L'été à Hénin-Beaumont

- L'été héninois a donné lieu à beaucoup d'actes de délinquance et, notamment, à des incendies. Pour ceux qui pensaient que FN=sécurité, il n'en est rien pour l'instant, bien au contraire... Ne doutons pas, s'agissant de l'objectif n°1 des programmes FN, que les grands moyens seront mis en oeuvre comme la télésurveillance, un radar laser ayant déjà été acquis... Mais tout cela coûte cher !

- S'agissant toujours de la municipalité frontiste, le magazine municipal en est à son numéro 3. L'ironie veut que son titre soit : "Hénin-Beaumont, c'est vous !" alors que l'on peut y voir 9 fois la photo du maire ! Pourquoi ne pas changer le titre de la revue en "Ma binette pour vous" ? Ce journal de propagande, payé par les Héninois, est, malgré tout, moins consacré à la campagne permanente de l'édile que celui de Dalongeville, en son temps... De même, on relève moins de fautes d'orthographe que dans les journaux des maires précédents : 4 fautes, c'est encore trop, mais on peut faire pire (du temps d'E. Binaisse, c'était nettement plus...).

- Puisque je parle du précédent maire, on a pu lire, en août, un interview de lui dans le quotidien local. Et ce qui a stupéfait tout le monde, c'est qu'il ne se rend toujours pas compte de la "déculottée" magistrale (!) qu'il a reçue. Cette défaite, annoncée dès la fin 2009 (voir, à ce sujet, ma série "chronique d'une défaite annoncée"), était inéluctable. Nous avons déjà dit que l'incompétence de l'équipe municipale, de plus mal conseillée par un DGS se comportant en maire, ne pouvait que déboucher sur la catastrophe, effectivement constatée en mars dernier. Je n'oublie pas que le PS, le PC et les Verts ont contribué, également, à ce qui est arrivé. Or, Eugène Binaisse est persuadé que c'est une campagne de dénigrement (je suis visé !) et la rébellion de Georges Bouquillon qui ont contribué à sa défaite... Et de dire que les 31 voix qui lui manquaient, pour qu'il y ait un second tour, sont à mettre sur le dos de son premier adjoint, en particulier. Et d'en conclure que, si il y avait eu une deuxième manche, il aurait gagné ! Problème : c'est que la grande majorité de ceux qui n'ont pas voté pour lui, ni pour le FN, auraient reporté leur voix de second tour sur Briois ou se seraient abstenus (ce qui mathématiquement avantageait le FN). Le résultat aurait été plutôt 60/40, voir 65/35, amputant le nombre de sièges de l'opposition binaissienne. Le seul avantage pour l'ancien maire, c'est que Dalongeville n'aurait pu siéger au conseil municipal puisqu'il n'aurait pu être présent lors d'un second tour (il a réalisé moins de 10% au premier tour...). Aujourd'hui le DEVOIR d' E.Binaisse c'est de démissionner pour laisser sa place à un conseiller plus à même d'incarner l'avenir... Gageons qu'il n'en fera rien... D'ici à ce que, en 2020, l'opposition soit menée par un homme de 80 ans, est une hypothèse envisageable... Décidément, E. Binaisse, dans l'avenir, n'aura ni rue à son nom, ni statue à sa gloire éternelle à HB, à moins que le FN, pour le remercier... 

- Il y a quelques jours, l'édition locale du quotidien local faisait état du procès en appel de G. Dalongeville qui aura lieu en décembre. A cette occasion, il annonçait qu'un livre à paraître à la mi-septembre allait révéler des éléments propres à enfoncer la défense de l'ancien maire condamné en première instance... Certains, dont moi, avaient cru que ce livre était le fruit des informations inédites accumulées par le chef d'édition local, très au fait de la saga dalongevillienne. Réflexion faite, on peut se demander si un exercice de marketing consistant à annoncer, à l'avance, une bombe médiatique, n'est pas surfait...

Que ce soit un journaliste local ou parisien, on ne comprendrait pas très bien qu'il puisse découvrir des éléments nouveaux sans en informer la justice. D'autant plus que, jusqu'à présent, ceux qui ont écrit sur l'"affaire" se sont rapprochés des personnes qui, à HB, connaissaient bien le dossier, ce qui n'a pas été le cas dernièrement. Alors qui pourrait sortir des preuves nouvelles ? Ceux qui ont déjà tenté d'allumer le feu (Dalongeville, Chruszez) se sont ridiculisés dans des livres sans intérêt, sauf, peut-être, le principal accusé, qui a dévoilé à des lecteurs, pas au fait, des pratiques du PS, pourtant bien connues par chez nous, et dont je me suis fait, régulièrement, l'écho. Si il devait y avoir des révélations, gageons que leur auteur devrait rendre des comptes devant la justice pour ne pas en avoir fait part auparavant... Alors, tentative de coup médiatique pour l'auteur, voire pour l'organe de presse ?