle de la prestation à 10 000 euros.
- le devis avait été établi sur base d'une prestation de 70 heures par employé, alors que chacun a travaillé beaucoup moins et l'on a rien modifié. La marge de la société s'est trouvée gonflée d'autant.
- quid de la commission de Bartholdi ? Elle est estimée à 8000 euros pour I Clean... Il a touché 25 000 euros pour être intervenu pour ISA et I Clean. Les 8000 euros annoncés ont-ils été payés à GD, qui est accusé de corruption passive, dans cette affaire ? Rien n'a été éclairci la-dessus.
Quand on demande à GD pourquoi, une nouvelle fois, il n'y a pas eu de mise en concurrence, il argue qu'il y avait urgence à cause d'un rapport désastreux de la DASS sur la cantine scolaire Darcy. Mais quid des autres salles, souvent nettoyées ? Pas de réponse satisfaisante de la part de l'ex-maire qui essaye d'arguer d'une mise en concurrence avec la société FMS (voir hier), pourtant payée pour des prestations presque semblables...
Encore une fois, des affaires directement traitées par GD, sans mise en concurrence, avec des tarifs exagérés et des prestations douteuses... Après ATS, Deberdt, Foughali (et avant les autres, la semaine prochaine), cela fait beaucoup de doutes sur ce qui s'est réellement passé...
C'est alors que la défense cita un premier témoin : l'ancien directeur du Crédit du Nord d'HB, banque dans laquelle GD et son ex-compagne, Nathalie Vaudet, possédaient des comptes. Un dépôt de 40 000 euros, en espèces, a été effectué sur le compte-joint du couple. Pas moyen d'obtenir, de la part de la banque, le nom du déposant qui serait un tiers, alors que la loi Tracfin (pour lutter contre le blanchiment d'argent) oblige la banque à consigner le nom du déposant... L'ex-directeur a promis de faire le nécessaire pour que, dès la semaine prochaine, le tribunal sache de qui il s'agissait... Nul doute que GD et son avocat savent qui est ce mystérieux bienfaiteur... et chacun y allait de sa petite idée, dans la salle des pas-perdus du tribunal...
Quant au second témoin, JP Chruszez, il commença par dire qu'il ne savait pas pourquoi il avait été cité par la défense. Il s'aperçut très vite que sa présence n'était pas pour témoigner en la faveur de GD, mais bien de le mettre en porte-à-faux. Il raconta comment sur demande expresse de GD, il (une SCI dont faisait partie le père...de Nathalie Vaudet) se portera acquéreur de l'immeuble qui abritait la section socialiste jusqu'à ce que la Fédé mit fin au bail qu'elle avait souscrit pour abriter la section de Daniel Duquenne, ce dernier s'étant opposée à la désignation de G. Dalongeville comme tête de liste de la gauche réunie, en mars 2008. 230 000 euros (surévalués d'après JPC), c'était exactement le montant de la dette du propriétaire du bâtiment, ce dernier s'étant porté caution pour son fils, finalement défaillant... Ce propriétaire n'était autre que...le père de la compagne, de l'époque, de GD. Le procureur n'y alla pas par 4 chemins, en demandant s'il y avait eu "dessous-de-table". On n'en sut rien... L'avocat de GD continua sur sa lancée, en faisant dire à JPC qu'il s'était planté dans son livre en ce qui concerne la mise en cause d'une personne travaillant au Cèdre bleu. En outre, il dût admettre que ce qu'il avait écrit sur les moments libertins, impliquant des élus locaux, dans les fameux appartements, propriétés de la mairie, à Flers -en-Escrébieux, dans le Douaisis (dossier La Camargue dont on reparlera), n'était qu'un copier/coller d'un article de La Voix du Nord (je rappelle que ce même JPC avait également plagié un de mes textes il y a quelques années : http://alpernalain.blogspot.fr/2010/02/monsieur-chruszez-ce-nest-pas-tres-beau.html#!/2010/02/monsieur-chruszez-ce-nest-pas-tres-beau.html). Ceci n'était qu'un hors d'oeuvre pour mettre en condition JP Chruszez.
