A 6 mois des municipales...

Sur Dailynord, le médiapart nordiste  (http://dailynord.fr/), on a traité l'affaire des timbres lensois avec un certain humour :

"Décidément, cette affaire de Lens, évoquée la semaine dernière, aura fait parler, même chez nos confrères. On vous a déjà écrit que l’argumentation de défense du maire est biaisée : qu’il ait remboursé ou non, il n’est pas légal * de se servir des moyens de communication de la mairie… pour son usage personnel, et encore moins en période de pré-campagne électorale. Sinon, ça veut dire que n’importe quel contribuable lensois peut donc aller affranchir ses courriers à la mairie… en attendant une éventuelle facture (on vous convie à tenter l’expérience, y a peut-être moins d’attente qu’à La Poste).

Par ailleurs, on s’amusera – ou pas – du complément de réponse qu’il donne dans l’édition locale de La Voix du Nord, samedi : l’affranchissement de courrier pour les militants est une habitude à la mairie de Lens (“comme ça se fait d’ailleurs depuis longtemps. Chaque envoi aux militants socialistes fait l’objet d’une facture, et je rembourse la somme à la Ville“, déclare le maire sans sourciller)… Oups… et Guy Delcourt vient de recracher son café dans son mug Louvre-Lens. Comme qui dirait, cher Sylvain Robert, c’est ce qu’on appelle une défense plutôt maladroite…"

* Article 432-15 du Code pénal

Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, un comptable public, un dépositaire public ou l'un de ses subordonnés, de détruire, détourner ou soustraire un acte ou un titre, ou des fonds publics ou privés, ou effets, pièces ou titres en tenant lieu, ou tout autre objet qui lui a été remis en raison de ses fonctions ou de sa mission, est puni de dix ans d'emprisonnement et de 150000 euros d'amende.

La tentative du délit prévu à l'alinéa qui précède est punie des mêmes peines. 

AA : Comme le faisait remarquer un internaute en commentaire du journal numérique, un braqueur de banque, s'il est pris, n'aura qu'à rembourser l'institution financière pour être blanchi...

Un homme politique doit être exemplaire et ne pas profiter de passe-droits, sous prétexte qu'il est un élu. Les électeurs et les sympathisants de l'élu, en particulier, ne doivent pas "tout passer" à celui qu'ils ont désigné. Nous ne sommes plus au temps des seigneurs, ni de la soumission envers les chefs. Mai 68 et Internet sont passés par là : la démocratie est une chose bien réelle et les électeurs doivent rappeler à l'ordre ceux qui se croient tout permis.
J'en profite pour confirmer aux lecteurs de ce blog de multiplier leurs sources d'information. Il y a la presse régionale (nationale et étrangère, bien sûr), mais du fait du monopole de l'information papier, par le seul La Voix du Nord et malgré le rôle irremplaçable qu'il joue, il me paraît opportun de rappeler l'importance de multiplier ses sources. Je pense que l'outil "blog" n'est pas encore suffisamment utilisé. Il serait sain que, dans chaque commune, des citoyens se mobilisent, via ce support, pour informer leurs concitoyens, de façon permanente et non pas seulement au moment des élections...

Dans l'affaire des timbres lensois, s'il n'y avait pas eu Dailynord et moi-même, ce manquement aux procédures administratives n'aurait jamais été connu...

Citoyens, il est temps de vous y mettre ! Ouvrez votre propre blog, sinon mettez des commentaires sous ceux existants, pour donner des informations et vous faire entendre...

La Voix du Nord 3/10/2013

L'option Vincent Lena fait réagir à la «fédé 62PS»

Dans notre édition d'hier, nous évoquions la soirée de désignation des «premiers des socialistes» lors du conseil fédéral PS de ce lundi.

Une soirée marquée par la décision de stopper le processus de primaires à Montigny comme à Hénin-Beaumont où la place stratégique est disputée par le secrétaire de section actuel, Marcel Germe, et son ami Pascal Macq.

Une réunion dont a profité le président du conseil général, Dominique Dupilet, pour mettre en garde ses camarades concernant le cas, expliquant en substance que si la municipalité tombait entre les mains du FN, la faute en incomberait à la direction collégiale. Et l'élu maritime de mettre alors les points sur les «i» pour demander au nom de quoi Eugène Binaisse pouvait être l'homme de la situation. Une sortie, on l'imagine non improvisée, qui pourrait laisser entendre qu'un plan B est d'ores et déjà sous le coude. Un plan dont nous expliquions alors qu'il pourrait avoir le visage de Vincent Lena qui a le profil ad hoc côté crédibilité en ses références d'ex-conseiller à la cour des comptes et sous-préfet. D'autant que le conseiller régional est aujourd'hui hors-jeu en sa bonne ville de Berck-sur-Mer où il ne briguera pas la succession de Jean-Marie Krajewski... et qu'on l'a vu deux fois en suivant ces dernières semaines à Hénin où il n'avait plus mis les pieds depuis perpète (présence au cercle d'escrime lors de la réception en l'honneur de Jérémy Cadot et distribution de tracts lors de la brocante du centre-ville).

