Les collectivités locales dépensent 1,5 milliard d'euros pour leur " com "
Pour la Cour des comptes, la publicité et les relations publiques sont une mine d'économies
Publication de la lettre d'information locale, publicité, organisation de cérémonies de voeux... Le seul poste " publicité, relations publiques " des communes, départements et régions représente une masse de 1,5 milliard d'euros, et celui des déplacements et réceptions plus de 308 millions, souligne la Cour des comptes dans son rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publiques, publié le 27 juin.
En ces temps de disette budgétaire, les maires, présidents de département, de communauté de communes et de région pourraient utilement revoir à la baisse ces dépenses. Elles représentent une part non négligeable de l'énorme pavé budgétaire des 29,7 milliards d'euros - qui dépasse largement les budgets réunis des ministères de la justice, de la culture, de l'agriculture et de la ville - que les collectivités locales ont dépensés en charges courantes en 2012. Les magistrats considèrent, dans une litote, qu'il " semble possible de réduire ces charges grâce à une politique d'achats plus efficiente ", évaluant à 10 % la marge d'économie réalisable.
Les 27 régions françaises ont dépensé 151 millions d'euros pour des actions de communication en 2012, selon les chiffres des magistrats que Le Monde s'est procurés. La région Ile-de-France y a consacré plus de 18 millions d'euros. Pour les " voyages, missions et déplacements ", la région a consommé 700 000 euros, beaucoup moins que Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui y a affecté plus de 1,2 million d'euros malgré un budget global plus de deux fois inférieur à celui de la région capitale.
Les sommes dévolues par les régions à la communication et à l'organisation de festivités restent pourtant bien inférieures à celles dépensées par les départements. Chefs de file dans le domaine de l'action sociale, les conseils généraux sont responsables de la gestion de l'allocation personnalisée d'autonomie, du revenu de solidarité active et encore de la prestation de compensation du handicap. Bien que leur situation financière soit fragile, du fait de la hausse constante de leurs charges en période de crise, les départements utilisent encore 214 millions pour leur communication. AA : on peut comprendre les dépenses des départements en matière de communication pour faire connaître les dispositifs dont ils ont la charge (notamment le RSA, largement méconnu), mais comme pour les autres collectivités, il y a certainement des économies à faire sur les autres postes de dépenses, en ces temps de vaches maigres.
Une somme équivalente, selon la Cour des comptes, à celle que consacrent les groupements de communes aux festivités, publicités, réceptions, catalogues et autres relais de communication. La raison d'être des communautés de communes a beau être de mutualiser des charges fixes entre collectivités, cela n'empêche pas les communes d'avoir leur propre budget individuel " publicité et relations publiques ". Au total, ce sont 929 millions que les villes ont investis en 2012 en frais de communication, un budget qui ne devrait pas baisser en 2013, année préélectorale.
AA : je ne suis pas sûr que les budgets communication des intercommunalités soient toujours en adéquation avec leurs compétences. Certes, faire la promotion de ses actions est une nécessité, mais l'institution elle-même ne requiert pas d'être promue auprès de ses administrés. Exemple : un groupement de communes n'a pas besoin d'organiser de cérémonies de voeux (sauf peut-ête pour le personnel), alors que les communes adhérentes organisent, chacune, la leur. De même, mais je sais que c'est difficile, les communes pourraient relayer, chacune, dans leur communication aux habitants, les réalisations de l'intercommunalité : rationnalisation ou mutualisation des dépenses dans un sens (communes vers intercommunalités), mais aussi dans l'autre sens, ce qui ne se fait que rarement...
L'économie serait pourtant d'autant plus bienvenue que les finances des collectivités territoriales sont " à l'os ", comme l'assure André Laignel, vice-président de l'Association des maires de France et président du Comité des finances locales. Et que la dotation de l'Etat aux collectivités locales baissera de 750 millions en 2014. AA : ironie du sort ? Cela représente la moitié des dépenses de communication...Eric Nunès
© Le Monde 11 août 2013
souvenez vous "le journal du pays"...ce qu'il a couté a la ville d'Hénin-Beaumont...
RépondreSupprimersur ce blog on parlait de Kucheida qui apparaissait quasiment dans toutes les pages du journal de la CALL....sans compter le bulletin municipal...a un moment ou la grande distribution commence a parler de prospectus numérique....nos politiques continue a dépenser dans ce poste des fortunes comme dans d'autres secteurs...combien de personnes lisent ces papiers?....certainement très peux comme les journaux dailleurs...
Ces cumulards s'en foutent .ce sont les CON-tribuables qui payent.chassons les tous en 2014.on les a assez vu se remplir les poches en vidant nos portefeuilles.
RépondreSupprimeron va mettre qui...?
SupprimerIl y a les cumulards et...les autres !
RépondreSupprimerhttp://www.francetvinfo.fr/politique/les-deputes-sont-tres-mal-payes-selon-henri-guaino_389051.html#xtor=AL-79
c'est vrai que maintenant il n'a plus accès a l'argent liquide comme quand il été a l’Élysée...
RépondreSupprimerC'est bien pour cela qu'il faut stopper toute tentative de nouvelle décentralisation.
SupprimerJ'avais naïvement cru que la décentralisation aiderait sensiblement les régions les plus démunies à s'en sortir; qu'ainsi un équilibrage des richesses produites servirait à l'aménagement du territoire et à une meilleure répartition du produit national.
C'est tout l'inverse qu'on a pu observer en une génération: le décrochage des régions comme la nôtre s'est accentué, même si Lille peu paraître en avoir bénéficier, c'est la totalité de la région qui a décroché... et le comportement de nos élus -au lieu de profiter de l'immense avantage qui leur était donné d'insuffler la démocratie- n'a été que reproduire sans motif le comportement des patrons miniers du début du XXe siècle.
On voit le résultat tant en matière économique qu'en matière politique ... des dégats dont le Front National risque de profiter.
C'est un des effets du millefeuille franco-français .... C'est aussi un des effets pervers de la décentralisation. Chacun est seigneur en son royaume.
RépondreSupprimerHORS SUJET
RépondreSupprimerLes banlieues comme point de départ, forcément avant les élections municipales faut appâter pour mieux voter.
http://www.leparisien.fr/economie/emploi/matignon-lance-la-garantie-jeunes-une-allocation-de-450-euros-pour-les-18-25-ans-12-08-2013-3048221.php
Jamais le Pas de Calais ne sera en tête de liste pour aider nos jeunes malgré les millions d'euros injectés dans les banlieues et cela depuis des années ils restent tout de même prioritaire alors que les ch'tis sont sur le banc de touche de nouveau malgré la précarité, le chômage,les échecs solaires connus et reconnus des citoyens de ces départements sans oublier les millions de fonds manquants dans les caisses publics volés par les élus , débuté par nous aurait pu mettre un peu de beurre dans les épinards, ça fait 30 ans que nous sommes aux oubliettes de l'état, un an de plus ne changera rien sauf dans les urnes .