En effet, on apprit que GD avait signé un chèque personnel de 50 000 euros pour aider la société de Guy Mollet (G2M, éditrice du Journal du pays), en mauvaise situation. Mais ce chèque était en bois et mission fut donnée à Chruszez de provisionner le compte du Maire. Il s'en acquitta, en récoltant 35 000 euros d'un Lillois dont il ne se souvenait plus du nom mais Guy Mollet se fit un plaisir, lors d'une pause, de nous préciser qu'il s'agissait d'un architecte (il l'a, d'ailleurs, remboursé). 10 000 euros, toujours en espèces, venait d'un acompte de Calogero Alaimo, présent à l'audience (il est également prévenu), pour l'achat d'un terrain dont il ne vit jamais la couleur ! Enfin, 5 000 euros par chèque de la part d'un policier dont l'épouse travaillait à la mairie... G. Dalongeville, à la sortie, ne cachait pas son plaisir d'avoir entendu JP Chruszez se faire piéger ainsi et précisa que ce n'était qu'un début...
On apprit également que, toujours sur ordre, il fit une offre (cela est connu) pour racheter le Journal du Pays (avec JM Bouche comme associé) pour 100 000 euros et une garantie de 210 000 euros tirés sur le compte de Bellacene (dont on reparlera) au Luxembourg et correspondant aux 210 000 euros déposés par Ramery, la police n'ayant pas eu le temps suffisant pour mener une enquête sur ce virement ... JPC conteste ce dernier point
De plus, il voulut "charger" Dalongeville et confirma que lui, JPC, était présent en Camargue lors de la présentation par Dalongeville et Mollet, devant des élus du crû, du fameux projet de résidence vacances (GD aurait voulu participé personnellement à ce projet, avait-on insinué ces derniers jours). On rappellera que GD avait dit que Chopin était venu le chercher à Toulouse pour venir juste prendre un apéritif, ce qui avait bien fait rire...
De plus, il voulut "charger" Dalongeville et confirma que lui, JPC, était présent en Camargue lors de la présentation par Dalongeville et Mollet, devant des élus du crû, du fameux projet de résidence vacances (GD aurait voulu participé personnellement à ce projet, avait-on insinué ces derniers jours). On rappellera que GD avait dit que Chopin était venu le chercher à Toulouse pour venir juste prendre un apéritif, ce qui avait bien fait rire...
Pour terminer sur le sujet JPC, on rappellera que lundi aux infos, FR3 s'était fait piéger en interviewant JP. Chruszez, qui s'était présenté comme celui qui avait dénoncé les agissements de Dalongeville. Il semblerait qu'après l'audience de ce jour, il lui sera difficile de rééditer ce rôle de sauveur...
La suite de l'audience fut consacrée à l'autre société de Mazzolini, Isa, spécialisée dans le gardiennage et la télé-surveillance.
2 factures ont retenu l'attention des policiers :
- l'une de 29 900 euros (17 juillet 2008), pour un audit sécurité plus ou moins bidon, commandé par GD : à titre d'exemples relevés par le procureur, les chiffres sur la délinquance ne concernent pas Hénin; on ne mentionne pas le contrat de gardiennage passé avec ADG...
- l'autre de 53 622, 66 pour du matériel vidéo (bon de commande signé par GD, bien sûr), jamais installé (encore aujourd'hui, la municipalité actuelle n'a même pas réclamé le matériel qui appartient à la ville, puisqu'il a été payé !). Après que Mazzo se soit fâché, un mandat prioritaire a fait payer la ville, dès le 30/10, alors que la ville était financièrement exsangue. Commande exécutée, encore une fois, dans l'urgence, sans étude de besoin (en dépit de l'audit-bidon), précipitée bizarrement par GD...Toujours les mêmes doutes sur les raisons de ce favoritisme et les soupçons de corruption active et passive... Rappelons que c'est dans ce contrat que ISA avait acheté une TV avec écran géant pour le bureau du maire et qu'elle l'a facturée 6500 euros à la ville !
Il semblerait que le renouvellement du contrat CDD de M. Joriatti ait été décidée, malgré l'avis contraire (et consultatif) de la CTP.
RépondreSupprimerCela ne va pas améliorer le climat entre le maire et le personnel...