Une hypothèse qui a curieusement rapidement fait bondir du côté de la direction collégiale de la «fédé 62» qui, par la plume de Cécile Bourdon, «dément formellement l'information... par laquelle Vincent Lena serait candidat à la tête de Liste aux municipales.» Ce que l'on n'a jamais écrit, restant bien sagement au stade des hypothèses.

Et la fédé de s'émouvoir d'une publication «qui n'a pour seul but que de jeter le trouble sur un territoire où le mot d'ordre d'unité est régulièrement rappelé par nos instances, notamment à l'occasion du conseil fédéral de ce lundi 30 septembre 2013.»

Une unité évoquée dont l'évocation ne peut que faire sourire à la simple évocation du «coup de gueule» de Dominique Dupilet..

 

AA : l'info était déjà passée, ici, mardi (http://alpernalain.blogspot.fr/2013/10/il-est-temps-que-le-ps-62-sinteresse.html).

Vincent Léna, un des 4 membres de cette direction collégiale provisoire de la Fédé62, ne viendra pas à Hénin, parce qu'il faut être particulièrement casse-cou, voire inconscient, pour débarquer 6 mois avant des élections municipales, dans un champ de ruines... Même si, sur Berck, la tête de liste sera le maire sortant, JM Krajewski, qui aura près de 79 ans en mars prochain, on peut raisonnablement penser qu'il passera la main, en cours de mandat, à V Léna.

D'autre part, je répète que le double constat de D. Dupilet, aussi clairvoyant soit-il, aurait dû être fait il y a... 4 ans, déjà: ce n'est pas la direction collégiale actuelle qui est responsable (elle est en place depuis 6 mois), mais bien Catherine Génisson, l'ancienne 1ère secrétaire, et ses mentors qui n'ont pas voulu prendre les décisions nécessaires. D'autre part, s'interroger, aujourd'hui, sur les capacités d'E. Binaisse à gagner les élections, ferait rire si la situation n'était aussi grave. Tout le monde sait que cet homme a commencé à s'intéresser à la politique alors qu'il était un sexagénaire bien avancé et qu'il s'est retrouvé propulsé maire à près de 70 ans, sans aucune expérience politique, entouré d'une équipe inexpérimentée, avec des cadres que la décence m'interdit de qualifier, dans une ville sinistrée où le FN fait des scores impressionnants. Que la ville ait été gérée en dépit du bon sens, sans âme, sans projet, sans empathie envers les habitants (seul léger bémol : l'orthodoxie budgétaire mise en place, dans les derniers mois de son mandat, par l'équipe précédente, le couteau sur la gorge par la Chambre régionale des comptes, a été préservée), cette gestion délétère, donc, a provoqué le rejet de l'équipe municipale par les agents municipaux et la population... Que le PS découvre cela le 30 septembre 2013 est proprement stupéfiant, tant les critiques n'ont cessé : on a scrupuleusement noté ici toutes les dérives, manquements et erreurs. Le fait que l'on m'ait signalé, parmi les élus de gauche qui comptent dans la région, que je faisais le jeu du FN, prouve bien que l'on sait, en haut lieu, ce qui s'est passé ici. Et, comme en 2008 où les partis de gauche ont soutenu Dalongeville, alors qu'on savait... en 2014, de la même façon, on est restés aveugles et sourds, malgré les yeux et les oreilles grandes ouvertes !  

Tous responsables et coupables de ce qui va arriver !

 

Et à Courcelles, le vainqueur est...

Celle-là serait presque passée inaperçue puisqu'on sait que, depuis quelques mois, Courcelles-les-Lens n'a plus de section socialiste. Eh bien sachez que, pour autant, il y aura bien un premier des socialistes courcellois lors de l'élection de mars 2014. Et ce ne sera pas Jean-Luc Hurbain, mais Rachid Lasri, transfuge de la section d'Oignies.

 

AA : on aura noté comment la démocratie a fonctionné et la façon peu orthodoxe dont le parachutage a été effectué... Je ne suis pas contre le principe du parachutage, mais il y a des formes à respecter...