jeudi 2 juillet 2015

Une vie politique... (11)

On attendait que le Préfet prononce la défusion Béthune/Beuvry et que de nouvelles élections soient programmées. 
Les Verts étaient représentés, à Béthune, par Serge Pacheka (aujourd'hui responsable du Parti de gauche 62). Écologiste convaincu (c'était la moindre des choses !), il n'avait pas réussi à recruter un seul militant sur la ville (quelques rares personnes dans le Béthunois...). J'avais été en contact avec lui lors de mon rapide passage à Génération Ecologie, notamment pour préparer des candidatures uniques aux législatives. Dans l'optique des élections municipales de 1995, je l'avais sollicité pour étudier ce que l'on pouvait faire ensemble, en tant qu'écologistes. J'avais évoqué, soit de monter une liste, soit de rejoindre "Agir pour Béthune", cette association dissidente du PS avec qui j'avais des liens étroits. Il n'était pas question de faire alliance avec le diable, à savoir Jacques Mellick, dont l'image chez les Verts était très négative. Après plusieurs échanges sur notre stratégie, j'apprends par un tiers, que S. Pacheka avait accepté de figurer sur la liste du maire, ex-ministre ! Stupeur chez ceux qui m'entouraient, pour cette duplicité étonnante. La raison semblait être qu'on lui avait proposé un poste d'adjoint à l'environnement et Mellick l'avait assuré qu'il pourrait mettre en place les pistes cyclables qui étaient sa marotte. J'appris, un peu plus tard, que cette place "pour un plat de lentilles", lui fut largement reprochée chez Les Verts. Mais, dans ce parti, les groupes locaux, s'ils sont constitués de 5 membres au minimum, sont décideurs, même si celui de Béthune ne comptait qu'un seul membre (l'expression "Vert solitaire" dont il était affublé lui seyait fort bien...). Mais S. Pacheka avait réussi à faire croire qu'ils étaient 5 en intégrant quelques militants isolés des environs... Il fut élu sur la liste Mellick, ce dernier démissionna en mars 96 et, comme je l'ai déjà raconté, Claude Lagache lui succéda.
Dans l'optique de nouvelles élections, nous fûmes quelques-uns, décidés, à ne pas nous laisser berner une nouvelle fois et, dès juin 2007, nous nous inscrivîmes à 4, de sensibilité écologiste, chez les Verts, bien décidés à ne pas laisser Pacheka dicter sa position une nouvelle fois. Parmi nous, un jeune directeur d'école, Gérard Szarzinski, fine plume et féru de politique, Corinne Dubout, pleine d'humour qui fut l'auteure de ce bon mot en patois : "Pacheka ("pas ces chats" !), pourquoi pas chés kiens" ("pas ces chiens"...), et Gérard Dhondt, travaillant dans le secteur social-judiciaire, qui connaissait bien le PS et Mellick pour en avoir été adhérent rocardien... En août, j'allais aux journées d'été des Verts qui avaient lieu à Calais et réussis à coincer le secrétaire régional, Dominique Plancke. Vert historique (il avait rejoint Mauroy, à Lille, avec Guy Hascoët, dans une alliance inédite, en 1989, marquant pour la première fois les Verts à gauche, positionnement qui ne sera appliqué nationalement que quelques années plus tard), il était d'une timidité effroyable, mais militant sincère, organisateur hors pair (il fut secrétaire national du parti) et homme de conviction, il m'écouta lui expliquer que le groupe local de Béthune (nous étions maintenant cinq Béthunois, y compris Pacheka), dans sa large majorité (quatre contre un !) était contre toute alliance avec les Mellickiens. D. Plancke ne pipa mot, mais désigna, peu après, un médiateur pour accompagner le groupe : Raphaël (Bernard) Lluch, responsable du groupe local Bassin minier ouest, s'acquitta à merveille de sa tâche et c'est, lors d'une commission administrative régionale mensuelle (le CAR), que les Verts du Nord-Pas-de-Calais confirmèrent que notre position était juste, au grand dam de S. Pacheka, présent, et à qui on renouvela les critiques pour s'être associé avec Mellick.
En septembre le Préfet annonça donc que les élections auraient lieu en décembre. Nous étions donc en ordre de bataille pour les aborder. Pacheka nous quitta pour rejoindre la liste mellickienne de Claude Lagache et fut donc exclu des Verts.