Le contrôle de légalité est une procédure par laquelle le représentant de l'état (le préfet le plus souvent) s'assure de la conformité à la loi des actes pris par les collectivités territoriales et certains établissements publics. La messe est dite, Mr Alpern,bien que les contrats sont arrivés après les dates d’exécution,ils sont revenus conformes du contrôle de légalité(c'est-à-dire que les services de l'état ont validé les contrats .....)Allez comprendre, Mr Alpern,la France est le pays des droits de l'homme...
SupprimerIl me semble que le contrôle de légalité n'était pas très regardant du temps de GD ? Alors, peut-on dire que rien ne change ? De toute façon, il règne dans cette collectivité un climat des plus malsains avec des mises au placard sans connaître les véritables raisons...
SupprimerLes Préfets disent qu'ils n'ont pas les moyens humains pour controler...
SupprimerM Joriatti a tous les droits,même d'insulter les agents sans qu'il ne soit inquiété et qu'il soit passible d'une sanction disciplinaire.
SupprimerQue disent les syndicats ?
SupprimerLes syndicats ont alerté l'autorité et des agents ont déposé une "main courante" au commissariat.Mais encore quelqu'un qui est protégé et qui porte atteinte à la "santé physique et morale "de certains agents alors que l'autorité doit y veiller.
Supprimerc'est quand même fort, Mr.joriatti en tant que directeur du service des sports essaye de restructurer le service et de remettre au travail plusieurs agents qui étaient livré à eux même, Ils arrivaient et repartaient à l'heure qu'ils voulaient.
Supprimerils faisaient leurs courses pendant leurs horaires de travail, et il y a même un agent qui a était arrêté en état d'ivresse au volant de sa voiture dans le centre ville, pendant ses heures de travail.
Les agents sont malhonnêtes et agressifs envers leurs chefs de service et envers le directeur du service des sports.
Que voulais vous, quand il s'agit de remettre au travail des agents ce n'est plus la même chose.
Avant aussitôt qu'un chef de service faisait une remontrance à un agent, celui-ci répondait qu'il allait le dire à Gérard, et c'était le chef de service qui avait le retour de bâton.
Voilà la mentalité de certains agents municipaux.
Heureusement qu'ils ne sont pas tous comme ça, ils y a des agents très compétents, qui ont la volonté de bien servir la population pour valoriser l'image de cette ville qui a bien souffert des exactions de GD et de certains de ses élus.
Maintenant laissons à Mr.joriatti le temps de faire ses preuves.
Je lui souhaite bon courage, car je suis certain qu'il y a beaucoup de personne des autres services, et même dans son service qui vont tous faire pour qu'il échoue, ainsi bien sûr que le syndicat FO.
Bonne chance M.Joriatti.
On t'a reconnu, Kevin. Arrêtes tes bobards.
SupprimerCe n'est pas un Directeur des Sports,mais un "AUTOCRATE" que l'on a nommé pour faire la chasse aux sorcières.
SupprimerAttendons 2014!!!!!!!!!!!!!!!
à 9h 37,les agents dont vous parlez ne font pas parti du service des sports.Vous mélangez tout et dîtes n'importe quoi.
SupprimerJe ne mélange rien du tout, c'est vous qui dit n'importe quoi.
SupprimerIls travaillent comme concierges ou agent d'entretien, dans les complexes sportifs.
Vous essayez de nous faire croire le contraire alors que tout le monde est au courant de ces faits, le DRH a convoqué ces agents et les a sanctionné.
Les agents dont vous parlez n'ont pas voulu intégrer le service des sports et juste avant le ctp de vendredi les concierges et agents d'entretien des complexes sportifs étaient placés sous la responsabilité des services techniques.
SupprimerM.Joriatti n'est pas directeur des sports: Il est remplaçant contractuel d'un titulaire absent pour maladie:
SupprimerLe CTP a émis un avis,
Le maire est passé outre, marabouté qu'il est par son DGS qu'il a déjà confirmé dans ses fonctions suivant les conditions juridiques que l'on connaît.
Le jour où le titulaire est sur pied, le contrat de M. Joriatti n'a plus de raison d'être et ce dernier pourra alors consacrer la totalité de son temps à son entreprise.
