Ah, le pouvoir !

- Relevé dans La Voix du Nord du 15/9 : "On dit souvent de l'ancien maire de Lens qu'il est prompt aux coups de gueule. Qu'à cela ne tienne! À la tribune, l'homme, qui amorce progressivement son retrait, assume et se justifie par son parcours politique au long duquel il a côtoyé des «sanguins», au caractère bien trempé. Guy Delcourt cite en exemple l'Arrageois Guy Mollet, l'un des pères du nouveau parti socialiste dans les années soixante (AA : la SFIO laisse la place au PS en 69, seulement), et plus particulièrement cette scène déroulée sous ses yeux, à l'hôtel de ville de Lens, il y a plus de quarante ans: «Je me souviens de la gifle qu'il avait mise à Delelis. Elle était adressée à Percheron (actuel président de Région), qui, en fin footballeur qu'il était, l'avait esquivée.» C'est bien connu, en politique, il faut savoir prendre des claques. Au propre comme au figuré visiblement." 

Puisqu'on en est au rayon des souvenirs, je me rappelle avoir interrogé, pour un travail universitaire, Guy Mollet, dans son bureau de maire d'Arras, en 1970 ou 71 sur les "CODER", ces commissions de développement économique régionales, instances consultatives, créées en 1964, composées des représentants des intérêts socioprofessionnels ou territoriaux, chargées d’émettre un avis sur toutes les questions relatives au développement économique et à l’aménagement du territoire dans la circonscription régionale (qui deviendront les conseils économiques et sociaux, puis environnementaux, régionaux...). Guy Mollet, en était à l'origine. J'étais impressionné, puis je fus passablement irrité, non seulement parce qu'il refusa que j'enregistre notre conversation, mais aussi parce qu'il alluma cigarette sur cigarette (des Gitanes, me semble-t-il), pendant l'entretien, m'asphyxiant littéralement (il mourut en 1975, à 70 ans, d'un accident cardiaque...). 

- Autre sujet évoqué dans le même journal, le même jour : "L'affaire est aujourd'hui en bonne voie et fait même l'objet de multiples réunions dont le mot d'ordre est la discrétion. En effet, depuis avril dernier, les présidents de sept agglomérations (AA : principalement, Béthune-Bruay, Lens-Liévin, Hénin-Carvin, Douaisis et Arras qui est, elle, une communauté urbaine et non une Agglo) se réunissent afin d'élaborer ce qui devrait devenir le pôle métropolitain Artois-Douaisis impulsé par la loi du 16 décembre 2010. Après de premières réunions provoquées à Arras puis à la CALL, des états généraux seront organisés le jeudi 26 septembre au Louvre-Lens, histoire de mettre en musique cette aventure concernant un bassin de vie de quelque 900 000 âmes. Une initiative due à Philippe Kemel afin qu'y soit recueilli un accord sur la future structure, sachant que les élus socialistes devraient y être majoritaires (sauf bouleversements aux municipales). Une réunion lensoise (c'est dans cette ville que pourrait s'ancrer la structure) à laquelle participera également Daniel Percheron qui, en coulisses, ne cacherait pas sa volonté de prendre la présidence du Pôle (dame, il faut bien gérer l'après-Région). Un poste qui, expliquent certains élus PS, était jusqu'alors convoité par... Guy Delcourt."

Cette prétention de G. Delcourt expliquerait pourquoi il vient de démissionner de la CALL (Lens-Liévin), dont il n'a pu devenir président puisque JP Kucheida est toujours là. Cela est compatible avec sa déclaration "je mourrai politique" et, comme il a dit qu'il effectuait son dernier mandat de député, et qu'il n'est plus maire, on peut penser qu'il a en tête ce Pôle métropolitain. Il n'est pas illégitime pour cela, mais il est loin de faire l'unanimité pour se voir désigné, mais si Percheron convoite également cette fonction, il faudra que G. Delcourt trouve autre chose pour ses vieux jours... 

- Puisque je parle du Lensois (le territoire), il me revient qu'un maire socialiste a invité les militants de sa ville (sans l'accord du secrétaire de section), pour leur parler "élections municipales". La lettre d'invitation avait comme en-tête le "poing et la rose". Mais le plus regrettable est que les enveloppes furent affranchies en mairie... Il est toujours temps, vous me direz, de rembourser la ville, pour éviter d'être taxé de détournement de fonds publics ou pour ne pas se voir réintégrer ces dépenses dans son compte de campagne...