A suivre






14 commentaires:

  1. Vraiment passionnante votre vie politique. On n'en revient pas. Et sinon, vous avez déjà réussi à vous faire élire quelque part sans en partir dans la foulée ?

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    1. Ne réponds pas, Alain, à cet imbécile de 15h07

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    2. Le sage montre les étoiles et les imbéciles regardent le doigt.

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    3. Jaloux, qui n'a rien fait de sa vie!

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    4. 16:22. Et pendant ce temps, les politiques raflent tout.

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    5. Le Pen ne vaut pas une casserole.
      La voix du nord
      «Ne pas laisser la région devenir le funeste laboratoire du FN »

      « Non événement », c’est aussi l’expression employée par Philippe Rapeneau, coiffé de sa toque de chef de file de l’opposition (UMP) régionale. « Cette campagne donnera peut-être à Marine Le Pen l’occasion de découvrir une région qu’elle ne connaît pas, n’habite pas et à laquelle elle ne s’intéresse finalement pas, assène-t-il sur un ton très caustique. (...) Nous (Les Républicains, ndlr) ne laisserons pas le Nord - Pas-de-Calais - Picardie devenir le funeste laboratoire du FN. Coups d’éclat et coups médiatiques n’effaceront pas la vérité : Marine Le Pen ne connaît pas les dossiers de la région, ne participe que rarement aux commissions de travail, n’effectue que peu de déplacements au contact des habitants. Numérique, apprentissage, tourisme, transports, formation, environnement, recherche… sont autant de sujets clés pour notre région qu‘elle n’aborde jamais. Demain, le Nord - Pas-de-Calais - Picardie sera la première région européenne pour l’agroalimentaire. Pour connaître le sujet, il faudrait qu’elle fasse un peu plus que se rendre une fois par an sur le salon de l’agriculture ! » Après les casseroles, voici donc Marine Le Pen passée à la sauteuse... H. Fé.
      «Mensonges et fantasmes réactionnaires»

      Thierry Occre, secrétaire de la section socialiste arrageoise, n’a pas pris part à la manifestation, préférant agiter la plume que la casserole : « La venue de Madame Le Pen à Arras est un non-événement, juste une mise en scène, pas de quoi réveiller l’ami Bidasse ! » Ce qui l’intéresse, en revanche, ce sont les propositions concrètes que Marine Le Pen compte faire pour la future grande Région, dans les domaines de « la politique sociale, éducative, écologique, économique ». Et là-dessus Thierry Occre, qui cosigne ce communiqué avec la conseillère municipale Karine Boissou, n’a aucun doute : « Nous avons déjà la réponse. Tout comme pour les élections départementales, ses propositions ne sont que trompe l’œil, mensonges et fantasmes réactionnaires ! » H. Fé.

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    6. 20h23. Continue à regarder le doigt

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    7. 10:04, passes le bonjour à David, ton modèle en politique.

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    8. 13h. Oulala je vois que j ai affaire à un champion du monde....

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    9. Impossible, tu es imbattable.

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  2. A 07h00 et les propositions concrètes du PS pour le social, l'éducatif, l'écologie et l'économie c'est quoi au juste ?

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    1. C'est moi d'abord. Le changement, c'est pour jamais.

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    2. Le Pen et le NPDC... Tout comme pour les élections départementales, ses propositions ne sont que trompe l’œil, mensonges et fantasmes réactionnaires ! »

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