Observons l'influence des magouilleux de la fédération du PS 62 qui ont réussi à imposer à Binaisse et précédemment à Duquenne la présence de celui qui avait déjà bien servi la soupe à Dalongeville.
Observons aussi comment le député maire de Carvin soutient Binesse: démonstration que le maire d'Hénin ne menace pas les intérêts de celui qui a toujours rêvé de s'éloigner de la communauté d'agglomération
Question:Pourquoi les chefs de service ont-ils signés les bons de commande et les bons "service fait à payer" en sachant que les procédures étaient illégales?
RépondreSupprimerEn s'y opposant,les dérives financières auraient été évitées,d'autant plus que la loi protège les fonctionnaires de ces méfaits.Incompétence,complicité,pression.....?
Promotions et toutes les primes au taquet peut être ??? Vous savez il y a qui au meme niveau qu'un collegue gagne le double, complaisance et gentillesse = recompense pour avoir déconnecter sa raison
SupprimerCes gens là sont toujours en Mairie . Certes , au placard , mais
Supprimertouchant un bon salaire avec de belles indemnités .La vie est
belle pour ces complices de la première heure et incompétents
de surcroit . Ces individus se reconnaîtront certainement .
C'est tout simplement ainsi que fonctionne une partie de la fonction publique. Se mettre à 4 pattes, dégueuler sur son collègue considéré comme un concurrent, pour avoir les avantages. Mais la roue tourne... et tout fini par sortir.
SupprimerTom Jericho.
A vrai dire, la juge nous livre les déclarations des uns et des autres qui généralement font état de ce qu'ils ont alerté le maire de l'illégalité ou des prix exorbitants pratiqués...Tous des résistants de dernière heure!
SupprimerPar contre, jamais ils n'ont dénoncé tout cela après de l'autorité, comme la loi les y oblige...
A jericho
Supprimerqu'est ce qui vous permet de juger ainsi les agents des fonctions publiques. Pensez vous qu 'une ou un infirmier dans un hôpital public, une assistantes sociale dans un ccas, ou un policier à la municipale aient vraiment le soucis de jouer à cela?
Une partie. Relisez avant d'attaquer.
SupprimerTom Jericho.
Le précédent DST sera il inquiété.
SupprimerIl a été entendu, mais pas poursuivi...AA
SupprimerLes chefs de service n'ont pas à signer des bons parce qu'ils ne disposent pas de délégation.
SupprimerCette vilaine habitude qui semble passée dans les moeurs n'émeut personne, semble-t-il.
Il faut suivre quand même ... Quand on parle d'un système ! Tout semble entrelacé, croisé ... C'est complexe. Et encore, on est juste à la fin de la première semaine du procès ... quel bazar ...
RépondreSupprimerEnfin , on commence à parler de liquidité , et c'est le donneur
RépondreSupprimerde leçon , chrusez , qui ouvre la boîte de Pandore . Mort de rire !
Au fait , Alain , ce bon monsieur , grande figure du PS local , ne
t' a t-il pas assigné au tribunal ?
Oui, je viens d'être condamné, mais j'ai fait appel...
SupprimerQuant aux espèces qui circulaient, c'est effectivement la première fois qu'on en parle...Je pense que la loi du silence va tomber dans les prochains jours...
JP Chruszez risque t il une condamnation ou est il sur le grill sur des affaires pendantes...,
RépondreSupprimerIl n'est que témoin pour l'instant, mais les révélations d'hier et celles à venir vont changer la donne...
SupprimerCe"Chrusez", n' était-il pas un proche de mellick du temps de
RépondreSupprimersa splendeur ? Si tel était le cas , il fut à bonne école , et je ne
serai nullement étonné par la confirmation de cette sale affaire .
je suis surpris que la voix du nord de ce jour ,ne parle pas des révélations importantes et révélatrices de ses pourris socialistes ,faites par jp chruszez,le faux témoin (à la montre ) de mellick dans l'affaire tapie-O.M-V.A.
RépondreSupprimerwhy and because.perhaps : percheron 's pression !!!! distributeur de subventions avec Les impots des con-tribuables du 62/59.
Je pense qu'il y aura un article demain...Ne soyez pas médisant !
SupprimerRAS dans la voix comme d hab
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