mardi 14 janvier 2014

Conférence de presse de F. Hollande


Je viens d'écouter cette conf' de presse de plus de 3 heures ! 

1- Principaux thèmes abordés : 

- FH a refusé d'aborder le point concernant sa vie privée. Tout juste a-t-il concédé que Valérie T se portait bien (?) et que le maintien de leur relation sera décidé avant le voyage prochain à Washington.

- le pacte de responsabilité est mis en route immédiatement. Son objectif est de créer de l'emploi et d'accélérer la baisse du chômage maintenant qu'il est stabilisé. Seule la croissance peut le permettre et les entreprises sont les seules à pouvoir créer de l'emploi.? Pour cela, il faut abaisser le coût du travail (politique de l'offre). 4 chantiers :
* objectif d'ici 2017 : fin des cotisations familiales payées par les entreprises (35 milliards). 
* donner de la visibilité aux entreprises, avec une modernisation de la fiscalité sur les entreprises avant 2017. 2 exigences, en contrepartie : l'investissement et l'emploi.
* réduire le nombre de normes pour faciliter la prise de décision. Un "conseil de simplification" étudiera, pour cela, les 10 étapes dans la vie d'une entreprise.
* des contreparties seront demandées (embauches, insertion des jeunes, chômage des seniors...). Une conférence sociale actera cela au printemps et les décisions feront l'objet d'un vote de confiance devant les députés...
Ce pacte sera financé par une réduction des dépenses publiques (50 milliards de 2015 à 2017). Cele ne se fera pas par un transfert de charges des entreprises vers les ménages.
Les économies devront être faites en préservant notre modèle social.. Un conseil stratégique de la dépense publique définira les réformes structurelles à mettre en oeuvre. Notamment :
* organisation territoriale : il faudra envisager un regroupement de certaines régions. Celles-ci se verront doter d'un pouvoir réglementaire. Dans les grandes aires métropolitaines qui viennent d'être créées, il faudra redéfinir l'avenir des départements. Une clarification stricte des compétences entre les différentes collectivités devra être entreprise. Des "incitations puissantes" y pousseront.
* Sécurité sociale : un gros effort sera demandé (réduction des prescriptions, des médicaments, augmentation de la substitution par les génériques...)

- différentes autres mesures ont été annoncées : 50 000 contrats d'avenir supplémentaires, 35 000 dans le service civique, nouvelle revalorisation des bourses universitaires, intensification de la lutte contre le décrochage scolaire, incitations financières pour les profs qui iront en ZEP.

- relance de l'Europe par 3 propositions d'avancées entre la France et l'Allemagne :
* convergence économique et sociale. Notamment une harmonisation des règles fiscales.
* transition énergétique : développement en commun des énergies renouvelables, du stockage de l'énergie, création de grandes entreprises industrielles dans le domaine énergétique.
* aller au-delà de la brigade franco-allemande en se coordonnant sur tous les grands projets (comme avec Airbus). Mise en place d'un gouvernement de la zone euro.

2- Questions des journalistes :

Ce fut souvent l'occasion de préciser certains points abordés. 
2 questions permirent de parler d'autres sujets :
- pas de remaniement ministériel prévu.
- FH se définit plus comme un social-démocrate qu'un social-libéral, notamment parce qu'il fait intervenir l'Etat.
- il a mis en cause l'action des Femens dans les Églises au même titre qu'il a condamné les actes antisémites et anti-musulmans
- il a mis en avant tout ce qui a été fait depuis 18 mois pour bien montrer qu'il n'a pas perdu de temps...
- pour juger de sa popularité, il attendra la fin de son mandat...

3- Impressions personnelles :

- même s'il était à l'aise, FH n'a pas eu son humour habituel. Sa voix ne résonnait pas comme d'habitude (problème de micro ?)
- je pense qu'il a eu raison de ne pas répondre aux questions d'ordre privé : cela aurait focalisé toutes les interrogations de la presse.
- il a bien fait de s'étendre sur les explications concernant la politique d'intervention française en Afrique : elles étaient claires, montrant que la France n'était pas isolée.
- faut-il parler de tournant dans le mandat ? FH le nie. Mais je pense que que cela en est un, car les mesures envisagées en matière de réduction des dépenses publiques et d'aides aux entreprises sont considérables. Il s'agit d'un pari, car les services publics vont être touchés, d'une part, et je ne sais pas, d'autre part, si les entreprises vont jouer le jeu en créant suffisamment d'emplois. Sur ce dernier point, rappelons-nous que lors de la baisse de la TVA aux restaurateurs et cafetiers, sous Sarkozy, la contrepartie en termes d'emplois et de baisse des prix fut ridicule...

5 commentaires:

  1. Les propos sur la décentralisation restent flous. La montée en compétence prochaine des Métropoles n'est pas accompagnée. Ainsi, dans la Nord Pas de Calais, quel sera l'avenir du Département du Nord avec la montée ne puissance de Lille Métropole transformée en Métropole avec des compétences fortement élargies : Action sociale, collèges, lycées, développement économique, ... Quelle confusion !!! Tout cela n'est t'il pas source de nouveaux déséquilibres territoriaux, notamment avec le reste de la région ? Cette nouvelle vague de décentralisation ne ressemble t'elle pas à une politique de la "patate chaude" pour soulager l'Etat de certaines charges, de certaines compétences au détriment des collectivités locales à qui, de surcroît, on impose une diète budgétaire ? A ce jeu-là, tout le monde sera perdant ... Les fossés entre les territoires riches et pauvres risquent de s'accentuer ... Enfin, au vu des "scandales" actuels, que dire du renforcement des "seigneuries", des "baronnies" ?

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    1. Il s'agit toujours du même manque de courage : la suppression des départements est pourtant évidente... mais c'est un front de refus interne au PS (et au PC) difficile à juguler !

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    2. Comment expliquez vous que les électeurs aient refusé la fusion des départements alsacien?

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    3. Tout simplement parce que dans une région formée de deux départements, les habitants de l'un sont systématiquement défavorisés au profit de l'autre.
      c'est le premier motif de méfiance de l'électeur: observez les résultats du Haut-Rhin et vous comprendrez la méfiance naturelle de l'électeur allant grandissante au fur et à mesure de l'éloignement de Strasbourg.... Et pourtant, la totalité de la classe politique avait revendique l'unicité d'un dispositif qui faisait disparaitre les deux départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.

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  2. apres chruzet cest kucheida qui perd face a dalongeville
    les masquent tombent!

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